Je ne vais pas vous publier mon bulletin de santé
(mon psy ne veut pas ...) mais simplement mes dernières infos
pour que vous puissiez vivre au plus près de moi cette aventure

 

31 Décembre 2007
Oui, oui je n'ai pas oublié je ne dois
pas courir, mais aujourd'hui c'est
le dernier jour de l'année alors je
compte la finir en beauté contre l'avis
médical. Je change de chaussures
pour m'assurer un amorti parfait
et me voilà parti accompagné de
mes enfants à vélo pour 15km.
Oh surprise les sensations sont
là, le toucher est formidable, mes
jambes relancent comme si je
n'avais jamais cessé de m'entraîner
et puis j'ai tout pour être heureux,
je suis en pleine campagne avec
mes enfants pour discuter durant
1h. A mon arrivée, même pas mal,
mais bon je ne sacrifie pas les
étirements finaux pour m'assurer
une bonne récupération.

30 Décembre 2007
C'est le dernier tronçon du Raidnight41
que nous partons découvrir toujours
en groupe. Beaucoup plus court
je ne peine pas physiquement en
revanche quelle bouffée d'oxygène
une fois de plus que ce tour d'une
heure dans les bois. Merci dame
nature, Merci les copains !

29 Décembre 2007
On continue la séance découverte
du Raidnight 41 avec les amis mais
cette fois ci nous partons pour un bout
nettement plus long et enfourchons
les VTT. Ca pateauge, ça glisse,
ça relance. Que du bonheur. Mais
bon au bout de 3h30 de pédalage
si tout le monde est content d'avoir
pris l'air et profité de la nature, nous
sommes tous conscients d'avoir
fait une bonne séance d'entraînement
lors de cette opération de reconnaissance.

28 Décembre 2007
Petite sortie de 10km de nuit dans les
bois avec les copains du club pour
détailler le parcours du Raidnight41
qui se déroulera le 9 février prochain
et dont je suis le seul à connaître
le parcours. J'ai un peu peur pour
mon dos mais je suis en même temps
si content de rechausser mes baskets
pour courir et d'être avec les amis du
club que ça reste un grand bonheur
que j'apprécie à sa juste valeur. Je
sens bien au moindre raidillon ou à la
moindre glissade que je ne suis
absolument pas rétabli ce qui du
coup m'oblige à courir lentement.
Finalement pas de bobo à l'arrivée
et un grand plaisir retrouvé d'avoir
pateaugé dans la boue.

25 Décembre 2007
Pour noël on fait des cadeaux alors
j'en fait un à mon Cookie : je chausse
mes baskets. Il fait des bons à plus
d'un mètre tellement il est heureux.
Et ce n'est pas fini, nous partons
pour 2h dans les bois, moi à VTT,
lui à ... pattes. Il fait -3°, le sol est
totalement blanc, les champs, les
rivières, les étangs, les bois sont
complètement gelés. J'en ai mal
au derrière mais mon chien n'a
pas l'air de peiner alors je ne peux
pas me plaindre de la situation.
C'est parfois limite pour mon dos
car si le vélo est conseillé, le cross
à fond les gamelles pas trop. Et
sur les terrains labourés par les
sangliers, les descentes qui traversent
les lits pierreux des rivières et sur la
glace qui remplit tous les creux
des chemins que j'emprunte j'ai
parfois plus l'impression de faire du
ski que du VTT tellement je chasse
et suis obligé de donner des coups
de rein pour rester sur mon vélo
qui n'a qu'une idée : m'éjecter.
J'essaie de mouliner pour m'éviter
des douleurs dorsales et surtout
pour m'habituer à monter à vélo
car au mois d'août ce seront juste
180km de vélo dans les Alpes qui
m'attendent après 3,8km de natation
et avant 42,2km de course à pieds,
donc fini le bourin, bonjour l'économe.
Enfin "économe" ça ne veut pas dire
pas à fond, car quand je me moque de
mon chien qui ne supporte pas que
je sois devant lui et relance sans
cesse, je me rends bien compte que
je fais exactement la même chose.
Quand je patine dans la boue et que
lui file comme sur un coussin d'air,
j'avoue que ça me remonte comme
une pendule. D'ailleurs ne dit-on pas
qu'un chien ressemble toujours à
son maître ? Le pauvre ... Mais c'est
sûrement vrai car après presque 2h
au taquet alors qu'il commence à se
résigner à me suivre à 4-5m, je lui
lance des "alors mon Cookie, t'es
cuit, t'arrives plus à me suivre, t'as
les boules de voir que je t'en ai mis
une ?" et dans les 3s qui suivent le
revoilà collé à ma roue avant, à tenter
de me poser dans un dernier baroud
d'honneur. Merci Mr de La Fontaine de
nous avoir appris à nous moquer
de nous à travers les animaux, on
comprend, on en sourit mais on a
toujours l'impression que ça concerne
les autres ... Joyeux Noël à tous.

23 Décembre 2007
Il est 18h, je n'ai toujours pas fait de
sport de la journée, j'ai très très envie
de courir, alors je tente de convaincre
ma femme que ça ferait du bien à mon
chien de le faire courir, mais bon ce
n'est pas raisonnable alors je vais
faire du vélo. Malheureusement il fait
déjà nuit noire et - 3°, c'est donc
impossible de faire du VTT qui plus
non éclairé. Finalement c'est ce mot
au milieu de ma pensée (impossible)
qui me fait réagir. Alors ni une ni deux
et me voilà en tenue pour 1h de VTT
sans lumière avec 2 maillots, 2 coupe-
vents, 2 paires de gants et mon chien.
Comme il est à peu près aussi
c... que moi il est décidé à m'allumer
dès le départ, nous voilà donc après
à peine une minute l'un comme l'autre
à fond à plus de 30km/h, j'en ai les
quadriceps qui tremblent et le souffle
à son maximum pour tenir mon chien
en respect d'une demie roue. Oui
effectivement sans lumière sur les
chemins et routes de campagne
cela s'avère dangereux mais
finalement c'est ce qui me fait le
plus de bien, un peu d'emotions
et de risque. Comme lorsque je
cours malgré le froid qui va en
augmentant entre l'heure qui
avance et la vitesse, je me sens
de mieux en mieux au fil des
minutes lorsque mon corps se
retrouve dans une sorte de bulle
magique de chaleur qui envellope
mon corps. Le bonheur est dans
le pré, c'est bien cela ?

22 Décembre 2007
J'ai beau ne plus faire que de la natation
et du vélo, je suis malgré tout un peu
à plat. Peut-être que l'effort est plus
intense que ce que je ressens ou
alors le fait de ne plus m'entraîner
et prendre plaisir à courir me donne
tout simplement moins envie de me
dépenser et par conséquent me laisse
plus ressentir la fatigue. Bon alors
aujourd'hui c'est repos, enfin juste
1h40 de vélo d'appart devant un film
en regardé en famille sans quoi
j'aurai sûrement des remords.

20 Décembre 2007
Depuis le début de la semaine chaque
jour c'est soit 1h de natation, soit 1h
de vélo et donc mon dos s'il n'est pas
guéri, loin de là, ne me fait au moins
plus souffrir quand je ne fais rien.
L'inquiétude de mon kiné c'est
évidemment que je ne trouve une
excuse quelconque pour repiquer
à la course à pied. Alors tant pis
je vais tenter encore 2 semaines à
ne faire que du vélo et de la natation.
Mais bon si je craque c'est que ...
c'est noël. Ouais celle là me plait
beaucoup, je pense la conserver.
Sinon n'oubliez pas de donner un
peu d'argent pour la AFSE en cette
période de noël ou les gens qui
couchent dehors comme les malades
ont besoin de nous. Allez je ne résiste
pas je vous mets le lien pour télécharger
le calendrier 2008 qui a été édité par
Diagast pour soutenir l'AFSE avec
quelques bons souvenirs pour moi
dans ces quelques pages ...

CALENDRIER 2008
POUR SOUTENIR L'AFSE


16 Décembre 2007

L'année 2008 arrive à grands pas
du coup mes objectifs aussi, je n'ai
plus le droit de jouer si je veux atteindre
mes nombreux objectifs. Bizarrement
je ne suis pas inquiet sur mes
capacités à reprendre, j'ai même le
sentiment que je vais reprendre encore
plus fort après avoir fait un bon break.
Alors je résiste à mes envies de courir
dans les bois et champs gelés même
si c'est difficile. Je me rabats sur le
vélo pour me défouler "en douceur"
2h entre 25 et 30 km/h pour
m'entretenir. Les gouttes de sueur
qui finissent par survenir sont
comme des larmes d'un bonheur
dont je sais me satisfaire.

13 Décembre 2007
Je tiens, je tiens c'est vite dit. Non
en fait je craque lamentablement.
Je n'y peux rien, je supporte plus
facilement que mon corps crie
famine plutôt qu'il me crie j'ai besoin
d'endorphines. Alors au diable mon kiné
et tous ceux qui pensent gentillement
à moi, je vais me faire une séance
natation malgré la douleur qui m'empêche
de ne serait-ce que rester assis bien
droit sur ma chaise de bureau. Comme
je cherche à concilier mon besoin et
les recommandations je m'arrête au
bout de 1km de crawl pour faire
quelques séances de sprint puis
des longueurs sur le dos. On peut
tourner le problème dans tous les
sens, c'est pour moi jouissif de me
bouger. Après 45mn ayant eu ma
dose je décide de me faire violence
pour stopper ma séance. Bien
entendu je me garde bien de le dire à
mon kiné qui me ressasse désormais
toutes les 5mn que je ne dois plus faire
aucun sport. Je m'en moque si j'ai mal,
au moins dans ma tête ça va mieux.
Puis c'est au tour du Doc de me prescrire
un nouveau traitement accompagné
d'une interdiction de courir. En fait
ils sont tous 2 bons, ils ont bien compris
comment fonctionnent mes 2 neurones...
Pour terminer correctement ma journée
je m'organise une petite séance d'1h
d'exercices abdominaux. Non mais !

12 Décembre 2007
C'est promis cette fois je tiens,
alors pour m'aider je ressors de sa
boîte mon bel électro-simulateur.
Comme je suis agacé de ne pouvoir
me défouler je confie à celui-ci le
rôle d'entraîneur à haute intensité
durant 2 heures. Ah c'est sûr que
quand je me relève, mes quadriceps
m'expliquent qu'ils n'ont pas chômé.
Et pourtant le plaisir n'y est pas.
Quand ma tête ne dirige plus, quand
je ne prends plus l'air, quand je ne
chasse plus du regard les animaux
au milieu de la nature, quand je n'ai
plus le touché du sol que je smashe
avec mes baskets, ... le plaisir n'y
est pas et c'est incontestablement
ça mon véritable moteur.

10 Décembre 2007
La journée commence bien : je suis
en retard et il me faut me rouler sur le
côté pour tomber du lit ou je tente de
m'étirer comme je peux car je suis
bloqué du dos. Pas de doute, j'ai
gagné le cocotier avec mes sorties
du week-end. Evidemment pas question
de me plaindre donc je serre les dents
et me déambule comme je peux.
Heureusement aujourd'hui j'ai kiné,
alors je compte sur lui. Bon je lui sors
un mensonge plus gros que moi :
j'ai fait une longue marche de 2h
tranquille dans les bois et subitement
je fus pris d'une douleur. "Oui le problème
c'est que la marche d'un sportif c'est pas
la marche de tout le monde ...", bref il ne
m'a pas cru et tant mieux, comme ça
c'est clair. Malheureusement à peine
il me touche que j'hurle et saute.
J'ai l'impression de tourner dans un
dessin animé avec mes sauts à la
verticale. Le pauvre il s'en voit pour me
soulager ne serait-ce qu'un peu. En
tout cas cette fois il est clair, c'est
plus rien du tout : ni marche, ni vélo,
ni natation, ni course, ni toute idée
qui pourrait me passer par la tête.
Bon en attendant je vais tâcher de
tenir jusqu'à jeudi pour ma prochaine
séance.

9 Décembre 2007
Ma petite femme est capable de sortir
les excuses les plus invraisemblables
qu'il soit pour ne pas aller courir lorsqu'il
est prévu qu'elle s'entraîne, moi c'est
pareil mais dans le sens inverse. Et
c'est avec la plus mauvaise foi qu'il
soit que je trouve le moyen de me dire
que je n'ai pas mal au dos et qu'il serait
bon pour moi d'aller courir ce matin.
Je pars l'air serein et tranquille, mais
malheureusement à peine descendu
au sous-sol pour enfiler mes chaussures
que mon chien ne comprend déjà plus
rien : je suis baskets à la main, à quatre
pattes par terre à tenter par n'importe
quel mouvement de me débloquer
le dos et me permettre ne
serait-ce que de tenir à la verticale.
Ca ne veut pas passer, alors tant pis
j'ai dit que ma tête commandait, voilà
une bonne occasion pour elle de le
prouver. Je partais pour une sortie de
21km peinard, finalement je me rabats
sur une sortie de 16km ... à fond car
d'une manière ou d'une autre je dois
avoir le dernier mot sur mon corps.
Comme hier, les 5 premiers km
d'échauffement s'apparentent plus à
un calvaire qu'à une sortie distrayante.
Mais comme promis au bout de 5km je
lance la machine malgré les douleurs.
Je me colle entre 175 et 180 puls/min
en l'espace de quelques minutes et
mon chien comprend tout de suite
qu'il va maintenant arrêter de tourner
dans les champs environnant. Une
belle allure à 17km/h malgré un fort
vent. Même maux, même remède
qu'hier : dès que je sens que je vais
craquer, je redouble mes efforts pour
aller encore plus vite. C'est une nouvelle
bonne surprise puisque je termine cette
sortie de 16 km en 1h tout rond. J'ai
juste une pensée pour mon kiné que je
revois demain car avec toutes les peines
du monde je réalise quelques étirements
mais je ne sais pas encore comment
je vais lui faire croire que je n'ai rien
fait et que je me retrouve dans cet état.
J'ai l'impression de me retrouver en
6ème à me demander comment tourner
les choses pour me faire engueuler
le moins possible après une ânerie ...

8 Décembre 2007
Il fallait bien que ça arrive : je craque.
Il est bien gentil mon kiné mais j'ai
besoin de tater du terrain, alors tant
pis je tente le coup et je pars pour
une petite séance de ... 30km.
Malheureusement il n'y a pas 2km que
je cours que mon dos fait des siennes
alors que je suis à vitesse modérée
pour m'échauffer. Pour tout dire, j'ai
peur mais je continue en courant encore
plus doucement, mais 1km plus loin
la douleur s'étend jusqu'à la fesse.
Alors là c'est simple, soit je fais demi
tour et je rentre en marchant soit je
tente le tout pour le tout au risque
de me casser pour de bon. Et bien
entendu ... je choisis la 2ème option.
D'ailleurs quitte à me casser pour de
bon je décide d'attaquer durant car
j'ai un énorme besoin de me défouler
et en même temps cela me permettra
de juger si ma tête est toujours à même
d'imposer ses choix à mon corps.
Au bout de 5 km je décide que j'en
ai terminé avec mon échauffement
et je m'envole littéralement sur le
bitume. Mon chien qui m'accompagne
semble d'ailleurs se demander quelle
mouche a bien pu me piquer. 165,
170, 175, 180 pulsations/minute
je prends un rythme à plus de 17km/h
qui me surpend moi même, les côtes
comme le vent n'ayant même pas
d'impact sur moi. Je suis survolté car
il va falloir que ce fichu mal de dos
passe. A chaque fois que je pense que
je vais craquer je trouve une motivation
incroyable pour au contraire me relancer
et aller encore plus vite. A ce jeu là
j'arrive finalement avec une aisance
délirante. Pour preuve ? Je fais ce
parcours en mode dilétante habituellement
en 2h30, en période d'entraînement
intense en 2h15 à 2h20 et là je viens
de le boucler en 2h06 !! L'autre bonne
nouvelle c'est que si mon dos n'est pas
guéri, c'est encore ma tête qui commande
et qui me permet de passer sur mes
douleurs. C'est cool non ?

5 Décembre 2007
Toujours raisonnable, c'est incroyable
non ? Je ne coure pas et ma séance
quasi journalière de natation m'aide
incontestablement à tenir. Histoire
de changer un peu je vais faire plus
court et plus intense pour voir si je tiens
le coup quand le rythme s'accélère.
Et bien bonne nouvelle oui, je n'ai
nagé "que" 2km en crawl version
rapide et à ma grande surprise je
résiste sans souci à cet effort.
Du coup d'ici quelques semaines
je pense que j'allierai long et intense.

4 Décembre 2007
Suite aux nombreux mails que j'ai
reçu, je vous rassure je vais bien.
J'ai toujours le dos douloureux mais
pas encore au point de me clouer
où là ça n'ira plus pour moi. Donc
pas d'entraînement course à pied
aujourd'hui (si si c'est vrai), mais
quand même 2,5km de crawl
suivis de quelques longueurs en
toutes nages et 40mn de vélo
d'appart pour décrasser la bête ...
Mon plan pour 2008 est fin prêt
aussi c'est juré je ne ferai plus
aucun écart jusqu'à la fin de
l'année pour commencer à bloc
dès le 1er janvier 2008.

3 Décembre 2007
Petit résumé de mon rendez-vous
chez le kiné : "Alors comment ça
a été après la dernière séance ?",
"Bien par rapport à celle d'avant en
revanche j'ai fait une petite bétise
ce WE", "Ah bon vous porté quelque
chose qu'il fallait pas ?", "Non j'ai
juste essayé de courir", "Ah non
ça c'est pas bien du tout il fallait
pas", jusque là il était encore
bien sur ses pattes, mais alors
qu'il me masse il me demande
"mais au juste vous avez couru
combien de temps ?" et je lui
réponds 6h30 et là j'ai cru que
j'allais devoir à mon tour le masser
après une chute de son tabouret...
Il devait penser que j'allais lui dire
20 mn. Mais bon j'ai quand même
ajouté "vous voyez j'ai fait un effort,
je me suis arrêté avant d'aller au
bout des 70 km". Je crois qu'il en
est toujours pas remis le pauvre.

2 Décembre 2007
Dur dur d'être un blaireau,
Dur dur d'être un blaireau ...
Voici la version remixée de la
célebre chanson des années 90
spécialement pour moi après mon
aventure du week-end. Bon c'est
pas nouveau je suis bloqué du dos.
Il est encore moins nouveau que je
ne dois absolument plus courir durant
mon traitement pour me soigner
rapidement. C'est pas faute d'oublier
mon doc me l'ayant écrit par mail
des fois que je sois tenté de faire
ce que j'avais prévu. Et pourtant
me voilà bien à 0h00 sur la ligne de
départ de la fameuse Sainté-Lyon,
qui comme son nom l'indique relie
les 2 villes. Au programme, 70km
à travers la montagne avec de
multiples passages dans les bois
et les lits de pierres, rendus
subtilement glissants par les
fortes pluies des derniers jours.
Comme je ne dois pas la faire je pars
en dilétante. Tellement en dilétante
que c'est mon pote Bruno Lacroix
qui la veille de la course regarde
pour nous 2 s'il y a du matériel
obligatoire, quel est le parcours, où
se trouve le retrait des dossards,...
Histoire même d'être sûr de partir
tranquilles, nous avons l'excellente
idée Bruno et moi (qui avons le même
objectif à savoir nous faire plaisir),
d'aller ingurgiter une bière et un
couscous royal 3h avant le départ
(un repas typiquement sportif ...)
plutôt que nous reposer comme le
font la majorité des coureurs.
Jusque là tout va bien, la déconne
se passe bien. A 1h du départ, alors
que tout le monde est fin prêt, nous
nous décidons à nous changer alors
que nous retrouvons Philippe Rémond
ainsi que Ricou et Armando (2 colloc
du MDS 2007). C'est à ce moment là
que je dis à Bruno qu'outre mes
médicaments pour le dos que j'ai oublié
dans ma valise qui m'attend à Lyon,
j'ai oublié quelque chose d'autre mais je
ne sais pas quoi. Tant pis je pars comme
ça, on verra plus tard. Sur la ligne de
départ, Bruno me sauve en me donnant
une pile car je suis parti avec du
matériel contenant une pile déchargée !
L'ambiance est sympa, la température
idéale pour une course de nuit et bien
sûr j'ai sur moi mon maillot de
Saint-Etienne car une de mes motivations
est bien de chambrer un max les Lyonnais
présents. Et évidemment en 1h ça a marché.
Je pars calmement car j'écoute mon doc
moi (il a dit du sport modérément ... ou alors
j'ai mal lu) mais pas 3 km de course que
je pense à lui, le bougre et s'il avait raison ?
J'ai un terrible mal de dos que j'attribue
à mon sac à dos car il faut un coupable et
ça ne peut pas être moi. En même temps
que cette douleur apparaît me revient à
l'esprit ce que j'ai oublié sur le dessus de
ma valise. C'est le papier toilette que j'ai
soigneusement mis dans un sac congel
pour lui éviter la flotte. Evidemment si j'y
pense c'est que ... Bon ben tant pis !
Chaque kilomètre ma douleur dorsale
va en s'amplifiant mais j'en ai vu
d'autres alors on continue. Plus que 54km
à tenir quand mon genou gauche s'y met. Il
me brûle et m'empêche de courir normalement
c'est certainement dû au fait que je compense.
Si bien qu'arrivé au poste de contrôle du 22ème
kilomètre on me dirige illico presto chez les
kinés. Comme je ne fais pas la course j'ai
le temps. Elle m'ausculte et tente ce qu'elle
peut durant 15mn avant de m'annoncer il faut
que tu ailles aux bus qui sont à gauche en
sortant. Et alors que j'aillais bêtement dire
"oui" sans comprendre, je lui dis "mais les
bus, c'est pour les abandons ?". Oui me dit
elle, OK c'est bon j'ai plus mal, laisses tomber.
Et me voilà reparti sur ces chemins caillouteux
et glissants. J'ai à peine fait 1km que je me
demande si pour une fois je n'aurai pas dû
tenter d'être intelligent juste pour voir, et si
je n'aurai pas dû l'écouter. J'ai de plus en
plus mal et désormais ma jambe gauche
est une jambe de bois. Je suis pris dans ma
tête entre les amis qui me disent d'arrêter
et les saccarsmes de mon doc qui me
poussent à tenir pour prouver que c'est
possible. Et c'est ce que je fais tout en
me questionnant en boucle sur l'intérêt
que je pourrai bien avoir à le lui prouver.
Malheureusement la réponse est AUCUN,
mais je suis parti alors je reconsidérerai
la question au prochain ravito. Les km
s'enchaînent en se montant tous plus
douloureux les uns que les autres. J'en
arrive même à me blesser à la cheville
gauche, certainement parce que nous
déboulons sur des pierres et que je
courre avec la jambe gauche tendue.
Lorsque j'arrive au ravito du km 33
je suis à bout et je me dirige sans
plus réfléchir directement vers la tente
des kinés, résigné à abandonner. Je
rentre dans la tente pour apprendre qu'il
n'y a aucune navette abandon à ce poste
et que je n'ai d'autre choix que poursuivre
pour abandonner plus loin. La galère va
grandissante car si me retrouver dans
des chemins boueux à la limite du
praticable en pleine nuit est pour moi
toujours aussi jouissif, je ne prends plus
aucun plaisir à avancer car avec ma
blessure j'en suis réduit à une vitesse
de course digne d'un bon marcheur. Me
faire doubler par des bidochons ne me
gêne pas, voire m'amuse pour mon
auto-dérision, mais je me rends bien
compte que je suis stupide de vouloir
avancer coûte que coûte pour quelque
chose qui est tout sauf un objectif. Je suis
venu ici uniquement pour me faire plaisir,
je l'ai fait, il aura simplement duré moins
longtemps que prévu, d'un point de vue
kilométrique va sans dire. Lorsque j'arrive
au kilomètre 44 cette fois ci, plus l'ombre
d'un doute, j'abandonne même si le mot
m'écorche car je dois me monter un
petit peu intelligent si je ne veux pas
compromettre mon année 2008 riche
comme jamais en défis programmés.
La navette part dans plus d'une heure
et vu qu'il y a pas mal de spectateurs
je rentre en stop jusqu'à Lyon pour
rejoindre l'arrivée au plus vite où je
retrouve mes amis qui m'attendent
après avoir tous abandonné à
l'exception d'un. Bon d'accord c'était
une connerie de faire une course
dans mon état mais je suis bien
content quand même de ma connerie,
ce fut un bon moment que de
découvrir cette course mythique.

27 Novembre 2007
Ce matin je passe une radio des
lombaires. Je l'ai repoussé tant
que j'ai pu mais maintenant il
faut savoir, alors j'y vais. J'ai
tellement mal au dos que
j'annule l'entraînement du club
de ce soir que j'ai cru pouvoir
mener jusqu'au dernier moment.
Aujourd'hui c'est repos. Ou
presque parce que ce n'était
pas prévu mais je craque et
me revoilà dans le bassin pour
2,5 km. Le bassin, tiens voilà
ma mauvaise nouvelle du soir à
la lecture des résultats de ma radio
du matin : anomalie transitionnelle,
pincement du disque entre L4 et L5
avec réaction condensante articulaire
et important déséquilibre du bassin
(15mm). Bon et bien maintenant
je sais pourquoi je pigne. Je vais
tâcher de me montrer patient
pour être totalement soigné
pour tous mes objectifs 2008.

26 Novembre 2007
Toujours pas de course je tiens.
Mais toujours du sport, donc 2,5km
de natation en crawl toujours à
la force des bras. En sortant du
bassin je me rends compte que
j'ai un peu tiré sur la machine
ce qui m'oblige à faire quelques
étirements avant de passer à
la douche. Puis je passe chez
le kiné pour une première
séance de soin. D'après lui j'ai
le bassin décalé et même s'il
me masse intensivement je le
surprends à ne pas avoir mal
au sortir de la table. Enfin
presque parce que 10mn plus
je suis sur le point de le maudire
tellement la douleur est vive.
OK, ça sera compliqué, mais
je vais me montrer patient.
D'ailleurs ça m'énerve et j'ai
besoin de me défouler aussi
je me fais une petite heure
de vélo d'appart. Ca marche !

25 Novembre 2007
Même recette qu'hier puisque je
n'ai pas eu plus mal, je m'organise
donc 2 séances de VTT. La première
au taquet durant 1h30 sur des terrains
techniques et usants. La seconde
en famille où à 4 nous traversons
1h durant bois et champs autour
de la maison.

24 Novembre 2007
Bon c'est clair j'ai compris la leçon
hier tellement j'ai souffert durant
la course, donc aujourd'hui pas
de course c'est sûr. Pas de piscine
non plus. Bravo ? Non non faut
pas rêver, j'enfourche mon vélo
pour une petite séance de
1h00 qu'on dira ... intensive !

23 Novembre 2007
J'ai promis que j'écouterai mon doc
donc je tiens, pas de course à pieds
aujourd'hui ! Enfin, jusqu'à ce nous
recevions un mail d'un copain
du club qui arrose son petit dernier
après la Corrida de Vendôme qui
se déroule ce soir. Bon ben pour
l'apéro je descends, mais là c'est
au dessus de mes forces de
regarder les copains courir donc
je prends un dossard. Double
erreur car sitôt parti, sitôt bloqué
du dos et énervé de ne pouvoir
coller les coureurs qui devraient
être dans mes rétros, et surtout
j'y croise ... mon docteur qui voit
là toute ma détermination pour
suivre ses recommandations.

22 Novembre 2007
J'écoute mon doc ... si si il a dit
pas de course à pied, il n'a pas
dit pas de sport, donc je me fais
une petite séance de 2,5 km de
natation à la force des bras.
C'est dur mais c'est bon !
C'est bon de se dépenser,
c'est bon tenir la dragée haute
à mon corps qui résiste et
c'est bon mentalement de changer
de sport pour éviter la lassitude.

20 Novembre 2007
Pour l'entraînement du club je prends
sur moi, ou plutôt sur mon dos, pour
organiser la sortie nocturne dans
les bois. On patoge dans la boue,
on traverse des rivières glissantes,
on pratique tous les terrains et
vraiment on s'amuse avec le
groupe. Même pas mal ... jusqu'à
ce que j'arrive à la maison où
le corps froid je paie l'addition.
Faut dire qu'après avoir vu mon
médecin je suis sensé ne pas
courir 15 jours pour soigner
ma lombalgie ...

19 Novembre 2007
Je suis toujours complètement bloqué
du dos et je dois me rouler par terre
pour me lever du lit. Ma tête va pourtant
bien, car même si ça m'agace je sais
que j'aurai le dernier mot sur mon corps.
D'ailleurs je finis par aller courir 1h45
dans les bois avec mon chien sur
les parcours les plus techniques que
je connaisse histoire de m'obliger
à faire des efforts. Au bout de 30mn
je me rends bien compte qu'il est
dangereux de continuer à courir tout
arque bouté en sautant des arbres
et en courant dans les racines alors
je finis par vaincre ma douleur et
adopter une stature droite jusqu'à
la fin de ma sortie. Et bien voilà
ma tête : 1 - mon corps : 0 !!

