Je ne vais pas vous publier mon bulletin de santé
(mon psy ne veut pas ...) mais simplement mes dernières infos
pour que vous puissiez vivre au plus près de moi cette aventure

 

Retour aux News de l'année en cours

29 Décembre 2009
Histoire de finir l'année de façon un peu
plus originale et de faire découvrir à celles
et ceux qui ne se sont pas encore essayés
au Raidnight (course de nuit dans les bois,
dont la prochaine édition aura lieu le
06 février 2010), j'emmène le groupe sur
une partie de parcours qu'emprunte le
Raidnight à l'occasion de notre entraînement.
Avec une douceur délirante comparé au froid
d'il y a peu, nous prenons un grand plaisir à
nous mouvoir dans le noir avec bruits bizarres
et surtout un terrain bien collant aux chaussures
vu la pluie qui s'est abattu dernièrement. Idéal
quoi ! Nous sommes même obligés de changer
de parcours alors que nous voulions traverser
un ruisseau. Le petit ruisseau de 2m de large
est devenu une mare de 10m de large avec
une profondeur d'eau interdisant toute tentative.
Quel pied quand même de bouleverser ses
habitudes avec une course de nuit dans les bois !

27 Décembre 2009
De retour à Vendôme et bien qu'au repos,
je ne suis pas décidé à rester chez moi,
malgré le déluge matinal. "Chérie il faut qu'on
aille promener le chien !". Et voilà comme
d'habitude je vais le promener ... en tenue de
course ! Et comme ma petite femme
m'accompagne à vélo, autant dire que c'est
mon 3ème jour de Noël consécutif. C'est
tellement jouissif cette campagne en se
baladant, que je laisse le plaisir nous tracer
le parcours. Nous sommes tellement bien que
je ne me rappelle même plus s'il a plu durant
cette séance lorsque nous arrivons ... En tout
cas mon chien s'est bien baladé et nous aussi !

26 Décembre 2009
Le temps a radicalement changé pour
redevenir un peu plus normal avec un froid
sec bien glacial. Les doigts dans les manches,
je pars de nouveau avec ma fille et mon chien
pour une heure de jogging le long de la Loire,
à discuter et faire visiter à ma fille ma ville
natale dans ses recoins. Heureusement que
ma fille est là car je suis si bien que je courirai
durant des heures ainsi à tourner dans les rues
et les chemins comme si je tournais les pages
du livre de ma vie. Et puis mine de rien c'est
encore Noël pour moi, car j'adore courir avec ma
fille qui tient bien le choc du haut de ses 14 ans

25 Décembre 2009
Quoi de mieux pour Noël, qu'un superbe
cadeau ? Je parle pour moi bien sûr ...
Car ce matin quelle que soit l'issue de la
journée, ce Noël aura forcément été beau !
Car ce matin, je me retrouve dehors par un
temps très doux avec mon chien (classique),
ma fille (moins courant et donc fort agréable)
et mon père (pour la première fois, donc super
agréable !). Et oui je le colle dans son fauteuil
roulant, vu qu'il est handicapé, et nous voici
partis pour 1h de jogging en endurance le long
du canal de Roanne. J'ai beau le pousser, je
me demande parfois si je sens une différence
tellement je me sens bien. D'ailleurs il faudra
que mon père et ma fille me demandent plusieurs
fois de bifurquer avant que je ne me décide à quitter
les voies sur berge pour rentrer. Wahou, quel
bonheur, quel cadeau, cette heure de course.

22 Décembre 2009
Reste calme !!! Oui mais alors là ce n'est
vraiment pas dans ma nature ! Je ne sais
même pas comment je fais pour ne pas
frapper quelqu'un tellement je suis énervé.
Je suis monté à Paris en voiture avec ma
petite famille. Je prends le volant pour gagner
du temps et je mets ... 2h30 pour rejoindre
le périphérique !!! J'ai les nerfs à vif et suis
rentré dans un mode far west pour faire ma
place. Du coup en arrivant à 22h00 après
4h30 de voiture (pour 150km ...) j'ai évidemment
en plus raté l'entraînement du club pour lequel
j'avais prévu une petite sortie sympathique dans
les bois de nuit, ainsi qu'un entraînement avec
ma fille qui voulait se joindre à nous pour
découvrir ces sensations. Bref, il me faut la
nuit entière pour revenir à un état normal.
Quand je dis que je suis un cul terreux, fier
de l'être, et que je ne pourrai pas vivre une
semaine à Paris sans tomber malade, je
pense même que le délai est beaucoup trop
long pour être réaliste ... Vive la campagne.

20 Décembre 2009
Promenons-nous dans le bois, pendant que
la neige est là ... Oui je sais j'ai dit que je ne
courrai plus jusqu'à la fin d'année, mais là
je suis parti promener mon chien, il faut bien
qu'il prenne l'air mon Cookie. Et comme il n'aime
pas marcher, je trottine, et comme il me nargue
du regard quand je cours doucement, j'accélère.
Et comme quand j'accélère, il surenchérit, je
pousse un peu plus fort, ... Bref c'est pas ma
faute mais, la nature, la neige, mon chien, ...
il y a tout pour que je cours. En tout cas elle
est vraiment cette petite balade quand tout le
monde est au chaud chez soi. Et puis je ne me
sens même pas fatigué, alors autant en profiter.

18 Décembre 2009
Pas d'entraînement ce soir. En fait je n'ai pas
tout maîtrisé de ma soirée. Je suis invité par
Monsieur le Préfet et Mme la Présidente du
Comité Olympique et de la Jeunesse et des
Sports à une soirée pour féciliter les sportifs
du Loir et Cher. J'arrive décontracté, comme
toujours bien sûr, mais surtout persuadé que
je vais remettre une ou plusieurs récompenses
à des jeunes espoirs, pleins de talent et d'avenir
pour représenter le Loir et Cher et la France,
comme je l'ai déjà fait par le passé. Sauf que
comme les cocus, je suis toujours le dernier au
courant ... et après une remise de récompenses
voilà pas que l'on m'appelle. Ah !?!? Je reçois
avec une autre sportive, une superbe médaille
frappée de la préfecture de Loir et Cher, remise
en main propre par monsieur le Préfet qui
visiblement connaît parfaitement mes activités.
Alors là quelle surprise ! Autant j'aime partager
mes aventures, autant je n'apprécie guère les
félicitations ou récompenses, car lorsque l'on
se prépare à quelque chose il n'est que "normal"
de réussir, mais j'avoue que la surprise d'être
récompensé comme représentant Loir-et-
Chérien dans le sport est flatteuse. A part
ça mes problèmes de bides sont résolus,
même si l'hôpital n'a pas réussi à trouver
l'origine de mon infection. De toute manière
c'est du passé, me voici désormais tourné
vers mes défis 2010 qui devraient vous
réserver quelques surprises car j'ai des
défis qui seront à classer dans la catégorie
"ultra lourd" si je parviens à les relever.

17 Décembre 2009
Malgré la neige qui a occasionné beaucoup
de retards et blocages, je suis tout de même
pile poil à l'heure (à la seconde près pour
changer ...) à ma séance de streching. Cela
fait 6 longues semaines que je n'avais pu m'y
rendre entre la course, le boulot et l'hôpital. Et
alors déjà que je n'étais pas souple auparavant,
là j'ai atteint un niveau de raideur exceptionnel !
Bon et bien on reprend depuis de début, je
m'applique à bien souffler pour m'allonger
progressivement et retrouver tout doucement
des étirements presque corrects. En tout cas
cela fait du bien de retravailler l'étirement de
mes muscles et je vais même me planifier des
séances durant les fêtes pour revenir à un niveau
un plus convenable et du coup protéger mon corps.

16 Décembre 2009
Alors que tout le monde est emmitouflé et
reste bien au chaud chez soi, je dois me battre
une nouvelle fois avec ma tête. "Non je n'irai pas
courir, j'ai dit que je m'imposais une période de
repos jusqu'à la fin d'année", "oui mais tu as vu
dehors il fait -5°, tout est gelé, c'est magnifique",
"laisse tomber, je te dis que je suis au repos",
"oui mais tu as vu, c'est comme au Népal, ça
te rappelerai des souvenirs et la nature est si
belle dans ces conditions", "oui j'ai vu mais je
m'en tiens à ce que j'ai dit", "ah t'es fatigué ?
t'es un petit joueur ? t'as peur de prendre froid
à tes petons ? ...". Bref c'est toujours la même
histoire lorsque je dois résister à mes pulsions.
Mais bon pour une fois j'ai tenu, il a du progrès.

15 Décembre 2009
Evidemment le mardi c'est entraînement du club,
mais aujourd'hui j'en profite pour faire découvrir
aux petits nouveaux la joie de courir de nuit dans
les bois. Pas de chance il fait sec, je n'aurai pas
le plaisir de les emmener jouer dans la boue, mais
en tout cas tout le monde prend un grand plaisir
à découvrir ou redécouvrir ses sens. D'ailleurs je
leur fait même une petite séance dans le noir
total sans frontale, juste pour qu'ils découvrent
que leurs pieds peuvent aussi être leurs yeux.
Bref que du bonheur cette séance qui change
de format et qui ne nous empêche pas de faire
du travail spécifique lorsque le terrain le permet.

13 Décembre 2009
Un appel de la nature on appelle ça ?
Mon corps, mon chien et ma tête sont
d'accord il nous faut sortir et retrouver nos
repères au plus vite. Alors pour ne pas forcer
de trop sur un ventre fragile, je m'octroie une
petite séance VTT de 3h dans les bois avec
mon ami Fabrice. Il fait un froid qui traverse
les os au petit matin mais aussitôt entrés
dans les bois et bien qu'il se mette à neiger,
nous naviguons dans le bonheur, il n'y a pas
d'autre mot. Qu'elle est belle "ma" forêt !
Qu' elle est sauvage "ma" forêt ! A pédaler
nous n'avons bien entendu plus froid du
tout et ce silence (dès que je me tais ...)
est vraiment jouissif, au moins autant que
les odeurs et la vue. Tout aurait été parfait
si je n'avais pas crevé 2 fois et fini avec mon
VTT sans cadre sur le dos pour rentrer (pas
de cadre sur un vélo suspendu, égal pas de
bras qui passe dans le cadre ...). Mais tout
fini bien quand même puisque c'est à 3km
de la fin que cela m'est arrivé et que Fabrice
a pu venir me rechercher en véhicule ...