17 Novembre 2007


Au départ avec Denis Brognard (TF1)
Cliquez pour agrandir la photo

Je suis à Beaune pour courir le
semi-marathon du même nom. Tant
qu'à aller si loin je décide de tenir un
stand pour la future course que nous
organisons au mois de juin, qui s'appelera
"Sur les Traces du Loup". Evidemment
je ne saurai y aller sans faire l'imbécile
aussi je décide de me déguiser en
loup pour courir et faire ainsi un peu
plus de pub à notre course. Alors
forcément courir 21,1 km avec une
fourrure, des gants rigides pour les
pattes, un jean déchiqueté et un
masque en plastique n'est pas propice
à la performance ... mais ça tombe
bien car je suis toujours bloqué du dos
cela m'évite d'avoir des remords. Sur
le départ je me retrouve grâce à Philippe
Remond dans le sas des élites, oui je
sais ça fait un peu tâche au milieu des
multiples champions de france et
du monde qui sont présents, mais
peu importe je ne suis plus à ça près.
Comme en plus je suis décidé à faire
le spectacle sur le parcours, il ne me
faut pas un km pour être en nage
et ne plus avoir un pet d'oxygène
sous mon masque. Ce n'est pas
grave, je vais lever le pied mais
sûrement pas enlever mon masque
ça serait une défaite. Je me suis
lancé ce défi, certes stupide, donc
je le relève. Comme je dois prendre
des photos pour Jogging International
ça tombe bien, je m'arrête régulièrement
pour "shooter". Il me faut 7 km pour
trouver comment courir en renvoyant
mon air par les orifices de mon masque
qui se trouvent être ... les yeux. Non
ce n'est pas pratique mais ça rajoute
un challenge. Les villageois sont en
folie lorsqu'ils me voient passer, il
n'en faut pas plus pour m'inciter à
mettre le feu et les faire scander
"le loup, le loup, le loup !!!". De
nombreux coureurs m'encourage
dans mon défi et se demandent
bien comment je peux courir dans
de telles conditions d'autant plus
que je coure à leur vitesse. Du 7ème
au 17ème km j'ai trouvé mon rythme
de croisière, peinard avec mon mal
de dos qui me retient et mon appareil
photo de plus en plus lourd à porter
avec mes pattes en plastique. Ca
commence à faire 2-3 km que je
remonte pas mal de monde, que
les visages se tirent et que plus
personne dans le peloton ne
m'encourage. Alors inutile de dire
que ça ne va pas en s'arrangeant
lorsque pour les 4 derniers km
je décide de me faire plaisir un
peu et de lâcher les chevaux.
J'ai clairement le sentiment de
déranger des coureurs qui poussent
à l'extrême alors que je les laisse
sur place. Bon je sais c'est
dégueulasse, mais il faut bien
avouer que c'est amusant de les
voir faire la tête et perdre leurs
moyens pour quelque chose qui
ne devrait pas avoir d'importance.
Chacun son niveau, moi je ne
m'offusque pas de me faire laisser
sur place par des athlètes même
quand il s'agit de femmes. Je termine
par un petit délire avec le public
en 1h37, puis sans quitter mon
déguisement me fait 4 km de
récup en remontant la course à
l'envers pour encourager les
coureurs qui en terminent. Une
bonne petite sortie qui se termine
sous les meilleurs hospices (de
Beaune ...) avec des dégustations
des plus grands Meursault, Chablis,
Puligny Montrachet, Nuits St Georges,
Pommard, Gevrey, ... par dizaines
et tous en 1er cru. Plus la soirée
avance et moins j'ai mal au dos,
voilà probablement une thérapie
sous-estimée pour le traitement
des maux de dos ...

12 Novembre 2007
Comme demain je suis en déplacement
dans le nord de la France, je propose
au club de déplacer la séance à
aujourd'hui et de les emmener
vivre de nouvelles sensations :
une sortie de nuit dans les bois
en mixant grandes allées et
parties à la limite du pratiquable
à la fois pour jouer, pour découvrir
d'autres sensations entre les
bruits et les odeurs, et à la fois
apprendre à "lire" le terrain avec
ses pieds quand dans la nuit noire
les yeux font défaut. 1h15 de pur
bonheur durant lesquels sous
les hululements nous nous
amusons tantôt à faire le loup,
tantôt à penser aux malheureux
Parisiens qui n'ont que le bois
de Boulogne et de Vincennes
pour s'imaginer les sensations de
la nature sauvage que nous empruntons
et de la faune que nous visitons
plutôt qu'une nature lissée par
l'homme où l'animal le plus
dangereux reste l'homme.
Même si la sortie se fait en
endurance très basse l'entraînement
reste pour autant excellent avec
des levés de genoux obligatoires
pour franchir ronces, grosses
racines et branches au sol et
avec des petites côtes qui
nécessitent un peu de puissance.

11 Novembre 2007
Après un excellent diner hier de 3h
au restaurant avec mets succulents
et vins en adéquation où j'ai beaucoup
pensé à ces pauvres Américains
qui ne pourraient pas comprendre
et apprécier notre bonheur, je me
lève bien difficilement avec une
haleine ... chargée. Le plaisir a
parfois ses revers, mais bon mon
heure de retard ne m'empêche
pas de prendre mon package :
chien + baskets pour une sortie
de 20km avec changements
d'allure. Les 20 premières minutes
me semblent d'autant plus longues
que mon chien lui n'a pas bu et
est en parfaite forme, aussi il
n'hésite pas mener l'allure sur
notre rythme habituel en se
retournant régulièrement pour me
faire comprendre que je suis à
la traine et qu'il va me larguer
quand il voudra. Au bout de 20mn
se présente la première belle
côte de notre sortie, alors j'en
profite pour me chambrer tout
seul en m'imaginant ce que
pourrait me dire mon chien s'il
savait parler, et comme d'habitude
ça marche et je lui mets une mine
qui le laisse sur mes talons
jusqu'au sommet. Et bien lui en
a pris à mon chien de me chambrer
car désormais j'ai des jambes et
j'ai retrouvé mes sensations.
Mes changements d'allure sont
nets et efficaces, la sortie, elle, est
comme bien souvent superbe.
Aujourd'hui à ma chasse du
regard je touche à nouveau un
beau sanglier fuyany à notre
écoute. Tout est merveilleux alors ?
Malheureusement non : à peine
arrivé je suis litteralement bloqué
du dos et ça me tient toute la
journée. J'ai dû sous-estimé la
violence de mes relances.

10 Novembre 2007
Aujourd'hui toujours dans le
spécifique je me fais une petite
sortie de 20km dans les bois
avec mon chien, empruntant
tout ce que je connais de plus
sauvage dans ma forêt pour
retrouver mes capacités de
puissance, de réactivité, de
lecture du terrain et de relance.
Et puis pour le cul terreux que
je suis, quel bonheur de chasser
... du regard les animaux sauvages
de ma forêt. Aujourd'hui ce fut
une belle chasse au gros avec
deux cerfs, un chevreuil et un
sanglier que j'ai vu de tellement
près que j'ai failli lui rentrer
dedans. Il faut dire que dans
mon délire du jour je me suis
fait un petit passage de 500m
dans les fougères pour ré-apprendre
à ne pas me soucier des douleurs
superficielles occasionnées
par les ronces et les fougères et
surtout pour que mon pied lise
le terrain quand mes yeux ne
peuvent plus le faire. Et c'est
à ce moment là que j'ai dérangé
une petite bête à poil dur de 100
à 120kg. J'adore la chasse ...
du regard : "eh toi le sanglier t'as
perdu, je t'ai vu !". Je m'entraîne
même à lire une carte en courant
en terrain impraticable, juste
pour savoir gérer 2 choses
importantes en même temps :
se concentrer sur des informations
et éviter le danger du terrain.
Comme évidemment je connais
parfaitement où je suis, je m'oblige
à écrire sur la carte tous les
carrefours d'allées que j'emprunte
pour m'obliger à une durée d'attention
suffisamment longue. Bref j'arrive
au village après un dernier exercice
amusant dans les bois avec de
bonnes descentes et montées
en pleine bourre. La nature,
quel bonheur pour s'entraîner.

9 Novembre 2007
L'objectif forme est toujours
clairement dans mon esprit alors
rebelote : 2,5km de natation le
midi en crawl à la force des
bras pour le haut, puis une
sortie de 40mn à 16km/h avec
mon chien le soir pour faire
du spécifique sur la vitesse
et ma foulée. Ca ne fait que
2 jours que j'ai repris mais
déjà je retrouve des sensations
car la vitesse que ce soit en
moto, en course à pied ou en
natation ça donne toujours une
petite dose d'adrénaline.

8 Novembre 2007
C'est décidé maintenant j'ai assez
récupéré et je me donne jusqu'à
fin décembre pour retrouver mon
niveau avant d'entamer une
préparation spécifique marathon
en début d'année. Alors ça
commence aujourd'hui par 2,5km
de natation le midi en crawl à la
seule force des bras en non stop
histoire de travailler le fond et
la partie haute du corps. Le soir
c'est course à pied pour récolter
des fonds pour l'AFSE. Nous nous
retrouvons avec le Team Globules
au complet au pied de la grande
Arche de la Défense à Paris
pour participer à une course
originale : faire le plus de tours
possible de l'Arche en 30 minutes.
Chocho et Philou tournent comme
des fusées, pour ma part c'est
15mn à bonne allure et 15mn
rapides pour faire une bonne
séance, l'objectif étant qu'ils ne
me prenne pas plus de 500m
durant ces 15 dernières minutes.
Evidemment avec une carotte
c'est plus facile et j'y arrive
mais il ne fallait pas 1 minute
de plus ... Le soir nous nous
retrouvons tous au restaurant
en compagnie de Muriel Hurtis,
marraine de l'association.
Inutile de dire que la soirée est
fabuleuse. Ca fait quand même
bizarre de comparer mes plans
d'entraînement avec les siens
ou de lui parler de mes courses
à l'extrême opposé des siennes
car pour cette Championne du
Monde de Sprint, courir longtemps
consiste à courir 30 mn ...

7 Novembre 2007
De retour de New-York bien
fatigué des dizaines et dizaines
de km parcourus ... en marchant,
nous retrouvons avec ma petite
femme notre famille. La famille
et le chien qui fait des sauts à
la verticale comme une balle de
tennis. J'ai bien compris le message
alors je décide d'aller récupérer
du voyage en allant courir avec
lui 1h durant en pleine forêt
en prenant soin de passer dans
les endroits les plus sauvages.
Oui New-York est une belle
ville, oui le contraste entre
New-York et ma forêt est
énorme, mais surtout oui cela
fait du bien de retrouver mes
racines (dans tous les sens
du terme ...).

4 Novembre 2007
Cela faisait 6 ans que j'en parlais
à mes amis du club et aujourd'hui
nous y sommes tous. Où ? Sur le
Verrazano, le pont où est donné le
départ du fabuleux et incomparable
marathon de New-York. Nous
sommes 38.000 et tout est toujours
aussi parfait. Porté par la foule je
me retrouve sans même le vouloir
sur la première ligne, juste derrière
les pros et à côté de ... Philippe
Remond, Chocho et Yohan Diniz
Champion d'Europe et Vice-Champion
du Monde de marche sur 50km.
Incroyable de se retrouver ici
totalement par hasard (si ce n'est
mes quelques maigres références
chonométriques qui me permettent
d'accéder au premier sas), mais le
hasard fait bien les choses.
Mon ambition est simple : me
faire plaisir durant 42,2 km. Je
n'ai pas traversé l'atlantique
pour rater ne serait-ce que 100m
de cette fête hors du commun.
Les bras en l'air, en marche arrière,
en tapant dans les mains des
enfants et spectateurs et même
en faisant demi-tour comme il y a
6 ans à la sortie du pont le
Queensborough. Comme il y a
6 ans le moment le plus pénible
sur ce tracé exigeant restera
le moment où je passe la ligne
d'arrivée au bout de 3h11 car
subitement le film s'arrête ...
J'avais prévu d'aller rechercher
tous les amis du club un par
un pour continuer la fête, mais
au milieu de 2 millions de
spectateurs inutile de dire
qu'il est bien difficile de se
déplacer. Il me faut 1h30 pour
revenir 1km en arrière. Du coup
je me pose sur une barrière à
hurler après tous les coureurs
pour les ensenser à l'approche
de la ligne et pour regarder les
copains passer. Presque 3h
après mon arrivée arrive enfin
ma petite femme qui malgré
son faible entraînement a tenu
grâce à ce soutien populaire.
3h à courir et 3h à attendre
et j'ai encore l'impression que
c'est un petit peu juste tellement
l'ambiance est formidable,
quasiment indescriptible.
New-York, un marathon festif
comme il n'en existe aucun
autre au monde : à faire !!

27 Octobre 2007
Je n'ai pas pu courir de la
semaine par manque de temps
et surtout par manque de
fraîcheur car après l'euphorie
du marathon de Vannes, mon
corps m'a fait comprendre
que l'addition de la Badwater
n'était toujours pas réglée ...
Je m'inscris quand même aux
Foulées de la Chaussée St Victor,
d'abord pour retrouver les copains
organisateurs, ensuite parce qu'ils
ont eu une formidable idée à
mon goût en créant une course
d'un nouveau type : une course
par élimination. Comme c'est
nouveau, un peu décalé et un
peu farfelu il m'est impossible
de rater ça. J'arrive avec un mal
de dos, mal au mollet droit,
mal à la hanche droite et au
talon droit. Rien ne va plus ... faîtes
vos jeux ! C'est pas grave mes
petits bobos ne m'empêcheront
pas de courir au moins 2 tours,
enfin j'espère. Je pars dernier
à chaque fois car si je ne suis
pas en forme, ma tête, elle, se
porte à merveille et a simple
idée de jouer tactique me permet
de passer sur mes douleurs.
Je me qualifie les 2 premiers
tours, contrat rempli, alors je
me motive pour un de plus, puis
un de plus, puis un de plus ...
La tactique est toujours la même :
je pars de derrière, observe
chacun de mes concurrents et
en fonction des faiblesses
détectées me positionne juste
ce qu'il faut pour ne pas être
éliminé à chaque tour. Car il y a
une autre composante : pour aller
loin, il faut être frais à la fin quand
ne resteront que les meilleurs,
donc pas question de tout péter
dans les premiers tours, même
si mon cardio affiche déjà à
"l'échauffement" plus de 190 puls/min.
Au 8ème tours nous ne sommes
plus que 4 en course et les 3 premiers
figureront sur le podium. Fidèle à
mes habitudes je pars le dernier pour
observer, me placer et gérer comme
bon me semble. Evidemment dans
ce tour là il faut être le meilleur ou
perdre donc ça part au taquet dès
les premiers mètres. 2 coureurs
attaquent, je reste tranquille derrière
au contact sans me cramer, le 3ème
surenchérit en les posant tous les
2, je me positionne juste avant
un virage en épingle sur les talons
du premier pour lui mettre à la pression
et en même temps boucher l'angle
ce qui oblige mes suiveurs à soit
ralentir soit virer large donc perdre
du temps. Alors que le premier
tente une accélération, je mets les
gaz et le laisse littéralement sur
place. L'écart est fait mais tactiquement
pas un regard derrière pour ne pas
me fatiguer inutilement ou avoir l'air
inquiet et une parfaite maîtrise de
ma respiration pour prouver s'il le
fallait que j'en ai sous le pied. Enfin ...
Arrivent la côte puis le zigzag avant
la ligne d'arrivée, j'en profite pour
jeter un oeil et observer mon avance
qui m'assure la victoire. La victoire
n'a bien entendu aucune espèce
d'importance pour moi, en revanche
quel plaisir de courir sous forme de
jeu et quel parfait spectacle pour
mes enfants, qui m'encouragent sur
le bord de la route, pour leur expliquer
par les actes que c'est toujours
la tête qui gagne. Un doux mélange
de motivation, d'assurance, de
tactique et de bluff quand il le faut.

21 Octobre 2007
Nous sommes avec les amis
du club à Vannes pour le
marathon des Embruns.
Vu mon état et ma totale non
préparation mon objectif est
particulièrement faible : faire
moins de 3h30. La température
fraîche est idéal avec ce soleil
qui nous enjoue. A peine 10mn
que je cours que je me dis que
mon mal de dos est toujours
là mais qu'il ne m'empêchera
de prendre plaisir. D'ailleurs
je me dis à ce moment là
que 3h20 c'est moins que
3h30 et donc que je vais
plutôt tenter ça comme
objectif avant de me raviser
1h plus tard où pensant aux
copains qui pourraient me
talonner je me dis que 3h10
ça serait sympa. Je cours
sans le chrono et discute
avec tous les coureurs autour
de moi (j'en entends certains
dire comme d'habitude ...).
Lorsque je passe au semi
marathon, il y a un gros
chrono d'afficher et lorsque
je calcule en un éclair le
temps que je pourrai faire
avec l'inévitable chute de
vitesse qui m'attend pour les
10 derniers kilomètres je me
dis que je devrai arriver en
3h02 voire 3h01. C'est super,
c'est largement en dessous des
3h30 visées au départ et ça
réduit à néant les chances des
copains qui courent le marathon
à 2 en relais de revenir sur moi
(en fait je m'en moque royalement
mais il est toujours amusant de
chambrer les copains à l'arrivée).
Si proche de la mytique barre
des 3h sur marathon et avec
un dossard sur la poitrine je
me lance le défi de finir plus
vite que prévu pour passer sous
cette barre des 3h. Du coup
même sans chrono, le dossard
accroché au maillot suffit à
me pousser au derrière et à
jouer comme j'aime tant le faire
avec quelques concurrents malgré
une fatigue que je ne peux plus
nier. J'en mets un dans les rétros
puis 2, 3, ... pour finir en sprint
en 2h56. Contrat rempli car
bizarrement je n'ai pas tapé
dans mes réserves, je suis bien
et je repars avec un chrono qui
donne forcément la banane
quand on vise 3h30 au départ !

18 Octobre 2007
50mn c'est tout ce que je
suis capable de donner en
course à pieds. Pas idéal
pour le moral surtout 3 jours
avant un marathon mais c'est
comme ça, il faut accepter.
De toute manière les 2
marathons qui m'attendent
dans les 15 jours à venir sont
des sorties avec les copains
du club, je ne vais donc pas
me faire de mourron pour ça
d'autant plus que ça ne
changera rien à ma situation.

17 Octobre 2007
Si j'ai compris que la course
n'était toujours pas pour moi
en ce moment au vu de ce
que mon corps accepte de
donner, je ne me résoud pas
pour autant à rester à ne rien
faire, alors direction la piscine
pour une petite sortie de crawl
à la force des bras. Je sens
bien malgré mon plaisir
qu'inconsciemment j'ai la
tête dans l'Ironman que je
vais tenter l'été prochain.
De toute manière c'est plus
fort que moi il faut toujours
que je me projette sur un
prochain défi pour avoir envie
de progresser. Je me fais
tranquillement 2,5km en 52mn
alors qu'habituellement je nage
sans vraiment compter, mais
surtout j'attends ma sortie
du bassin pour mesurer mes
capacités. Nickel, pas affamé
ni à plat, je sens qu'il me
suffirait d'un bon petit
ravitaillement pour prendre la
route. Je m'y vois déjà ...
Bon en attendant pleins
d'autres défis m'attendent
alors fini de rêver.

16 Octobre 2007
C'est le jour de notre traditionnel
fractionné du club. Au lieu
de le faire seul en décalage
des autres comme d'habitude
j'en profite pour me mettre
avec le dernier groupe et
faire pousser copains dont
je pense qu'ils n'exploitent
pas toutes leurs capacités.
De toute manière vu l'état de
mon dos et mon manque
de fraîcheur physique autant
que je cours au service des
copains car pour moi la
course au taquet n'est
toujours pas envisageable.
Finalement c'est une bonne
sortie car je n'ai pas le
sentiment d'avoir perdu mon
temps en aidant les copains
et en ayant trouvé une
solution pour bouger mon
derrière ...

14 Octobre 2007
Malgré des maux de dos de
plus en plus insupportable
je me lance sur une petite
sortie pour mesurer notre
nouveau parcours de course
pour l'été 2008 avec mon chien.
Mon entraînement de la
semaine se résume à 1 sortie
fractionné le mardi avec le
club et à 2 séance de natation
de 2km chacune à la force
des bras. Mon mal de dos
m'empêche de pousser un
peu sur la mécanique mais
finalement cette sortie à
allure d'endurance basse
est véritable bonheur car
j'ai le temps de voir et sentir
ma forêt. Mon chien me
débusque 2 biches (ça
change des sangliers ...)
et rentre par la même
occasion dans la famille
des marathoniens ...

7 Octobre 2007
7km d'échauffement avec mon
chien, puis 7km de course au
tacquet pour ce que je peux
donner en ce moment lors
des Foulées Forestières à
Vendôme. J'ai bien du mal à
suivre le rythme de mes petits
amis de course habituel mais
je m'accroche car si la perf
m'importe absolument pas
du tout, la réaction de ma
tête si ! Alors dans les côtes
mes abdos tremblent, dans
les descentes mes jambes
peinent à assurer la fréquence
et sur le plat j'ai l'impression
de rouler sur la réserve.
Et alors que tout le monde me
largue je décide de me tester
et aussitôt ma tête convaincu
la machine se relance. Un
final complètement dans le
rouge me permet de remonter
Mouloud que je voyais s'éloigner
au fil de la course et qui m'a
servi véritablement de lièvre
pour me faire mal. Peu importe
la place comme le chrono,
je me suis plu car je me suis
déchiré et ces sensations là
sont bonnes. A mon retour
à La Ville Aux Clercs, je
décide d'emmener toute la
famille dans une balade ...
sportive à VTT. Ca fait toujours
1h45 d'entraînement en plus.

6 Octobre 2007
Debout 7h car je veux sentir les
bois aux aurores pour trouver un
parcours pour la nouvelle course
que nous organisons avec le club.
Carte en main dans cette forêt
que je commence à connaître
par coeur malgré son immensité
je coure sans tellement m'en
rendre compte ... 22km. Youhou !

5 Octobre 2007
Et un, et deux, et ... trois séances
de natation d'affilée. Oui car ce soir
j'ai prévu une petite séance avec
les amis du club, d'autant plus
que j'avais promis à Laurence
et Delphine de les aider à
optimiser leur séance natation.
Forcément moins intense qu'une
séance seul, mais tout aussi
plaisante de partager un moment
agréable entre amis.

4 Octobre 2007
Les jours se suivent et ne se
ressemblent pas, car aujourd'hui
je m'organise une nouvelle séance
de natation pour bouger mon
corps en douceur et à peine rentré
dans le bassin, je me sens déjà
plein d'énergie pour le vaincre,
le geste facile. Durant une heure
sans une seconde d'arrêt je cherche
à faire monter la séance en intensité
et mon corps répond sans broncher.
Quel joie de retrouver ces sensations
de l'effort si bonnes pour ma tête.
Bon ok, une fois sorti je me pose
5mn sur un banc car je suis à
moitié dans les vaps, mais
cela n'entâche pas ma joie !
Le soir j'entraîne Laurence et
Delphine pour une séance
d'entraînement à VTT dans notre
immense forêt à la recherche du
parcours idéal pour notre future
course. Carte en main je me dirige
comme prévu, jusqu'à ce que les
filles écoutent des sangliers
grogner à quelques centaines
de mètres de chez nous alors
qu'il fait désormais nuit noire.
Prises de panique nous passons
30 mn dans des ronses, vélo
sur l'épaule car elles sont
tellement effrayé qu'elles refusent
de passer par le chemin prévu
en direction des sangliers.
Moi je m'amuse comme un fou
dans cette forêt que j'adore et
dont je connais tous les bruits
de la nuit, en revanche mes
petites accompagnatrices ne
se remettent à rire et à parler
qu'une fois complètement sortis
des bois. Bon je reconnais, même
moi qui chambre facilement, je
ne le fais pas car si moi ça
m'amuse je peux comprendre
qu'on me prenne pour un dingue
quand j'explique mes soirées seul
de nuit dans les bois. Chacun
son trip !!! Allez maintenant
tout le monde rigole ...

3 Octobre 2007
Comme prévu je fais attention
à mon corps, donc pas de course
à pied aujourd'hui. Mais pas de
course à pied ne veut pas dire
pas de sport, d'autant plus que
j'ai toujours mal au dos et que
je ne veux pas laisser mon
corps commander. Du coup
je me retrouve à la piscine
pour une heure de natation
toutes nages. A mon arrivée
dans le bassin, j'avoue que
je suis un peu anxieux car je
ne sais pas si je vais résister
à mon dos et à ma fatigue
générale. Comme on dit il faut
se jeter à l'eau, alors c'est
ce que je fais. Comme pour
la course je n'ai pas retrouvé
toutes les sensations habituelles
faute de physique je pense,
en revanche quel bonheur de
tenir une heure sans arrêt
et d'avoir pu réfléchir autant
en si peu de temps à des
tas de choses. D'ailleurs un
moment durant je m'imagine
en train de réaliser l'épreuve
de natation d'un Ironman,
preuve que ma tête va bien
et est toujours pleine de
rêves et de projets ...

2 Octobre 2007
J'ai perdu 3 batailles pas la guerre,
tel doit être la devise de mon corps
ce soir alors que je participe à
l'entraînement du club. J'ai beau
essayer de me faire violence,
je suis complètement à plat pour
notre fractionné hebdomadaire.
Je paye probablement l'addition de
mes efforts des jours précédants.
Alors je m'accroche comme je
peux pour terminer et finalement
j'y arrive, mais j'ai compris : demain
ça sera sport mais pas de course
à pied car si j'ai décidé de m'y
remettre et de vaincre mes
douleurs, je me dois de rester
à l'écoute de mon corps pour
revenir en pleine forme et le
solliciter de nouveau.


1er Octobre 2007
Il pleut des cordes, mais mon chien
est plus collé à mes pieds que mes
propres chaussettes, des fois
que je l'oublierai. Oh que non,
d'autant plus que j'ai prévu de
poursuivre mon combat avec
mon corps, alors même avec ce
temps exécrable nous allons sortir
courir. Le temps de vaincre chacune
de mes douleurs une par une et
voilà déjà 20mn de passées.
20mn plus tard je suis bien mais
tellement fatigué que j'envisage
de m'arrêter là avant de repenser
au combat que j'ai à gagner sur
mon corps. Au final je termine
ma sortie 1h05 après être parti,
et finalement quel bonheur de
m'être aérer les neuronnes même
si ma vitesse de course fut
particulièrement basse.

30 Septembre 2007
Ma victoire sur mon corps
n'aura été qu'éphémère hier et
ce matin quand mon réveil sonne
à 7h pour la sortie de 30km que
je me suis prévu, je capitule sans
résistance et reste au lit, pareil
30mn plus tard, puis pareil 30mn
plus tard, puis ... Finalement à
9h je finis par me lever fatigué
comme si j'avais charrié 20 sterres
de bois. Eh Ludo elles sont où
tes belles intentions d'hier ?
Effectivement j'ai honte d'avoir
cédé aussi facilement alors je
saute de nouveau dans mes
baskets et je m'enfile dans les
bois à la recherche de nouveaux
chemins que peut-être je connaîtrais
pas. Et alors que je joue avec mon
chien à qui lâchera l'autre, je finis
par me retrouver sans trop savoir
comment sur un nouveau chemin.
Il est sauvage, plein de traces de
sangliers c'est merveilleux. Je me
revois à 6 ans me croyant un grand
explorateur et parcoure des km
sans même les voir quand au bout
d'une heure je suis loin de chez
moi et je me rends compte que
je vais me faire appeler Léon car
ma femme m'attend pour partir
chez des amis. Du coup mon
entraînement se transforme en
séance au seuil avec mon chien
qui se demande quelle mouche
m'a piqué. Je dévale, coure dans
la boue, saute, ... à fond à tel
point que mon chien voulant me
suivre fini la tête sur un arbre à
la suite d'un virage à 90° pris trop
vite. Et puis je le sens, mes sens
sont en éveil, ma tête à repris le
dessus, je vole de nouveau sur ce
sol tapis de glands. Quel bonheur
ces 20 km
! Maintenant je sais
ce qu'il me reste à faire, expliquer
chaque jour à mon corps qu'il n'a
plus son mot à dire.

29 Septembre 2007
Je me traîne, j'ai mal partout,
j'ai le dos bloqué et le genou
immobilisé par une attelle et
je suis physiquement vidé.
Et bien tout va bien ... Oui car
ce constat là m'agace tellement
que ce matin je fais un constat
simple, si je ne veux plus subir
tous ces désagréments, il faut
que ma tête reprenne le dessus
sur mon corps de toute urgence !
Et c'est ainsi que je fais sauter
l'attelle et la ceinture lombaire,
que j'enfile mes baskets (au plus
grand bonheur de mon chien) et
que je m'élance pour une petite
sortie de 18 km. Alors certes
je ne vole pas sur le bitume,
mais à la moindre alerte physique
ma tête reprend le dessus car
rien ne peut contrarier mon
bonheur de recourir, même si je
plafonne à 14 km/h. Finalement
pour reprendre une publicité bien
connue : le bonheur c'est simple
comme une paire de baskets ...

24 Septembre 2007
Ca y est depuis le temps que l'on
me le demandait, j'ai enfin pris
le temps de le faire. Certes pas
depuis le début mais au moins
pour la Badwater. De quoi il cause
devez-vous vous demander.
Des médias qui ont relaté mon
aventure bien sûr ! Alors voilà ils
sont tous en ligne, qu'il s'agisse
de télé, de radio, de journaux,
de site internet ou de revues.
Vous n'avez plus qu'à cliquer sur
le lien Média en bas à gauche.