12 Décembre 2009
Le traitement de cheval a fait son effet,
puisque j'ai obtenu le droit de sortir et
continuer mon traitement chez moi. Enfin
un peu d'air pur et frais. Les spames sont
presques disparus. Les cultures n'ont pour
l'instant rien donné même s'ils ont cherché
dans de multiples voies, toujours est-il que
je suis dehors et ça quoi qu'il arrive c'est une
sacrément bonne nouvelle pour mon moral !

11 Décembre 2009
Ils ont enfin réussi à stopper mes pertes
ce qui n'est pas une mauvaise nouvelle
Désormais il me faut me remplumer,m'hydrater beaucoup même si une simple
gorgée occasionne de violentes douleurs,
et le pire de tout : attendre

10 Décembre 2009
Toujours perfusé, je continue les examens
et suivi très réguliers, accompagné d'un
traitement de cheval car si l'origine est
inconnue, le résultat l'est et il n'est à priori
vraiment pas bon puisque j'ai une grosse
infection et que je perds toujours beaucoup
de sang. Enfin comme il vaut mieux en rire
qu'en pleurer je me dis qu'un traitement de
cheval pour un bourrin c'est finalement
parfaitement adapté ...

09 Décembre 2009
Pris de violentes douleurs au ventre
accompagnées de pertes de sang, j'ai beau
m'essayer à résister aujourd'hui cela ne
fonctionne pas, il me faut voir le médecin
que je n'ai d'ailleurs même pas la force
d'appeler. Sa visite est du genre rapide,
le plus long étant de faire les papiers pour
que je sois hospitalisé dans l'heure. 30mn
plus tard je suis dans une ambulance, sans
vraiment avoir trop eu le temps d'y réfléchir
et passe des examens en tous genres toute
la journée. Je passe surtout 12h30 sur un
brancard déplacé de droite à gauche dans
les couloirs le temps que l'on me trouve un
lit disponible. J'ai le derrière talé tellement
les brancards sont inconfortables. Mais j'ai
surtout de la chance d'avoir trouvé un lit, car
certains malades dormiront sur les brancards
dans les couloirs des urgences ...

08 Décembre 2009
Je n'aime pas les excuses, mais là j'ai si
mal au ventre que je ne peux me rendre à
l'entraînement du club. Et puis mes pertes
de sang réfulières et importantes m'obligent
à penser "raisonnable" pour une fois même
si cela m'ennuie fortement ...

07 Décembre 2009
Je me sens bizarrement super bien, je ne
ressens même plus l'ombre d'une trace
de fatigue dans mes petites cuisses,
pourtant bien raide 1h après l'arrivée, à
croire que je suis fait pour courir longtemps
(joke !) ... En tout cas je tiens parole en
cette première journée : je ne vais pas courir
ce soir pour laisser mon corps se régénérer
histoire de rattaquer la saison 2010 avec
plein de jus d'autant plus que je vais axer
mon début de saison sur les courses très
courtes pour retrouver un peu de la vitesse
que l'on perd inévitablement avec les
courses longues auxquelles je participe.

06 Décembre 2009
Il est 0h00 et je suis à St-Etienne avec
mon ami Alain à qui j'avais promis d'être
pour courir la Sainte-Lyon (69km à travers
la campagne) en tant qu'accompagnateur.
Mon objectif, être dans son sac à dos et
lui donner quelques conseils si besoin pour
aller au bout de sa première. Pour moi c'est
l'occasion de faire une "sortie récup" en
courant tranquille du coup et en m'évitant
par la même occasion d'être tenté d'aller
jouer un peu devant. Alain a aussi convaincu
un de ses amis Eric, à le courir avec nous,
du coup nous partons dans cette aventure
nocturne à 3. Nous avons une chance inouïe
aux vu des prévisions météos annoncées
toute la semaine et surtout de ce que j'ai
vu connaître sur cette course avec de la
neige et de la glace. Il fait donc doux.
Les 40 premiers km se passent plutôt
tranquillement, mais malheureusement,
malgré appels préventifs à ralentir en tout
début de parcours, Eric ressens tout à
coup un énorme coup de barre. J'étais là
pour donner des conseils si besoin, il est
donc temps de m'y mettre vraiment maintenant
que l'on attaque les choses sérieuses ...
Plus les km avancent et plus Eric est à bout,
obligé de marcher régulièrement, mais nous
avions prévu d'arriver à 3 à Gerland, nous
arriverons à 3 à Gerland. Alain pour sa part
semble encore plutôt fringant, c'est parfait,
et comme par la force des choses nous avons
largement ralenti notre rythme, je n'ai aucune
inquiétude le concernant. Eric de son côté
fait preuve de beaucoup de courage car il est
pris de douleurs de partout, mais à force de
la motiver, il réussit à repartir sans cesse.
500m de plus, puis 500m de plus, ... Nous
finissons par arriver à Gerland, où Alain et
moi avions prévus d'arriver avec nos maillots
de St-Etienne, que je porte pour ma part depuis
15km, moment où nous sommes rentré dans
la banlieue Lyonnaise. Peu avant l'arrivée, je
récupère mon Cookie que j'habille également
d'un maillot de St-Etienne pour enfant et nous
arrivons tous 4, bras dessus, bras dessous,
acclamés par le public surpris de notre
accoutrement. Bon et bien voilà une belle
sortie de récup, une belle arrivée, Eric qui a
tenu et a du coup été le plus valeureux de nous
3, Alain qui est arrivé parfaitement frais pour
une distance comme celle-ci et ma petite
famille qui m'attend à l'arrivée. C'est pas beau
ça ? il n'empêche qu'une heure après, alors que
nous avons sauté allègrement les étirements,
nous marchons tous les 3 comme des canards
au sortir des voitures, mais ce n'est rien, la
victoire est dans la tête.

1er Décembre 2009
Le mardi c'est l'entraînement bien sûr,
alors direction La Ville Aux Clercs où
je suis très heureux de retrouver mes
petits camarades pour un petit fractionné.
J'avais peur de ne pas forcément bien
encaisser physiquement la séance, mais
comble de chance je n'éprouve aucun
pour accélérer et titiller un peu tout le
monde lorsqu'il le faut.

28 Novembre 2009
Avec des arrosages tous les soirs, cela
a facilité mon besoin de récupération
physique et m'a évité de me battre
intérieurement pour ne pas aller courir.
Ce matin je propose tout de même à
ma petite femme d'aller courir ensemble
tranquillement "pour promener le chien".
Il a beau pleuvoir, je suis heureux.
Malheureusement à peine 500m que je
cours que ma cheville se rappelle à moi.
Je l'avais oublié celle-ci et sans bandage
il est effectivement trop tôt pour reprendre
la course à pied. Ce n'est pas grave, je
connais par coeur le connecteur à couper
entre ma cheville et ma tête et ça fait
l'affaire sans souci pour terminer la sortie.

26 Novembre 2009
Je me sens terriblement fatigué. Bien,
mais fatigué. En fait tant que je suis en
activité je peux tout faire comme avant,
mais si par malheur je me trouve avec
une minute à rien faire, la sentance est
immédiate : je m'endors !

25 Novembre 2009
La semaine promet d'être arrosée et ce
soir c'est mon ami Fred qui vient à la
maison pour fêter mon retour. Ma femme
me demande d'aller ouvrir la porte, alors
que chez moi tout le monde rentre sans
frapper, et comme un idiot je le fais sans
broncher. Effectivement c'est Fred. Il y a
juste qu'il est accompagné de tous mes
amis : ils sont 30, pas moins à être venus
avec tout ce qu'il faut pour arroser ça. C'est
merveilleux de se retrouver dans la joie comme
cela avec toutes celles et tous ceux pour
qui je me suis battu lorsque j'étais à la peine.

24 Novembre 2009
Ca y est je suis de retour en France.
Mauvaise nouvelle pour moi et sans être
vulgaire, mais alors que tout le monde parle
de grippe A, j'ai pour ma part le terrible regret
de ne pas être vacciné contre la connerie
humaine. Du coup il m'est difficile de me refaire
à cette vie où sa petite personne est plus
importante que le reste du monde, ce qui
autorise chacun à marcher sur son voisin
et à se plaindre ... Enfin je vais m'y refaire,
en attendant je retrouve ma femme et mes
enfants pour un arrosage digne de mon petit
périple durant lequel j'essaie de ne rien oublier
de tout ce que j'ai vécu. Heureusement j'ai un
peu plus de 1500 photos comme support ...

05 Novembre 2009
Ca y est le dernier jour est arrivé. Enfin dirais
je, car depuis le temps que j'y pense, il me
faut maintenant vivre cette aventure et me
mesurer à cette montagne mythique. Mon
kiné m'a fait des miracles ce soir et s'il ne
m'a pas rendu mes jambes d'il y a une semaine
il m'a en tout cas sacrément décontracté.
Bon il m'a aussi traité de crétin, mais ça je
le savais ce n'est pas une nouvelle. Pour
terminer, je fais mon sac à point d'heure,
car j'adore ce merveilleurx stress positif
qui oblige à faire le bon choix rapidement,
pas question de tergiverser sur ça ou ça
maintenant. Sinon des dizaines de messages
me sont arrivés pour me soutenir. Alors je
vous avoue que si déjà j'étais remonté à
bloc avant de partir, là je suis gonflé à l'hélium
tellement tous ces bons messages m'ont
fait du bien pour ne pas dire tiré des larmes
pour certains. Ce qui est sûr c'est que je ne
pars pas seul. Je vous emmène tous là
haut et promis on arrosera ça dignement
à mon retour quand nous partagerons cette
nouvelle expérience.

04 Novembre 2009
Ca pousse fort et c'est bon ! J'adore cette
petite pression qui monte doucement avec
l'impression d'avoir un compteur au dessus
de la tête et un tictac dans les oreilles. Alors
ce soir c'est opération je revide tout mon sac
je le refais, je repointe, je vire encore et encore
tout en augmentant ma trousse médicale (il faut
bien compenser quand on ne veut pas partir
avec 20kg sur le dos tout en étant raisonnable).
Bon là c'est bon, il est 3h du mat, je pense
tout connaître de mon sac, mais je pense que
je ne pourrai me passer de le refaire une dernière
fois demain, un peu comme un comédien qui
révise une pièce qu'il connaît par coeur pour
pour être sûr de jouer son rôle sans erreur.
En attendant j'ai toujours mal aux quadriceps,
même si heureusement la douleur va en
diminuant. Je pense que je serai guéri pour
le départ, reste à savoir si mes fibres le seront
vraiment et si la première grosse descente ne
me remettra pas dans cet état. Bah ça fait
partie du stress naturel d'avant départ, alors
je me convainc que la réponse sera oui, et
si ce n'est pas le cas j'aviserai de toute manière
il est inutile de me faire du mouron pour rien
puisque ça ne changera en aucun cas les
données du problème.

03 Novembre 2009
Il a des fois où je me frapperai si je pouvais.
J'ai toujours terriblement mal aux quadriceps,
un peu comme si j'avais été bardé de coups
de barre en fer sur les cuisses. Dès que je
bouge ou effleure mes cuisses, j'ai l'impression
de me donner un coup de poing sur le muscle
concerné. Malgré tout je reste confiant, j'ai
toujours eu de la veine, alors une petite voix
me dit que vendredi matin je serai rétabli.
De toute manière il ne me reste plus qu'à y
croire désormais. En attendant je poursuis ma
préparation avec passage chez ma podologue
qui me refait des peids tout beau, tout neuf !
Quand je vois le avant et le après, j'ai l'impression
qu'elle m'a changé de pied, tellement il est beau
et surtout confortable. Plus rien ne frotte nulle
part et j'ai le pied qui ressemble plus à de la
peau de fesse de bébé qu'à des sabots de
cheval comme quand je suis rentré. A part ça,
aujourd'hui pas de course comme prévu !
Enfin, jusqu'à ce que j'écrive à Alain mon
médecin pour l'avertir que je ne courrai pas
avec lui et le groupe ce soir vu ce que j'ai,
à moins qu'il ne me conseille de trotter pour
m'aider à récupérer. Titit ! Tiens un message
sur mon portable. Je le relis 2 fois tellement,
je n'y crois pas, il me conseille d'aller courir
tranquillement pour accélérer la récup musculaire.
Yaooouuuuhhhhh ! Là ce n'est pas moi qui l'ai
dit, alors hop, Delphine, Anaïs, le chien et mes
baskets et nous voici partis pour La Ville Aux
Clercs où j'organise comme tous les mardi,
l'entraînement du club. J'ai vraiment du mal à
courir normalement, d'ailleurs c'est vraiment du
trot que je fais, mais bon malgré le déluge, c'est
quand même très bon d'être dehors et avec les
copains. Je ne peux pas faire tous les exercices,
mais plus je trotte, plus je réussis à trouver une
foulée économique qui sollicite le moins possible
mes muscles. Bon là c'est sûr c'était mon dernier
entraînement, maintenant je fignole le sac et bye bye.

02 Novembre 2009
J'ai vraiment fait l'imbécile avec mes descentes
de pistes de ski noires, car j'ai les jambes
tétanisées. Je marche comme un canard, moi
qui était capable de courir un 100km et des
marathons, sans même ressentir le moindre
petit tiraillement. J'avoue que ça me coince un
peu la gorge. Je suis aussi inquiet qu'énervé
après moi, car on ne fait pas de séance de
dingue 5 jours avant de partir. Bref c'est fait,
maintenant plutôt que morfondre, il faut que
je positive sur ma capacité à avoir récupéré
juste pour le jour J et que je me concentre
sur toute la logistique, car une fois encore,
le physique c'est bien, mais c'est totalement
dérisoire dans la part du succès sur une course
extrême. Alors je recontrôle mon sac, je
change 2 ou 3 éléments, comme par exemple
une serviette microfibre de 30x60cm pour me
laver durant 2 semaines en lieu et place de
ma serviette en coton, car là haut il est bien
sûr possible d'étendre sa serviette pour qu'elle
sèche, le seul problème c'est qu'avec le froid
et l'humidité on peut toujours attendre, alors
qu'une serviette microfibre évacue plus facilement
l'eau. Pareil pour mes crampons, il me faut savoir
lequel sera réglé pour mon pied droit et celui pour
mon pied gauche car ils sont identiques. Il me
faut également penser au scotch pour coller entre
mes crampons et mes baskets. Cela s'appelle
un anti-botte et permet d'éviter qu'à la première
foulée dans la neige, les crampons de mes
chaussures ne se remplissent de neige, forment
une couche de glace et youpala, tout le monde
descend à la prochaine foulée ... Bref j'ai des
centaines de détails à régler, heureusement,
car pendant que j'ai la tête à ça, je ne l'ai pas
à me maudire pour ma séance de ce week-end.

1er Novembre 2009
Il fait toujours frais mais merveilleusement
beau ce matin. Je repars à l'ascension de la
montagne et me relance dans des descentes
de pistes de ski dès que possible. Le seul
problème c'est que j'ai vraiment très très mal
aux quadriceps. Mais comme j'en ai plein le
dos de me plaindre, je me lance dans une
piste noire à fond, en mode Chorgnon : quand
ça veut pas passer, tu forces et ça passera !
J'ai très très mal, mais au bout de quelques
secondes j'ai tellement peur de me vautrer, que
je finis par oublier mes douleurs. En tout cas
jusqu'en bas, car une fois finie, c'est pire que
tout. J'ai l'impression d'avoir couru 200km à
bloc pour avoir les cuisses dans cet état. Du
coup j'écourte ma séance pour ne faire que
2h30. Je croise les doigts pour ne pas m'être
blessé gravement car massage, eau froide, et
efferalgan n'ont pas d'effet sur mes muscles.
Il fallait bien que je me fasse quelque chose
juste avant de partir ... Maintenant c'est sûr,
je ne retouche plus à mes baskets d'ici à
mon départ et je me concentre sur la récup

31 Octobre 2009
Levé 6h après une courte nuit, je repars
à l'assaut de la montagne avec cette fois un
sac gonflé à 10kg sur le dos. Je trouve facilement
le bon réglage pour le confort, en revanche un
petit gars de 67kg avec 10kg sur le dos, ça lui
change le rendement ... Cela ne m'empêche pas
de courir jusqu'au sommet où j'arrive seul et
heureux. Heureux d'avoir monté à bon rythme
et surtout heureux de retrouver cette si belle
nature. Qu'est ce que l'on est petit dans un
tel paysage ! Je teste et règle tout mon
matériel du sac aux chaussures, en passant
par les lentilles, les lunettes, les bâtons, les
attâches pour porter mon eau, ... Doucement
mais sûrement je trouve mes marques sur
tous les points. Allez juste pour le fun je me
lance dans la descente d'une piste noire, à
fond les gamelles. Je ne sais pas si c'est ma
sortie d'hier, une fatigue générale, ou si je suis
vraiment parti trop vite, mais je ressens très
vite de grosses douleurs musculaires aux
quadriceps. Un peu comme si je courrai en
voulant retenir un TGV qui me pousse car une
fois lancé, impossible de s'arrêter dans pareille
pente. Au bout de 2h30 je décide d'arrêter pour
ne pas me blesser plus à 6 jours du départ,
car j'ai vraiment très très mal, j'ai les cuisses
presque aussi tétanisées que lorsque j'avais
couru l'UTMB. Je me rajoute juste 2h de marche
et voilà ça ira pour la journée. Enfin niveau
course, car ensuite vient la préparation du sac.
Et comme d'habitude, c'est avec la balance que
je décide du contenu. Adieu sous vêtements de
rechange, adieu pull supplémentaire, adieu
bonnet polaire, adieu super lampe frontale, ...
vous êtes trop lourds et moi je gratte des grammes
partout, même au détriment de mon petit confort,
pour que ma course elle se passe dans le meilleur
confort justement. Pour dire je pars pour 2 semaines
avec un sac de 11kg que j'ai réduit à 7kg, sans l'eau
et les médicaments. Autant dire que le superflu
n'a pas trouvé sa place dans mon sac. Mais ça
fait partie du jeu. Il ne me reste plus qu'à espérer
n'avoir rien oublié ... L'avange, c'est que je suis
sûr de ne pas être en surpoids dans l'avion, hi hi hi.

30 Octobre 2009
Après 2 jours sans courir et malheureusement
sans dormir puisque comme avant n'importe
quel départ tout devient urgent dans son
entourage, me voici parti pour une grosse
bouffée d'oxygène et un dernier check up. Il
est trop tard pour m'entraîner physiquement
(de toute manière je n'en n'ai pas vraiment
besoin ...) en revanche il n'est jamais trop tard
pour s'entraîner à tout le reste : connaître
son équipement les yeux fermés, travailler la
technique des montées et surtout descentes
en montagne, l'alimentation et l'hydratation en
altitude avec un peu de froid, vérifier le choix
de mes lentilles, régler mon sac aux petits
oignons, retrouver des réflexes d'orientation
en montagne, coucher dehors pour tester
mon super sac de couchage, régler mes
chaussures pour le contexte, ... Bref c'est
simple je prends un TGV pour Grenoble et à
moi la montagne ! Il fait nuit noir et j'ai décidé
qu'aussitôt arrivé je pars courir dans la montagne.
Sauf que coffre déchargé je commence à me
dire "est-ce que tu en as vraiment besoin, tu
cours toute l'année la nuit et tu as dit que
désormais c'est repos jusqu'à la course ?",
"oui mais si j'y vais pas je vais me dire que
je suis une lopette, que j'ai peur, que je ne
suis pas prêt, ...", "mais non", "mais si", ...
Bref finalement je traîne jusqu'à 23h, où
finalement je décide de partir courir et de
coucher un moment dehors pour retrouver
l'habitude de la montagne la nuit et tester
mon super sac de couchage extrême. "Chérie
je pars 15 à 30mn pas plus car je suis fatigué,
c'est juste pour essayer". "Oui je te connais,
à peine parti tu vas trouver une excuse et tu
vas rentrer dans 1h minimum". Mais comment
fait elle pour me connaître ainsi ? Au bout de
10mn de pur bonheur en course, où mes oreilles
ressemblent à des satellites espions à l'écoute
du moindre bruit, je me dis que je pourrai bien
courir 5 à 10mn de plus pour finalement m'arrêter
1h30 plus tard ... Oui mais j'ai une bonne excuse :
c'était tellement bon cette communion avec la
nature et cette sensation de voir ce que personne
ne voit. Je finis par descendre une piste de ski noire
tout droit et à fond, histoire de tester mes réflexes.
J'ai très mal aux cuisses, car plus habitué à ce
type d'effort, mais en tout cas quels frissons !
Allez je me couche vite fait dans l'herbe, il fait -1°,
ça tombe bien. Et pour que le test soit valable
à mes yeux, je me déshabille complètement
et hop dans le sac, juste pour tester. Je teste
tellement bien, que je me réveille 1h plus tard ...
Bon et bien la bonne nouvelle c'est que mon sac
est super chaud. Il ne me reste plus qu'à rentrer
à pas de velours pour que personne ne m'entende.