23 Septembre 2007
Un an qu'Eric est mort aux 20km
de Tours, alors bien sûr pas question
de ne pas y être, même si avec 3
entraînements laborieux au compteur
depuis la Badwater je ne suis pas
dans des conditions idéales. Pour
couronner le tout, je me suis bloqué
le dos hier et j'ai passé une partie
de ma soirée allongée à plat ventre
par terre, le reste avec une ceinture
lombaire. Quoi qu'il en soit, pas
question de ne pas être présent
ni de ne pas courir à sa mémoire,
alors peu importe le temps je serai
là avec les amis venus soutenir
Orlane et les parents d'Eric
pour que nous franchissions tous
cette maudite ligne d'arrivée.
Nous partons tous en première
ligne grâce au concours des
organisateurs qui ont accédé à ma
requête, avec un tee-shirt floqué de la
photo d'Eric. La gorge nouée nous
partons. Personnellement 1km me
suffit pour me rendre compte tout
de suite que ça ne va pas être
ma journée entre mes douleurs,
ma fatigue générale, mon manque
d'entraînement et le souvenir d'Eric
qui m'obnubile. Pas question pour
autant de faire une promenade
car j'ai besoin de vivre cette course
pour m'aider à comprendre. Chaque
virage, ligne droite, passage au milieu
de spectateurs est pour moi l'occasion
de m'imaginer à sa place pour deviner
quelles furent ses pensées à ce
moment là. Les 8 premiers km me
tiraillent de partout mais ça tient
car j'ai peur et j'ai hâte de passer
sur le pont Wilson, là où la tragédie
s'est produite.M'y voilà enfin, point en
l'air je parcours l'aller retour de 500 m
sur le pont à fond la gomme comme
pour défier la nature. Au 10km vu
mon état je suis complètement à
plat et m'effleure l'idée d'abandonner
là pour attendre les copains, mais
en moins de temps qu'il ne faut
pour le dire je ravale cette pensée
idiote car je dois franchir la ligne
d'arrivée avec Eric. Les 5km qui
suivent sont donc pénibles mais
tellement pris par la recherche
de ce qu'il a pu penser et
ressentir à quelques minutes
du drame, j'enfile finalement
les km sans vraiment les voir.
Au 15ème, un coureur tout de
bleu vétu revient sur mes talons
alors que je ne suis pas du tout
dans un esprit de compétition
et fait du bruit en restant sur
mes talons, un peu comme j'adore
le faire quand je veux stresser un
concurrent. Allez savoir pourquoi
je me retourne et fixe le gars dans
les yeux avec une pensée très
claire : "En temps normal pour
que tu me grattes il faudrait que tu
t'accroches car à 5km de l'arrivée
je remonte tout le monde, mais
en plus aujourd'hui tu n'as aucune
chance car on coure à 2 avec Eric
et on va te laisser sur place". En
l'espace d'un km tellement énervé
je lui mets 200m, le combat aura été
très court. Maintenant je n'ai plus
qu'une idée en tête, passer à fond,
de ce que je pourrai faire, là où Eric
est décédé, histoire de défier la nature.
Je ne vois même pas les km passer
jusqu'au pont Wilson où je décide de
tout mettre. Je termine les 2 derniers
km à 21km/h et à 200 puls/mn fier
de l'avoir aidé à battre son record
et d'avoir joué avec mon coeur contre
la nature, bien que pas totalement
à fond vu mon entraînement.
Eric aujourd'hui tu les as terminé
avec nous ces 20km de Tours.
Finalement si certains moment
furent douloureux, cela m''aura
fait un bien fou de revivre avec
lui cette course.

20 Septembre 2007
Je suis en déplacement à Nîmes
et après une longue journée débutée
à 3h du matin, j'en ai plein mes
bottes lorsque j'arrive le soir
à l'hôtel. J'ai toujours une tenue
et des baskets qui traînent dans
ma valise pour le cas où, et ce
soir j'ai envie d'aller prendre l'air
pour récupérer. Je me déshabille
puis ... me réveille 45mn plus
tard allongé sur mon lit. Quand
je dis que je suis fatigué ...
Bon je tente quand même d'aller
courir pour m'aérer les neuronnes.
Certes ce n'est que 40mn en pleine
nuit et je suis totalement à plat,
sans énergie, mais ça me fait du
bien à la tête. C'est bien le but non ?

19 Septembre 2007
Quelle nouvelle ! Quel bonheur !
Quelle fierté ! Vraiment une bien belle
fin de journée. Qu'est ce qui m'arrive ?
Je viens d'ouvrir la lettre que m'a
remis François Sepchat, directeur
de la société du même nom et
partenaire de ma Badwater et
qu'est ce que je découvre ?
Un chèque de 1000€ à l'ordre
de l'AFSE ! Quelle joie de se dire
que l'on a couru "utile" mais
surtout quelle fierté d'avoir un
partenaire aussi généreux et
aussi sensible à mes motivations.
Si avec ça je n'arrive pas à
déplacer des montagnes la
prochaine fois, je ne sais pas
ce qu'il me faudra !

18 Septembre 2007
Je n'ai aucune, mais alors aucune
envie d'aller courir. Pourtant je sais
que tout le monde va affluer à la
maison ce soir pour l'entraînement
du club, alors je me force à sauter
dans une tenue de course. Comme
tous les mardi, j'organise un petit
fractionné et finalement au fil
des tours je prends plaisir au
point d'avoir totalement oublié
mon envie de rester chez moi.
Bon pour autant même si je
coure un peu vite je sens bien
que je suis vide et sans
ressource. Le chemin promet
d'être encore long jusqu'à
la pleine forme !

13 Septembre 2007
Je tiens parole, je ne fais rien !
Ce n'est pas l'envie qui me
manque, c'est juste l'énergie.
Jamais je n'ai été dans cet
état, où je n'ai même plus
envie de bouger mon derrière
pour un peu d'exercice. J'ai
l'impression d'avoir 70 ans,
tout me fatigue rien que
d'y penser !?!?!

11 Septembre 2007
Je fais malgré ma fatigue
le fractionné du club. Bon
d'accord je coure, mais
vraiment je force pour faire
un exercice qui n'aurait pas
dû. Je dois même jouer avec
mes muscles pour éviter les
crampes sur les derniers km.
Bon ça va j'ai compris, je ne
ferai rien d'autre de la semaine ...

9 Septembre 2007
Afin de récupérer et de veiller
à la récupération de Delphine
ma petite femme, qui a couru
la marathon alors qu'elle ne devait
faire que 20km d'entraînement
j'organise une petite balade VTT.
1h tranquille avec toute la famille
et une petite pause de 30mn pour
récolter 3kg de mures. C'est
tout de suite plus intéressant ...

8 Septembre 2007
L'histoire de ma journée
commence très tôt. A 2h du
matin précisément. A l'heure à
laquelle je me couche après
quelques bonnes bouteilles et
une fin de soirée chez Marx, je
pars avec l'équipe de joyeux
drilles qui m'accompagne,
me coucher pour ... préparer
la marathon du Médoc que
nous courons tous dans
quelques heures. Idéale encore
une fois la préparation ... Avec
une seule sortie d'entraînement
depuis la Badwater je me
demande bien comment va
réagir mon corps, mais j'ai
confiance en ma tête, d'autant
plus que j'y vais pour faire la
fête et donc le faire très
doucement. Je le coure avec
Bruno Lacroix qui pense ne
pas pouvoir tenir le marathon
mais qui veur prendre des
photos pour Jogging International
et s'arrêter dans le pire des
cas au 20ème Km. Pour ma
part, un seul défi : goûter tous
les vins sans exception de
la trantaine de châteaux qu'on
traverse. On se met d'accord
avec Bruno, il marchera quand
il veut ça ne me gêne pas
puisque nous sommes là
pour rigoler mais moi je prends
le temps de m'arrêter à toutes
les dégustations. Finalement
doucement mais sûrement
on réussi notre défi tous les 2.
Je goûté tous les vins, mangé du
boudin, de l'andouille, des rillettes,
du jambon de Bayonne, 2 douzaines
d'huîtres, de l'entrecôte, du fromage
de l'Aveyron, du pamplemousse,
bu de la bière et 2 whisky et
terminé ma course par une
glace au chocolat. Il n'y a
vraiment qu'au Médoc que l'on
peut faire des choses pareilles.
Le seul pari que j'aurai perdu
est celui que j'avais fait à Bruno
qui me proposait sans cesse
de l'eau alors que moi je tournais
au vin rouge, c'est d'avoir dû boire
2 gobelets d'eau après m'être
retrouvé un moment la bouche
trop pâteuse pour respirer ...
Une bien belle fête à mettre à
votre planning si vous courez.
Physiquement je n'ai mal nulle
part, j'ai juste les tendons qui
se rappellent à moi, rien de grave
donc vu ma situation. Maintenant
c'est repos de nouveau jusqu'aux
20 km de Tours puis le Marathon
de Vannes.

7 Septembre 2007
Je passe ma journée complète
debout sur le village marathon du
Marathon du Médoc à démarcher
des coureurs pour les faire venir
sur les courses de mon village.
C'est agréable mais finalement
fatiguant pour mes tendons pas
remis. D'autant plus qu'avec un
grand soleil et de nombreuses
dégustations de vins, je n'ai pas
fait grand chose pour arranger
mon cas ...

4 Septembre 2007
J'y vais, j'y vais pas ? Allez
j'y vais, je retente le coup
de l'entraînement avec les
copains du club. Me voilà
parti pour un petit fractionné.
On rigole comme toujours,
mais au fond de moi je me
demande si mon corps va
me laisser tranquille aujourd'hui
même si je coure pour le fun
et non pour la perf. Après 20mn
d'échauffement je ne suis pas
mécontent de constater que
ça me tiraille un peu dans
les pattes mais je ne suis pas à
plat comme il y a une semaine.
Alors histoire d'aller au bout,
je me rends raisonnable pour
fractionner à la vitesse des
copains sans tirer sur la machine
comme j'ai l'habitude de le faire.
Je tiens finalement mes 3x2000.
Quel bonheur, même si je suis
lessivé à peine l'entraînement
terminé. Je ne ferai plus rien
jusqu'à la fin de semaine car si
ça m'a fait du bien mentalement
de réussir cet effort je suis
conscient que mon corps
est très loin d'avoir récupéré

28 Août 2007
C'est plus dur que moi alors
ce soir je sors avec le club
pour une séance de fractionné.
Je suis conscient que je suis
fatigué et pas remis donc
pour ma part c'est fractionné
symbolique et non pas pour
progresser. Malheureusement
je ne suis pas assez conscient
de mon niveau de fatigue,
parce qu'après seulement
20mn d'échauffement je suis
déjà à bout, lessivé, les mollets
durs et rien dans le bide pour
me faire mal. Du coup je
transforme ma sortie en
accompagnement de Delphine
dans le cadre de sa préparation
à New-York. Alors je vais
poursuivre le repos complet
encore un moment.

23 Août 2007
Ca y est j'ai fini mon fameux
résumé de cette belle aventure
à la Badwater. Maintenant
c'est à vous de vous régaler,
enfin j'espère ... Sinon bonne
nouvelle je suis allé voir mon
médecin ce soir pour obtenir
mon certificat médical pour
obtenir ma licence d'athlétisme
2007 et vous me croirez si
vous voudrez, mais je suis
apte pour courir quelques
marathons en cette nouvelle
saison ...
Ma Badwater

 

20 Août 2007
Après 10 jours de repos complet
en famille dans les Landes, je
reviens étonnament détendu.
Je n'ai même pas souvenir
d'avoir déjà autant dormi et
de m'être autant reposé
mentalement. Bon allez
je vais tout vous dire, j'ai
fait du sport tous les jours
alors que je n'aurai pas dû
et j'ai bu et mangé plein de
très bonnes choses tous
les jours, parfois à l'excès
et qu'est-ce que c'est bon !!!
Du coup au programme outre
les amusements et visites
en famille, j'ai fait 1h à 1h15
de jogging quotidien avec
Delphine et le chien, parfois
les enfants, du VTT, du
kayak, de la planche à voile,
du pédalo, du surf, ... Bref que
des bonnes choses pour moi
et pour ma petite tête. En
revanche je suis conscient
d'être très très loin d'avoir
récupéré de cet effort dément.
Au bout d'une heure de course
mes muscles et mes tendons
hurlaient au sacrilège. D'ailleurs
aussitôt arrivé en règle général
je tombais ... de sommeil.
Les vacances c'est fait pour
s'autoriser les interdits de
l'année alors j'en profite et
promis juré à partir
d'aujourd'hui je ne fais
absolument plus rien pour
ne pas compromettre ma
santé et mes courses
futures. De toute manière
vu ma fatigue générale je
vais avoir du mal à envisager
quoi que ce soit comme
course dans cet état.

5 Août 2007
Voyons voir le dictionnaire.
Raisonnable, raisonnable ???
Ah oui c'est ça ? Ca doit pas
être marrant, bon tant pis
je vais essayer de jouer
le jeu mais c'est juste pour
jouer pas pour changer.
Alors je laisse mon corps
guider à nouveau ma journée
malgré tout ce que j'ai envie
de faire. Résultat il me colle
à nouveau 12h de sommeil,
puis des siestes sur le lit de
bain au bord de la piscine.
Heureusement je me sauve
inextrémiste en m'énervant
de la situation et en sautant
sur mon VTT pour une petite
heure et demie dans les bois
de La Ville Aux Clercs pour
repérer le Trail le plus rigolo
(technique ...) que je puisse
organiser pour la prochaine
grande course du village.
Il m'en faut pas plus pour
être rinçé et pour avoir faim
pour 4 (déjà qu'avant ...).

4 Août 2007
La fatigue, la fatigue, la
fatigue, ... J'ai l'impression
de n'avoir plus que cela à
dire. J'ai l'air tellement bien
comme ça qu'on dirait même
pas que j'ai couru ne serait
ce qu'un marathon. Même
moi je tomberai dans le
panneau à me regarder,
et pourtout tout me semble
usant et difficile. Une preuve
en chiffre : je n'ai pas mis
de réveil ce matin et j'ai
dormi ... 12 heures ! Moi
qui dort habituellement 3h
par nuit évidemment ça
cache quelque chose.
Oui bien sûr je sais ce qui
m'attend durant cette période
post course, mais ça a tout
de même le don de m'énerver
de penser au temps que je
perds sur une journée et
que j'aurai pu convertir en
tas de projets qui avancent.

3 Août 2007
La fatigue ne cesse de
déferler sur moi comme
les vagues sur la plage.
J'ai l'impression de revivre
la Badwater lorsque je me
disais que je ne savais pas
comment mais que j'allais
m'en sortir. Au programme
endormissement dès que
j'ai 5mn d'inactivité et
crampes qui se succèdent.
En attendant je l'avais un
peu oublié en arrosant
mon défi ces derniers jours
mais désormais je fais
en sorte de doubler voire
tripler les doses de protéines
et de glucides pour aider
mes muscles à se reconstituer.
Cela dit je ne rêve pas, c'est
pas demain que je serai
sur pied ... Sinon j'ai pris
avec Bruno un petit cour
de journalisme en tentant
de relater pour le prochain
Jogging International mon
aventure et je trouve ça
fort pationnant cette maîtrise
du mot qui fait que chacun
d'entre eux à un poids, une
valeur et une signification
particulière. C'est un métier
bien sûr, ce n'est pas le
mien mais comme chacune
de mes aventures c'est
une nouvelle occasion pour
découvrir, apprendre et
m'enrichir.

2 Août 2007
L'adage dit qu"il faut compter
1 jour de récup par km
parcouru dès lors que l'on
passe la quarantaine de
km. Evidemment il n'est
pas question une seule
seconde que j'arrête de
courir 217 jours, mais en
attendant je fais contre
mauvaise fortune bon coeur
car mon corps me présente
chaque jour l'addition.
Tous mes muscles sont
ravagés, raids et extrêmement
sensibles à l'immobilisme
ce qui me provoque des
pertes d'équilibre dues
à des muscles qui ne
supportent plus mon poids.
Sans parler des crampes
qui surviennent ... alors que
je suis assis dans le canapé.
Allez je ne vais pas faire
comme si je n'étais pas
au courant, donc je patiente.

1 Août 2007
Journée médias aujourd'hui
avec un grand article dans
la Nouvelle République,
un déjeuner avec mon ami
Bruno pour préparer le
compte rendu pour
Jogging International et
le fameux passage sur
TF1 que l'on m'avait
annoncé pour cette
semaine sans m'avoir
jamais donné de date
précise. Mentalement
tout va bien même si
j'ai malheureusement
retrouvé le rythme speed
d'avant mon départ alors
que je pensais me
ressourcer un petit peu.
Physiquement je suis
sur la bonne voie, mais
je sais que la route sera
longue car contrairement
à mon retour du MDS,
il n'est pas question d'aller
courir. J'ai les mollets en
béton et toujours les pieds
enflés, même s'ils dégonlent
un petit peu. Mais surtout
mon tendon releveur du
pied droit qui m'a brûlé et
fait souffrir durant plus de
60 km n'est visiblement
pas pressé du tout de
retrouver son état normal.
Il me brûle toujours, ce qui
m'empêche de bouger le
pied presque bloqué en
équerre. Je vais donc
en avoir pour encore
un bon bout de temps ...

31 Juillet 2007
Je traîne ma fatigue à la
force de mes bons souvenirs.
Voici grosso-modo le résumé
de ma journée. Très très
fatigué physiquement je me
rattache à tout ce que j'ai
vécu et à ce véritable défi
que j'ai eu la chance de
relever. Ce soir c'est
l'entraînement du club,
mais vu ma fatigue et
surtout l'état de mes
jambes, mon pied droit
en particulier, il n'est
évidemment pas question
d'entraînement. En
revanche il est trop tard
pour me changer et pour
m'enlever ce besoin de
prendre l'air pour me
ressourcer. Alors à vélo
avec femme (qui court),
enfants (à vélo comme moi)
et chien (qui court, il ne sait
toujours pas faire du vélo ...)
nous accompagnons les
coureurs du club dans
leur sortie hebdomadaire.
C'est bon ! En revanche
cela n'aura duré qu'une
heure mais cela aura été
suffisant pour me faire
m'écrouler de fatigue
dans le canapé, où je
lutte, lutte, lutte puis
cède au sommeil.

30 Juillet 2007
Sans transition, retour au
boulot. Physiquement fatigué
cela se passe malgré tout
bien. Oh bien sûr les flashback
sur la course se succèdent
mais ça va je ne suis pas
HS comme on aurait pu
le craindre. Et c'est reparti...

29 Juillet 2007
Retour en France après de
longues heures de vol.
J'en profite pour commencer
à écrire le long résumé
que je vous prépare. Mais
entre 2 sommes, les idées
affluent et cela dure plus
longtemps que prévu.
Arrivé à la maison, un petit
comme dans les histoires
d'Astérix, l'épisode se
termine par un repas
surprise organisé par
les amis à la maison,
transformée en salle
des fêtes pour partager
cette aventure et regarder
les premières photos.
Merci à tous !!

28 Juillet 2007
Aujourd'hui nous nous
rendons à Malibu pour
terminer notre visite exprès
de Los Angeles. Sur les
plages immenses de plusieurs
kilomètres nous finissons par
poser nos fesses sur une petite
plage où nous observons les
surfeurs après nous être
baignés et avant de tous
tomber dans les bras
de Morphée. Résultat ?
des beaux coups de soleil
alors que nous avions tous
réussi à les éviter dans la
Vallée de la Mort, il faut
le faire non ? Encore et
encore nous revivons cette
formidable aventure entre
nous. Et encore et encore
mon corps me rappelle que
je n'ai pas intérêt à refaire
ça trop souvent ...

27 Juillet 2007
Mes pieds ne désenflent
pas, mon corps semble
décidé à me faire payer
l'addition. C'est pas grave
j'ai obtenu ce que je voulais
je lui laisse le droit de
reprendre le dessus. Cela
ne m'empêche pas de
marcher toute la journée,
il faut dire que visiter
Beverly Hills et Holliwood,
ça attire tellement les
yeux que l'on en oublie
un peu ses pieds ...
Il fait toujours très chaud
et c'est tant mieux, il
paraît qu'en France il fait
mauvais, on apprécie
d'autant plus. Nous ne
cessons de ressasser
nos souvenirs dans
d'innombrables et franches
rigolades. Cela dit je dois
être honnête je suis encore
très très fatigué physiquement
et peut-être même mentalement
car il y a une forme de
décompression après avoir
tant pensé à ce défi.

26 Juillet 2007
Visite de Santa Monica
après un somptueux dodo,
qui même s'il fut long n'est
clairement pas suffisant
pour récupérer. Mes pieds
sont toujours très enflés,
j'ai un oedême à la cheville,
les mollets et quadriceps
très durs et du coup je
n'ai pas d'autre solution
que me trimbaler avec
mes somptueuses
chaussettes de contention.
Il fait toujours très chaud
mais dans une ville au
bord de l'océan c'est tout
de suite plus acceptable.

25 Juillet 2007
Après une mini nuit dans
la voiture au bord de la route
au pied du Mont Whitney,
nous prenons un copieux
petit déjeuner, les yeux
particulièrement défoncés
mais avec des sourires
jusqu'aux oreilles à
l'évocation des innombrables
souvenirs accumulés à
l'occasion de cette aventure.
L'équipe s'affère à enlever
le plus gros du bordel des
2 voitures, alors que je
gémis comme une Géraldine
en attendant qu'une chambre
se libère dans un hôtel au
pied du Mont Whitney
pour dans un premier temps
prendre une douche (j'ai
une couche de sable collée
à ma crème solaire elle
même mélangée à ma
transpiration sur la peau ...),
dormir une petite heure
dans un lit en position
allongée et me faire masser
par Dominique. A midi nous
prenons la route pour
Los Angeles à 400km de
là, mais tout le monde
est extrêmement fatigué et
si moi je dors à l'arrière, les
conducteurs qui se relaient
ne suffisent pas pour aller
jusqu'à LA sans faire une
grosse pause dodo au bord
de l'autoroute. Nous arrivons
dans un superbe hôtel où
les voituriers viennent nous
ouvrir les portes et décharger,
mais il y a un tel bordel qui
reste que nous prenons un
fou rire de honte. Les pauvres
gars déchargent des bassines,
du papier toilette, des vêtements
sales, des chaussures, ... que
nous n'avions pas eu le temps
de ranger dans les sacs de
sport. Belle crise de rire !!!
Inutile de dire que la nuit
est très attendue ...

24 Juillet 2007
A mon réveil je prends un
coup de sang lorsque je me
rends compte que j'ai dormi
2h30 alors que je voulais
faire une pause d'une heure.
Je me réveille en sursaut et
pars bille en tête pour en
découdre. Une chose est
sûre désormais plus rien ne
pourra m'atteindre et me faire
mal. Effectivement les douleurs
s'enchaînent mais plus aucune
ne me permet de courir et
d'avancer sans cesse.
L'équipe veille avec attention
à ce que je ne retombe pas
en déshydratation. Et puis
maintenant j'ai compris ce
qui me faisait mal : ne pas
avoir de mini défis à relever.
Alors un coureur dans le
viseur et je m'arrache jusqu'à
le mettre dans les rétros,
un col et je me tire sur les
boyaux jusqu'à regarder
en contre bas depuis le col,
une tempête de sable et tant
que je ne l'ai pas traversée
je file tête baissée, enfin
Yves me donne le kilométrage
restant et les difficultés à venir
tous les 500m à 1km pour
engrainer les kilomètres.
La dernière ascension, le
Mont Whitney s'avère être
un véritable mur avec un
pourcentage délirant, qui
plus est après 200 km. Yves
et Jacky à tour de rôle marchent
à mes côtés la main dans le dos
pour m'imprégner un rythme et
m'aider à ne jamais fléchir ou
céder à l'envie de lever le pied.
Bel effort commun d'autant plus
qu'ils me portent mes boissons
ce qui m'évite une fatigue
supplémentaire. A 800m de
l'arrivée c'est une inévitable
pensée pour Eric qui m'envahit
et la course se termine en courant
pour finir en beauté, bras dessus
bras dessous avec toute mon
équipe sans laquelle je n'aurai
jamais existé dans cette
course. Remise de la médaile
et du ceinturon signifiant que
je fais partie des finishers en
moins de 48h sous les flashs,
une interview pour TF1 et
nous tombons tous de
fatigue dans nos 2 voitures.

Bientôt le résumé détaillé
de ces 44h54mn. Patience ...

23 Juillet 2007
Ca y est, "It's the D day" (le
jour J pour les non anglophones).
Je me sens merveilleusement
bien, pas l'ombre d'une inquiétude.
L'équipe est dans le même état.
Nous prenons tous un petit
déjeuner sportif avant de
recharger à nouveau les
voitures, cette fois ci en
fonction des contraintes de
la course. Et c'est reparti
pour une heure trente de
route avec arrêt à Furnace
Creek pour faire un premier
stock de glace. Départ de la
course à 8h pile. Il fait chaud
mais il y a surtout un vent
tourbillonnant terrible qui
nous fait courir dans un four
à chaleur tournante. Je pars
probablement un peu vite
pour les conditions, mais
surtout je ne mesure pas
à quel point la chaleur me
déshydrate. En raison d'une
forte douleur intestinale, je
bois de moins en moins pour
m'éviter des douleurs et bien
sûr cela contribue à me
déshydrater : le cercle vicieux !
S'en suivent une fatigue totalement
incroyable et inhabituelle pour moi
et des douleurs musculaires sur
tout le corps qui m'handicapent
énormément. Au bout de 20h
et seulement 90km de parcouru
le médecin envisage de me faire
abandonner, mais pour moi il
n'en n'est pas question une
seule seconde. Je finis par
m'écrouler lors d'un ravitaillement
et à m'endormir sur place
durant 2h30 !!!

22 Juillet 2007
Aujourd'hui j'ai 36 ans, demain
j'aurai le dossard 36, après
demain j'arriverai peut-être
au bout de 36 heures ???
Bon je ne change pas de
plan je vise toujours 35h,
pas pour le temps ou la
place car mon objectif reste
toujours de finir mais pour
ne pas changer mes plans
au dernier moment ce qui
s'avère toujours être une
erreur. D'ailleurs je pense
qu'au bout de 3 ou 4h, j'en
saurai plus et je pourrai
alors définir une projection
plus réaliste. Ce matin
nous nous levons à 5h45
pour charger nos 2 voitures
à 6h30, prendre notre petit
déjeuner à 7h et décoller
pour Badwater à 7h45.
Comme nous nous y
attendions la sortie de
Las Vegas n'est pas une
mince affaire, mais j'ai une
équipe au top, avec Yves
et Jacky dans la voiture
de tête et on fini par
sortir et nous enfiler sur
un grand ruban de bitume
parfaitement lisse pour
aller jusqu'à la Vallée de
la Mort. Moi je suis avec
les filles et notre voiture
est si vaste que ne trouvant
pas ma place à l'avant pour
me coucher comme je
souhaite Dominique et moi
échangeons nos places en
marchant tout simplement
entre les sièges comme dans
un bus. Je trouve vite ma place
allongé à l'arrière et je m'endors
dans la foulée pendant que les
filles ... jacacent. Chacun son
plaisir c'est normal. Cette route
que l'on croirait ouverte de la
veille tellement le bitume est
nickel a un côté sur-réaliste
au milieu de ce désert de
pierres de toutes les couleurs.
Les montagnes se succèdent
et ont chacune leurs couleurs
et formes. Une petite pose
pour nous prendre en photo
et voilà un nuage de Harley
qui s'arrête sur la même
aire que nous. C'est sûr on
est bien en Amérique. On
arrive enfin à Badwater dans
les horaires prévus finalement,
donc tout va bien. Le paysage
est fabuleux avec ce lac
asséché sous le niveau de
la mer. On sort tous fous de
joie d'y être enfin sur ce lieu
mythique. Il fait chaud, très
chaud mais on trouve ça très
supportable. En fait à peine 5mn
de passer et on court après
nos crèmes solaires car on
sent la peau cramer. Et au
bout de 15mn on retourne
avec hâte à nos voitures car
l'on commence à difficilement
respirer. Et là unanimement
on sait ce que l'on veut vous
dire : "Putain il fait vraiment
CHAUD !!!". Dominique prise
par la chaleur, en perd ses
moyens pour redémarrer l'auto.
Bon après 5mn de clim, on
retrouve un rythme normal.
Là maintenant c'est sûr, le
décor est planté et on sait
désormais ce qui nous attend
tous, moi le premier. Je retire
mon dossard et son habituel
d'échantillons publicitaires,
j'achète les t-shirts souvenir
pour les amis, je me fais
prendre en photo par les
officiels et enfin je fais un
bout de causette pour le
site internet de l'association
on sort chercher notre
immense glacière avant de
nous rendre à l'unique restaurant
de Furnace Creek. Je retrouve
enfin Bebert (Albert Vallée)
pour échanger notre plaisir
de nous retrouver et collecter
quelques derniers tuyaux sur
la tactique de course. Vient
ensuite l'interminable discours
officiel, largement aussi ennuyant
que ce que l'on m'avait annoncé.
Ca y est c'est fini, mais non
en fait une équipe de TF1 me
sollicite pour une interview
ce qui est déjà beaucoup moins
ennuyant puis une équipe
médicale Américaine me
sollicite pour faire une étude
sur mon cas avec prises de
sang et notation de tout ce
que j'ingurgite durant la course.
Ca y est c'est fini, il fait toujours
une chaleur terrible. On saute
dans les voitures, direction
Beatty. Je tombe comme un
bébé allongé sur la banquette
arrière pour me réveiller au
restaurant. L'équipe est morte
de rire car l'hôtel est si pourri
qu'ils n'ont pas osé me réveiller.
Le repas pris, retour à ce fameux
hôtel effectivement miteux, où
nous déchargeons tout le matériel
pour un dernier check. Ils ont
tout prévu, j'ai donc droit au
Champagne et à 2 gâteaux
locaux avec 2 bougies "36"
pour fêter mon anniversaire.
La journée se termine par un
excellent massage de
Dominique avant que je ne
tombe à nouveau dans mon
lit sans même avoir eu le
temps de voir ce que faisait
le reste de l'équipe.