28 Octobre 2009
Allez je commence mes efforts pour ...
ne rien faire ! Heureusement avec famille et
amis ça passe plus vite, et pourtant ça me
titille grandement d'aller courir en plein nuit,
mais non je tiens. Et pour tenir je prends le
temps de revenir quelque peu en arrière
pour me remémorer de bons souvenirs.
En voici quelques photos d'ailleurs ...

3h des Mées ...

  

Marathon de Vannes ...

  

100km de Millau ...

  

27 Octobre 2009
Toujours autant de monde et toujours autant
de plaisir à mener l'entraînement du club le
mardi soir. Aujourd'hui en plus de mon fidèle
Cookie, j'ai également à mes côtés ma petite
femme et mes enfants qui sont venus s'entraîner
avec nous, que du bonheur donc ! Je n'ai toujours
aucune douleur musculaire malgré mes courses
rapprochées et pourtant par précaution je décide
de ne pas faire le fractionné à fond histoire de
me ménager un peu. Enfin, ça c'est durant
les 20mn d'échauffement car dès le premier
30-30 lancé j'ai déjà oublié. Chassez le naturel,
il revient au galop ! Finalement on enchaîne les
30-30 sur 2 longues et bonnes séances avant
de finir par quelques jeux pour travailler la tonicité.
Bon et bien tout va bien, tout marche. Je suis
juste inquiet de savoir comment je vais arrêter
de m'entraîner car je n'y arrive jamais, mais
alors quand physiquement on se sent au top,
difficile de se dire que l'on arrête tout, dose
de bien-être quotidienne incluse ...

26 Octobre 2009
Je ne vais pas m'emballer, d'autant que je
suis le premier à crier sur tous les toits que
le physique est presque anecdotique dans
une course extrême et que ce sont tous les
détails qui font que l'on rate ou réussi une
course, mais franchement je m'étonne tout
seul d'encaisser désormais les marathons
avec si peu de fatigue que j'en arrive à me
demander si j'ai bien fait une sortie la veille.
Bon je ne vais pas me laisser griser et me
croire arrivé pour autant, mais franchement
ce n'est pas désagréable cette sensation là.
Alors logiquement un lendemain de marathon
c'est repos, mais si je suis d'accord pour lever
le pied, mon corps et ma tête ont besoin d'un
peu d'activité, aussi je trouve le bon compromis :
une séance d'une heure sur mon vélo d'appart.
C'est tranquille, c'est doux et cela ne m'empêche
pas de transpirer car j'appuie quand même un
peu sur les pédales, faut pas déconner non plus...

25 Octobre 2009
J'ai toujours cette petite gêne au mollet,
donc j'enfile aussitôt levé mes chaussettes
de contention. Et pour la première fois de
ma vie j'arrive 1h30 avant le départ des 3h
des Mées auxquelles je participe aujourd'hui.
Malade, stressé ? Non pas du tout, mais
quand on ne regarde pas la télé et n'écoute
pas la radio et bien on oublie que ce week-
end est celui où l'on dort 1h de plus ... Bon
au moins on a le temps de se préparer
sereinement et j'ai tout mon temps pour
regarder mon fils courir et gagner sa course.
10h c'est parti donc pour cette première
édition des 3H des Mées et première pour
ma part sur ce type d'épreuve. Déjà je suis
content de venir sur une course d'amis,
mais en plus je découvre un parc superbe
où l'on se sent serein en pleine nature, juste
aux portes de Blois. Je fais la course avec
mon chien qui a son dossard comme moi, et
je cours contre des individuels, des équipes
de 3 et des équipes de 6 concurrents. C'est
vraiment génial car on veut rattraper celui de
devant sans se faire reprendre par celui de
derrière. Moi c'est simple je cours juste pour
l'entraînement et entre siffler Cookie, discuter
avec les autres et me faire plaisir à courir
pour le fun, je ne sais même plus où j'en suis
niveaux nombre de tours et temps couru dès
mon 4ème tour (1,250km). Le parcours est
varié, zigzagant et demande un peu de relance,
bref que du bonheur. Et pour ne rien gâché,
il fait doux et ensoleillé. A priori je suis en
tête, mais bon je m'en moque, je cours en
endurance sans me tirer sur la couenne, car
il n'est plus l'heure de me faire mal à 10 jours
du départ. Je fais tous les 3 à 4 tours, un tour
avec ma fille que j'entraîne à fractionner en me
suivant et surtout en lui prodiguant tous mes
conseils. Tout le monde scande Cookie pendant
que moi je le suis comme sur nos entraînements.
Je suis tellement bien à courir zen comme ça,
que je n'ai aucune idée de savoir si j'ai couru
1h, 1h30 ou 2h car en plus je n'ai pas mis mon
chrono. Le train train, jusqu'à ce qu'à 35mn de
la fin (info spectateur) je me fasse reprendre par
un individuel. Ouah, trop cool moi qui ronronnait,
voici enfin de quoi me réveiller et éveiller mes
sens. Pas question de me faire mal comme je
le dis depuis le départ, mais bon je reste joueur,
et alors avec un dossard sur le bide, autant dire
que je suis ultra joueur. Je suis sûr de le bouffer
comme je veux et quand je veux, mais par
goût du jeu je m'amuse à lui courir à 2cm des
baskets en restant toujours derrière à lui mettre
un peu la pression. Bon à 2mn de la fin je décide
qu'il est temps de mettre fin au jeu et passe à
un petit 20km/h approximativement et l'affaire
est aussitôt réglée irrémédiablement. Je remporte
donc cette course, dont le seul intérêt n'était pas
de gagner quoi que ce soit ou faire une perf, mais
bel et bien de m'entraîner en m'amusant : contrat
rempli ! Alors surtout l'année prochaine, pensez
à réserver cette date car cette course unique en
Loir et Cher vaut vraiment le coup que ce soit
par le lieu, la qualité d'organisation, l'ambiance
et la possibilité de faire un super entraînement
en se servant des autres pour courir. Ah oui
j'oubliais, j'ai fait un peu plus qu'un marathon, pas
mal 1 semaine après un marathon justement,
surtout sans avoir jamais su où j'en étais et
ayant couru au feeling en mode entraînement.
Oui clairement physiquement, la forme est là !

24 Octobre 2009
Mon test d'effort de la semaine m'a donné
une idée : et si je réutilisais mon tapis
roulant pour m'entraîner de façon spécifique ?
Allez c'est parti et le changement me fait
du bien : je cale le tapis sur 12km/h pour
m'échauffer. Et au lieu de faire de la vitesse,
je vais profiter des caractéristiques de mon
tapis pour travailler les côtes : 6, 8, 10, 12,
puis 14% pour une bonne suée d'une heure
sur mon tapis. Pas facile le 12km/h dans
une côte à 14%, mais rien qu'à l'idée que
mon tapis veuille m'éjecter je suis surmotivé
pour ne pas lâcher. Nickel donc, à part la
douleur au mollet droit qui est survenue en
fin de séance. Bah cela reste une douleur
moyenne, donc pas d'inquiétude. Si je ne
suis pas guéri demain je le serai dans la
semaine, c'est sûr.

23 Octobre 2009
Les douleurs musculaires liées à la grippe
sont toujours là, mais elle commencent
enfin à s'estomper. De toute manière
douleurs ou pas il faut absolument que
j'aille me vider le corps et l'esprit avec mes
baskets et mon chien. 21h30 il fait une bonne
nuit bien noire et je m'enfuis dans la nuit sans
rien voir d'autre que le derrière de mon chien.
J'ai l'impression de ne pas être en jambes
et courir sans plaisir, mais il n'y a pas 5mn
que je suis parti, que mes rêves me portent
déjà et je cours avec plaisir, sans plus
m'occuper ni de l'heure ni même de l'endroit
où je suis. Finalement j'ai les jambes qui
vont bien et surtout la tête bien vidée en
rentrant, c'est bien là l'essentiel.

22 Octobre 2009
Bon ça y est les cuisses sont fraîches,
comme quoi une bonne course, ça remet
toujours tout d'aplomb. En revanche il me
tarde que mes épaules me laissent tranquille
car je me ressens toujours des effets de la
grippe sur mes muscles. Enfin ceci ne
m'empêche pas ce soir de faire ma séance
hebdomadaire de stretching, avec toujours
autant de difficulté à basculer le bassin
comme peuvent le faire les femmes en
mettant jambes écartées le menton par
terre, mais bon, sur la majorité des positions
je progresse et surtout je me sens tellement
bien après avoir étiré mes muscles des
pieds jusqu'à la tête que cela me fait
oublier mes lacunes sur le sujet ...