21 Juillet 2007
Et on recommence le stockage
des sucres lents et des graisses
avec un nouveau petit déjeuner
à faire palir un ours. La nuit a
été bonne, bien que courte car
si tout le monde s'est couché
tôt (1h du mat), cela a été
plus fort que moi et j'ai
conservé mon rythme habituel
en me couchant à 2h30 du
matin. Bien dormi je disais
mais certainement très
occupé par la course, car
au saut du lit je me lève
avec plein d'idées sur la
course et sur ce que nous
ne devons pas oublier
aujourd'hui. Comme convenu
je m'occupe de ma course
pendant que l'équipe gère
tous les détails annexes parmi
lesquels bien sûr figurent
les courses. Malheureusement
ce n'est pas dans mon
tempéramment de rester
à rien faire, alors tranquillement
sans me fatiguer je vais d'abord
étudier le fonctionnement des
sièges de notre immense
Van pour avoir plus de place
pour nos bagages et l'eau
et pour trouver comment me
faire une couchette que
j'utiliserai durant les trajets.
Je vais jeter un oeil à la piscine
qui par 40 à 45° s'impose.
A voir les gens rentrer dedans
je ne suis pas inquiet sur la
température de l'eau ...
Retour à la chambre avant
d'en resortir moins d'une
minute après, car je ne me
vois pas glander ici. Direction
un banc en plein soleil devant
l'hôtel pour m'habituer un peu
plus encore à la chaleur et
aus gouttes qui ruisselent
le long de mon corps alors
que je suis immobile. Mais je
suis bien, j'ai le temps de réfléchir,
de penser aux amis et sponsors,
et surtout de me mettre plein
les mirettes en regardant les
voitures somptueuses qui
défilent sous le bruit envoutant
des V6 et V8 (oui je sais
tout ce qui a un moteur est
fait également partie de mes
innombrables tares). Tout est
si grand que mon gros 4x4
7 places passerait pour une
Clio ici. Mes vêtements collés
au banc qui m'accueille je me
demande bien ce qui m'attend
dans la Vallée de la Mort car
tous les locaux qui nous en
ont parlé nous disent que
Las Vegas c'est tempéré à
comparé de ce qui nous
attend ... A part ça parmi
toutes les bizareries locales
il faut savoir qu'ici l'eau est
un produit cher ! Un ordre
d'idée ? Les bières et le Coca
sont au même prix, et une
bouteille de Champagne coûte
le prix de 2 bouteilles d'eau.
C'est cher mais c'est surtout
particulièrement révélateur
de leur hygiène de vie car à
part nous, nous n'avons pas
vu grand monde boire de
l'eau ici ... Je finis par
retourner à l'hôtel pour les
attendre où je tombe comme
un bébé dans le lit. Quand
l'équipe arrive enfin j'ai dormi
profondément pendant une
heure ... en courant la Badwater !
Le réveil est parfait car ils ont
tout géré de main de maître
et j'ai même droit à un massage
complet de Dominique. Devant
mon bonheur, Jacky craque
et se fait masser par Delphine
à mes côtés. Et pour ne laisser
personne en reste, même si
c'est plus modestement, Yves
se fait masser son tendon
douloureux. On part déjeuner
un peu tardivement dans un
nouveau restaurant, avant de
nous attaquer à la décoration
des 2 voitures. Quel boulot,
mais aussi quel résultat !
On passe 1h30 environ pour
les décorer. L'équipe en
profite pour répartir les
courses entre les 2 voitures.
Enfin fini, nous faisons quelques
boutiques pour les nanas,
puis la piscine. A 21hh il fait
encore une chaleur torride
mais c'est bon ! On continue
par le restaurant où le menu
est "lecture du règlement en
détail et rétro-planning pour
le départ aux aurores demain".

20 Juillet 2007
Tout roule à merveille aujourd'hui.
Nous nous levons à 10h après
une excellente nuit, nous
trouvons de quoi petit déjeuner
plus que Pantagruel ne pourrait
ingurgiter (surtout moi c'est
vrai, mais les autres sont
pas mal quand même), nous
retrouvons nos parapluies
perdus, à l'accueil de l'hôtel
ramenés pas United Airlines,
nous retrouvons Yves qui
vient d'arriver de San Diego,
nous trouvons de quoi manger
des pâtes le midi et un dîner
que l'on pourrait qualifier de
complet et digeste ici au
beau milieu du royaume
de la mal bouffe, Yves nous
trouve un supermarché dans
lequel nous repérons nos
produits pour demain,
je déballe l'intégralité de
mes 2 valises de bouffe
et matériels divers pour
que toute l'équipe sache
ce dont nous disposons
et pour répartir le matériel
entre les 2 autos, ... Bref
une journée qui passe très
vite et que nous terminons
par 2h de marche de nuit
(de jour ?? vu les lumières)
au milieu de Las Vegas
à regarder des immeubles,
voitures et même
malheureusement personnes
tous plus démesurés les uns
que les autres. Demain
les choses sérieuses avec
les courses, le règlement
que nous relirons tous
ensemble, la déco des
2 voitures et du repos
autant que possible
.
Ma journée est vraiment
parfaite puisqu'elle se
termine par un merveilleux
petit massage de ma
femme pour me
décontracter les jambres.
Dernier petit détail : à
Las Vegas il fait déjà
plus de 40° ...

19 Juillet 2007
On commence fort ! Dominique
notre médecin est malade en
voiture et Jacky se fait piquer
par une guêpe durant le trajet
jusqu'à l'aéroport. Les files
d'attente sont si longues que
finalement on a toujours
quelque chose à faire ou
à remplir du coup on ne
voit pas nos 2h30 d'avance
passer. Fred qui nous a
accompagné jusqu'à l'aéroport
partage avec nous l'aventure
qu'il aurait dû vivre jusque
dans les derniers instants.
Il fait toujours partie de
l'équipe, mais bien sûr mettre
à jour le site internet
durant la course n'était
pas le rôle qui lui était
réservé. Le temps de faire
un bisou à notre Fred avec
un gros pincement au coeur
pour tout le monde et nous
embarquons moins de 10mn avant
l'heure du départ, pour trouver
nos places occupées par
des passagers ayant le
même numéro de siège que
nous. Ca va être comme ça
toute la journée ??? En fait
non j'avais demandé à
Delphine de demander un
surclassement en première
classe en cas de disponibilité
et finalement cela a pu être
possible. Et bien voilà une
journée qui commence
finalement très bien car
passer 9h sur des sièges
où l'on peut tourner en rond
tellement ils sont larges et
s'allonger à l'horizontale de
tout son long sans toucher
le siège de devant, avec
de véritables repas de
gastronomes en lieu et
place de chips et plats
ridicules, ça le fait bien.
Alors tant que j'y suis je me
lâche : 2 fois du Champagne
à l'apéro, puis du haut-médoc
pas mal du tout avec le
repas. Evidemment on sourit
des plats ridicules servis en
classe éco en mesurant
bien notre chance. Le temps
de manger, lire le journal et
faire un petit somme, nous
voilà déjà à Washington
sans même avoir trouvé le
temps de parler de tout
ce que nous avions prévu
pour la course. Nous prenons
ensuite une correspondance
pour Las Vegas. C'est une
ligne intérieure, alors on rit
de l'écart de confort car c'est
évidemment un autre monde.
Fatigue aidant tout le monde
est perdu sur l'heure exacte
qu'il est ici et on se laisse
vivre en se demandant bien
à quelle heure nous arriverons.
Pendant que tout le monde
dort j'en profite pour checker
tout ce que j'ai à faire à partir
de demain jusqu'au départ
de la course et pour relire
une Nième fois le règlement
car pas un membre de mon
équipe ne le connaît parfaitement
ce sera donc à moi de le
leur transcrire. Nous atterrissons
à Las Vegas et à peine sortis
de l'avion nous voici au
milieu d'un nombre incalculable
de machines à jouer. C'est
bon nous sommes bien au bon
endroit ! Contrairement à la
France les aéroports de
Washington comme de
Las Vegas sont énormes
mais parfaitement fléchés
et à chaque fois les bagages
arrivent sur les tapis avant
même que nous arrivions
sur place. Pas de bol il en
manque un, ce sont mes
3 grands parapluies qui
devaient nous servir pour
remplacer les parasols. Je
pars donc faire ma déclaration
à l'aéroport. Nous sortons de
l'aéroport, il est environ 20h,
il fait nuit, mais surout il doit
au moins faire 35° !! C'est bon
le décor est bel et bien planté.
Comme promis je laisse mon
équipe gérer après les avoir
quand même sorti de la m...
pour la déclaration de perte.
D'abord c'est rigolo, ensuite
si je ne vais pas bien par
la suite il faudra bien qu'ils
se débrouillent, enfin c'est
rigolo de les observer. Tout
le monde est émerveillé et
joyeux d'être là, c'est
incontestable. Etape suivante,
la voiture de location. Après
une longue discussion avec
un petit bout de bonnefemme
bien rigolote, voilà que je me
fait traiter de Fou lorsqu'elle
apprend que je vais d'abord
courir dans la Vallée de la
Mort, ensuite quand je lui
annonce 217 km. Elle s'en
lève de sa chaise, tournicote
en lançant des "vous êtes
fou", "vous allez mourir",
"vous êtes fou", "c'est impossible",
"quand je pense que je croyais
que les Américains étaient
fous, je vois que les Français
aussi", ... Allez après ce
moment de rigolade, nous
partons avec tous nos
bagages jusqu'à la voiture
où nous recevons une
superbe Dodge 7 places
(moteur V6 3,3L, ça fait
jouir les oreilles ...). Tout
tient largement, maintenant
Delphine au volant et Jacky
en copilote sont à l'oeuvre
pour retrouver notre hôtel.
On nous a remis un plan de
20 cm de la ville, mais chaque
cm prend un temps incroyable
vu la taille de la ville. On se perd
et se reperd, mais on rit beaucoup
dans la voiture malgré des yeux
qui ont envie de se coucher.
On fini par se retrouver et
on traverse tout Las Vegas
by night. Formidable,
incroyable, démesuré, ...
je ne sais pas quel est
l'adjectif le plus approprié
mais en tout cas ils peuvent
tous convenir. Nous voilà
enfin à l'hôtel. Grandiose
avec ses 1600 places, ses
parkings immenses et ses
centaines et centaines
de machines à sous.
Chambres immenses, tout
est à l'américaine ici. Pas
le temps de juger, on en
profite. Malheureusement
nous ne sommes pas en
France et lorsque vient le
moment de dîner enfin,
nous voici confronté à
l'horaire des restaurants
tous fermés et à la mal
bouffe qui nous cerne. Alors
que mes enfants n'ont jamais
réussi à m'y emmener et
que j'ai fait New-York comme
Londres sans manger dans
un seul fast-food nous
voici obligés d'aller dans un
Mac Do qui fermait à
aussitôt après notre sortie.
Evidemment c'est mauvais,
indigeste, mais je le prends
à la rigolade et je me
rattraperai demain avec un
petit déjeuner Gargentuesque.

18 Juillet 2007
Au boulot, comme n'importe
quel dernier jour de boulot je
cherche à finir et transmettre
un maximum de chose, alors
je n'ai pas trop le temps de
penser. Mais à peine ai-je
quitté le boulot que je plonge
litteralement dans l'aventure.
Je pense à ces dizaines de
messages de soutien reçu
et à mes sponsors. Toute
cette confiance que l'on
place en moi me fait chaud
au coeur, si chaud au coeur
que je lutte contre ces
larmes d'émotions qui tentent
de monter. Je me vois déjà
sur la ligne de départ, listant
un à un les visages de toutes
ces personnes et me disant,
regonflé à bloc, qu'elles
peuvent compter sur moi pour
me défoncer afin d'être à la
hauteur de ce soutien sans prix
à mes yeux. D'ailleurs je n'en
ai pas beaucuop parlé mais
vous avez probablement vu les
sponsors qui me soutiennent.
Pour chacun d'entre eux c'est
une relation unique. Je leur
suis surtout redevable comme
jamais de vivre et partager de
telles émotions. Maintenant
voilà je n'ai plus le choix,
alors je m'attaque à ma valise
perso. Il faut dire aussi
que je fais mes bagages
toute l'année pour partir
en déplacement et que
je suis beaucoup moins
regardant pour mes fringues
que pour mes affaires de
course, donc pas de
stress une efficacité
redoutable. Enfin tout
doucement je vois l'équipe
se former autour de moi
et j'adore cette exitation
doux mélange d'envies,
de rêves et de craintes. Un
dernier apéro pour garder le
bon rythme et probablement
un dernier bon repas à
la française avant de
nous envoler ... Ah la
dernière nouvelle qui tombe
pour la journée : mon Fred
est fin prêt pour mettre à
jour le site pour vous.
Tenue officielle, carte, double
réveil, photos, téléphones,
stylos, ... et bien sûr
ordinateur, tout y est.
Juste le temps d'imprimer
sa photo pour l'emmener
avec moi et au dodo.
Il est pas beau comme ça ?

17 Juillet 2007
Je n'y arriverai jamais !
Non je ne parle du défi,
juste de me corriger.
C'est plus fort que moi il
faut toujours que je joue
avec les limites. Donc
ce soir plutôt que me
reposer et faire mes
valises je pars courir
avec les copains du club
durant une heure, puis
je charge le matériel
pour me rendre compte
que je dépasse le poids
autorisé. Je redéfais mais
là encore je joue à faire
des valises de 22,8 et
22,9kg pour 23kg autorisés
juste histoire de voir si
j'ai bien géré et pour me
procurer une petite dose
d'adrénaline. L'entraînement
de ce soir m'a vraiment fait
du bien même si j'aurai
dû rester chez moi à faire
du jus, du coup je suis
hyper zen. Tellement zen
que je reporte à demain
soir en rentrant du boulot
la constitution de ma valise
perso pour un départ après
demain matin aux aurores.
Sinon ce matin surprise
à la gare en partant au
boulot, dans l'espace
réservé à l'info du jour,
il s'agit aujourd'hui de
mon aventure. Je saute
sur La Nouvelle République
pour lire un bien bel article
sur mon défi. Il ne me reste
plus qu'à l'assumer. D'ailleurs
je me questionne sur ma
normalité, mais je n'ai
toujours pas peur. Bon sang
quand est-ce qu'elle arrive
celle là ? Pas d'excès de
confiance ça c'est sûr mais
une envie d'en découdre
comme rarement j'en ai eu
qui m'empêche d'avoir peur.
Enfin ce midi j'ai déjeuné
avec un journaliste du
Figaro qui va couvrir mon
défi, voilà qui devrait faire
plaisir aux nombreuses
personnes qui me
soutiennent mais qui ne
sont pas dans la région.
A priori le premier article
est prévu pour vendredi.
Ah j'allais oublier : Stéph
m'a apporté les autocollants
qui décoreront mes 2
voitures suiveuses et m'a
donné un cours pour la
pause. Ici c'est facile,
on verra bien là bas ...
En attendant ça jette et
ça donne encore plus envie
d'y être : cliquez ici pour voir.

16 Juillet 2007
Ca y est ! Elles arrivent les
fameuses questions que
je voulais éviter. Et si tu
n'étais pas assez prêt ?
Et si tu abandonnes ? Et
si tu as plus mal que prévu ?
Et si ta tête veut continuer
mais que Dominique me
dit que je dois abandonner
avant de franchir la ligne
du non retour ? Et si ma
tête sur laquelle je compte
tant n'était pas à la hauteur ?
Alors ça y est elles affluent
en boucles ces questions
que je ne voulais pas
aborder. D'abord abandon,
rien que le mot me donne la
chair de poule, mais si je
n'ai pas le choix ?? Il va vite
falloir transformer ça en
stress positif pour m'aider
à avancer, comme ça tant
que j'irai bien et que ma
tête m'entraînera je n'aurai
pas à me poser ces questions.
Je pense d'ailleurs savoir
pourquoi elles me viennent
maintenant : a discuter avec
tous les amis et les journalistes
j'ai l'impression que pour eux
c'est gagné, qu'ils se renseignent
juste sur ce que je vais réussir
alors que je ne suis pas sûr
du tout d'y arriver. Pas de
défaitisme bien sûr, c'est
simplement que le défi est
tellement plus relevé que
tout ce que j'ai pu faire
jusqu'alors que je me demande
si mon entourage mesure
l'ampleur. Allez, ça aussi
je vais le transformer en
stress positif : oui il y a un
risque que je n'ai pas le
niveau mais je suis porté
par la pensée de tous mes
amis qui croient en moi et
donc je me servirai d'eux
lorsque la machine faiblira
pour me relancer. J'ai tellement
envie de courir que je cède.
Allez un petit jogging avec le
chien, ça fait plaisir au chien
qui ... a sorti son maître !
Question logistique, on continue
avec Delphine et Jacky. à
préparer nos bagages et ma
salle à manger ressemble
désormais à un vaste champ
de bataille sur lequel jonche
la totalité de mon matériel.
Méthodiquement et sereinement
nos bagages prennent forme.

15 Juillet 2007
La pression monte doucement
mais sûrement ! Ca y est
à J-8 je mange Badwater,
je lis Badwater, je m'habille
Badwater, ... Plus possible
de penser ou parler de
quoi que ce soit d'autre.
Je profite de la chaleur
pour me baigner longuement
et me délasser avant de me
remettre au jardinage où
je jardine finalement
machinalement car je suis
si absorbé par la course
que je ne me rends même
pas trop compte de ce
que je fais. Je me rends
juste compte que j'ai
pris un superbe coup de
soleil dans le dos. Ca
commence bien mon
aventure avec le soleil ...
En fin de journée, Jacky
arrive à la maison pour
tester les tenues et
checker en détail la
liste du matériel que
j'ai dressé. Dominique
à son tour m'appelle et
je reprends l'intégralité
de la liste pour un second
check. Ca c'est toi, ça
c'est lui, ça c'est moi, ...
Même Jacky dans son
regard est déjà outre-
atlantique. Ca me rassure
je ne suis donc pas le seul.
Et aujourd'hui la bonne
nouvelle c'est qu'avec le
repos et une alimentation
bien spécifique, j'ai réussi
à remonter à 68 kg. Allez
encore un effort et j'aurai
un bout de gras à faire
fondre au soleil ...

14 Juillet 2007
Il fait canicule, enfin !
Mais trop tard pour moi,
c'est même pire ça me
chagrine plus que le plaisir
que cela me procure car
j'avais imaginé m'entraîner
quelques mois entre midi
et 14h en pleine chaleur
pour me mettre en
condition et finalement
le jour où arrive enfin cette
tant attendue chaleur, je
n'ai plus le droit de courir.
Et comme j'organise avec
le club une course dans
mon village, j'ai vraiment
les baskets qui me
démangent mais je résiste
pour ne pas regretter une
stupide blessure ou tout
simplement une fatigue
inutile. Heureusement pour
la 3ème course (10km)
j'ouvre la course dans
les bois avec mon VTT
et à plus de 17km/h de
moyenne pour le peloton
de tête j'obtiens enfin ma
dose de sport quotidienne
sans risque. A part ça
la pression monte. Pas
encore de stress mais
la pression c'est certain.
Pas une minute désormais
où je ne me projète pas
dans la Vallée de la Mort.
Dans ma tête je règle des
dizaines de détails. C'est
si intense que mon corps
lui même ressent cette
pression et vit la course
avec les boyaux qui me
tiraillent, les mollets qui
me tirent, ... Psycho-
somatique évidemment !
J-9 le décompte sérieux
vient de commencer.

13 Juillet 2007
Plus en retard que quand
le controleur du TGV me
maintien la porte du TGV
ouverte pour que je monte
à bord c'est pas possible ?
De toute manière je me
promis de plus le refaire !
Et bien j'ai réussi à faire
pire ce matin ! Parti à
la bourre, ma moto qui
avait couché 1 semaine
dehors sous l'eau cale
à peine sorti de la cour.
Je m'énerve sur le
démarreur en pestant
contre l'électronique des
motos neuves. Je finis
par redémarrer et à des
vitesses inavouables
j'arrive à la gare. Je saute
de ma moto, et tandis
que le propriétaire du bar
où je laisse tout mon
attirail me dit que pour
cette fois c'est mort ils ont
déjà sonné la fermeture
des portes, je me lance
malgré tout dans un sprint
effréné en montant les
escaliers 3 par 3. Zut toutes
les portes sont fermées.
Cette fois j'ai bel et bien
perdu. Mais à peine l'envie
d'hurler me monte à la tête
que j'entends un coup de
sifflet. Je me retourne et
vois le contrôleur de la 2ème
rame qui me fait signe de
me dépêcher à sauter
dans celle là. Cette fois
c'est sûr j'arrête de jouer
avec les limites, car à
toujours être sur le fil
je vais perdre l'équilibre.
Bien entendu je suis à
peine monté que je pense
à la Badwater et je me jure
cette fois c'est vrai que
je ne jouerai plus comme
j'aime tant le faire avec
les limites parce que
le danger est cette fois ci
beaucoup trop important.
A part ça les coups de
fil et mails des amis se
succèdent. Chaque minute
qui passe me donne envie
de me défoncer un peu
plus pour emmener tout
le monde dans mon rêve
et passer la ligne d'arriver
pour tous ceux qui m'offrent
l'incomensurable chance
de me soutenir. Enfin la
question qui moi même
me turlupine : as-tu eu un
peu peur aujourd'hui ?
Et bien non ! Holala pas
question de jouer les durs
à cuire, mais je sais que
je vais défier la nature
tout en la respectant et
en restant parfaitement
conscient sur qui de moi ou
d'elle domine et décide.
Alors voilà, je reste confiant
(pourvu que ça dure car je
n'ai pas encore pris le
départ et il est facile de
parler avant) parce que
je connais les limites que
je veux approcher mais
en aucun cas dépasser.

12 Juillet 2007
" Il a craqué, il a craqué,
il a craqué ! " Et bien non,
" j'ai bien rusé, j'ai bien rusé,
j'ai bien rusé ! ". Bon j'avoue
je ne devais pas aller courir
et j'y suis allé quand même,
mais juste 40mn et c'était
pour accompagner ma
femme et mon chien qui
faisaient leur jogging dans
les bois du village. J'ai donc
passé un agréable moment
d'une part d'être avec ma
femme et dans les bois,
et d'autre part d'avoir retrouvé
le plaisir du déroulé et de
la cinématique de la course
à pied qui me manquaient,
le tout en respectant mon
objectif de repos car (ce
n'est pas une vanne
évidemment) ma femme
et moi on ne coure pas
sur la même planète en
terme de vitesse. Du coup
l'effort a été si léger que
je peux le considérer
comme non consommateur
d'énergie pour moi. Et puis
à une semaine du départ
c'était l'occasion idéale
d'aborder de faire un
petit point sur notre
organisation avant le
grand départ. Allez
j'avoue, je ne suis pas
mécontent de moi sur
ce coup là ... A part ça
les messages des amis
affluent, les journaux locaux
et radiophoniques m'interviewent
du coup je commence à sentir
quelques émotions m'envahir
et la liste des noms de toutes
celles et ceux auxquels je
vais penser durant mes
longues heures de course
ne cesse de s'allonger.
Ca y est la machine est
en route !

11 Juillet 2007
Toujours rien comme effort
physique, c'est pas beau ?
Je suis balaise hein ?
Bon ok j'avoue, je n'ai
pas eu le choix, c'est pour
ça que c'était facile. Eh oui
en déplacement dans le sud
de la France et arrivé chez
moi à 23h, c'est plus simple
d'être crevé et de ne pas
subir mes habituelles
pulsions qui me poussent
à mes baskets ... En plus
j'ai de la chance car ma
petite femme m'attend à
la maison et me prodigue
un merveilleux massage
particulièrement détendant.
L'info du jour, pour celles
et ceux qui ne cessent de
me questionner pour avoir
plus de précisions, mon
interview sur RTL aura
lieu entre 10h45 et 11h
samedi 14 juillet.

10 Juillet 2007
En déplacement professionnel
dans le sud de la France je
me réjouis de retrouver enfin
la chaleur que nous attendons
tous depuis des mois. Il fait
30°, c'est tellement agréable.
C'est également bon pour ce
que je prépare car il est
évident que ces dernières
semaines avec des
températures matinales
inférieures à 10° et péniblement
jusqu'à 20° en journée je ne
suis pas dans des conditions
idéales pour me préparer.
A la fin de la journée j'ai
les jambes lourdes tellement
il fait chaud, mais je suis
content. Je subis en silence
car il faut bien que je m'entraîne
à avoir envie de me débarrasser
de mes chaussettes et tenues
qui me tiennent trop chaud.
Là bas il ne sera pas question
de me découvrir pour me
sentir subitement bien
puisque je sais que je sais
que je devrai être sans cesse
couvert pour me protéger.
Pas de doute ma tête est
déjà outre-atlantique. Tout
désormais dans ma tête me
fait penser à l'expérience que
je vais vivre. Je n'ai pas le
moindre soupçon de crainte,
juste l'envie d'en découdre
enfin. Je me pose la question
quotidiennement et la réponse
est invariable : c'est bizarre
mais je n'ai ni peur ni
appréhension, je suis confiant
et gonflé à bloc. Ca a le temps
de changer jusqu'au 23/07
bien sûr ... Je finis ma journée
par quelque chose que je dois
faire environ tous les 2 ans :
en prenant un bain chaud pour
me délasser comme me l'ont
indiqué mes médecins dont
je suis les conseils (je vous
rassure pas de bain habituellement
mais je me lave quand même,
je ne suis pas un forcené du
mode MDS ...). Une bonne
journée quoi !

09 Juillet 2007
L'entraînement involontaire
vous connaissez ? Et bien
aujourd'hui, c'est sprint
involontaire. Mais alors du
haut niveau ! Notoirement
connu pour être chaque
jour en retard au TGV
ce matin je mets la barre
très haut. En allant vite
il me faut 12mn pour me
rendre de chez moi à la
gare, 10mn en étant
totalement déraisonnable.
Et bien ce matin, j'ai 9mn !
Tous mes repères sont
dépassés et à 2 km de la
gare j'aperçois le TGV
déjà en gare à l'arrêt.
J'arrive comme une
bombe, prend un rond
point à l'envers et sort
de la voiture en balançant
les clés dedans, pour un
sprint sorti de nulle part
et je finis par monter dans
le train. Il me faut 20mn
pour récupérer ma
respiration ... Chat
échaudé craint l'eau
froide ? Et bien non,
rebelote dans l'autre
sens le soir pour partir.
Je coure, je saute, je
bouscule dans la rue,
le métro, je traverse avec
3 sacs sur le dos sans
même regarder pour
un sprint final absolument
identique à celui du matin :
terrible, et en anaérobie
totale. Le contrôleur qui
ferme la porte du TGV
et qui a déjà fermé toutes
les rames sauf la sienne
m'aperçois et m'autorise
à sprinter alors que le
TGV sort de son
immobilisme. Je l'ai
et là encore il me faut
20mn pour revenir à une
respiration normale.
Et bien voilà comment
concilier envie de bouger
et interdiction de s'entraîner.
Bon je ne ferai pas ça tous
les jours (je me dis ça à
chaque fois mais bon ...)
car si j'aime le stress positif
qui fait avancer au delà de ses
limites, ce fut particulièrment
violent comme émotion !

08 Juillet 2007
Même pas pensé à aller
courir ce soir ! Et pour
cause après avoir rentré
18 stères de bois en 5h
sans m'arrêter, je suis
calmé. Et comme tout
est bon pour vérifier et
reverifier que je suis prêt,
je cause avec ma tête
pour lui prouver qu'elle
a eu raison de démarrer
plus doucement qu'à
l'accoutumée ce qui m'a
permis de tenir malgré
la fatigue montante et
arriver au bout sans
m'arrêter. Et puis ce
soir premier test de
massage de ma petite
femme. Merveilleux,
elle a tout retenu et
bien entendu ça fait
un bien fou !

07 Juillet 2007
Un samedi sans se lever
entre 5 et 6h du mat pour
aller faire du long cours
ça existe ? Et bien oui.
Même que me réveiller
à 9h n'est pas désagrable
et laisse l'envie de dormir
encore plus. 10h, rendez-vous
chez un kinésithérapeure
du village pour que Delphine
prenne un cours particulier
de massage, car pour
la Badwater il va bien
falloir que quelqu'un
maîtrise les gestes
élémentaires du massage
pour me faire passer
une douleur (cas ultime
que je n'envisage pas) et
surtout pour aider mon
corps à se rétablir et à
retrouver un fonctionnement
normal le plus rapidement
possible. Au passage le
kiné sur une jambe pour
montrer et Delphine sur
l'autre pour reproduire et
me voilà avec un agréalbe
petit massage. Sinon comme
tout au long de l'année ma
famille organise sa vie
en fonction de mes courses
et entraînements (merci,
merci, merci !!!), je décide
de renier mes habitudes.
J'ai une sainte horreur des
magasins, mais je leur dois
bien une journée à faire le
toutou des boutiques qui
suit partout et patasse
avec des foulées de 10 cm.
Je suis cassé, je suis
desseché mais je la ferme.
D'abord pour eux puisque
j'ai décidé de venir, ensuite
pour moi, car si je ne résiste
pas à ces désagréments,
comment vais-je faire pour
tenir à la Badwater ? Mais
finalement le soir je craque.
Malgré la fatigue, il faut
que mes muscles bougent
alors je trouve la solution
idéale pour ne pas me
fatiguer : l'électrosimulateur
durant 1h45 pendant que
nous regardons notre
aventure du MDS reçue le
jour même par DVD.

06 Juillet 2007
Ma séance de natation du
midi est de nouveau reportée
pour cause de réunion qui
s'éternise. Tant pis et
finalement tant mieux car
c'est peut-être le destin qui me
force à me reposer puisque
clairement je suis fatigué.
Mon corps par de multiples
signes me le fait ressentir
à longueur de journée,
du coup j'accepte mieux.
Le soir pas possible de
remplacer par une
séance de VTT car le
MDPV organise un apéritif
dinatoire avec tous ses
bénévoles. Là encore
pas d'énervement car
être bien avec les amis
fait passer sans le moindre
problème mon manque.
Seul problème, malgré
les conseils de ma
diététicienne, je stagne
à 67 kg et je voudrai bien
repasser au moins dans la
catégorie "un bon 68 kg".
Mais bon il me reste
3 semaines pour faire
du gras et l'association
alimentation spécifique-
repos devrait fonctionner.

05 Juillet 2007
Comme je dois récupérer
tout en m'entraînant j'ai
prévu aujourd'hui une bonne
séance de natation. Il est
midi, je pars à bonne allure
à la piscine et Aaaarrgghhh
la piscine est en travaux.
C'est la 3ème des piscines
dans lesquelles je m'entraîne
qui est en travaux. "Oh Ludo
tu vas garder ton calme et
ne pas t'énerver inutilement
contre le sort". Je trouve
vite un paliatif vu qu'il n'y
a plus de piscine et que
je souhaite faire du sport
"soft" physiquement je
transforme ma séance
en 1h30 de marche active
dans Paris. Et finalement
quelle bonne idée pour
moi le cul terreux car
durant tout ce temps là
je prends le temps de
lever le nez et d'admirer
tous ces batiments tous
plus beaux les uns que
les autres. Je reviens
content d'avoir fait un
effort physique mais
bien entendu pas fatigué.
Le soir comme j'ai un
peu peur de manquer
"d'excitation musculaire"
je me fais une séance
d'électrosimulation et
tout est bien dans le
meilleur des mondes.
A part ça, rendez-vous
samedi 14/07 en direct
sur RMC pour une interview
de Bibi sur ma participation
à la Badwater. Rendez-vous
également sur Eurosport,
le magazine Sport et sur
Jogging International à la
rentrée pour revivre mon
aventure.

04 Juillet 2007
A mon arrivée il pleut, alors
pas bête je décale ma sortie
vélo pour ne pas me faire
avoir comme hier. Un bon
dîner et c'est parti pour une
superbe sortie vtt avec femme
enfants et chien. Le top, sauf
que le gars malin s'est fait
avoir car arrivé à mi-parcours
l'averse refait son apparition
et rebelote : complètement
détrempé une nouvelle fois !
Bah c'est pas grave, ça
fait rire, ça fait prendre
l'air, ça défoule et c'est
tellement agréable de
concilier sport et famille.
Alors voilà c'est une
sortie réussie. Chaque
jour je dois diminuer
progressivement mon
volume pour arriver à
rien du tout les 15
derniers jours, alors voilà
je commence la phase
d'atterissage ...

03 Juillet 2007
Le mardi c'est l'entraînement
du club, et ça tombe bien
il faut que je m'entraîne mais
que je commence à diminuer
mon volume d'entraînement
au cours de la semaine
avant d'arrêter tout ou
presque les 2 dernières
semaines. Alors comme
ça en courant avec les
copains je suis moins tenté
à tirer sur la machine et
surtout c'est beaucoup
plus gai de s'entraîner
en parlant et riant durant
1h15. Nous partons avec
15mn de retard sur l'horaire
prévu en raison de violentes
giboulées. La pluie redevient
fine et nous partons, heureux
de pouvoir enfin courir.
Malheureusement pas le temps
de parcourir 1 km que nous
reprenons une giboulée sur
le coin de la figure. Hésitant
entre un retour en urgence
à la maison et un entraînement
coûte que coûte, nous prenons
la 2ème solution. Nous
sommes mouillés jusqu'aux
os mais ce n'est pas grave car
le plaisir est là incontestablement.
Quel bonheur de courir et
prendre l'air (l'eau aussi)
entre amis. Physiquement
je suis bien, mais mine de
rien le froid et l'entraînement
intensif de ce week-end ont
laissé des traces et je suis
pas mécontent de m'arrêter...

02 Juillet 2007
J'ai rendez-vous chez une
diététicienne pour la première
fois de ma vie. Pas de
problème de surpoids à perdre,
plutôt un problème de perte
de poids difficile à combler
et une sollicitation pour
mieux comprendre les
réactions de mon corps à
l'effort car manger et boire
peut s'avérer extrêmement
douloureux lorsque l'effort
est violent et/ou long.
Je vais finir par me prendre
pour Superman (vous n'auriez
pas vu Superwomen ?) à
force d'entendre mes
médecins me couvrir
de superlatifs. Après un
"potentiel physiologique
extra-ordinaire" de la part
de mon cardiologue, un
"vos pieds ne sont pas à
la mesure de votre tête"
de la part de ma podologue,
voilà que je me prends un
"vous êtes dans le supra-
normal avec les efforts
que vous faîtes et auxquels
votre corps résiste" de la
part de la diététicienne.
Pas de panique j'ai encore
les pieds sur terre, de
toute manière je ne les
crois pas, mais ils ont
au moins le mérite de
me faire rire. En fait elle
n'en revenait pas de ce
que je pouvais ingurgiter
par jour, même si c'est en
rapport avec mon volume
de travail physique, et du
fait que je sois capable de
manger et faire les efforts
que je m'impose à
l'entraînement en pleine
digestion. Toujours est-il
que mon alimentation est
parfaitement variée et que
je n'ai rien à changer, pas
même ma consommation
excessive de chocolat,
de fromage, de graisses
animales et d'alcool.
Nickel c'est ce que je
voulais entendre ...
En revanche quelle leçon
j'ai pris à comprendre
comment réagissait mon
corps lorsque je m'alimente
à l'effort et effectivement
tout se recoupe avec mes
sensations. Ensemble nous
établissons la liste des
aliments que je vais devoir
prendre avant et surtout
pendant la course pour
éviter autant que peut se
faire les problèmes digestifs
et de fatigue mais surtout
vu mon état de dégradation
musculaire. Ce qui n'est pas
une surprise vu mon expérience
de l'ultra mais qui m'a tout
de même conforté : tout mon
plan de course va être
basé sur une alimentation
salée contrairement à ce
que font beaucoup de
coureurs qui mangent sucré.
1h30 à détailler dans les
moindre détail mon alimentation
c'est vraiment enrichissant.
Cela aurait pu être parfait
si elle n'avait pas fini par
un "vous n'êtes plus tout
jeune quand même et
attendez-vous à ce que votre
corps vous impose de vous
contenter de 100km par
le futur". A quand l'éternelle
jeunesse ???

01 Juillet 2007
Ca y est, nous sommes
en juillet, même si le temps
ne nous incite pas à y croire.
La bonne nouvelle c'est que
désormais le compteur
tourne en jours, et il ne
m'en reste plus que 18
avant de partir et 22 avant
d'en découdre. En attendant
aujourd'hui c'est rebelote
d'hier avec Jacky et Valérie
qui me suivent toute la
journée. Au menu, course
sur place en sauna, natation,
course à pied et VTT. Ca
fait du volume, mais ça
fait surtout du bien à la
tête car avec un week-end
aussi chargé et en compagnie
d'amis, ça passe comme une
lettre à la Poste. Mieux je
voudrai que cela ne s'arrête
jamais parce que l'on rit
et l'on oublie tout ce que
l'on fait le reste de la
semaine. La bonne nouvelle
c'est que tous, nous nous
adaptons de mieux en
mieux à la chaleur. La
mauvaise c'est que je
ne suis pas plus fort que
la nature, lorsque mon
coeur bat trop vite,
impossible de récupérer
rapidement comme je
le fais habituellement par
une chaleur étouffante.
Il va donc me falloir être
extrêmement vigilant sur
ma fréquence-cardiaque
pour ne jamais aller trop
haut sous peine de devoir
m'arrêter de longues minutes
pour récupérer. A part ça
physiquement tout va bien
malgré une légère douleur
mollet et quadriceps droits
lors de massages profonds,
mais quand le corps va
ma tête est sur un petit
nuage et là c'est le cas.
Pourvu que ça dure ...
Au niveau alimentaire j'en
profite pour tester une
nouvelle fois tous mes
produits et m'assurer que
tout va toujours bien.
Merci Authentic Nutrition !

30 Juin 2007
1h à courir dans le sauna,
natation, 30 km en courant
et 1h15 de VTT voici mon
menu du jour. Très bien
digéré, peut-être même
trop facile. Pourtant j'ai
couru dans le sauna, je
n'ai jamais cessé de nager
durant mon entraînement,
j'ai fait 1h15 entre 14 et
15km/h sur les 30km,
et le VTT je n'ai pas
lésiné sur les coups de
pédale. Ma seule
contrariété du jour aura
été de constater cardio-
fréquencemètre à l'appui
que je ne récupère pas
du tout aussi vite qu'en
temps normal à 80°.
Oui j'avoue ça m'a énervé
de voir que mon coeur
mettait si longtemps à
revenir à une fréquence
cardiaque basse. En fait
c'est très bien car maintenant
je le sais et je saurai
mieux gérer durant la
Badwater. Pour terminer
le journée j'ai le droit
à un superbe massage
des pieds aux fesses
dont l'effet est prouvé :
je m'endors sur le
lit de bain ...
Demain programme
identique, en plus dur
si je peux bien sûr.

29 Juin 2007
Puisqu'on me demande
d'être raisonnable, je fais
un effort car je sais que
les 2 jours à venir vont
être chargés physiquement.
Résultat rien comme sport
et une bonne, ce qui je
l'avoue ne fait pas de mal

28 Juin 2007
Nul vent n'est favorable
à celui qui ne sait où il va.
En voilà un beau proverbe !
D'ailleurs je le trouve parfait
depuis que je l'ai lu, mais
plus encore ce soir car
désormais j'ai le sentiment
que c'est en réflechissant et
en optimisant mes derniers
jours avant le défi que je
me donnerai les moyens
d'atteindre mon but. Plus
question de tirer bêtement
sur la machine sans plan
très précis allant du bénéfice
de l'exercice à la qualité
de la récupération qui suit.
Ce soir c'est fractionné comme
prévu, mais ce qui ne l'était
pas c'est que je pars avec
mon chien. Durant mes
20 mn d'échauffement il
est heureux et mène le
rythme et courant dans
tous les sens autour de
moi. Je me dis que je vais
le calmer vite fait dès que le
fractionné va commencer, et
j'en ris d'avance. 1ère, 2ème,
3ème fraction, il est devant
moi et se retourne sans
cesse pour me regarder,
comme s'il me narguait.
De la 4 à la 7ème il choisit
de finalement suivre mes
talons et d'arrêter de
faire le zouave. 8ème, il
tente discrètement de se
faire oublier alors que je
passe devant chez moi pour
rentrer par le portail. Manque
de bol je le vois et avec ma
tête de chien, comme on m'a
souvent dit, je le remets dans
le défi. De la 9ème à la 13ème
il prend 1, puis 2 puis 3m de
retard. Je jubile de le voir
payer sa fougue et son arrogance
du départ. Puis comme s'il
comprenait le Français, le voilà
qu'il se place à mes côtés
pour les 2 dernières. Nom de
d... je ne vais pas me laisser
taper par mon chien, je vais
lui montrer qui est le maître
de nous 2 ! Je m'explose les
abdos pour lui mettre 5m
dans la vue après un sprint
d'antologie. Quel bonheur !
Pas d'avoir gagné, d'avoir
trouvé un compagnon de folie.
Mais surtout si ça vous fait rire
je vous assure qu'il s'agit
d'une histoire vraie, et
que cela aurait très bien pu
être une fable de La Fontaine.
Que ce soit ma réaction ou
celle du chien, vous ne
reconnaissez personne ?
Moi si : le peloton que je
cotoy
e à chaque course avec
ces ambitieux qui se surestiment,
avec ces bons gestionnaires qui
finissent en trombe et avec ces
fêlés que le défi aide à se
surpasser dans l'effort pour
atteindre un niveau qu'ils
n'auraient jamais eu seul.
Finalement est-ce que mon
chien est bête comme un
homme ou les hommes sont
ils bêtes comme des chiens ?
Sûrement une loi de la nature ...

27 Juin 2007
Contrarié par une journée
compliquée et encore plus
fatigué que les jours
précédents par cette
contrariété je comprends
avant même d'essayer
qu'il n'est pas la peine de
chausser les baskets car
je ne ferai jamais un
entraînement efficace ou
ne serait-ce que plaisant.
Du coup je me rebats
sur le vélo d'appart.
1h à 20 km/h, ça ne
fait pas un effort
physique terrible et en
même temps cela est
bien suffisant pour
prendre une bonne
suée. J'en garde sous
le pied car demain sauf
problème je me défoule
sur un bon fractionné.

26 Juin 2007
Pour l'entraînement du club
j'ai au moins une certitude,
c'est que je ne suis jamais
fatigué du fait de revoir
les copains et les copines.
Ce soir je ne suis donc
pas fatigué et c'est vrai
que cette heure et quart
d'endurance en groupe
est passée sans même
m'en rendre compte.
Il reste maintenant moins
d'un mois et je sens que
cela commence à me
chauffer au derrière :
rendez-vous chez ma
podologue, tests alimentaires,
rendez-vous chez une
diététicienne pour grossir,
liste détaillée du matériel
à emmener, lecture détaillée
du règlement uniquement
en anglais pour être sûr
de ne rien oublier, ...
Ca commence à sentir
bon le projet qui abouti !

25 Juin 2007
Ce soir je vais ... oulala
j'ai un programme long
comme le bras avec tout
ce que je vais faire ce soir
comme exercices physiques
pour mon entraînement.
Je fais un bon dîner avec
la famille qui est restée et
hop je saute ... dans le
canapé. OK ce n'est pas le
plan prévu, mais je prends 5mn
et j'y vais. Malheureusement
il m'aura fallu moins de temps
que cela pour m'endormir
comme un bébé et me
réveiller 2h plus tard pour
faire le constat que je n'ai
finalement rien fait. Ce n'est
pas bien grave, ce qui m'ennuie
plus c'est que je ne peux plus
me cacher que je suis très
fatigué et qu'il va bien falloir
à un moment ou un autre
que je dorme beaucoup
pour me ressourcer avant
de partir. "Oui maman" j'ai
envie de dire à tous ceux
qui ricannent pour m'avoir
dit d'innombrables fois
que j'étais fatigué, mais
je vais tenir et je vais
trouver le temps de me
reposer, juste à temps
comme d'habitude. Na !

24 Juin 2007
5h45 du matin, température
fraîche et idéale. Un petit
déj avalé vite fait, bien que
copieux, et me voilà sur le
bitume pour ma sortie de
30 km. J'adore le lever du
jour mais sincèrement si
je me suis levé si tôt ce
n'est pas pour ça du tout
mais parce qu'aujourd'hui
nous célébrons la communion
d'Anaïs et d'Antoine. Comme
d'habitude, je n'ai pas envie
de choisir alors je prends les
2 : entraînement tôt et fête de
famille le reste de la journée.
Je suis bien, seul dans ma
belle campagne, mais pour
être honnête, impossible de faire
décoller le cardio-fréquencemètre
comme ma vitesse de course.
Je ne cherche pas à lutter
contre ma fatigue, mais
simplement à habituer ma
tête à tenir quand tout est
défavorable. Heureusement
l'observation des animaux
que mon passage surprend
égaie ma sortie, et parmi
eux un superbe renard qui
me traverse sous le nez.
Concernant les manchons
Booster que j'ai acheté, quelle
surprise ! C'est diablement
efficace depuis 2 jours que
je les essaye même si
mes distances ne sont pas
non plus démentielles.
En tout cas c'est sûr ils
feront partie de mon package
pour la Badwater.

23 Juin 2007
Levé tôt pour courir à l'aube,
mais une nouvelle fois la fatigue
me gagne je pars finalement
1h plus tard que prévu, du coup
changement de programme
pour une petite sortie de
"seulement 21 km" avec un
petit tour à travers champs
histoire de perdre un peu
ces réflexes du bitume qui
me font avancer un peu
trop comme un métronome.
En fait je sens que je suis
fatigué alors cette séance
allégée est du coup la
bienvenue.

22 Juin 2007
Pas d'entraînement, juste
médecin, fête de l'école et don
du sang. Ah si j'allais oublier :
j'ai cédé à la tentation d'acheter
des booster ces fameux manchons
que l'on met aux mollets et qui
soit disant diminuent la fatigue.
Plutôt qu'avoir un avis à travers
les dires des autres je préfère
me faire ma propre opinion.

21 Juin 2007
Physiquement j'ai prévu un
méga-fractionné pour me tester
mais c'est surtout mentalement
que je veux voir si je tiens la
route. Je m'envoie un petit
30 fois 400m à plus de
180 puls/min à chaque fraction
et je tiens le coup. Mentalement
c'est génial car j'ai toujours
su résister à l'envie de réduire
la vitesse comme le nombre
de fractions pour me relancer
sans cesse. Physiquement
en revanche pas de douleur
violente nulle part mais la
confirmation de mes craintes :
je n'ai pas le niveau que je
souhaite car j'ai vraiment
tiré sur la machine pour
arriver au bout et que ce
soit mes abdominaux ou
mes mollets, je sens bien
que mes 3 semaines d'arrêt
m'otn fait perdre de ma
superbe d'avant blessure.
Allez comme il ne faut garder
que les bonnes nouvelles
pour avancer, on va dire
que j'ai quand même réussi
mon fractionné car au niveau
vitesse je n'ai pas fait dans
la demie mesure ... Sinon
le résultat de mes analyses
sanguines est tombé :
manque important de fer
et bizarrement excès de
créatine et de LDH (substances
que s'administrent les dopés
pour devenir meilleur). Je ne
sais pas du tout comment
interpréter ces excès, si ce
n'est qu'à part du vin et de
la bonne bouffe je n'ai jamais
rien pris d'illicite, donc rendez-
vous demain chez le médecin
pour en savoir plus.

19 Juin 2007
Parti en plein milieu de la
nuit pour un déplacement de
700km en voiture et après une
journée de travail bien remplie
j'ai envie de courir, mais
malheureusement pas la
moindre envie de me bousculer
dans ma sortie. Alors tant pis
je pars à l'aveuglette dans
Montpellier pour visiter durant
1h10 une partie de la ville que je
ne connais pas. En endurance
très basse, je trouve juste l'énergie
pour me bouger lorsqu'au bord
du Lez je vois et belles et
abruptes montées que je monte
et descend à fond. L'avantage
d'une telle sortie c'est qu'elle
offre encore plus de temps
pour réfléchir, alors je trouve
le temps de penser à tous
ceux que j'aime et aux terribles
soucis de mon ami Fred pour
qui je me sens impuissant
en regard de ce que je
voudrai faire pour lui.

18 Juin 2007
Mon temps est compté entre
mon travail et ma vie associative
donc la sortie du jour est courte.
Elle n'a aucune importance
dans mon plan d'entraînement
si ce n'est me défouler et
et me rendre plus "sociable"
après avoir eu ma dose. Et
comme c'est une sortie pur
plaisir, j'emmène mon jeune
chien. On se fait plaisir tous
les deux en se courant après
à bonne allure dans les bois.
Pas de chrono, pas de repère,
un terrain inhabituel avec des
sauts d'arbres et traversées
de ronces et orties, plus
une nouvelle façon de courir
(à fond en jouant avec mon
chien), voilà une bien belle
sortie de 50mn.

17 Juin 2007
Levé 6h30 pour ma séance
de 2h30. Toujours en Bretagne,
à Dol de Bretagne exactement,
et comme hier toujours pas
envie de choisir entre balade
plus restau à Saint Malo ou
entraînement alors je pars
pour une séance de 30km
encore une fois, mais cette
fois ci a jeun histoire de
tester mon corps pour lui
apprendre à résister. Il ne
me faut pas 5mn pour
comprendre que la séance
va être plus dure que la veille.
En fait je ne souffre absolument
pas, ni physiquement ni de
faim. Je suis simplement
moins énergique et ma
fréquence cardiaque est
plus basse de 10 puls/min
signe que je suis fatigué.

16 Juin 2007
Levé 4h30 pour ma séance
de 2h30 dans ma campagne.
Pourquoi si tôt, parce que
je pars le matin pour Cancale
faire un superbe repas chez
Roellinger *** et comme je
resterai à jamais un enfant
qui n'aime pas choisir je prends
les 2 : entraînement tôt et
restaurant. Mission réussie,
tout fut parfait : 30 km le matin,
repas à la hauteur de nos
espérances et belle balade
à Cancale.

15 Juin 2007
Aujourd'hui j'ai du jus, et
au fond de moi l'envie de
compenser la séance sautée
d'hier. Alors en route pour un
bon fractionné. A peine le
temps de me mettre en
tenue que le déluge s'abat
sur mon village. Je ne crains
pas la pluie mais je sais que
je ne pourrai pas me donner
à fond comme par temps
sec alors changement de
programme et je fais ma
séance sur mon tapis de
course. C'est mieux parce
que si je n'aime pas être en
intérieur, le tapis offre l'avantage
de faire travailler à vitesse
constante longtemps sous
peine de se faire éjecter de plus
dans ma pièce, la chaleur
se fait très vite pesante ce
qui en l'occurence constitue
un excellent entraînement.

14 Juin 2007
Je vais courir très tôt pour
pouvoir être au boulot tôt
car j'ai un bon bout de route
jusqu'à Toulon à faire ce
matin. Donc réveil très tôt
pour finalement ... ne pas
courir. Ben oui à chacun
ses moments de faiblesse.
En fait dès le lever je me
rends compte que je suis
en déficit de sommeil.
Alors vu le programme de
le journée et vu mon niveau
d'entraînement cette séance
en moins n'aura aucune
incidence sur ma forme si
ce n'est me rendre plus frais.

13 Juin 2007
Une bonne petite séance
d'endurance le long du Lez
à Montpellier. 10mn en ville
pour s'échapper et ensuite
on oublierait "presque" la ville.
Quand on n'a plus une superbe
nature autour de soi, on se
fait les idées que l'on peut.
Concernant mon genou il
ne me fait presque plus mal
mais j'ai l'impression que la
douleur s'est déplacée dans
le mollet et aux quadriceps.

11 Juin 2007
Allez faut être clair, j'ai bien
forcé pendant ce WE et j'ai
les guiboles un peu raides.
Du coup au lieu d'aller courir
ce soir je laisse le soin à mon
électrosimulateur de me masser
longuement. A part ça, outre mon
numéro de dossard (36), je connais
désormais mon heure de départ
le jour de la Badwater : 8h, soit
la 2ème vague (il y a 6, 8 et 10h
du matin comme vagues). C'est
parfait car c'est la vague que
j'ambitionnais pour ne pas être
dans l'attente de me faire doubler
si j'étais parti à 6h ou avec la
pression de devoir rattraper les
autres en partant à 10h.

10 Juin 2007
C'est une journée entraînement
pour la Badwater en équipe
qui est prévue, mais avec un
marathon pour Jacky et 4h de
sommeil pour tout le monde je
décide de changer le programme.
Du coup je pars seul avec Valérie
pour une partie du parcours et
tout le reste de l'équipe dort
tranquillement. Comme il faut
bien m'exercer, je me couvre
comme si j'étais au mois de
janvier pour habituer mon
corps. Courir avec un coupe-
vent par 30°, permet d'être
rapidement dans le bain ...
Malheureusement dès le
départ je suis pris de douleurs
abdominales qui m'empêchent
de courir vraiment (il faut dire
que la soirée fut bien arrosée
et garnie pour une arrivée de
marathon et une veille de
sortie longue). Je finis donc
ma sortie de 3h heureux d'en
avoir terminé et déçu par la
qualité de celle-ci. Allez il y a
des choses plus graves, je ferai
donc mieux la prochaine fois

09 Juin 2007
Je participe au Marathon
du Mont Saint-Michel, mais
les choses sont très claires :
il s'agit d'un entraînement !
Je suis joueur, j'ai besoin de
me tester et de me rassurer,
je ne veux trop forcer pour
ne pas m'abîmer plus encore
le genou, j'ai envie de faire un
peu de vitesse pour retrouver
des sensations agréables
et j'ai envie d'aider mon ami
Jacky à passer sous la barre
des 3h30. Alors c'est simple
comme je n'aime pas chosir,
je vais m'arranger pour tout
faire. Au programme 30km
à fond sur des bases de
2h40 au marathon (jusqu'au
20km facile, ensuite sans
jamais chuter j'ai bien senti
que la fatigue me gagnait
quand même), puis demi
tour pour aller chercher
Jacky sous les yeux surpris
des spectateurs et coureurs
qui voient un coureur, dossard
sur la poitrine, courir en sens
inverse. En remontant je reprends
Bruno (Lacroix), on discute
quelques instants en courant,
puis à nouveau demi tour pour
retrouver Jacky pas très loin
derrière. Il est un peu fatigué
mais pas trop mal tout de
même. Il faut dire qu'il fait comme
chaque année très chaud et
que comme chaque année
nous avons un vent de face
qui a tôt fait de nous calmer.
On remonte, on remonte, mais
passé 30km, la fatigue est
plus que visible chez Jacky,
alors j'essaie de le protéger
comme je peux. Le rythme
s'éteint doucement mais sûrement
pour arriver à un arrêt total sur
crampes. A cette allure, je sens
bien que mon genou me tiraille
mais ce n'est pas grave, c'est
toujours un entraînement à la
fois pour mon genou et pour
ma tête si ça m'arrive à la
Badwater. On ne terminera
pas en 3h30 mais comme
dans toute expérience il y a
quelque chose à en retirer. Alors je
tire comme je peux Jacky jusqu'au
38ème km pour le faire terminer
en beauté contre ses douleurs et
contre les dizaines de coureurs
que l'on double. Résultat final
3h45 pour 50 km environ, c'est
donc une sortie idéale, puisque
j'ai atteint tous mes objectifs
et pour être hônnete je me suis
même bien fatigué entre un
rythme plus que soutenu et une
allure en endurance basse
absolument parfaite pour mon
prochain défi.

07 Juin 2007
Je suis en déplacement à
Toulouse, mais j'ai besoin de
courir le soir et de me rassurer
en même temps, alors dès
mon arrivée à l'hôtel je saute
dans mes baskets pour un
galop tranquille de 50mn.
Les 15 premières minutes
sont plutôt inquiétantes
car je sens non pas une
douleur mais une gêne
au niveau du genou. Mais
bon tranquillement je
m'habitue pour finir par
ne plus rien sentir. Bilan
mitigé donc : je me suis
fait du bien en prenant l'air,
j'ai vu que mon genou tenait
et malheureusement j'ai aussi
compris que je n'étais pas
totalement rétabli.

05 Juin 2007
La bonne nouvelle du soir ?
MERCI PAPA !!! Ben oui le
médecin du sport qui m'a fait
passer mon test d'effort, m'a
annoncé que j'avais progressé
sur toutes mes vitesses pour
chaque plage de fréquence
cardiaque, que je n'avais
aucun souci cardiaque,
et que j'étais doté d'un
patrimoine génétique
exceptionnel, me demandant
même si mes parents avaient
été sportifs à haut niveau.
Ma mère n'ayant jamais
fait de sport, merci Papa !
Je finis mes séquences de
3mn de course sur tapis
par une séquence à 22 km/h
au cours de laquelle j'atteins
les 201 puls/min et dont je
me remets en quelques
minutes pour atteindre une
faible fréquence cardiaque.
Bon il y a toujours des
mauvaises nouvelles pour
contre balancer les bonnes,
alors comme je le savais
je suis trop maigre et j'ai
perdu 5% de masse grasse
par rapport à il y a 1 an et
vu que je n'en n'avais pas de
trop, je fais soit disant de
la miolyse (???) qui serait
une autoconsommation de
mes muscles. Bref direction
une diététicienne non pas
pour maigrir mais pour m'aider
à grossir car les restau et
apéros n'y font rien. Sinon
il a aussi détecté (on peut
rien lui cacher c'est ch...)
que j'avais atteint la limite
du surentraînement, et donc
qu'il me fallait désormais
continuer à m'entraîner mais
à faire moins de volume, le
fond étant largement là.
Mais bon mentalement je
suis sur un nuage, tout est
OK, je vais pouvoir reprendre
et attaquer un peu la vitesse.

04 Juin 2007
Vu que ça a fonctionné hier,
pas de raison que cela ne
fonctionne pas aujourd'hui.
Et bien oui, nickel même si
courir me manque, au moins
physiquement je me sens
mieux après 1h de natation
et un petit peu de musculation.
Sinon, signe du destin, je ne
sais pas, mais la Badwater
aura lieu le lendemain de mon
anniversaire, j'aurai donc 36
ans le jour du départ. Je le
prendrai avec le dossard 36 !
Peut-être un beau cadeau
au bout si je franchis la ligne.

03 Juin 2007
JE SUIS HEUREUX !!! Oui
enfin, j'ai pu me défouler
à la hauteur de ce que mon
corps et ma tête attendaient.
Parce que plus de sport ce
n'est pas possible, ce matin
malgré les piverts d'une
soirée bien arrosée et d'une
courte nuit je me lève pour
une séance sauna et piscine.
Me voilà face au sauna, alors
comme je suis là pour savoir,
je fais régler le sauna à 110°,
soit juste le double de ce qui
m'attend dans la Vallée de
la mort. Une bonne claque
dans la tronche en rentrant :
"la vache c'est chaud !".
A peine 2 minutes et je dois
sortir pour ôter ma chaîne en
or et mon bracelet de l'AFSE
pourtant en plastique car il
fait si chaud que ça me brûle
le corps. Très vite je comprends
que mon plan "tout à fond" va
devoir être revu à la baisse.
Finalement je fais 15mn
allongé sans bouger. C'est
insupportable, j'ai les muqueuses
nasales qui me brûlent, je suis
obligé de me pincer le nez pour
résister, du coup c'est le fond
de la gorge qui me brûle.
Pas moyen d'attaquer mes
exercices physiques sans
sortir prendre une bouffée d'air.
Une douche froide express et
je rerentre fermement décidé
à faire mes 20mn d'exercices.
Je coure sur place, c'est terrible
pour le palpitant mais je résiste.
Finalement au fil des minutes
et des brûles nasales je réduis
mon cahier des charges à 15,
puis 10, puis 5mn. Je ressors avec
le palpitant qui joue de la grosse
caisse et tellement fatigué que
je suis à la limite de tomber
tellement j'ai la tête qui tourne.
Redouche froide d'une minute,
une gorgée d'eau et j'y retourne.
Je n'ai pas l'intention de céder.
Dans ma tête, c'est "Fred balance
moi une vanne, Delphine motive moi
pour avancer, Dominique surveille
moi je vais jouer avec les limites,
Jacky tiens toi prêt avec le matos et
Yves lance moi un défi". Ma gorge
rivalise avec mon nez à qui me
brûlera le plus mais là je tiens,
je tiens, je tiens. J'ai l'impression
d'avoir repoussé ma FCM tellement
mon coeur bat la chamade, mais
avec mon équipe virtuelle je résiste.
10mn, "génial" j'ai réussi. Je sors
en courant comme si j'avais mon
maillot de bain en feu pour foncer
sous la douche froide. Et ainsi de suite
durant 1 heure en alternant pompes,
abdos et course. Lorsque l'heure
se termine je me dis que je n'aurai
pas tenu 5mn de plus. Oups !
Je me reprends tout de suite :
"si tu vas y arriver et tu vas même
faire ça durant 35 à 40h".
Une
bonne douche glacée et tout de
suite direction la piscine pour
1h10 de nage non-stop durant
laquelle j'alterne toutes les nages
et en profite pour faire des execices.
Le top du top arrive quand au bout
d'une heure je sens poindre les
crampes dans les mollets. Histoire
de gagner face à mon corps, pas
question de m'arrêter ! Durant 10mn
je maintiens un rythme soutenu
tout en ne réalisant que des
mouvements calculés pour être
juste à la limite. 1h10 à fond,
c'est bon j'arrête j'ai gagné.
Je suis tellement sur un nuage
d'avoir trouvé un paliatif à la hauteur
de mes attentes que je fais même
de la musculation, moi qui ai
horreur de ça et une séance
d'électrosimulation. "Allô le
genou, me revoilà et c'est moi
qui commande !"