21 Octobre 2009
Ca commence mal, j'ai toujours mal à la tête,
le nez bouché, des douleurs aux épaules
comme aux cuisses qui commencent à me
taper sur le système et pour couronner le
tout mon médecin du sport qui est en retard
pour mon test d'effort. Pas les meilleures
conditions, du coup je me prépare mentalement
à ne pas m'énerver et à rester en zen pour
donner le maximum de mon énergie tout à
l'heure sur le tapis. L'infirmière qui me prépare
et prend toutes mes mesures de poids (67kg,
yes, j'ai repris quelques grammes), de taille
et de graisse me balance en mesurant mes
plis de peau : "vous avez oublié votre graisse
chez vous ou quoi ?". Euh, bon ben je souris
et je ne lui dis pas que j'ai réussi à regrossir
alors ... Elle prend ensuite mon pouls au
repos avant de me balancer "mais vous êtes
pas normal vous, maintenant que vous êtes
debout et que vous parlez, vous avez une
fréquence cardiaque inférieure à tout à l'heure
assis". Ben euh, j'en sais rien moi, je ne suis
pas médecin !
Comme je pars pour le Népal
cette fois ci j'ai gagné le droit de porter un
masque sur le visage pour en plus de tous
les capteurs qu'ils me branchent sur le corps
afin avoir des informations sur mes capacités
pulmonaires et une analyse de mon utilisation
de l'oxygène. Allez c'est parti après tout le
blabla avec le médecin sur mon niveau, mes
entraînements et mes antécédants familiaux.
On attaque à 8km/h, facile penserait-on ? Et
bien non courir doucement me demande
beaucoup d'attention pour ne pas aller trop
vite et sortir du tapis. Première prise de lactate
en me piquant à l'oreille et le médecin qui dit
à son infirmière : "reprenez moi ça, c'est pas
possible c'est trop peu". 2ème prise de sang
et toujours le même résultat. "C'est un extra-
terrestre celui-là !" lance l'infirmière au doc,
lequel lui répond "c'est incroyable et en plus
il a fait un marathon il y a 3 jours, il devrait
être bourré de lactates". Moi je suis au milieu
à compter les points, ne pouvant parler avec
mon masque qui m'occulte totalement le nez
et la bouche. On passe à 10, puis 12, puis
14 km/h sans problème avec 3mn de course
à chaque fois avant de faire 1mn de repos
avec prise de sang et tension. A chaque fois
j'ai le droit au qualificatif d'extra-terreste, "mais
c'est pas possible, ça augmente quasiment
pas" disent-ils. Euh c'est flatteur, mais presque
inquiétant leur débat. En tout cas le plus dur pour
moi c'est évidemment de ne pas parler (hi hi hi)
et de respirer par un tuyau. A 16km/h je me sens
comme sur un nuage et je ris intérieurement en
pensant à mes épaules, ma nuque et mes cuisses,
car là je n'ai plus mal du tout. Je me sens voler sur
le tapis et presque déçu que ça s'arrête tellement
je suis bien. On passe à 18km/h et là ça devient
mentalement très intéressant car j'ai du mal à
respirer à cette vitesse avec ce tuyau, le tapis ne
rêve que de m'éjecter et moi je m'imagine sur un
semi-marathon en train de me tirer la bourre.
On passe à 20km/h avec un taux de lactates
bas pour cette vitesse d'après ce que j'ai compris
de leurs échanges. Là ça me tire sur la couane,
mais ah ça non, ce n'est pas le tapis qui aura le
dernier mot, je tiendrai ces 3 longues minutes.
J'arracherai bien mon masque car je manque
vraiment vraiment beaucoup d'air, mais par fierté
je me dépouille sur ce tapis qui ne réussira pas
à m'éjecter. En revanche je suis à bout, même si
musculairement je sens que je peux aller plus vite
car je n'ai plus assez d'air pour mon effort, en fait
un des buts de cet examen. Fin du test et une
nouvelle fois les "il est pas normal celui-là', "c'est
un extra-terrestre 3 jours après un marathon", ou
"vous avez un capacité à utiliser 100% de l'oxygène,
à récupérer très très vite et à générer peu de déchets
dans vos muscles, tout simplement exceptionnelle !".
Bon allez on arrête, je vais finir par croire que je suis
anormal. La bonne nouvelle donc c'est que cardiaquement
je suis au top avec 202 puls/min à 20km/h, récup ultra
rapide, et surtout pour mon prochain défi : parfaite
utilisation de l'oxygène, qui risque de manquer entre
5 et 6000m. L'autre bonne nouvelle juste pour moi,
elle est mentale : malgré mes douleurs, je n'ai pas
perdu mon défi face au tapis, et ça j'adore ! Bref,
tout va bien et une fois reposé et débarassé de la
grippe, je pense même que je serai archi au top d'un
point de vue physique. Malheureusement terminer
une course extrême ne se résume pas à avoir un
physique parfait, mais bien à ne négliger aucun
détail pour ne faillir nulle part. Et c'est tant mieux
d'ailleurs ... En attendant, Himalaya me voilà !

20 Octobre 2009
Toujours mes douleurs de grippé, mais je m'y
habitue, en revanche ce qui me gêne plus ce
sont ces douleurs que je ressens dans les
cuisses. Ben on va dire que c'est le prix à
payer pour avoir un entraînement au top ...
Je suis juste inquiet pour le test d'effort que
je dois passer demain, mais j'ai confiance
en ma tête pour trouver les ressources le
moment venu sur ce fichu tapis

19 Octobre 2009
Aujourd'hui c'est repos, enfin d'un point de vue
physique bien entendu. Bizarrement je me sens
plus fatigué qu'après mon 100 bornes d'il y a 3
semaines. Peut-être l'accumulation, ou alors la
mauvaise hygiène de vie que j'aieu ce week-end,
à moins tout simplement que ce ne soit mon
reliquat de grippe car je me ressens toujours
de douleurs aux épaules, dans la nuque et au
crâne. En tout juste histoire d'avoir le dernier mot
je cours après mon TGV et marche activement
ce qui me permet aussi d'éliminer l'acide lactique.

18 Octobre 2009
Après 2 jours la tête dans un étau et les
épaules bloquées par des douleurs musculaies (je
ne vais pas non plus vous expliquer les symptômes
de la grippe), me voici au départ du marathon
de Vannes. Pourquoi ? Parce que ce sont des
amis qui organisent, parce qu'il me faut bien
m'entraîner pour l'Everest Sky Race et parce que
une bonne suée ça soigne mieux que tout (pas
toux attention ...). Ca commence mal car en
plus j'ai chopé une gastro. Je ne sais pas si
c'est le froid ou plutôt ma journée de la veille
durant laquelle j'ai bu plus de vin, bernache et
kir breton que d'eau. Enfin peu importe d'ailleurs
je me suis trouvé une excellente motivation pour
courir avec grippe et gastro : quand je serai là
haut il faudra bien que je résiste à mes petits
maux de tête et autres douleurs, je ne vais pas
rester dans mon sac de couchage à attendre
que ça passe. Voici donc une merveilleuse
occasion de m'entraîner. Même si j'avoue que
je me suis prévu plein de chose mais que ça je
n'y avais pas trop pensé. Enfin me voici parti avec
mes douleurs, mais la certitude d'arriver et de me
faire plaisir sur ce superbe parcours en bord de
mer. Je me fixe juste comme objectif de faire
moins de 3h15 pour que cela tout de même un
bon entraînement et moins si jamais j'ai les
jambes qui veulent bien tourner un peu sans
aller à bloc. J'ai bien du mal à respirer avec mon
nez bouché et surtout bien du mal à courir tout
simplement avec mes épaules et la nuque
bloquées. Je passe tout de même en 1h26 au
semi, ce qui me rassure en voyant le chrono
(mon chrono est tombé en rade au bout de
seulement 4km) car je cours vraiment cool
et en dedans. Au 2ème tour, masque de loup
sur la tête (promotion de notre course oblige ...)
je décide de profiter pleinement de la fête alors
je m'arrête pour manger des crêpes, puis une
soupe au potiron, puis un gâteau breton avant
de finir par des huîtres. Quand je dis qu'il est
bien ce marathon !! A 2km de la fin alors que la
course tire à sa fin je décide d'allonger un peu
la foulée, histoire de forcer un peu quand même
et ne pas faire qu'une sortie pépère. Je franchis
finalement la ligne en 3h00m07s, c'est pas
beau ça ? Largement en dessous de mon temps
prévu tout en m'amusant et adios à la grippe,
car je respire enfin. Voilà un nouveau traitement
à faire rembourser par la sécu : un marathon !!

15 Octobre 2009
La journée commence mal car j'ai le nez
bouché, je ne peux plus avaler et j'ai tellement
de douleurs musculaires que j'ai l'impression
d'avoir fait 4h de musculation intensive la
veille ! Bon pas de panique on prend les
choses dans l'ordre : miel, café chaud,
nettoyage de nez et douche brûlante et
voilà je suis presque guéri et sans médoc.
Bon tout ça ne m'entraîne pas évidemment,
mais bon ce n'est pas très grave, j'ai un petit
marathon à courir ce WE à Vannes, donc ce
n'est pas 1 ou 2 séances en moins qui vont
changer mon niveau de forme. Alors l'objectif
c'est au chaud et récup jusqu'à dimanche où
un dossard sur le bide et une bonne suée en
vue devraient suffir à me guérir définitivement.

14 Octobre 2009
Bon ça ne s'arrange pas. Je me lève avec
des douleurs partout et la tête dans un
étau. Alors il faut prendre le taureau par
les cornes : je vais m'entraîner le midi
pour me guérir car quand je force mon
corps est bien. Et effectivement 1h de
natation à fond les manettes dans toutes les
nages et me voici mieux au sortir du bassin.
Enfin, pas longtemps malheureusement, car
1h à peine passée, et voici que les douleurs
réapparaissent. Bon allez je cède aux requêtes
de ma petite femme et je file chez le médecin
après le boulot. Avec un peu de chance un
cachet et ça repart, même si jusque là je me
suis bien appliquer à ne surtout pas en
prendre ... En fait j'apprends que j'ai la grippe !
Ben ça alors, moi qui pensait que ça couchait
complètement. En tout cas ça explique mon
coup de mou et mes douleurs, mais pas
question de céder à la facilité, donc on je ne
change rien à mes plans et habitudes, si ce
n'est évidemment que ce soir pas d'entraînement
pour ne prendre plus la crève et éviter de me
fatiguer un peu plus encore.