01 Juin 2007
Comme je dis souvent, il
y a ce que l'on pense être,
ce que l'on aimerait être et
ce que l'on est réellement.
Et bien voilà je savais déjà
que j'étais un mauvais malade
mais je pensais que j'avais
un peu plus de mental pour
être raisonnable même si
ce n'a jamais été mon fort.
Tout le monde m'appelle
et insiste pour que
j'observe un repos total
pour ne pas gâcher mes
chances de finir la Badwater.
Seulement voilà ce n'est pas
un problème d'entraînement,
mais un problème d'endorphines
car quand je ne cours pas
rien de ne va plus. Et
visiblement je ne suis
plus le seul à le ressentir,
mon entourage aussi ...

31 Mai 2007
Triple bof !!! J'ai passé une
IRM du genou ce midi qui
a mis en évidence le
bon état de mes cartilages
et de mes ménisques, en
même temps qu'une
inflammation du tendon.
Resultat après consultation
du doc : encore minimum
10 jours sans aucun
sport. Le coup de massue
parce que là je suis à
la limite de l'état de crise
après 10 jours d'arrêt, je
me vois mal refaire la
même période. Bon en
gémissant un peu il m'a
autorisé à faire un peu
de natation et un tout
petit peu de course à pied
pour me soulager jusqu'à
apparition de la douleur
(la dernière fois 3km
seulement, mais au moins
je serai dehors ...). Je n'ai
jamais été un bon malade,
mais alors avec un
objectif comme la Badwater
en vue, je suis pire que
tout. J'ai réussi pas mal
de chose au mental, mais
là il me fait cruellement
défaut. Allez on va dire
qu'il faut accepter les
évènements contraires
pour réussir un projet ...

28 Mai 2007
Radio et échographie
au programme de ma
matinée. Il apparaît malgré
10 jours d'arrêt un léger
épanchement dans le genou
et quelques bizarreries
au niveau de mes tendons.
Repos obligatoire et
surtout IRM à passer
rapidement pour analyser
plus en détail mes tendons
et mes ménisques qui
semblent inquiéter le
docteur. Comme je n'ai
pas l'intention de me
laisser abattre je vais
vite passer l'examen
pour lui prouver qu'il n'y
a rien et ainsi vite recourir
car je suis intenable sans
mon effort quotidien, je ne
vais pas tarder à me faire
éjecter de chez moi ...
Même l'électrosimulateur
utilisé plus de 2h30 en
soirée n'arrive pas à
me rassasier ! Je vais
quand même faire l'effort
d'être un tout petit peu
intelligent pour patienter
encore à me reposer.

26 Mai 2007
Le week-end du Marathon
du Perche-Vendômois il y a
toujours les Petits Plaisirs
de la Veille. Toujours un grand
plaisir de courir en groupe en
nature sans le stress du
chrono oublié au vestiaire.
Malheureusement au bout
de 3 km, mon genou se
rappelle à moi. Je finis
un peu gêné dans ma
cinématique, mais
malheureusement résolu à
aller passer mes examens
lundi à l'hôpital ...

24 Mai 2007
Mentalement ça va pas
fort. Enfin après analyse, il
suffit de commencer à se
plaindre pour trouver que tout
va mal, alors pas question de
céder au fatalisme. Oui
j'ai mal au genou, ou je suis
énervé de ne plus courir
et oui des évènements
extérieurs me contrarient.
Et pourtant je suis en pleine
santé, j'ai des tas de projets
intéressants à mener et
je suis pris pour la Badwater
cela devrait suffire à mon
bonheur. Donc ce midi,
un peu plus d'une heure
de natation pour me défouler,
m'entraîner, tester mon genou,
retrouver des sensations
que j'affectionne et me
muscler le haut et le bas
du corps. Et bonne nouvelle
mon genou a tenu, j'ai pris
beaucoup de plaisir à nager
et je me suis réellement
défoulé. Alors voilà la vie
est belle et je n'ai pas de
problème dans la vie. Mieux
le soir j'ai rendez-vous pour
dîner duquel je sortirai avec
un nouveau partenaire pour
la Badwater, la société
SEPCHAT à Saint-Ouen.
La vie est réellement comme
on a décidé de la voir. Pour
moi, elle est belle !!!

22 Mai 2007
Ca y est la chute libre tant
redoutée à commencé !
Je savais qu'après avoir
passé tant de temps sur
un petit nuage à n'engranger
que des bonnes surprises
et bonnes nouvelles, j'allais
mal vivre la rechute. Et
aujourd'hui j'y suis : un
genou douloureux au point
de m'interdire de courir
avant même que j'essaye
juste pour voir et une
successions de mauvaises
nouvelles me contrarient
fortement. Alors contre
mauvaise fortune bon coeur
mais le problème c'est que
je suis patient comme un
chat qui se brûle la queue,
alors il ne va pas falloir
que ça dure ...

20 Mai 2007
C'est avec une jambe de
bois et un genou qui a
doublé de volume que
je me réveille. Exit le
semi-marathon de récup
que j'avais prévu pour
aujourd'hui. C'est dommage
car musculairement je
suis tout neuf, pas le
moindre signe de fatigue.
Mais bon il m'arrive aussi
d'être raisonnable ...

19 Mai 2007
Il est 2h30 du matin, il est
l'heure de me lever pour
préparer enfin mon 100km
"d'entrainement" car
contrairement à tous les
autres concurrents qui
m'entourent je n'ai
absolument rien préparé
la veille. Je ne sais pas
où sont toutes mes affaires,
je n'ai pas d'épingles à
nourrice, pas d'eau, ...
Mais je suis bien, j'adore
vivre cette insouciance
pour finalement arriver
juste à temps sans stress
dans le même état que
ceux qui ne dorment rien
par peur de ne pas être
au point. Je suis zen et
surpris de ne ressentir
aucune des émotions
ou rites qui habituellement
sont comme une cérémonie
pré-compétitive. Il s'agit
d'un entraînement, alors
la règle est simple :
pas de chrono, juste une
allure d'endurance en
bien-être total. Il est 5h
pile et nous voilà partis.
Comme d'habitude au bout
de 10km nous retrouvons
nos accompagnateurs
à vélo (pour qu'il n'y ait
pas d'embouteillage au
départ). Toujours pas bu
ni mangé, mais je suis
bien. Je suis si zen que
je finis par m'inquiéter
quand Valérie m'annonce
ma vitesse : jamais en
dessous de 14km/h et
pourtant j'oscille entre
seulement 135 pulsations
minute et 140. Les km
passent en riant, même
si régulièrement je
m'inquiète de continuer
à aller si bien. 20, 30,
40, 50, 60 km le compteur
tourne sans que mon
allure ou mon corps ne
changent. Au 70ème km
la douleur au genou que
je supporte depuis le départ
se réveille aussi violamment
que subitement. Je compense,
je serre les dents, mais
surtout mentalement je peine
car je commence à redouter
la phase 75 à 85km qui me
voit faiblir dans tous mes
100km. Valérie ne semble
pas inquiète vu mon état
car elle n'a encore jamais
vécu ce que Fred connaît
par coeur. Et pas manqué
mon genou qui est à bout,
mes douleurs gastriques
et ma faiblesse mentale
du moment me font
lamentablement ralentir.
Alors je me focalise sur
ce satané 85ème km en
me promettant de le prendre
en photo et de l'envoyer
à mon ami Fred qui n'est
pas là. La photo prise,
je découpe dans ma tête
mes 15 derniers km ainsi :
5km à taper dans le dur pour
continuer à résister aux douleurs,
5 km pour me relancer et 5km
pour lâcher les chevaux à la
mémoire de tous ceux
auxquels je suis attaché.
Et c'est comme ma tête
la décidé que se termine
l'aventure. Au 97ème km
je lâche les chevaux pour
finir en trombe, me battant
contre mon corps. Bien sûr
ces satanés 800 derniers mètres
seront pour mon ami Riri. Au
passage je dépose 5 concurrents
directs ce qui même en entraînement
n'est pas désagréable ! Mais
les surprises ne s'arrêtent pas
là, car levant la tête au passage
de la ligne d'arrivée, je me rends
compte que malgré un dernier
quart au ralenti je termine
en 8h14mn, soit 18mn de
moins que mon record ! Quel
bel entraînement. Merci Valérie,
car les km se sont enchaînés
sans avoir le temps de les
voir (sauf le 85 ...). Finalement
je suis bien entendu heureux
de battre mon record, même
si après analyse je me rends
compte que j'aurai même
pu rentrer dans le monde
des 7hxx aux 100km, mais
je suis surtout très satisfait
d'avoir une forme pareille
après seulement 3 semaines
d'entraînement. Seul point
noir, car nous ne vivons pas
dans un mon parfait, mon
genou est littéralement
défoncé ! Impossible de
le plier et tout mouvement
est devenu un calvaire.
Quelques heures plus tard
il est bloqué et gonfle, alors
même si nous sommes
au pays de la brioche
Vendéenne, je n'ai plus
le choix il va me falloir
m'arrêter et me faire soigner
si je ne veux pas que ce
soit mon genour qui m'arrête
dans mon rêve.

  

18 Mai 2007
Petit footing plaisir de 10km.
Oui plaisir car en nature
comme toujours mais avec
Delphine, Anaïs et Varérie
ma future accompagnatrice
aux 100km de Chavagnes.
Ok ça fait un peu coq au
milieu de la bassecour avec
3 femmes pour m'accompagner
mais oui sans honte ça
fait plaisir ! Après une bonne
partie de l'après midi sur la
route, nous voilà enfin
arrivés pour la pasta où
l'on retrouve l'ami Chocho
et pour une nuit dans une
salle des fêtes qui n'est
pas sans nous rappeler
l'ambiance du MDS.

15 Mai 2007
Comme tous les mardis, c'est
l'entraînement avec le club.
Au programme un bon
fractionné long avec 4x2000.
J'essaye ma 2ème paire de
NewBalance pour voir ce
qu'elles donnent. Et si elles
ne me font pas courir plus
vite (malheureusement), je
très content de me rendre
compte qu'elles me sont
parfaites au pied avec
légerté et amorti satisfaisant.
Leur vrai test arrivera bientôt
avec les 100km de Chavagnes,
je saurai alors si elles me
vont toujours aussi bien.
Mon genou est toujours
douloureux mais pas de
quoi me laisser sur le
bord de la route.

14 Mai 2007
J'ai le genou très douloureux
du matin, ça tombe bien
ce soir ma soirée est
totalement prise par
l'organisation du MDPV,
comme ça pas de dilemme.
Une courte séance d'électro-
simulation pour aider mon
corps à récupérer plus vite,
et ça s'arrête là.

13 Mai 2007
Les jours se suivent mais ne
se ressemblent pas ! Toujours
mal au genou certes, mais
frais comme un gardon. Du
repos et pour une fois du
sommeil, ça aide forcément.
Ce matin je prends le départ
des 10 km de Blois avec
Jacky un copain. Tellement
peu concerné par la course
je pars sans épingles, sans
eau, sans savoir l'heure
exacte du départ, ... Et
dans cette course où je
m'amuse à retrouver des
sensations de vitesse sans
objectif ni pression, je me
rends compte à 200m de
l'arrivée que je suis toujours
dans les 34mn. Aussitôt
je mesure ma chance et
termine sur un sprint venu
de nulle part pour battre
mon record de 25s et faire
un temps symboliquement
qualificatif pour les Championnats
de France de 10 km : 34mn59s
(il faut faire moins de 35mn
pour être qualifié ...). Aussitôt
revenu de ce 10km surprise,
je pars cette fois ci avec
Jacky, Fred et Delphine qui
deront partie de mon équipe
à la Badwater pour un marathon
d'entraînement avec une
voiture suiveuse. 2ème bonne
nouvelle de la journée, les
10km du matin sont totalement
oubliés et je suis physiquement
à l'aise en dehors de ce satané
genou qui me lance par moment.
On teste quelques petites choses
pour noter des détails et
commettre un minimum de
fautes le jour J. Bonne nouvelle
surtout parce que malgré un
un arrêt repas (comme là bas,
avec l'équipe qui s'occupe de
tout pour moi) et un arrêt popo
(comme là bas mais c'était pas
programmé ...) je termine mon
marathon en 3h14 sans la
moindre douleur musculaire.
Que du bonheur et déjà un
grand merci à mon équipe.

12 Mai 2007
Changement de programme,
je ne pars plus pour un marathon
d'entraînement comme prévu
mais je dors pour une fois.
Petite séance de course de
côte sur tapis le matin et
longue séance d'électrosimulation
une nouvelle fois. Demain 40 à
50 km m'attendent et je compte
les faire en pleine forme.
Pourvu que le jus reviennent
et que ma douleur au genou
pense à quelqu'un d'autre ...

11 Mai 2007
J'ai bien compris le message !
Demain je fais une nouvelle
fois une intervention dans
une école pour parler de
mes défis, j'insiste souvent
sur le respect, celui-ci
n'inclut pas que les règles,
l'environnement ou les autres,
il inclut aussi son corps.
Je suis très fatigué
physiquement. Le retour
de baton tant attendu est
arrivé ! Surfant sur la vague
du tout va trop bien, j'ai
certainement abusé des
bonnes choses si bien
qu'aujourd'hui je suis à plat
et victime d'une douleur
vive au genou qui n'a
malheureusement pas
disparue durant la nuit.
Alors ce soir le super
fractionné tombe à l'eau
et à la place je me contente
d'une bonne séance
d'électrosimulateur.

10 Mai 2007
Certainement le bénéfice
d'une journée moins chargée
hier, aujourd'hui j'ai une
pêche d'enfer. D'ailleurs
je me refais un bi-quotidien
avec cette fois ci natation
et course à pied. A la nage
c'est bien simple, je suis
si bien et si efficace que
seule l'horloge pouvait
m'arrêter en m'imposant
de retourner au boulot. Les
4 nages y sont passées,
ainsi que de longues
distances à la force des
bras ou des jambes
seulement afin de me
renforcer musculairement.
Le soir par contre si je
n'éprouve aucune fatigue,
en revanche je suis gêné
par une douleure vive
au niveau du genou droit.
Cela ne m'empêche pas
de faire ce que j'avais
prévu, en revanche dès
que je m'arrête je morfle.
Très honnêtement j'ai peur,
mais je fais confiance
à mon corps pour se
soigner seul comme
un grand durant la nuit.
Tout du moins, j'espère ...

09 Mai 2007
Voilà voilà tout arrive !
Une légère fatigue, alors
ce soir finalement c'est
vélo et seulement 1h20.
Je transpire comme un
boeuf car je n'ai toujours
pas la fréquence de
rotation que je voudrai
avoir. Et bien que "porté"
et moins traumatisant,
j'en ai plein mes bottes
pour aujourd'hui.

08 Mai 2007
Aujourd'hui j'essaye
l'entraînement bi-quotidien.
Je commence le matin
par une terrible séance
de 45mn seulement mais
sur tapis de course avec
8 à progessivement 14°
de pente pour une vitesse
toujours de 11,5km/h.
A 190 pulsations/minute
je n'ai pas besoin de mon
cardio pour savoir que
je suis haut dans les tours.
Evidemment j'ai fait exprès
de le faire habillé et en
pièce fermée non ventilée
histoire d'avoir bien chaud.
Certes je suis loin des 55°
qui m'attendent mais
sans eau sans air,
l'entraînement est bon.
D'ailleurs il me faudra
plus d'1/4h pour m'en
remettre malgré une
douche froide. Le soir
c'est entraînement avec
les copains du club. Ce
soir je leur propose un
petit fartlek sympathique
dans notre campagne
pour travailler le fractionné
tout en profitant de la
nature. Une bonne sortie.
Je suis content, car je n'ai
... même pas mal. Du coup
c'est décidé je vais
adopter l'entraînement
bi-quotidien pour augmenter
encore plus mon volume
dans les semaines à venir.

07 Mai 2007
J'ai beau être sur un petit
nuage, il faut que je veille
à ménager des plages de
récup pour mon corps. Du
coup aujourd'hui natation
pour me muscler haut et
bas du corps, me changer
en terme d'effort et protéger
mon corps des impacts
de la course. Mine de
rien je ressors bien
lessivé (sans jeu de mot)
car j'aime tellement nager
que je tire toujours un
peu sur la machine.
D'ailleurs le soir si je finis
tard mon travail, ce n'est
pas pour cela que je n'ai
pas fait le travail prévu
sur vélo mais tout
simplement parce que j'en
avais plein mes baskets !

06 Mai 2007
Alors là soyons clair, à 7h
du mat je ne suis ni frais
ni souple. Je sens bien
qu'hier j'ai forcé et que je
n'ai pas complètement
récupéré mais c'est pas
grave je pars quand même
pour le marathon que je
me suis prévu. Il fait frais
même très frais ce matin
ce qui ajouté à mes jambes
raides donne une vitesse
de course et une fréquence
cardiaque particulièrement
basses. Le fait d'être seul
sans mes enfants ou copain
ne me facilite pas la tâche
dans ces conditions, mais
ce n'est pas grave. Comme
d'habitude je pense et les
kilomètres s'enfilent sans
peine. Un moment à la
Badwater, un moment
au Marathon que nous
organisons le 27 mai, un
moment au Team Globules,
un moment à ma famille,
un moment aux gens
malades ou blessés que
je connais, un moment aux
sponsors que j'ai la chance
d'avoir et sans qui beaucoup
de mes défis ne seraient
encore que des rêves, ...
Je passe le semi en me
demandant si je n'ai pas
coupé car finalement il est
arrivé plus vite que prévu.
Le soleil fait son apparition
et ma tête décide alors
d'imposer à mon corps de
pousser un peu la machine
pour tester ma capacité à
réagir en condition difficile.
Miracle ça marche dès que
je le décide, même si bien
sûr mon niveau de fatigue
n'atteint pas, loin de là, le
niveau que l'on connaît dans
l'ultra. Finalement je termine
mon marathon en un peu moins
de 3h30 en ayant moins mal
aux jambes qu'à mon départ.
Elle est pas belle la vie ?

05 Mai 2007
Je pars en fin de journée
pour une sortie de 30 km
avec ma fille comme
accompagnatrice. Un grand
moment de bonheur dans
ma campagne où discutant
tout le long de la sortie,
les kilomètres s'enchainent
sans même les voir passer.
Et c'est toujours comme
cela, quand tout va bien
les bonnes surprises se
suivent. A mon arrivée
j'ai en effet la surprise
de me rendre compte
que j'ai réalisé ma sortie
en endurance de 30 km
en 2h16mn. Cool ...

03 Mai 2007
Une petite séance de vitesse
sur 15 km. Tout va toujours
bien. Je ne me l'explique
toujours pas, mais bien
sûr je le vis bien ...

02 Mai 2007
Je pars pour une heure de
course, malheureusement
au bout de 20mn, je ressens
une gêne sous le pied. Du
coup changement de programme
ce soir c'est vélo. 1h20
à bonne allure. Un bon travail
abdominal et des quadriceps
qui aura remplacé sans
mal ma sortie prévue.

1er Mai 2007
Aujourd'hui c'est la soirée
entraînement du club. J'ai
concocté un bon petit
fractionné court pour tout
le monde et évidemment
un peu plus dur pour moi
car c'est parti, il faut que
je monte en puissance
tant sur la vitesse que sur
le fond. Grande forme,
je réalise un fractionné
idéal avec un final du
tonnerre. Pourvu que ça
dure, en attendant je
prolonge mon bonheur
tout simple d'être en
forme !

Et avec un peu de retard,
voici les photos du MDS 2007

Vu de l'intérieur

Vu de l'extérieur

30 Avril 2007
Je suis surpris mais tout
fonctionne à merveille. J'ai
des jambes comme jamais.
Le soleil, les oiseaux, ma
famille ou tout simplement
l'envie de réussir cette chance
unique de participer à la
Badwater, je n'en sais rien
toujours est-il que je suis
sur un nuage. Les kilomètres
s'ajoutent sans même que
la fatigue ne m'atteigne.
Bon je ne rêve pas, à un
moment ou à un autre elle
va me rattraper, mais bon
autant profiter de ces instants
où tout va pour le mieux.
Et de 30 ...

29 Avril 2007
Hier c'était bien mais je dois
monter en puissance, je pars
donc avec l'idée de courir
42 km. Finalement super
à l'aise et accompagné
cette fois de Delphine et
des enfants durant 22 km,
je me suis fait une petite
sortie de 47 km. Pas le
moindre signe de fatigue
et évidemment beaucoup
de bonheur de partager
nature, beau temps et
échanges en famille. Je ne
me sens pas confiant d'avoir
fait cela car parfois les
débuts sont euphoriques
avant d'être douloureux, mais
bien sûr je suis particulièrement
heureux d'être dans cette
forme. Demain je poursuis
ma quête du kilométrage
important, mais cette fois
sans ma famille, on verra
bien si je suis toujours
aussi facile ou si ce bien
être m'a permis de me
dépasser sans sourciller.

28 Avril 2007
Après plusieurs sorties cools
dans la semaine, il fallait que
les choses sérieuses débutent
enfin. C'est chose faite avec
avec 2h20 de course avec
mes enfants comme suiveurs
à vélo. Au menu de nombreux
changement d'allure et beaucoup
de causette, la bonne nouvelle
puisque cela me confirme que
je suis facile au niveau du fond.

26 Avril 2007
Ce soir c'est un vrai
entraînement, mais manque
de sommeil ou reprise plus
difficile que je ne l'imaginais,
l'entraînement s'avère bien
plus dur qu'à l'accoutumée.
Certainement le temps de
remettre la machine en
marche. Peut-être aussi
que mentalement je n'étais
pas encore suffisamment
dans mon objectif pour
convaincre mon corps de
suivre à la lettre les
instructions de ma tête.

25 Avril 2007
C'est effectivement tout
sauf un entraînement, mais
qu'est ce que c'est bon !
Ce soir nous sommes tous
retrouvés avec l'équipe
Team Globules et le reste
de la tente 29 au Barrio
Latino à Paris. Certes
alcools, bouffe riche et
cigares n'ont rien d'un
menu sportif, mais tous
autant que nous étions,
quel pied nous avons
pris à nous remémorer
pour la Nième fois ces
moments fabuleux de
partage.

23 Avril 2007
Opération regénération
corporelle et psychologique
terminée ! Je me sens
tellement bien dans mon
corps comme dans ma
tête que j'ai l'impression
que j'ai couru pour la
dernière fois voici 2 mois
alors que tous les jours
précédent je suis sorti
entre 1h et 1h45 mais
juste pour prendre l'air,
me vider l'esprit et faire
courir mon chien. Nous
voici donc aujourd'hui au
jour 1 de mon aventure
Badwater. Pas tant dans
l'effort que dans la tête
car 1h10 c'est vraiment
peu, mais toute mon
énergie aura été captée
par ma projection dans
cette aventure et aux
détails qui feront que je
franchirai ou non la ligne
d'arrivée. Comme nous
sommes au jour 1 je peux
d'ores et déjà vous annoncer
mon équipe qui me permettra
de me dépasser et franchir
tous les écueils que la
nature mettra sur mon chemin.
Ils s'appellent Fred, Delphine,
Jacky, Dominique et Yves.
2 femmes et 3 hommes qui n'ont
pas été choisis au hasard et dont
les compétences me seront à
coup sûr fort utiles

16 Avril 2007
Mes adducteurs se sont
un peu réveillés, je vais devoir
observer quelques jours de
repos si je veux arriver en
possession de tous mes
moyens à la Badwater,
car désormais le compte à
rebours vient de commencer :
je débute ma préparation
spécifique. Chères baskets
préparez vous ça va chauffer !

15 Avril 2007
Une sacrée découverte pour
moi que ce marathon de Paris,
car si plus d'une fois j'ai couru
des marathons juste pour le
fun, c'est la première fois
que je le faisais à Paris où je
suis habituellement les yeux
rivés sur mon chrono. Parti
sans chrono, sans cardio,
sans accéléromètre, sans
bouffe (oubliée), avec des
chaussures neuves, des pieds
pas protégés tout comme mes
tétons, je suis vraiment parti
à l'opposé de tous mes
marathons de Paris. Quelle
découverte que tous ces
visages fermés sans plaisirs,
que tous ces machos qui
n'apprécient pas de se faire
doubler par une femme, que
ce public Parisien si mou
qu'il ne crie qu'à la vue de
Papa, Maman, Tonton ou ...
Ludo le Fou qui le chambre
ou qui danse. En prenant
même le temps de faire les
dégustations sur les stands
de mes amis organisateur
j'ai vraiment pris mon pied
et bien rigolé. Non chérie,
pas la peine d'appeler les
pompiers, j'ai mis plus de 3h
(3h07 exactement) juste
pour apprécier ce marathon
comme si j'y tournai un
reportage.

14 Avril 2007
Une journée formidable et
arrassante. Formidable car
à l'occasion de 2 présentations
publiques sur le Marathon Expo
j'ai retrouvé l'équipe du Team
Globules qui m'a donné tant
de joie et de rires durant
notre aventure du MDS.
Arrassante parce qu'à
piétiner 7h avec un vacarme
énorme plus quelques petits
verres par ci par là, je suis
arrivé à l'heure de l'apéro
totalement lessivé. Certes
il y a des efforts plus durs,
mais on ne soupçonne pas
la mesure de cette fatigue.

13 Avril 2007
Aujourd'hui c'est plus fort que
moi je vais courir 45mn, même
si je n'en ai nul besoin pour
terminer le marathon qui
m'attend. En tout cas j'y prends
un grand plaisir et c'est bien
là l'essentiel.

12 Avril 2007
Pas d'entraînement aujourd'hui,
juste une réunion avec mes
accompagnateurs pour la
Badwater car si le budget
n'est toujours pas bouclé
il me faut bien avancer
concernant l'organisation
et les tâches de chacun.
Evidemment à ce stade on
dégrossi, d'autant plus qu'il
s'agira d'une découverte
pour nous tous. A part
ça pas entraîné du tout
je suis malgré tout super
heureux de courir ce week-end
le Marathon de Paris. J'aime
à me dire que je vais retrouver
les sensations de la course
sur route populaire. Et
puis quelque part je vais
prendre ces 42 km comme
mon premier entraînement
officiel pour la Badwater.

10 Avril 2007
Me revoilà ! En fait une
mauvaise grippe m'a cloué
au lit durant 6 jours. Moi
qui me sentait "intouchable"
je viens de vivre un
douloureux retour à la
réalité, en vivant dans mon
lit à attendre les poussées
de fièvres en claquant des
dents. Juste rappel des
choses : nous sommes tous
égaux et l'euphorie d'une
période où tout fonctionne
à merveille, voire mieux
que nos espérances,
n'est qu'un leure. Pas
de sportif, de chanceux,
ou de je ne sais quoi au
dessus des lois de la
nature ! Prochain défi,
pour le fun uniquement,
le marathon de Paris
ce week-end.

3 Avril 2007
Rien de nouveau, triple bof !
Le retour à la civilisation est
comme toujours violent avec
ce subtil mélange explosif
de fatigue, de relachement
psychologique, de travail
qui a gentiment attendu mon
retour, de souvenirs aussi
bons qu'inattendus, de
sollicitations de toutes parts
pour partager cette aventure
et au final une superbe
nouvelle surprise de ma
femme qui a invité une
vingtaine d'amis du club
à la maison pour arroser
ça. Malgré la fièvre qui
me tient, champagne et
vin sont forcément bons
entourés de mes amis !

2 Avril 2007
Comme toujours, le moment
de partir est un moment
terrible où il faut faire la
synthèse des bons moments
et apprécier la richesse
familiale et le confort que
l'on va retrouver.

1 Avril 2007
Après la joie d'avoir retrouvé
un robinet et de l'alimentation
solide, nous revenons très
rapidement à des occupations
plus coutumières, telles que
la sieste au bord de la piscine,
les cocktails, et les boîtes de
nuit... Certes ce n'est pas très
sportif mais promis ce sont
des choses dont on comprend
mieux la valeur après 8 jours
d'autosuffisance et de désert.
Merci à tous pour ces mails
reçu durant la course et
pour ces yeux que j'ai
senti en permanence au
dessus de mon épaule.

31 Mars 2007
ERG CHEBBI
/ MERZOUGA

J'ai 6 secondes d'avance
sur le 42ème. J'ai beau
être né dans la Loire et
fidèle supporter des verts
je n'ai pas l'intention de
laisser ma 41ème place
à mon poursuivant. Mieux
je suis super heureux de
cette pression pour cette
dernière étape, car elle va
m'aider à me dépasser. Je
connais son N° de dossard
par coeur mais je ne suis
pas inquiet, fort au fond
de moi de la certitude de
pouvoir me dépouiller pour
qu'il finisse dans mes rétros.
Malgré mes adducteurs
douloureux je pars cette
fois dans le rouge direct,
cela s'appelle jouer avec le
feu mais c'est encore plus
passionnant. A fond sur
les cailloux comme dans
les immenses dunes de
Merzouga où la plupart des
concurrents marchent, je
m'imagine l'avoir sur les
talons pour me dépouiller
un peu plus encore. Et je
ne l'ai pas encore dit, mais
j'ai appris au lever en lisant
la photo qutodienne
accompagnée d'un mot de
ma femme et mes enfants
que ma femme serait à
priori à l'arrivée par surprise.
Impossible de céder je tire
tout droit insouciant de la
difficulté. Je finis 25ème en
ayant mis 4 mn sur 11,7 Km à
mon poursuivant. Sportivement
satisfaisant, je franchis la ligne
sifflet en bouche en dansant.
Malheureusement la surprise
de mon épouse est tombée à
l'eau car arrivée au Maroc elle
a appris qu'elle ne pourrait pas
venir me voir en raison des
barrages militaires dans le
désert. Emu de cette attention
fomentée en groupe depuis
des mois, je suis déçu pour
ceux qui rêvaient de m'offrir
ce cadeau émotionnel sans
prix. La suite de la journée
c'est en premier lieu une bière
offerte dès la ligne d'arrivée
par Isa, avant un long voyage
en car, digne d'un sas de
décompression, pour nous
ramener progessivement
à la civilisation.