13 Octobre 2009
J'ai mal de partout. Pas de mon entraînement
d'hier c'est sûr, mais plutôt de la crève. Mal
au cou, mal aux cuisses, mal à la tête,
mal aux oreilles, ... bon ça va tu ne vas
pas faire ta Géraldine ! Allez c'est parti
pour l'entraînement du club. Comme je suis
à plat, que j'ai un marathon ce dimanche,
et que j'ai du monde qui prépare des courses
je fais les fractionnés comme guide de mes
petits copains, à leur vitesse, pour fournir autant
de conseils que je peux. Finalement de transpirer
me fait du bien comme je l'espérais. Je m'autorise
juste le dernier 1000m en mémorisation d'allure,
juste pour rappeler à mon corps et à ma tête ce
qui les attend ce week-end, même si ce marathon
n'est qu'un entraînement sans la moindre ambition.
En fait le plus dur c'est de s'arrêter. A peine mon
corps refroidit, les douleurs reviennent au galop.
Bah c'est pas grave, on va dire que c'est une
forme d'entraînement involontaire à la résistance
à la douleur. Et voilà comment on retombe sur
ses pattes ...

12 Octobre 2009
Ludo il est 20h, tu y vas ? Ludo il est
21h, tu y vas ? Ludo, il est 22h tu y vas ?
Laisses tomber, il est 23h et j'ai compris,
tu es trop fainéant pour t'entraîner ce soir !
Fainéant ? Qui ça ? Elle m'énerve cette tête
qui me chambre à la moindre faiblesse et
comme je suis trop fier pour l'accepter, et
bien c'est parti pour 1h d'entraînement au
beau milieu de la nuit. Clairement je n'avais
pas une grande envie de m'entraîner ce soir,
sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, mais au
moins comme ça je suis serein pour le reste
de ma nuit et pour demain, je ne passerai
pas mon temps à ressasser cette faiblesse.
Mais finalement après 1h "pépère" par rapport
à d'habitude, je suis malgré tout heureux d'y
être allé. Allez hop, une douche et ça repart !

11 Octobre 2009
Il n'est jamais trop tard pour se faire du
bien. J'avais prévu de me lever à 5h pour
aller courir, mais fatigue, chance ou refus
inconscient, toujours est-il que je me réveille
à 6h du matin et comme je pars à 7h avec
des amis pour un salon, ma sortie matinale
est foutue. De retour en fin d'après midi je
me lance dans la taille de ma haie, sport
physique s'il en est, mais pas celui que
j'avais prévu. J'écoute bien la petite voix
qui au fond de moi commence à me dire
que je n'ai aucun mental et que je me cache
derrière des pseudos priorités pour ne pas
aller courir. Du coup pour éviter de m'agacer
toute la soirée, je m'organise à la hâte une
heure de vélo à fond les manivelles. Pourquoi ?
Simplement parce que la dernière fois j'ai eu
mal comme rarement aux cuisses, même le
lendemain, ce qui signifie que mes muscles
n'étaient pas prêts à cet effort. Et comme
il n'est pas question de rester sur un "échec"
je remets le couvert. Pour l'instant sans
douleur, on jugera donc demain ...

10 Octobre 2009
Je suis conscient de jouer avec le feu
niveau sommeil du coup je m'octroie une
suberbe grace mat pour récupérer avec une
longue longue nuit de 7h15. C'est vrai que
ça requinque. Petit-déjeuner en famille et
c'est parti avec mon fidèle Cookie pour
un tour d'1h ... ou 2 on verra bien. Tout de
suite je me rend compte que j'ai mal aux
cuisses comme si j'avais lourdement forcé
la veille. Ah ben oui c'est vrai, j'étais un peu
trop dans le derby et je me suis défoncé
sur le vélo hier soir. Mais l'appel de la
campagne, du silence et du plaisir
d'observer tout ce qui bouge ou se cache
est irrésistible. Si bien que je me dis qu'1h15
c'est mieux qu'1h, 1h30 aussi d'ailleurs, sauf
si je passe par là, mais ça fait 2h? En fait
je me fais une séance de 2h15, finalement
à bonne allure, même si à aucun moment
je n'ai oublié que mes cuisses grognaient
d'hier, mais j'avais suffisamment de jus
pour jouer les prolongations et me taper
toutes les difficultés que je pouvais
rencontrer sur mon parcours.

09 Octobre 2009
Je viens de me changer, mon chien fait
des bons, il ne me reste plus qu'à mettre
mes baskets et partir m'amuser dans la
nuit, quand j'aperçois que mon fils s'est
installé devant la télé pour regarder le
match de basket Roanne-ASVEL. Et
forcément quand on est né à Roanne et
que l'on est supporter invétéré de l'ASSE,
tout match qui nous oppose aux voisins
Lyonnais ne se loupe pas. Et là en plus
d'être un derby, c'est un match contre le
Champion de France en titre, alors mon
coeur parle. Je ne peux pas rater ça, pas
plus que je ne veux rater mon entraînement.
Du coup il me faut une idée vite, et hop la
voilà : je vais faire une séance de vélo
d'appartement devant la télé. Moi qui n'aime
ni le vélo d'appart car on ne prend pas l'air,
ni la télé car on y perd son temps, et bien
j'assume devant ce cas de force majeure ...
D'ailleurs je suis tellement dans le match
(que les Roannais mènent haut la main, hihihi)
que je pédale comme un dingue sans m'en
rendre contre. Résultat 1h40 plus tard je suis
dégoulinant de sueur, j'ai mal aux cuisses,
et j'avais presque oublié que j'étais sur un
vélo tellement j'étais à fond dedans. Ah oui
j'oubliais : on battu les Lyonnais !!! C'était
donc un entraînement absolument parfait.

08 Octobre 2009
Cherchez plus j'ai trouvé !!! Quoi ? La
probable origine de ma contracture aux
grands droits lors des 100km de Millau !
Enervé au fond de moi d'avoir sauté de façon
non programmée ma séance hier soir, je me
fais une séance natation le midi en plus de
ma séance streching du soir. Pas le temps
de m'échauffer que me voici parti à fond en
crawl juste à la force des bras pour travailler
toujours le haut du corps. J'aligne tellement
vite les longueurs que je double les plus
rapides du bassin, qui nagent eux avec leurs
jambes, avec une facilité déconcertante.
En fait je suis tellement à bloc qu'au bout
de 500m je me dis que je vais exploser au
niveau thoracique et j'ai les bras qui me
brûlent comme si j'avais nagé 5km. Et là
je me mets à penser à toutes celles et
ceux à qui j'explique à longueur d'année
qu'il faut connaître son corps pour passer
sans danger outre les limites qu'il nous
fixe avec ses signaux d'alerte. Du coup
je fais 100m de plus à la même allure,
puis 200, 500, ... pour m'arrêter au bout
de 3km et quelques, stoppé par le maître
nageur qui m'indique que la bassin ferme
ses portes. Je suis sur un nuage car non
seulement j'ai tenu, mais en plus je me suis
permis d'aller progressivement de plus en
plus vite pour avoir une vitesse vraiment
intéressante, sans le moindre signe de
fatigue finalement. Je pars en courant de
la piscine, porté par l'euphorie d'une séance
bien menée et par une réunion qui débute
dans 5mn alors que je suis à 15mn du bureau
en marchant. Et la lumière fut ! Je suis en effet
pris d'une violente douleur au ventre, aux grands
droits précisément. Pile poil la même douleur
que lors des 100km de Millau, ce qui accrédite
la thèse selon laquelle j'aurai été bloqué parce
que j'avais vraiment trop forcé sur les abdos dans
la semaine qui précédait. Bon en tout cela ne
gâche en rien ma séance. Le soir, c'est enfin
ma séance de streching adorée. J'ai l'impression
que je ne pourrai jamais plus m'en passer
tellement cela m'aide tous les jours comme en
course. Bon j'arrive en courant car j'ai peur d'être
en retard. En effet j'avais juste avant rendez-vous
chez mon ophtalmo pour un 2ème RDV en 2
semaines. Pas d'inquiétude je n'ai pas besoin
d'un chien pour courir (encore que courir avec
le mien me plait beaucoup ...), juste que pour
préparer ma course dans l'Himalaya, je ne laisse
aucun détail au hasard. Sur le matériel, l'alimentation,
la préparation physique, l'orientation, le médical, ...
et mes yeux car il est vital de les protéger comme
de trouver les bonnes lentilles qui conviennent à une
longue période dans un environnement sec, avec
une pression athmosphérique différente et surtout
dans un contexte sans hygiène aucune. Autant
le dire c'est un peu plus compliqué que passer
prendre une boite de lentilles chez l'opticien ...

07 Octobre 2009
Désolé de décevoir tous ceux que je pousse
sans cesse à ne pas se masquer derrière
de mauvaises excuses lorsqu'ils ne veulent
pas aller s'entraîner, mais là je cède en
m'improvisant un jour de repos sous peine
de basculer dans le "trop loin, trop tard ..."
Kesako ? Et bien vu le planning perso et
professionnel qui est le mien aujourd'hui et
plus encore ce soir, si je pars m'entraîner,
je risque de devoir dormir moins de 2h. Qui
a dit même pas cap ? Oui je sais je me le
suis dit aussi et dormir 1h ne m'effraie pas
plus que ça pour l'avoir déjà fait, mais dormir
moins de 2h quand on sait que l'on est déjà
en déficit de sommeil et phase de perte de
poids, cela devient irraisonnable d'y aller juste
pour être en phase avec mes préceptes.
Aussitôt ma tête me dit "d'accord mais on
fait du vélo ou de l'électro". Et pour une fois
je suis plus fort que ma tête qui me chambre
pour ne rien faire. Juste je me promets de
rattrapper demain cet entraînement, même
si de toute façon il me faut une journée de
repos par semaine. D'ailleurs c'est dingue,
j'ai beau le savoir, à l'inverse de ceux qui se
font violence pour aller courir une fois par
semaine, j'en suis rendu à me faire violence
pour ne pas aller courir une fois par semaine ...
Alors Docteur c'est ça être drogué et dépendant ??