Etape 6: 11,7 Temps:01H07
Ecart:0H16'1206 / Moyenne 10,48
Classement Général: 41ème



30 Mars 2007
OUEST DU KFIROUN
/ ERG CHEBBI


Je suis tellement déçu de
ma mauvaise gestion de la
longue étape que je ne
regarde même pas le
classement et je décide
de partir au carton dès le
départ de ce marathon.
Avec mes adducteurs ça
passe ou ça casse, mais
au fond de moi je sais déjà
qu'aucune douleur ne sera
assez forte pour m'arrêter
et dédier cette étape à
ma femme. Je pars vite
mais confiant. Tellement
confiant que j'ai le strict
minimum d'eau ce qui ne
m'autorise aucun égarement
ni aucune faiblesse, mais
j'aime cette pression
supplémentaire. Au 15ème Km
je retrouve Laurence Fricotteaux
première féminine, 5ème aux
derniers championnats du
monde de 100 km et
vice-championne d'Europe
du 100km. Elle est dans
le dur et moi toujours à l'aise
alors je lui donne le train.
J'avale les dunes comme
la caillasse à fond. A 2km
de la fin ma championne me fait
terminer à une vitesse totalement
folle. Nous arrivons main dans
la main : je rêve ! Je finis
22ème et 41ème au classement
général (pas mal pour un
Loir et Chérien). Je le savais,
cette étape était pour ma femme
pour ce que je lui fais subir
toute l'année. Une moindre
récompense ...

Etape 5:
42,2 Temps:03H52'56
Ecart:0H42'06 / Moyenne 10,87
Classement Général: 41ème

28 Mars 2007
JEBEL ZIREG OUEST /
OUEST DU KFIROUN

Avoir de l'ambition c'est bien
mais il faut l'assumer, alors
aujourd'hui je pars remonté.
Départ 3h plus tard en plein
caniard car je fais partie des
50 premiers au classement.
Fred et son vélo devant,
Delphine et les enfants dans le
coeur, le reste de la famille et
des amis à me souffler
dans le dos, je pars dans le
dur direct. Je suis dans mes
temps jusqu'au 29ème Km
où surmotivé j'en oublie une
bouteille d'eau. Les 13km dans
les dunes en pleine canicule
m'obligent à lever le pied pour
tenir. J'arrive au 42ème Km
déshydraté alors je m'accorde
12mn pour manger et boire.
Avec la chaleur j'ai du mal
à repartir sur le même rythme
mais au bout de 3 Km je suis
de nouveau requinqué. J'allume
jusqu'au 52ème. Malheureusement
1 Km plus loin je me mets
à saigner du nez. Tellement
qu'un concurrent me donne
sa casquette pour m'essuyer.
La tempête se lève en plein face.
Tête baissée, fatigué et moral
dans les chaussettes j'atteins
dans la douleur le 64ème Km.
Je finis blessé aux adducteurs
dans la nuit et les dunes marchant
les 3/4 des 7 derniers Km.

Etape 4: 70,5Km Temps:09H33'39
Ecart:3H58 / Moyenne 7,37
Classement G énéral: 45ème

27 Mars 2007
JEBEL EL OFTAL /
JEBEL ZIREC OUEST

Même problème d'adducteurs,
même sentence : départ lent
style nana en mini-jupe. Mon
groupe s'échappe mais tant pis,
même si je l'ai en travers de la
gorge. Dès 9h il fait très chaud et 2h
plus tard c'est la fournaise. Je
patoge dans les dunes et la douleur
se fait de plus en plus vive. Je vais
pour me plaindre quand un petit
coup d'oeil sur mon maillot où
je vois le logo de mes sponsors
mais surtout de l'AFSE m'interdit
de le faire. Arrivé au pied d'une
dune suivie d'une montagne à 18%
je décide de jouer, même si je dois
tout perdre car mon instinct est
plus fort que la raison. Tout le
monde marche mais je cours et
remonte un joli peloton. Au sommet
il reste 3km et pour mes enfants,
ma femme, mes amis, mes
collègues et mes sponsors, je décide
de tout donner pour être à la hauteur
des yeux que je sens dans mon dos.
La douleur est de plus en plus vive
mais je "détache la caravane"
comme j'ai l'habitude de dire aux
copains pour aller chercher un
concurrent à 500m. Repris en 1km je
me lance le défi d'aller en chercher
1 autre 200m plus loin puis
larmes montantes un 3ème
que j'aligne juste avant la ligne !

Etape 3: 32,3 Km Temps:03H25'22
Ecart:0H59'35 / Moyenne 9,44

Classement G énéral: 40ème

26 Mars 2007
KHERMOU /
JEBEL EL OFTAL

Je pars lentement en raison de
mon pb aux adducteurs. Je
change ma foulée pour qu'elle
soit plus courte et ne tire pas
sur ceux-ci. J'ai l'impression de
courir avec une mini-jupe. Le peloton
s'échappe mais tant pis l'objectif
est de pas abandonner et rallier
l'arrivée. J'arrive finalement frais
au CP2 alors que devant moi les
coureurs tombent suite à la première
montagne et à la chaleur une
nouvelle fois de 42°. Je grogne
intérieurement avant de me
raviser en pensant à ma chance
d'avoir le choix de souffrir et d'avoir
bien moins mal que de vrais
malades. Le moral revient même
alors que je ne cesse de
remonter les concurrents jusqu'au
km29. Je regarde cette montagne en
me demandant si c'est bien par là
car 30% de sable et de pierres
instables ça calme avant même
d'attaquer. Après Karim Mosta
, je double Chocho à l'agonie. Je rêve !
Je ne sais comment il est possible
que je me trouve devant de telles
références alors je savoure.
Je fais alors parler mon expérience
de la montagne pour faire quelque
chose sur cette étape que je
termine en trombe dans une
descente d'enfer dans les pierres.

Etape 2: 35Km Temps: 04H05'20
Ecart: 1H15'11 / Moyenne 8,56
Classement Général: 39ème

25 Mars 2007
Ca y c'est enfin parti. Je pars
un peu vite pour courir avec
Chocho et Philippe plus tout
le groupe de tête, mais
raisonnablement au bout de 2km
je les laisse jouer. Je tiens
un bon rythme. Parti avec un
minimum d'eau pour m'alléger j'arrive
pile poil au CP1. Je marche pour
boire et manger, quand je suis
pris d'une vive douleur aux
adducteurs qui m'oblige à
marcher 5mn. Je repars doucement
avant d'être contraint de remarcher
par 2 fois. Nous franchissons un
nombre incalculable de petites dunes
qui nous usent tous par l'effort
qu'elles demandent. Je franchis
la dernière barrière rocheuse
quand j'aperçois l'arrivée. Je cours
en me sentant d'un coup à l'aise,
quand la douleur aux adducteurs me
contraint cette fois à un arrêt brutal
et total. Il reste 2km et je suis
immobilisé en voyant l'arrivée au
loin. Comment rallier l'arrivée alors
que mes poursuivants me passent
sous le nez. Je finis ces 2km en
25mn, je hais mon corps pour
m'avoir fait ça !

Etape 1: 29,3 Km Temps: 03H15'49
Ecart: 1H03'41 / Moyenne 8,98
Classement Général: 49 ème

24 Mars 2007
Journée de contrôle des
sacs et de dépôt définitif
de nos bagages hors
course. Dernier coup d'oeil
sur le sac pour la semaine
et surtout constitution
à la dernière minute du
sac de Philippe Remond
un petit peu perdu dans
ce monde nouveau pour
lui. Heureusement nouvelle
pour moi mon sac parfaitement
optimisé ne pèse que 6,8Kg.
Pour mon dos comme
mentalement c'est une très
bonne nouvelle en regard
des 9,5 kg de l'année dernière.
Le reste de la journée n'est
comme d'habitude qu'une
succession de blagues qui
fait que la journée passe
très vite. Nous finissons même
la journée dans une tente
voisine à boire du rhum
qu'un Martiniquais avait
amené. Pas très sport
mais tellement amusant
pour se décontracter une
dernière fois avant les
choses sérieuses.

23 Mars 2007
Un long voyage en car après
l'atterissage à Ouarzazate
sans savoir où l'on nous
emmène. On rit, on chambre
et on croise les doigts car
nous n'avons pas un chauffeur
de car mais un pilote qui
nous laisse à penser que
le car est souvent sur
2 roues ... Nous finissons
dans une bétaillère, les
uns sur les autres, debout
sur nos valises. Nous voilà
enfin au bivouac où le
campement n'a pas changé :
les tentes n'en n'ont que
le nom puisqu'il s'agit d'une
toile perçée positionnée sur
2 morceaux de bois.

22 Mars 2007
Une bien belle journée ! D'abord
parce que c'est enfin le dernier
jour avant le départ, ensuite
parce que je ne résiste pas à
une séance d'1h d'entraînement
en piscine, enfin parce que la
soirée se passe à la maison
avec l'équipe. On y vérifie
tous nos sacs en rigolant
puis l'apéro et enfin un
bon dernier repas arrosé
juste ce qu'il faut. Vive les
bonnes choses de la vie ...
Cette belle journée est
malheureuseument entachée
pour moi. Je pense à lui tous
les jours, mais aujourd'hui
plus que tout autre. J'en ai
le ventre qui me serre, car
mon ami Eric décédé au mois
de septembre est à mes
côtés à longueur de journée.
Un mélange de souvenirs
joyeux et d'inquiétudes
qu'il pouvait ressentir. Je
ne l'avais pas prévu, mais
il semblerait qu'une nouvelle
fois je coure avec mon Riri
dans la tête. A part ça
les nombreux messages
des amis me font chaud au
coeur. Je pars gonflé comme
d'habitude par ce soutien
qui me portera dans les
moments les plus difficiles.

21 Mars 2007
Défait, refait, défait, refait !
C'est bon je connais mon sac
par coeur, tout y est. J'en
oublie presque ma valise et
mes affaires pour l'après
course. Bon dieu qu'il me
tarde d'y être, de retrouver
les copains de l'équipe et
les autres. Aujourd'hui j'ai
reçu plusieurs appels d'amis
qui pensaient l'année dernière
que le MDS était bien mais
qu'ils pouvaient s'en passer
et aujourd'hui alors qu'ils
nous voient sur le départ
ils ont les tripes qui les font
souffrir car j'imagine sans
peine le déchirement que
l'on doit éprouver quand on
sait que l'on reste à quai quand
les copains partent pour l'aventure,
une aventure du MDS qu'ils ont

déjà vécu. Je savoure d'autant
plus ma chance et je sais
déjà qu'ils m'aideront à franchir
les cap difficile en repensant
à mon privilège d'y être.
Bonne nouvelle mon sac fait
7,4 Kg. Il en fera 7,750 avec
la fusée de détresse et maxi
9,5 Kg avec l'eau au départ.
C'est déjà un progrès car
l'année dernière sans l'eau
il pesait déjà 9,5 Kg.
Pour ceux que ça interresse
de savoir ce que j'emporte
cliquez ici, pour ceux que
ça intéresse de savoir ce
que je vais manger chaque
jour, cliquez là. Je compte
sur vous pour manger à
ma santé durant cette
période ...

20 Mars 2007
Le sac est prêt, la tête
est prête, le corps est
prêt. Il ne me manque plus
que les chuassures car j'ai
voulu innover en terme
de guêtres et mon choix
ne s'est pas avéré judicieux
car cela plie ma chassure
sur le dessus et m'occasionne
une gêne sur le dessus du
pied. Ce n'est évidemment
pas envisageable d'être
gêné à l'arrêt, donc retour
chez mon super cordonnier
pour des guêtres identiques
à l'année dernière, c'est à
dire collées et cousues sur
les chaussures. Je suis
confiant car il me fait
toujours du super boulot
et m'a fait des chaussures
parfaites pour mes
co-équipiers. Quelques
petits conseils à Philippe
qui se demande dans quoi
il s'est aventuré quand
il voit tous les préparatifs
et la minutie exigée par le
souhait de gagner du poids.
Ce soir je ne résiste pas
à un nouvel entraînement
avec les copains, mais
je dirige l'entraînement
en réalisant les exercices
en dedans. Ca me défoule
mais pas question de tirer
sur la mécanique en cette
période de jus ...

19 Mars 2007
La journée commence tel
un roi : sur le trône ! Je
m'en serai volontier passé
mais je suis victime d'une
grippe intestinale, alors
sachets + riz au menu du
jour. Finalement la bonne
nouvelle c'est que c'est
mieux ici que là bas ...
A part ça le sac est quasi
fin prêt. Promis demain
soir vous aurez les photos
du matos et de ma bouffe,
ainsi que mon menu et mon
équipement de la semaine.
J'ai juste un problème avec
mes chaussures car si mon
cordonnier a fait du bon
boulot, la solution envisagée
ne me convient pas du tout.
Résultat les chaussures
retournent demain à leur
maître qui va leur coudre
une nouvelle cape.

18 Mars 2007
Chaque jour en moins est
meilleur. D'abord pour mon
moral, ensuite car je vois
mon environnement sentir
bon le MDS : aujourd'hui
je fais mon sac. Je pèse
tout : les sacs de bouffe,
l'équipement, et le pour
et le contre de plein de
choses pour partir sûr
de moi. Physiquement
je résiste toujours bien,
avec uniquement une
séance d'électro au menu.

17 Mars 2007
Aujourd'hui un pas de plus
vers le MDS : la coupe de
cheveux, type "dans tous
les cas c'est coiffé", c'est
à dire très court est faîte.
Je m'octroie une nouvelle
séance d'électrosimulateur
et puis c'est tout pour
aujourd'hui. La famille
et les amis m'interrogent
sur ce qui m'attend mais
je n'éprouve aucune
appréhension. C'est même
l'inverse, je suis toujours
impatient. J-6 ça commence
à sentir bon !

16 Mars 2007
Ca y est tout doucement
je deviens raisonnable. Pas
de course, pas de vélo, pas
natation, juste une petite
séance d'électrosimulation
pour améliorer la circulation
avec de doux massages, et
c'est tout ! Quelques appels
aux copains de l'équipe pour
savoir ou chacun en est
et voilà une journée de
plus de passée, car mon
vrai problème c'est que je
suis patient comme un
chat qui se brûle queue.

15 Mars 2007
Ca vient, mais doucement !
Oui la blessure, je l'attends ...
Bon sérieusement c'est un
véritable supplice pour moi
que de ne pas m'entraîner
(j'imagine que ça en est
aussi un pour mon entourage
dans ces cas là ...) alors
mon faible mental trouve
LA solution : je ne vais pas
courir, mais je me fais
1h de natation non stop
avec toutes les nages,
plus de longues séances
sans les jambes pour me
renforcer le haut du corps
et en même temps bien
me défouler. Ca marche !
Je suis en pleine bourre et
presque un miracle la fin
de ma séance coïncide
avec l'amplification de
ma douleur aux adducteurs.
Super, une blessure !
Bon sérieusement je sens
bien qu'il faut que je laisse
la machine se reposer
sous peine de le regretter
très prochainement.

14 Mars 2007
Toujours rien ! Je commence
à être inquiet, moi qui me
blesse toujours avant une
grande échéances, c'est
bizarre qu'il ne m'arrive rien.
Je cherche bien et je sens
une légère douleure au
niveau des adducteurs,
je suis peut-être sauvé ...
En attendant ce soir je
résiste à la tentation de
courir, il faut dire que je
fais 1h40 d'électrosimulation
abdominale durant une
réunion d'association, donc
pas le temps de ruminer
mon manque.

13 Mars 2007
Une bien belle journée !
Aujourd'hui j'ai revu François
et Lolo, 2 collègues de la "34"
(notre N° de tente au MDS
2006) avec souvenirs mais
aussi et surtout projections
sur les prochaines courses
de l'ultra qui nous attirent.
Sinon le soir j'ai beau être
en période de récup, je ne
résiste pas à l'envie de
mener comme chaque
mardi soir l'entraînement
du club et évidemment
d'y participer. Un bon
fractionné, qui s'il ne m'a
pas aidé au repos m'a au
moins reposé l'esprit de
m'être défoulé entre amis

12 Mars 2007
Pas une once de sport
aujourd'hui. Le matin, c'est
tannage des pieds encore et
toujours, le soir préparation
des tenues de toute l'équipe,
et la nuit c'est accueil d'un
nouveau venu dans la famille :
le chien ! Je vous rassure
c'est un modèle qui court ...

11 Mars 2007
Dernier longue sortie, ensuite
ce ne sera plus que repos et
entretien. Je suis en pleine
bourre pour ma première
sortie de 1h30 au lever du
jour, gérée sur un rythme
de 15 à 16 km/h sans le
moindre effort. A mon
arrivé je pars comme prévu
pour 1h de course sac sur
le dos chargé à 9,5Kg mais
surtout avec femme et
enfants qui m'accompagnent.
Génial ! Ensuite la journée
c'est affinage du sac à dos
avec couture d'un blocage
de ma bouteille transversale
et pose d'une fermeture
éclair sur mon maillot.

10 Mars 2007
Expérience d'un nouveau genre
pour moi : je me rase les jambes
et le torse. Si si ! Non je n'ai
pété un câble et je ne suis
toujours pas épris de mon
corps. Je me rappelle juste
le douloureux souvenir qu'à
été le moment où j'ai arraché
les straps de mes jambes et
pire encore de mon torse.
Reste à savoir si je n'aurai
pas le poil de hérisson d'ici
quelques jours ... A part
ça une petite sortie d'1h
tranquille, ce fut vraiment
agréable de sortir juste
pour le plaisir sans forcer.

09 Mars 2007
Deux jours de déplacements
usants, donc pas question d'en
rajouter car c'est la dernière
ligne droite. J'en profite pour
m'occuper de mes pieds en
les tannant pour qu'ils résistent
au mieux à ce qui les attend.

07 Mars 2007
Histoire de ne pas agraver mes
petites douleurs aux adducteurs
je m'offre une séance
d'entraînement à vélo.
Du bonheur.
Sinon les tenues sont presques
prêtes le tannage des pieds
à commencé. Dans 2 semaines
seulement on y sera. J'ai hâte ...

06 Mars 2007
J'ai un poil mal aux adducteurs
mais pas question de ne pas
aller faire chauffer mes
baskets ce soir. Je pars donc
pour un bon petit fractionné
avec les copains du club mais
en gérant la progressivité
de ma montée en puissance.
Je m'éclate comme un fou
à retrouver un peu de
vitesse, mais après 1h10
je sens bien que je ne
pourrai pas m'éterniser
non plus. Dans les jours
à venir je vais donc
m'entraîner en faisant très
attention à mon corps.
Je n'ai pas envie de me
blesser quelques jours avant
le départ comme je sais si bien
le faire. Sinon mentalement
j'ai un recul énorme et j'attends
avec impatience de vivre
ce nouveau MDS en équipe.
Partager des émotions c'est
véritablement enrichissant.
Sinon je viens de finir ma
liste de matériel et de rations
alimentaires. Bonne nouvelle :
si je la maintiens, j'aurai
gagné presque 2 Kg par
rapport à l'année dernière.

05 Mars 2007
C'est l'histoire d'un mec qui
voulait s'entraîner le soir,
mais qui parti à 4h30 du
matin au boulot et rentré
à 21h avec un mal de tête
carabiné, a tout juste eu
le temps de dîner avant
de s'écrouler sans même
s'en rendre compte. Bref
je vais pas pleurer sur mon
sort, ce n'est qu'une
journée à oublier, voilà !

04 Mars 2007
A nouveau 30 km ce matin
à l'aube mais sans le sac,
histoire de dérouler un peu
pour retrouver quelques
sensations agréables de
vitesse. Et puis de toute
manière porter trop souvent
le sac n'apporte rien si
ce n'est de la fatigue.
J'arrive frais comme un gardon,
tout est donc parfait !

03 Mars 2007
30 km avec mon sac chargé
à 9,5 kg sur le dos. Tout se
passe sans problème. Bon
je suis quand même content
d'arriver pour soulager mes
épaules, mais je suis vraiment
satisfait de me sentir en pleine
bourre. Je prends même le
temps de faire des étirements,
moi qui n'aime pas du tout ça.
Question matériel, il faut que
je trouve un moyen pour
mieux tenir ma bouteille
transversale qui se tire à
la première occasion ...

02 Mars 2007
C'est décidé je réfléchis !
Afin de bien gérer ma fatigue
de la semaine et de me donner
toutes les chances de bien
m'entraîner ce WE avec 2
sorties longues de prévues,
ce soir je ne fais que de
l'électrosimulateur. Mon
ami l'électro me permet de
travailler les muscles de mon
choix sans m'imposer de
fatigue. A part ça un petit
tour chez le cardiologue
qui sans surprise m'a confirmé
que mon coeur se portait
à merveille. 41 puls au repos,
je suis dans ma norme.

1er Mars 2007
Enfin j'ai du jus. J'ai un peu
de mal à partir dans ce long
fractionné qui m'attend, mais
à chaque fraction je tire un
peu plus sur la machine. Je
veille quand même à une
petite sensibilité au niveau
des adducteurs, mais ma
séance se passe à merveille.
C'est finalement aussi bon
pour le physique que ...
pour le moral. Je commençais
à m'en vouloir d'avoir ainsi
faibli. Aujourd'hui j'ai
attaqué de façon sérieuse
le contenu de mon sac
et sur le papier je me
retrouve avec un sac de
7,7kg, le rêve quoi. Bon
maintenant il me faut tout
vérifier et accepter le
service plus que minimum
que je me suis imposé
sur toute la ligne.

28 Février 2007
Alors là je suis prêt après
2 jours de repos ! Et bien
pas du tout, j'ai beau avoir
pensé toute la journée à ma
séance du soir, lorsque j'arrive
à la maison je suis lessivé, je
trouve même le moyen de
m'endormir dans un fauteil.
J'ai compris, je n'ai toujours
pas assez dormi, alors direction
le lit pour une nouvelle séance
de récup ...

27 Février 2007
Bien reposé, je n'ai pas
l'impression d'avoir trop dormi,
j'étais donc bel et bien
fatigué. Malheureusement
je n'ai pas l'occasion ce soir de
tester ma fraîcheur supposée
car je rentre de déplacement
à 1h30 du matin. Du coup
avec 2 jours de repos j'espère
pouvoir m'attaquer à un sévère
fractionné demain. Mes pieds
sont toujours dans un état
très moyen alors je croise
les doigts (pas de pied) pour
que la peau repousse très
vite. Ames sensibles s'abstenir,
pour les autres voici une photo
de leur état de délabrement :
Bof !

26 Février 2007
Ca y est j'y suis arrivé !
Pas de sport de la journée,
je me suis reposé. Bon pour
être honnête j'avais bien prévu
de courir ce soir, mais arrivé
à l'hôtel je regarde mes baskets
avec désolation. Je suis trop
fatigué pour aller courir, alors
je dîne et au lit ! A un mois
du départ du MDS il faut que
je commence à lever le pied
pour me maintenir en forme
sans tirer sur la corde.

25 Février 2007
Je pars au lever du jour
pour une nouvelle séance
de montagne mais cette
fois ci avec 8 Kg sur le dos.
C'est peu et tant à la fois.
Physiquement je sens bien
que mes quadriceps doivent
pousser un peu plus, que
mes mollets doivent retenir
un peu plus et que mes
épaules s'affaissent encore
un peu plus. Mais je suis
content malgré tout car je
tiens bien le choc. Je gère
bien mon alimentation et ma
sortie se passe comme la
veille sans défaillance.
4h30 de sport l'après midi
toujours à la montagne et
voilà que je ne demande
pas mon reste pour
m'endormir ...

24 Février 2007
3h de course en montagne
dans la neige avec mon sac
chargé à 6 kg sur le dos.
J'éprouve toujours autant de
plaisir à pousser dans cet
environnement si exigent
et si beau à la fois. Un peu
de marche l'après midi et
voilà un bon entraînement
de réalisé. Mon sac me
semble particulièrement
confortable mais je préfère
attendre un peu avant le
chanter, car fatigue et
kilomètres aidant cela peut
changer rapidement ...

23 Février 2007
Impossible d'abdiquer comme
ça sans rien tenter. Je me lève
un peu sonné après 3h de
sommeil pour un entraînement
de 1h à 5h du matin avant de
partir au boulot. Le début
difficile se transforme très
vite en grand plaisir dans ce
noir intense. Physiquement
je suis bien malgré mon manque
de sommeil permanent. 1h plus
tard, je suis heureux, j'ai remis
les pendules à l'heure et mon
corps est reparti même si
je vais faire attention pour
m'économiser un peu à l'avenir.

22 Février 2007
A oublier ! Oui une journée
à oublier du matin jusqu'au
soir. Ma journée commence
par un tour chez ma podologue
qui doit faire des miracle pour
remettre mes pieds en état
et me conseille de calmer le
jeu car la peau de mes pieds
est si fine que mes pieds sont
fragiles. En plus j'ai perdu un
ongle et je dois protéger mon
pied. La journée est ensuite
une continuité de problèmes
avant de finir ma journée chez
mon médecin où je découvre
que j'ai perdu du poids malgré
mon coup de fourchette redoublé,
que j'ai une otite, que ma fréquence
cardiaque au repos est
anormalement haute pour moi
(pas grave non plus) et que mon
médecin suppose que ma douleur
au pied soit une fracture de fatigue.
Pour terminer en beauté une
journée où rien ne tourne rond,
impossible de me sortir pour
aller courir, je m'endors même
toutes les 5mn. Bon allez, je dois
le reconnaître je suis fatigué !

21 Février 2007
Je sens bien que mon corps
a besoin de souffler et surtout
de se régénérer. L'avantage de
pratiquer plusieurs sports c'est
de finalement pouvoir toujours
trouver un moyen de se défouler
sans pour autant agraver sa
situation et en faisant travailler
des groupes musculaires
différents et complémentaires.
Après la natation hier, je me
mets au vélo ce soir. Sport
porté donc sans impact, il
permet grâce aux choix de
développements de rouler
le temps que l'on souhaite
à une intensité mesurée.

20 Février 2007
Il faut que je laisse mon corps
se reposer d'autant plus que
je suis victime d'une fatigue
générale que je ne peux plus
contenir. Je vais donc remonter
la pente tout doucement car
je n'ai malheureusement pas
une minute de plus à dormir avec
mes obligations personnelles
comme professionnelles. Donc
aujourd'hui pas d'entraînement
... course à pied du moins,
car je n'arrive pas à contenir
ma boulimie de sport. Je pars
donc pour 1h de natation.
L'effort est soutenu mais
tellement agréable de fluidité.
Malheureusement au bout de
45 mn, je suis pris d'une subite
et violente douleur au pied.
J'essaye de repartir mais pas
possible de faire plus de 2m.
Retour sur le bord de la
piscine pour analyser ça.
En fait il s'agit d'un de mes
ongles de doigt de pied qui
est parti (suite au dommages
causés par mon séjour en
Mauritanie) et qui pendouille
attaché à un bout de peau.
Têtu je retente de partir 5 ou 6
fois en changeant sans cesse
de nage, mais rien à faire. Même
en ne nageant qu'à la force des
bras, l'eau qui circule autour de
mon pied rend la douleur trop
forte. Bon ce n'est pas grave je
me suis malgré tout bien dépensé.

19 Février 2007
Je vis avec mon inconscient
à la Badwater. Du matin au
soir les flashs se succèdent
dans ma tête : combien de
litres d'eau, est-ce bien
raisonnable de ne partir
qu'avec une seule voiture si
je n'ai pas le budget pour 2,
quel temps puis-je espérer
mettre non pas pour mon
classement mais pour calculer
la quantité et le poids de mon
alimentation et de mon eau,
comment être sûr de répartir
au mieux les tâches au sein
de mon équipe pour un
fonctionnement idéal pour
eux, comment trouver des
sponsors car cette fois je ne
peux pas financer moi même
20.000 € de budget pour 4
et 27.000 € pour 6 ?????
Trouver des sponsors je crois
bien que cela va déjà bien
m'user pour le faire dans
le temps imparti ...
D'ailleurs si dans votre
entourage professionnel
vous connaissez d'éventuels
société qui pourraient être
intéressées par mon aventure
et ses retombées médiatiques
vous pouvez bien entendu me
mettre en contact avec elles ...
Sinon aujourd'hui c'est repos,
tout du moins jusqu'à 22h, heure
à laquelle je craque. Je pars donc
pour une petite heure de course
à pied nocturne qui, mentalement
au moins, me remet sur pied.

18 Février 2007
Du repos oui, mais ne pas
courir est au dessus de mes
moyens. Alors départ à 7h
pour 2h30 de course, sac du
MDS sur le dos et chaussures
du MDS aux pieds pour une
sortie sur les pistes enneigée.
La course dans la neige offre
beaucoup de similitudes avec
le sable car d'une foulée à
l'autre on s'enfonce tantôt
jusqu'aux chevilles, tantôt
jusqu'au genoux ! Il faut
donc lire le terrain et être
mentalement toujours prêt
pour réagir au "toucher"
du pied. Il faut également
beaucoup lever les pieds.
Enfin les montées sont
difficiles et lentes, alors
que les descentes sont
très rapides, comme dans
les dunes. La bonne
nouvelle : le sac et les
chaussures me vont à
merveille. Le seul point
noir, reste mon pied gauche
qui me fait toujours souffrir
au niveau de la voute plantaire.

17 Février 2007
Longues marches en famille
à la montagne et électro-
simulation voilà le menu
de la journée. Je fais l'effort
de ne pas partir pour des
heures de plaisir en effort
histoire d'être sûr que mon
corps ait bien récupéré
de mon raid en Mauritanie.
Je ne suis absolument pas
fatigué, mais à trop tirer
sur la machine je pourrai
me blesser juste avant
le départ pour le MDS.

16 Février 2007
J'ai couru toute la nuit, dans
mes rêves bien sûr ! Je suis
en pleine forme, totalement
à plat, envie d'abandonner,
remonté mais physiquement à
la limite, ... bref je me projète
tellement toute la nuit que
je suis fatigué dans mon
lit. Alors c'est décidé, il
faut que je prenne l'air.
Je me lève à nouveau à 5h
du mat pour un entraînement
nocturne avant de partir au
boulot. J'ai tellement rêvé
encore une fois que je ne
me rappelle même plus où
je suis passé exactement.
Peu importe je suis en
pleine forme !

15 Février 2007
Pas le temps de m'entraîner
ce soir, je pars donc courir
à 5h du matin avant de partir
au boulot. Il est toujours aussi
de courir dans le froid lorsque
l'on est chaud et surtout
de courir sans lampe dans
la nuit noire, cela éveille tous
les sens. Et ce soir, j'ai reçu
un mail pas comme les autres :
je suis pris à la BADWATER !!!
YAHOOOOUUUUU !!!! J'ai besoin
de hurler ma joie, je coure dans
tous les sens, un véritable rêve !
Je fais partie des 90 tordus
sélectionnés dans le monde
pour courir celle qui est la 2ème
course la plus dure au monde.
Je pense courir toute la nuit
car je ne vais pas réussir à
dormir. Ce soir c'est noël !!!

13 Février 2007
La route toujours, car il faut
bien revenir, mais ce soir c'est
surtout le jus qui est revenu. Je
me fais un mon petit fractionné
avec les copains et me revoilà
mentalement et physiquement
totalement remis sur pied.
Concernant ces derniers, les
médicaments commencent à
faire effet, sur la douleur tout
du moins, car pour leur aspect
il reste encore du boulot.

12 Février 2007
Un seul mot d'ordre : REPOS !
Enfin physiquement, car
malheureusement après une nuit
de 3h seulement, je suis parti
pour 6h30 de route jusqu'à
Marseille, puis l'avion jusqu'en
Corse. En tout cas dans mon
état tout effort physique est
inenvisageable.

11 Février 2007
Rebelote ! Et bien oui la face
cachée de l'organisation, c'est
qu'après avoir mené un marathon
pour créer et gérer une course,
c'est qu'il faut faire un 2ème
marathon (moins exitant) pour
tout ranger ... Encore une fois
les émotions ressenties grâce
aux visages illuminés (dans tous
les sens du terme) des coureurs
permettent de passer outre
la fatigue qui se fait ressentir.

10 Février 2007
Je n'ai pas couru, mais j'ai
pourtant fait sans problème
mon marathon. De 8h du matin
à 5h le lendemain j'ai du courir
la forêt de par chez moi en
long, en large et en travers
pour organiser mon raid de
nuit, le Raidnight 41. Le
succès remporté par cette
nouvelle épreuve m'a fait
passé sans aucun souci sur
la fatigue que son organisation
m'aura nécessité.

08 Février 2007
Je viens d'apprendre par
ma podologue qui suit mes
pieds avec attention comme
mon médecin que ceux-ci
n'arrivent plus à suivre ma
tête. Même si cela ne
m'arrange pas j'avoue que
j'aime bien son expression
pour me demander de me
calmer et de laisser un peu
de temps à mon corps pour
se refaire. Malheureusement
ce n'est mentalement pas
possible pour moi, mais je
lui accorde un aménagement :
je veux bien lever le pied
(c'est le cas de le dire ...)
une semaine sans pour
autant m'arrêter, mais
pas plus. J'espère ne pas
me tromper mais j'ai besoin
de ma soupape pour conserver
une certaine forme d'équilibre.

07 Février 2007
Une journée de plus sur les
talons. Je gâche mon plaisir
d'être dans une forme parfaite
après ce raid du simple fait
d'avoir les pieds dans cet
état. Pommade antibiotique
et cachets antibiotiques,
rien n'y fait. Ma peau n'est
pas assez grande pour
accueillir mon corps au
niveau des pieds tellement
je suis gonflé. Et puisqu'il
ne m'est plus possible de
courir, alors je marche
4h durant la nuit pour
cette fois ci préparer
un raid, mais en tant
qu'organisateur. Je pense
beaucoup à mes co-équipiers
du MDS, car moins de 45 jours
nous séparent du départ et
voilà que ma tête est déjà
projetée sur une nouvelle
aventure qui s'annonce
palpitante.

06 Février 2007
Mes pieds me font tellement
souffrir que je suis obligé de
marcher toute la journée sur
les talons sans pouvoir poser
les doigts de pieds par terre
car ils sont sans peau pour
la majorité, mais surtout
extrêmement gonflés et
infectés . Du coup on dirait
que je boite alors que
je suis physiquement en
pleine forme. Peu importe
l'important est que je sois
mentalement et physiquement
au point et c'est vraiment
ainsi que je me sens. Je
termine ma journée, plutôt
ma nuit par une sortie de
3h à la frontale. En fait
j'organise un raid de nuit
ce samedi et il me faut
déjà commencer à baliser
le parcours. Pas de repos
donc, même si ces 3h
me font finalement une
bonne sortie de récup.

05 Février 2007
Retour brutal à la civilisation,
mais toutes les bonnes choses
ont une fin. Seuls mes pieds
auxquels il manque pas mal
de peau me gênent car ils
restent sans cesse collés,
mais c'est bien là un moindre
mal. De toute manière, mon
corps comme ma tête sont
revenus tellement en forme
et plus confiants encore
que ce raid a vraiment été
une totale réussite. Ni
déçu d'avoir abandonné
une 5ème place qui m'était
promise, ni de m'être perdu
car au contraire je préfère
avoir fait ces erreurs qu'il
me sera désormais difficile
de refaire une 2ème fois
au Marathon des Sables
où cette fois j'irai pour me
classer correctement et
faire honneur à l'équipe,
nos sponsors et à la cause
que nous soutiendrons.

(l'AFSE)

04 Février 2007
2ème étape la plus dure
du raid pour moi qui suis
patient comme un chat qui
se brûle la queue, le retour.
Comme à l'aller, il est usant
avec un départ à 11h pour
un retour maison à 3h du
matin. Une dernière occasion
de revivre tous ensemble
les émotions que nous avons
eu le privilège de partager.

03 Février 2007
Aujourd'hui 18Km, avec un
départ en 3 groupes en ordre
inversé du classement général.
Je me retrouve avec Marco Olmo,
Albert Vallée, Fabien, les 2 Italiens
et les 2 Mauritaniens. Juste pour
m'amuser je suis Marco pendant
2 Km, mais dans le sable je sens
mes pulsations monter un peu
fort. Je poursuis tranquillement
en remontant un à un les coureurs
partis 10 et 20 mn plus tôt. Il fait
40° et la montagne à franchir
même si elle est relativement
courte, calme mes ardeurs.
Arrivé au CP1, il ne me reste
plus que 7 Km alors pour m'amuser
et finir en beauté je mets une mine.
Du sable, des rochers à sauter
jusqu'à 2m de haut, un paysage
totalement inattendu. Mais que
dire alors de l'arrivée dans une
palmeraie au pied d'une falaise
où l'eau coule à flot. Le paradis
sur terre. Arrivé à moins de 15 mn
du vainqueur et à 13 de Marco
Olmo, je suis particulièrement
satisfait de cette dernière
étape et plus encore de mon
raid qui outre la découverte
d'endroits merveilleux a été
un très bon entraînement qui
ne m'aura pas tapé dans les
réserves. Vraiment : à faire !

02 Février 2007
Je ne suis pas vexé, j'ai honte !
Honte d'avoir flanché mentalement
hier. Alors c'est décidé aujourd'hui
je ne peux pas rester sur un échec,
il faut que j'attaque pour remettre
les pendules
à l'heure. Devant cela
part très vite mais avec la tête
que j'ai aujourd'hui mes jambes
suivent sans problème. J'enfile
les kilomètres avec aisance
malgré le soleil qui cherche
à imposer sa loi. A 4 km de
l'arrivée, je sais que je vais
finir en moins de 4H. La famille
et les amis me soufflent dans
le dos. Dans ma tête je hurle
de joie : Le Désert 1 - Ludo 1 !
Mais tout à coup plus de piste.
Je vois la palmeraie dans
laquelle doit se trouver l'arrivée
au pied de la falaise bien que
cela soit visiblement dangereux.
Mais une fois au bas de celle-ci
je ne vois toujours aucune trace
de pas ni de 4x4. Je traverse 2
fois la palmeraie avant de tenter
ma chance dans le village de
Mreireth. Rien à faire je suis
perdu ! Je sors mon matériel
de survie pour siffler et me
faire repérer avec mon miroir.
Plus d'une heure que j'erre et
tout à coup plus d'eau. Je décide
donc d'arrêter de courir et de
remonter la falaise même si je
ne suis pas alpiniste. Si je ne
suis pas inquiet je suis soudain
pris d'une pensée sérieuse :
faire une veuve en jouant les
durs, c'est laisser le souvenir
d'un abruti ! J'assure donc
toutes mes prises pour limiter
les risques. Je repars ensuite à
l'opposé des repères que j'avais
pris pour enfin retrouver mon
chemin après 1H45 d'errance.
Je termine en 5H43 avec surtout
53 km au compteur pour 41 prévus.
Finalement, Le Désert 2 - Ludo 0.
En fait non après réflexion je
dirai : Le Désert 2 - Ludo 1
car mentalement j'ai remis
les pendules à l'heure et
j'ai géré à la perfection
mon égarement.

1er Février 2007
Le désert m'a maté !
Sous un soleil de plomb, nous
partons pour 43 Km. Les 8 premiers
Km, d'énormes dunes me laissent béa
d'admiration à chaque ascension.
Depuis le matin, j'ai mal à la tête
mais au bout d'environ 10Km je sens
une douleur vive sous la voûte
plantaire. J'ai fait le choix de partir
pour cette nouvelle étape entièrement
dans le sable avec de vieilles chaussures
aux guêtres hermétiques plutôt qu'avec
des récentes males protégées. Je gère
tant bien que mal cette douleur
sous un soleil qui a passé les 40°C.
A peine parti du CP3, environ 34 Km,
mon corps se met à refuser l'eau
et les douleurs abdominales s'ajoutent
à mes problèmes du jour. J'en appelle
à ma femme, mes enfants, Fred et à
tous mes amis, mais rien n'y fait !
Je suis à bout et j'erre dans les
dunes tel un zombi. Même ce qui
me vexe habituellement n'y fait rien.
A peine je bois, que tout ressort, ma
vue baisse et la fièvre monte. Difficile
d'avoir soif et de ne pas pouvoir boire.
Il n'y que ma sueur que je trouve bonne.
Pour la première fois j'ai découvert mes
limites, seul le mot abandon me fait frémir.
Je pense à tous ceux qui souffrent et qui
ne l'ont pas choisi pour m'interdire
d'abandonner. La nature m'indique
jusqu'au bout qui commande en
m'imposant de finir à genoux, les mains
dans le sable brûlant, une vertigineuse
dune de 200m de haut. Je déboule
l'autre versant sans plus savoir où
je vais, zigzagant tellement que je
franchis la ligne porté par deux
personnes. J'ai trinqué, mais j'ai tenu !

30-31 Janvier 2007
L'étape longue de 80 Km commence
à 15H, alors depuis 8H, on a largement
le temps de rôtir et plus encore,
de cogiter. Le départ est donné
sous un soleil de plomb. Un seul
objectif, protéger mon corps
jusqu'au coucher du soleil
sans taper dans les réserves.
Le défi est difficile mais je résiste.
Devant, Marco Olmo, Albert Vallée
et les 2 Mauritaniens partent à une
telle vitesse que je comprends aussitôt
que nous ne courons pas dans
le même monde. Au bout de 5Km
seulement, je suis pris d'une fringale.
Le départ l'après-midi a chamboulé
mes habitudes alimentaires. Le temps
me semble particulièrement long
jusqu'au CP1 où j'engloutis une dizaine
de gâteaux. Il faut désormais
partir pour un CP 13 Km plus loin
ce qui constitue un changement
important. Je gère bien mon alimentation,
mon hydratation et mon effort.
Dans cet immensité, je finis par m'égarer
sans me préoccuper des repères de
l'organisation. Heureusement, juste
avant le CP4 alors que je patauge
dans les dunes,un bénévole m'aperçoit
et m'indique que le CP est de l'autre
côté d'une immense dune.
Tant pis, j'ai joué, j'ai perdu. Je
repars cette fois-ci avec attention
jusqu'au coucher du soleil à mon
arrivée au CP4. Le temps devient tout
de suite plus supportable. Je m'octroie
un plaisir intense en me gavant de
charcuterie très salée. Me voici
donc parti seul pour 40Km de nuit.
Comment expliquer ce bien être
que l'on éprouve à courir de nuit
dans une immensité de sable où
l' on doit se repérer avec une
frontale qui éclaire à 10m ? Je ne
me l'explique pas , mais le plaisir
est immense. La fatigue apparaît
doucement mais sûrement. Alors que
j'ai quitté le CP du Km 60, je me
fais reprendre, pardon "déposer" par
deux Italiens. L'écart de vitesse est
tel que je suis vexé. J'en appelle
dans ma tête à mon ami Fred et
son vélo pour les accrocher. Je me
fais violence pour maintenir l'écart
pendant 1 Km avant de commencer
la remontée sur eux. Quand j'arrive enfin
à les rattraper, je m'emploie à rester
sur leurs talons en faisant un max de bruit
pour les stresser. 1 Km plus loin je
tente un coup de bleuf en leur plaçant
une accélération pour leur faire croire que
j'ai de la marge. Pas question de me
retourner pour qu'ils puissent croire
que je suis fatigué. Quand enfin je
me retourne, plus de lumière à l'horizon.
Ca a marché ! Porté par ma facilité
du moment je tente à nouveau quelques
visées personnelles pour arriver
au CP suivant avec succès cette fois
même si je me tape d'immenses dunes.
J'arrive à ma grande surprise en 9H35
alors que j'espérais 10H. Subitement,
aussitôt arrêté, mes muscles se
durcissent douloureusement.
Tout le monde a un jour couru 100,
200 voire 500m dans des dunes. Je
vous laisse imaginer l'effort à fournir
pour parcourir 80Km dans le sable...

29 Janvier 2007
La plus longue et plus difficile
épreuve de tous les raids aura
été hier l'avion maintes fois en
retard, ne pas manger de 5H du
matin à 14H, chaleur étouffante
et 3H de 4X4 d'un autre temps
à fond sur les pistes défoncées
pour un dîner à minuit. Bref, le
charme fatiguant. Aujourd'hui
levé 6H pour un départ à 9H30
sous une chaleur que l'on sent
monter chaque minute. Ca y est,
j'y suis, je cours très et trop vite
jusqu'au CP1. Mon corps comme
ma tête me poussent à lever
le pied et laisser partir la dizaine
de coureurs devant moi car
il fait vraiment chaud et on patauge
dans le sable. Des paysages hors du
commun où j'ai du mal à ne pas
m'évader dans mes songes et pensées
au milieu de cet océan de sable.
Tant et si bien qu'à de multiples
reprises je me rends compte que
je dévie fortement. Pas un coureur
en vue devant, pas un derrière.
Je jouis de bonheur à laisser
mes sens s'extasier. Ma famille,
mes collègues et amis conversent
tour à tour avec moi. Je fais
même un rêve terrible: revenir
dans 8 ans avec mon flis et pousser
à nous 2 mon père handicapé en
fauteuil roulant pour prouver que
que 3 têtes qui ne lâchent rien
peuvent tout faire ! Le soleil qui nous
brûle et ce sable si mou me font
vite comprendre qui de l'homme ou
de la nature commande. Tout à coup
à 5Km de l'arrivée, un Mauritanien
que je reprends vite puis un autre
coureur et encore un autre... Je finis
par arriver sur un Mauritanien qui à
ma vue accélère. "NON Ludo!" Mais si,
c'est plus fort que moi, j'accélère.
Mais il en remet un coup. "Alors là,
NON!" Je vois Fred m'engueuler mais
tant pis à 5 Km de l'arrivée j'ai un QI
de poule, alors j'accélère jusqu'à
le faire céder. Cette brutale
accélération me propulse juste derrière
Fabien qui à la peine ne peut me suivre.
Je suis déçu pour lui mais tant pis
j'ai les jambes alors j'en profite. A 2Km
de Ouadane c'est 1 puis 2, 3 ... puis
20 gamins qui courent avec moi et
me poussent à accélérer. Les habitants
en haut de la falaise de la vieille
ville, m'applaudissent. Bordel, j'en ai
les larmes aux yeux. Coup d'oeil sur
mon cardio, difficile car 2 enfants me
tiennent les mains et horreur je suis
à 190 puls/mn. Je finis ces 41Km
en 3H58 à la 4ème place. Incroyable !
Ca risque d'être dur demain pour les
80 km, mais désormais il est trop
tard pour revenir en arrière.

27 Janvier 2007
Ca y est j'y suis je touche au but,
j'ai tout lu et relu, fait mon sac,
défait puis refait, j'ai calculé mon
alimentation puis tout repris d'une
page blanche pour vérifier, j'ai
enfilé mes chaussures que je
connais depuis si longtemps,
juste pour vérifier qu'elle me
vont toujours à merveille, ...
Bref, je suis prêt ! Ma tête se
remplie sans cesse de noms et
de visages à emmener avec moi
avec pour chacun une anecdote,
une phrase, un souvenir, une
motivation, un défi, ... J'ai hâte
de connaître mes camarades
de l'aventure Grand Raid Sahara.
Je vais notamment rencontrer
Marco Olmo dernier vainqueur
de l'UTMB et Hubert Vallée
2ème du Grand Raid Sahara 2005.
Forcément je vais apprendre !
Je suis désormais le roi du sac
congel, car je sais désormais ce
que le sable du désert sais faire
pour s'incruster partout, surtout
là où l'on est sûr qu'il n'entra pas.
Allez je n'ai pas envie, mais il est
temps pour moi d'aller me coucher
attendre que le marchand de sable
m'emmène dans ma dernière nuit
sur un matelas.

26 Janvier 2007
Comme toujours, le dernier jour
avant de quitter le boulot c'est
toujours le grand sprint, je n'ai
donc pas échappé à la règle.
Mais voilà je suis en congés,
je viens de switcher sur mon
aventure qui s'annonce.
Mentalement je travaille sur 2
sujets : expliquer à mes côtes qui
d'elles ou de ma tête commande
et être prêt à ne pas me faire
prendre au piège de la course.
Car nous sommes des compétiteurs
et il est difficile de s'inscrire à
une course en se disant que l'on
va lever le pied et ne pas tout
donner. Je travaille donc avec
ma tête pour qu'en toute
circonstance elle sache répondre
à ses envies de faire la course
par une modération de mon
engagement pour ne pas dévier
de mon objectif prioritaire :
apprendre et acquérir encore plus
d'expérience pour dans un premier
temps faire une place au MDS 2007
et dans un second pour aller au
bout de la Badwater si je suis
sélectionné. Je peaufine mon sac
en mettant et en enlevant mon
matériel. Je dois le connaître par
coeur, sous toutes ses coutures
pour ne pas chercher quoi que
ce soit durant mon effort ou me
blesser parce que je n'aurai pas
le matériel adéquat à l'instant T.
Psychologiquement, j'emmagasine
les visages de tous mes amis qui
me soutiennent car j'ai toujours
autant envie d'aller au bout pour
eux. Ca y est j'ai la tête dans
le sable ...

25 Janvier 2007
A J-3 il grand temps que je
m'occupe de préparer mon sac.
Alors ce soir pas d'entraînement
(juste un petit tour sur le vélo
d'appart pour me défouler) mais
composition de mon sac. Je me vois
déjà dans le sable alors je prends
mes sacs congel comme des sauveurs.
Ces sacs représentent l'arme absolue
pour qui veut protéger son alimentation
ses vêtements et son matériel du sable.
Je lis et relis le programme pour être
certain de prendre le bon matériel
pour chaque étape, notamment la
2ème qui nous verra parcourir 80 km
de nuit. Autant dire que la marge
d'erreur est faible. Par ailleurs la
veille nous aurons eu une étape
"d'acclimatation" de 41 km, donc
je dois tout mettre en oeuvre pour
ne pas peiner ni souffrir sur cette
première journée. Mentalement
je commence à me sentir comme
à mes 6 ans la veille de noël :
j'ai hâte !!! Sinon ma tête fait de
longs discours à mes côtes, car
il faut absolument que je maîtrise
cette douleur pour ne même plus
en tenir compte. Cela a souvent
fonctionné dans mes préparations,
alors là je dois réussir la même chose,
même si à force il devient lassant
d'avoir toujours quelque chose qui
cloche avant une course importante.
Je vais moi-même finir par croire
que je le fais exprès ... Et puis
la soirée finie merveilleusement
bien avec une victoire des verts !

24 Janvier 2007
Aujourd'hui c'est repos. Tout du
moins relatif car une journée sans
sport n'est envisageable ni par moi
ni par mon entourage. Alors comme
il y a un match de foot à la télé
et bien je me fais 1h20 de vélo
d'appart en regardant le Lyon-Bordeaux.
Très bonne soirée au passage pour
le Stéphanois que je suis car l'OL
enregistre une nouvelle défaite. A part
ça, un peu comme un défi stupide
que je pouvais me lancer lorsque
j'étais étudiant, je n'ai toujours pas
commencé mon sac pour partir et
je n'ai surtout pas établi la liste du
matériel que j'emmène. Je compte
en fait mon expérience et ma bonne
étoile pour arriver juste à temps
avec tout ce qu'il faut ! L'avenir
ne tardera pas à me dire si j'avais
raison ou pas d'y croire ...
En revanche mentalement je
commence à me projeter. Je n'ai
que des sensations de plaisir et
j'ai surtout en moi des dizaines et
des dizaines de têtes auxquelles
penser. Bien sûr parmi elles il y a
celle d'Eric mon ami disparu trop
tôt. Et si j'ai réalisé mon devoir
vis à vis de lui à la Réunion, j'ai
le sentiment d'être toujours en
combat contre la nature qui nous
l'a pris. Je dois résister pour lui,
pour ma famille, pour tous mes
amis et pour moi. Si mes côtes
ne le sont pas encore, ma tête,
elle, est prête au combat !

23 Janvier 2007
Cela m'est insupportable, mais
pas moyen de faire autrement :
je suis lessivé du matin jusqu'au
soir. Je m'agace de me voir dans
cet état car je ne fais pas la moitié
de ce que je voudrai faire et moi
qui ait plutôt l'habitude d'être pied
au plancher, tout ressemble à un
exploit tellement je suis fatigué.
Même conduire s'avère dangereux !
Bon heureusement ce soir c'est
l'entraînement du club donc je me
fais violence pour leur proposer
un entraînement digne de ce nom.
Un bon fractionné de 18x400m
que je termine aux forceps, mais
heureux tout de même de m'être
en quelque sorte dépassé. Il faut
dire aussi que par 0°, ça donne
envie de se bouger ...

22 Janvier 2007
Tel une loque je me traîne. Les
cachets pour mes côtés me font
somnoler à longueur de journée
(le docteur m'avait prévenu mais
je n'imaginais pas cela à ce point,
du coup je comprends mieux pourquoi
il voulait me mettre en arrêt maladie).
Du coup la séance que je m'étais
promis toute la journée de faire
s'est transformée en séance
d'électrosimulateur. Pas moyen
de faire mieux. Désormais je me
concentre plus sur ma douleur
à faire passer que sur mon niveau
physique. Je suis rentré tellement
fatigué du boulot que je n'ai toujours
pas commencé mon sac pour le
Grand Raid Sahara. Il va falloir
tout de même que je me presse
car je pars maintenant dans moins
d'une semaine ...

21 Janvier 2007
Vu mes douleurs, je ne ferai que
du vélo, tout du moins c'est ce
que je pensais, car quand Fabrice
me dit qu'il part faire 30km, ce fut
comme une spirale infernale de
laquelle je ne pouvais sortir et
aussitôt je lui dit que je pars
avec lui. Finalement bien m'en
a pris car cette sortie de 2h30
nous a permis de bien discuter
et de me vider de mon inquiétude
par rapport à mon état pour la
Mauritanie, mais aussi de trouver
une posture et une façon de
courir pour limiter les vibrations
et donc douleurs sur mes côtes.

20 Janvier 2007
Impossible de courir, mais aussi
impossible de rester à la maison
sans rien faire, alors j'enfouche
mon VTT pour me défouler sur
des terrains pas trop accidentés
quand même. De toute manière
la moindre vibration me rappelle
à l'ordre. Au final mentalement
comme physiquement ces 2h30
de VTT m'auront rassuré : je suis
capable de maîtriser la douleur et
de trouver une position adéquat.
Le soir rendez-vous comme chaque
année aux voeux du maire, et à
plus grande surprise, voilà que je
me suis trouvé distingué par la
médaille de La Ville Aux Clercs en
compagnie du Président du Conseil
Général et député et du Sous-Préfet
de Vendôme. Ma surprise fut totale
et à la hauteur de mon émotion
car si je ne pense pas avoir mérité
de distinction particulière, il est
très touchant d'être reconnu
par ses concitoyens et amis.

19 Janvier 2007
C'est le vide sidéral dans ma tête.
Je ne peux tellement pas bouger
sans serrer des dents que je ne vois
pas d'issue. Même les médicaments
restent sans effet. Je ne sais pas
comment je vais faire, je n'arrive
même pas à me projeter dans une
situation plaisante qui me ferait tout
oublier, mais je reste persuadé que
je peux réussir à faire ce Grand Raid
Sahara. De toute manière je m'en
voudrai trop de ne pas avoir été
au bout et de ne pas avoir tout
tenté, donc je vais y arriver !

18 Janvier 2007
Mauvaise soirée : je rate mon TGV
ce qui m'empêche de voir mes enfants
ne serait-ce que 5mn dans la journée,
mais surtout je passe ma soirée aux
urgences plutôt qu'à m'entraîner !
Je suis pris de telles douleurs aux côtes
que je peine à respirer. 2h plus tard me
voilà le torse épilé et strappé comme
un saucisson. Une soirée à oublier,
de toute façon il va falloir que je
m'habitue à la douleur car il n'est
pas question que j'abandonne mon
raid en Mauritanie avant même de partir.

17 Janvier 2007
Un bon fractionné bien intense, et
voilà le moral qui remonte ! Bien sûr
à chaque départ, à chaque relance,
à chaque virage, ... mes côtes me
rappelle que je vais en baver un peu,
mais finalement je me demande si
cela ne me sert pas plus que cela ne
me dessert, car je n'ai pas l'intention
d'abdiquer face à une douleur. Je suis
donc remonté pour lui faire voir qui
de ma tête ou d'elle est la plus forte !
Je travaille sur ma check-list car la
date arrive à grands pas et je n'ai
toujours rien préparé ...

14 Janvier 2007
Forcément en essayant de faire un
entraînement de 12 semaines en 3
seulement c'est un peu dur à gérer,
d'autant plus que professionnellement
je suis particulièrement pris et fatigué.
Voilà donc ma sortie de 42 réduite
à 30 comme la veille, non pas que je
sois blessé ou exténué, mais parce
que je ne sens plus la flamme pour
poursuivre l'effort. Clairement je suis
victime d'une forme de lassitude due
à une fatigue générale. Je sais qu'il va
me falloir trouver moyen de dormir plus
que 2 à 3 heures par nuit car si j'en
ressens déjà les effets je vais le payer
lourdement lors du Raid Sahara. Cela
dit pas d'inquiétude, j'en suis conscient
et je vais trouver une solution, car
personne ne peut rien pour moi.

12 Janvier 2007
Petite visite chez le médecin pour
faire remplir la partie médicale de mon
bulletin d'inscription et pour une petite
check list générale. Je me fais vacciner
car la Mauritanie a son lot de danger.
En revanche petits problème, je ne pèse
plus que 67 Kg alors que je ne m'entraîne
pas particulièrement et surtout j'ai des
côtes cassées qui me font souffrir et
comme je m'y attendais, il n'y a rien
à faire à part serrer les dents et attendre
que ça passe, ce que je fais dépuis déjà
3 semaines. Bon le plan est clair :
bouffer un max pour me remplumer et
partir avec des réserves, puis apprendre
à maîtriser la douleur durant l'effort car
visiblement elle m'accompagnera durant
tout le raid...

06 Janvier 2007
Ca y est c'est officiel, je retourne
dans le Sahara, mais cette fois ci
cela ne sera pas au Maroc mais
en Mauritanie ! Et oui le 28 janvier
prochain je m'envolerai pour une
semaine en Mauritanie. L'objectif ?
Revivre des émotions fortes dans
le désert, découvrir un nouveau
pays, une nouvelle culture et de
nouveaux gens, rencontrer de
nouveaux coureurs venus vivre
et partager des émotions et puis
surtout me familiariser un peu
plus avec le désert et la chaleur
dans le pays le plus chaud du
Sahara pour être fin prêt pour
le Marathon des Sables de mars
2007 et acquérir une réelle
expérience avant une éventuelle
aventure (si je suis qualifié) dans
la vallée de la mort pour la
Badwater. Très prochainement plus
d'infos sur toutes ces aventures.

Retrouvez ici les nouvelles de
la Diagonale des Fous 2005 et 2006
ainsi que du Marathon des Sables 2006