06 Octobre 2009
"Petit fractionné entre amis" pourrait être un
bon titre pour résumer ma journée. Comme
tous les mardi c'est l'entraînement du club.
Je me colmate l'estomac avant de partir car
je suis un poil trop sec et je le ressens rien
qu'à la fatigue avant d'y aller. Nous sommes
20 ce soir, c'est vraiment génial pour la vie du
groupe comme pour la qualité du fractionné
car cela me permet de faire des groupes de
niveau intéressants pour motiver chacun à
tenter de rattraper ceux de devant sans se
faire rattraper par ceux de derrière. J'essaie de
combiner mes fractions avec tous les groupes
pour les corriger ou conseiller si besoin, avant
de me consacrer à 2 coureurs en particulier
dont la vitesse de pointe n'est pas en rapport
avec leurs performances. Je les pousse à tour
de rôle à aller toujours un peu plus loin dans
leur maîtrise des sensations, dans la technique
pour aller plus vite, comme dans la technique pour
récupérer de plus en plus rapidement alors que
l'on est de plus en plus fatigué au fil des fractions.
Dans l'affaire vu qu'ils courent quand même vite
et que je leur cause sans cesse, tout comme
je cause à chaque coureur à qui l'on prend un
tour, je fais une bonne séance. D'autant que
pour eux comme pour moi, je me fais un malin
plaisir de courir sur leurs talons pour les stresser
à l'effort avant d'attaquer dans la 2ème partie pour
qu'ils s'accrochent et découvrent des zones et
sensations qu'ils ne connaissent pas. Celles qui
sont au delà de la sensation d'etouffement où leur
tête leur explique qu'ils sont au maximum et qu'ils
ne pourront ni aller plus vite, ni faire une fraction de
plus à ce rythme là. Et pourtant ça passe. Ah les
limites ! Je crois que c'est de loin mon plus grand
plaisir que de les contrarier et les franchir sans risque.
Bon au final j'arrête le groupe au bout de 14x400m pour
les plus rapides, c'est un peu court pour moi, d'autant
que je suis bien en jambes et que je pourrai enquiller
le double, mais l'important étant la qualité plutôt que
la quantité et de ce côté là je suis satisfait. Mieux
je dois même m'employer sur la 14ème et dernière
fraction pour revenir sur Yan puis le dépasser car il
m'a mis une mine comme je le lui demandais et a été
chercher au plus profond de lui pour relever le challenge
de me battre à la régulière. Jubilatoire ! Non pas de
l'avoir doublé sur la fin, mais qu'il ait compris qu'il
fallait bousculer les acquis et les vieux dont je fais
partie pour progresser. Respect et ambition font très
bon ménage, alors dès qu'on peut : à l'attaque !!!
N'oubliez pas la maxime que j'ai inventé et qui figure
sur la page d'accueil de ce site : "On a pour limites
celles que l'on accepte !!"

05 Octobre 2009
Désormais il n'y a plus le choix, mes
entraînements du soir sont redevenus des
entraînements de nuit. Peu importe, car même
si c'est moins plaisant, la pluie, la neige, le vent
ou la nuit n'arrêtent pas le coureur motivé. Alors
c'est parti pour une petite heure avec mon Cookie.
Soit il viellit, soit je suis en grande forme, soit il
a chopé quelque chose mon chien de course
car je suis toujours en avance sur lui et sur les
mines surprises que je lui pose il n'arrive pas
à faire mieux que me suivre !?!? On va pencher
sur le dernier point histoire de ne pas s'enflammer
même si je sens bien que je suis pas trop mal
en ce moment. L'échauffement passe assez vite
en lui causant (ben quoi j'ai bien le droit de
causer à mon chien non ? En plus il ne me
contredit jamais lui !), et aussitôt je reprends
l'entraînement avec les bosses. Pour être franc
j'y vais en me disant "avec ton 100 bornes, ta
course hier, ...", mais à peine lancé je suis
rassuré car j'ai tout de suite la moelle et les
jambes qui vont bien pour accélérer. De toute
manière je préfère me faire mal aux cuisses et
aux abdos que m'écouter me plaindre ou
m'interroger intérieurement sur mes capacités.
Ca passe ! Suivante, ça passe ! ... Je suis
vraiment vraiment bien dans toutes mes allures.
D'ailleurs je déroule tranquillement pour le
retour au calme sur un petit 15 km/h durant
lequel je m'amuse à travailler ma pose de pied
pour ne plus du tout entendre mes baskets
toucher le sol. L'intérêt ? Moins tu fais de bruit,
moins tu claques en arrivant pied plat au sol,
plus tu as une foulée légère et donc efficace.
Par contre aussitôt arrivé à la maison, je me
sens un peu fatigué, comme avant de partir.
Je suis conscient qu'avec des nuits qui font
plus souvent 3h voire moins en ce moment
que 4 ou 5 pour les rêves, je ne facilite pas la
tâche de mon corps d'un point de vue récup,
mais quand même j'ai l'habitude et là je me sens
pas aussi vif qu'à l'accoutumée. Petit tour sur la
bascule car il y a des mois que je ne l'ai pas
consulté. 66,5Kg, ça y est je comprends mieux.
J'ai atteint mon poids de forme pour marathon,
sauf que là je suis en pleine préparation. Pire, je
fais ce poids alors que j'ai une hygiène alimentaire
loin d'être orientée préparation à une course avec
des arrosages fréquents, mais surtout fromages,
vin et chocolat à volonté tous les soirs, ce qui
veut dire qu'il va vraiment falloir que je me gave
pour me remplumer avant l'Everest Sky Race,
car il n'est pas question une seconde de partir
dans une telle aventure sans grosses réserves.

04 Octobre 2009
Levé à 7h20, je suis à 7h22 dehors dans
mes baskets avec mon Cookie pour une
petite séance d'entraînement course à
pieds. Mon chien se demande ce qui lui
arrive et ne cesse de s'arrêter, de me regarder
en me demandant du regard si je vais bien,
et de trottiner à petit pas. Du coup je rate le
départ de mon pote Fred que je voulais
accompagner. Mais pas question de rentrer,
alors je pars pour 1h15 à bonne allure pendant que
le jour se lève. Bonjour soleil, bonjour mesdames
et messieurs qui ouvrez vos volets ou dormez
encore. Je suis assez surpris, car moi qui ai
horreur de courir a jeun, je ne peine pas du tout.
De retour à la maison avec tout ce qui va bien
pour un bon petit-déjeuner en famille, je repars
cette fois avec tout le monde pour une course
où les enfants et moi participons. Je cours
20mn avec Antoine pour l'échauffer pendant
que sa soeur s'entraine en club, avant de prendre
le départ pour un petit 7km type cross, bien
nerveux avec montées, descentes, virages,
racines, pierres, ... bref pas difficile mais pas
une seconde pour s'ennuyer. Comme je suis
en récup 7 jours après mon 100 bornes, je
décide partir avec Cookie que j'attache à la
ceinture pour la première fois, de peur de gêner
des coureurs du peloton. Le départ est tout juste
donné, que Cookie lance un sprint histoire de
taper tout le monde (il est vraiment aussi c...
que son maître) comme s'il était insupportable
d'avoir un concurrent devant. Durant 2km il me
tire pour que l'on tape du coureur, puis pour lui
c'est l'extinction des feux. Sauf que moi j'avais
prévu une petite sortie pépère pour voir les amis
des pelotons et du coup parti, comme une flèche,
je prends goût à la vitesse. Comme je suis aussi
fêlé que mon chien, je me dis que maintenant
que je suis parti ça me gênerait de ne plus faire
la course, sauf que Cookie me tire en arrière.
Déjà que le parcours est nerveux et que je suis
parti à bloc, si en plus mon chien me freine
ça ne va pas m'arranger. Alors je lui cause pour
le motiver, parfois je le chambre car il a horreur
de ça (tiens tiens ...) pour que le boulet qui me
tire sur la laisse et me tape le bide s'accroche.
Finalement à ma grande surprise, j'ai les jambes
et le souffle pour tenir vu ma situation physique.
Rien d'extraordinaire, mais 7km en 28mn sur un
parcours type grand 8, c'est correct comme
entraînement. Comme quoi le mental ... Bon la
bonne nouvelle c'est que dès demain je reprends
les choses sérieuses niveau entraînement, mon
corps ayant visiblement récupéré très rapidement
de mes 100km de Millau. A l'attaque !!!

03 Octobre 2009
Histoire de reprendre en douceur je prends
le VTT pour me tester et me défouler.
Direction les bois pour une séance où
finalement au bout d'1h10 à bloc je suis
presque déçu d'en avoir terminé malgré
la sueur qui coule sur mon front. L'odeur
des bois, la vigilance de tous les instants
pour ne pas chuter en pédalant à fond,
mon chien et le plaisir de ne souffrir
d'aucune fatigue et voilà une belle séance
comme je les aime. Et comme en fin de
soirée l'ASSE a battu 3-1 le Champion de
France, c'est définitivement une journée
comme je les aime !

02 Octobre 2009
Comme promis pas d'entraînement
aujourd'hui. De toute manière à part en
dormant 2h ce n'était pas possible de faire
rentrer un entraînement dans ma journée
et ma nuit très remplie. Alors quand on
peut conjuger raison et mauvaise excuse,
et bien voilà le Cookie reste au repos ...

1er Octobre 2009
Le jeudi c'est comme toujours streching,
et comme toujours un bon moment !
D'ailleurs pendant que nous faisons nos
exercices je me demande comment il me
serait possible de faire sans aujourd'hui.
Quel bien être ! Quelle protection pour mon
corps à qui je fais subir tant d'efforts qui
ne peuvent que le rendre plus raide si je ne
contrarie pas la nature ! Et quelle joie que
de me surprendre plié dans tous les sens
à choper un pied qui me semblait perdu là
bas au loin il y a encore un an, ou de gérer le
positionnement de mon bassin qui auparavant
jouait plus un rôle de barrière que d'articulation.
Comme toujours, j'ai beau être en short et pied
nu (le seul évidemment ...), je sue comme si
j'avais couru 10 bornes à fond dès que j'aborde
les positions qui jouent avec mes limites. Car
je ne suis ni un chat, ni une femme et la nature
ne nous a pas fait tous égaux sur ce chapitre ...

30 septembre 2009
Pas d'entraînement prévu aujourd'hui,
ni jusqu'à la fin de semaine car si mon
corps ne m'envoit aucun signe de douleur
mes muscles et surtout leurs fibres sont
forcément affectés par 100km de course
à pieds. Et il n'est pas question de jouer les
gros bras pour finir par me blesser ou ne pas
être en mesure d'augmenter prochainement
l'intensité de mon entraînement avant l'ESR.
Mais attention, j'ai bien dit pas d'entraînement,
je n'ai pas dit "pas d'exercice physique" !!!
Alors pour mon cerveau toujours en manque
d'endorphines comme pour mes muscles
des jambes qui doivent évacuer toutes les
toxines au plus vite, je m'octroie 1h10 de
marche (très) active. Moi qui n'aime pas
marcher, je suis bien content d'avoir cette
opportunité en roue de secours pour la
circonstance. Il ne me reste plus qu'à trouver 1h
ou 2 pour dormir un peu plus et me regénérer
totalement pour que je sois parfaitement
d'attaque dès ce samedi. Enfin même si j'ai
tourné la page (Cf hier) sur les 100km de Millau,
mon médecin m'a peut-être trouvé l'explication
à mon inédite contracture aux grands droits :
j'aurai trop forcé sur ce muscle les jours
précédent la course. "Ah non, je te promets
je ne fais jamais de musculation j'ai horreur
de ça, je me muscle toujours en faisant du
sport" ... jusqu'à me souvenir que blessé au
mollet la semaine précédente je m'étais réfugié
dans un entraînement natation de forcéné 100%
à la force des bras, ce dont j'ai l'habitude, mais
m'inventant quelques nages spécifiques difficiles
pour ne pas avoir à faire le moindre mouvement
de pied durant toute la séance, et notamment
un dos papillon crawlé sans la moindre aide de
toute la chaîne musculaire basse, travaillant
comme jamais pectoraux et abdominaux ...
Je ne saurai jamais vraiment, mais en tout
cas cette hypothèse constitue la cause la plus
plausible à mon mal. Du coup je recommencerai
mais plus tôt avant ma prochaine course pour
les travaillers encore plus ces abdonimaux.

29 septembre 2009
Allez on en parle plus, c'est digéré. Je dis
ça car plein d'amis me félicitent chaque
jour pour mon temps et ma place aux
100km de Millau, mais je ne change pas
d'avis sur le fait que j'ai raté mon objectif.
Et toute analyse subjective relative à mon
temps ou à mon classement final, pas si
mauvais que ça sur le papier, ne tient pas
une seconde face à l'implacable objectivité
d'une comparaison " résultat / objectif ".
J'ai l'impression que mes amis sont si déçus
qu'ils me cherchent des excuses. De toute
manière c'est une merveilleuse chance de
prouver que dans le monde de l'ultra, rien
n'est jamais gagné d'avance, personne n'est
à l'abri d'une défaillance et que l'on est loin
d'une course où un entraînement bien réalisé
assure à 95% les chances de succès. Je
dirai même que c'est une chance pour moi
de prouver quelle que soit la course où je
m'engage et l'investissement que je puisse
y mettre, ma réussite n'est pas assurée
contrairement à ce qu'une succession de
bonnes perfs pourrait faire croire. Le moindre
détail, aussi insignifiant puisse t-il paraître,
est susceptible de tout faire capoter. Et cette
pression du zéro raté et de l'investissement
totale qu'elle névessite pour assouvir ses rêves
me plait tant ... Ce point dit, j'ai malgré tout
une autre très bonne nouvelle objective : ma
préparation physique, qui si elle n'est qu'un
point parmi une multitude d'autres pour ma
future réussite sur les pentes de l'Himalaya,
est parfaite jusqu'alors puisque 3 jours après
un 100km je me suis fait une séance d'1h20
aujourd'hui et que j'ai pu participer au fractionné
que j'organisais pour le club, sans aucune gêne
ni perte de performance. Et ça, c'est réellement
objectif. Cela va me permettre de me projetter
désormais sur l'Everest Sky Race sans crainte
de ce côté là. C'est d'autant plus important que
si je ne suis pas craintif, j'ai malgré tout une
ribambelle de points d'interrogation sur ce qui
m'attend là haut, où j'aurai certainement encore
moins le droit à l'erreur que jamais, Badwater
inclus, la course se déroulant en autosuffisance !

28 septembre 2009
Je n'ai toujours pas compris ce qui m'est
arrivé ce samedi et j'ai beau retourner le
problème dans tous les sens rien ne
m'apparaît comme une évidence. Trop
parlé ? Trop contracté du haut du corps ?
Pas assez soufflé en courant ? Trop forcé ?
Trop basculé sur mon bassin comme le
pensait la kiné ? ... Tout est envisageable,
mais franchement rien ne me semble être
à l'origine d'une telle douleur. D'autant plus
que si je ne suis plus bloqué, j'ai vraiment
dû y aller fort car après avoir eu mal la nuit,
j'ai mal aux côtes dès que j'appuie légèrement
dessus. Il ne me reste plus qu'à attendre de
revoir un spécialiste pour en reparler et en
attendant je vais récupérer au plus vite pour
reprendre au plus vite car désormais plus
rien ne m'attend d'autre que l'Himalaya.

27 septembre 2009
La bonne nouvelle ce sont mes jambes
qui me confirment ma bonne préparation.
La mauvaise c'est la douleur qui si elle est
bien moins violente que durant la course ne
veut pas me lâcher comme ça, au point que
rien que me poser les bras sur les côtes me
fait mal. Le plus ennuyant dans cette histoire
c'est de ne pas avoir d'explication évidente
à cette douleur pour être en mesure de l'éviter
lors de mes prochains défis. En attendant je
goute avec toujours autant de plaisir à la joie
de mes petits camarades devenus centbornards
et de toute l'équipe qui nous suivait. Inoubliable !

26 septembre 2009
Râté ! Que dire d'autre ? Quand on vise
moins de 9h et une place dans les 20
premiers, inutile de chercher quoi que ce
soit d'autre à dire quand on finit 36ème après
9h34mn de course ! Une excuse ? Aucune,
et certainement pas celle de ma blessure
au mollet car à l'heure du départ ma douleur
est totalement oubliée. Alors que s'est-il
passé ? C'est bien la question que nous
n'arrêtons pas de nous poser avec Fred, mon
accompagnateur. Je pars prudemment, me
faisant violence pour ne pas prendre le rythme
de coureurs que je sens bien moins forts que
moi, et rester ainsi dans le plan que je me suis
fixé. D'ailleurs je suis sur un petit nuage au
passage du marathon car j'ai fini par remonter
une ribambelle de marathoniens partis trop
vite (alors que nous partons pour 100km), mais
surtout parce que je passe en 3h29mn28s pour
3h30mn planifiées ! Je me sens fort de gérer
à merveille et de partir sans l'ombre d'une
douleur ou d'un signe quelconque de fatigue.
Il fait très chaud et le vent de face me sèche
depuis près d'une heure, alors je bois sans
cesse, ayant l'impression tous les km que
je me lève un lendemain de cuite tellement j'ai
soif. Heureusement Fred m'alimente et me
rafraîchit le corps sans cesse au prix de
multiples aller-retours sur tous les ravitaillements.
La montée du Viaduc, se passe comme prévu,
c'est à dire légèrement plus lentement mais
sans forcer, tout comme la longue descente
qui suit. Arrivé en bas je commence en revanche
à peiner de la chaleur et à couiner de devoir
boire autant pour avancer. Arrive le 55ème km
et son très très long faux plat montant. Fred a
beau me titiller comme il sait si bien le faire,
je n'ai pas les moyens d'y répondre comme
d'habitude. C'est le gros coup de pompe.
Alors je rentre en mode résistance car je n'ai
pas oublié mes ambitions et je finis par passer
au 60ème km avec encore quelques minutes
d'avance sur le temps prévu, au prix certainement
d'un trop gros effort. La surchauffe me guête et
les litres d'eau bus comme sur la tête ont bien
du mal à me remettre en état. Je suis pris depuis
quelques km de maux de ventre, mais heureusement
je croise ma petite femme et les amis du club et
me voici remonté pour attaquer la mythique côte
de Tiergues. Fred me taquine pour tenter de me
relancer et s'il y arrive, ce n'est pas encore au
niveau de ce que je suis capable de faire. Il lui
faut appeler Jacky un peu plus loin pour qu'il me
vexe suffisamment et que je me relance pour de
bon. D'ailleurs juste pour rigoler comme on le fait
depuis le début et gagner un pari à distance je
monte la côte de Tiergues en courant en marche
arrière histoire de prouver que j'en ai encore sous
les baskets. La fin (dans le bon sens) se finit
pas trop mal, mais je n'ose plus manger avec mes
douleurs au ventre, même si cela ne ressemble pas
du tout à une douleur gastrique. Arrive la longue
descente vers St Affrique où j'espère me refaire et
me remettre en ligne avec mes objectifs, mais
malheureusement je suis dans l'incapacité d'allonger
la foulée sans prendre une violente douleur sous
les pectoraux. J'enrage intérieurement de faire du
9km/h quand je devrai être entre 14 et 15 ... Toujours
pas la moindre douleur aux cuisses, mais cette
douleur en haut du ventre ne veut pas passer. Je
finis le retour bizarrement sans avoir mal et en
continuant à parler sans souci, mais incapable
d'allonger la foulée sous peine d'être à 2 doigts de
devoir marcher face à la douleur abdominale. Je
sais mon objectif manqué, il ne me reste plus que
ma fierté pour finir ce 100 bornes sans avoir jamais
marché, même si probablement cela m'aiderait à
récupérer. Seul changement dans mon allure, encore
un pari stupide à relever. Voilà pas que Jacky lance
par téléphone un pari à Fred en lui disant que je suis
pas capable de remonter St Affrique à cloche-pied.
J'ai beau être fatigué et incapable de maîtriser ma
douleur abdominale, je ne peux pas imaginer ne pas
relever un défi. Alors c'est parti pour une petite
séance à cloche pied en côte. Pas fait pour m'arranger
mais mentalement très bon. En forçant ma respiration je
réussis malgré tout à finir à une allure qui est la mienne,
pour arriver finalement en 9h34mn. Je me gave
au ravitaillement au point que les bénévoles me
demandent de faire attention à ne pas être
malade, file sous la douche, puis vais me faire
masser avant que le monde n'arrive. Comme la
kiné peut s'en rendre compte, je n'ai pas l'ombre
d'une douleur ou tension que ce soit aux mollets,
aux pieds ou aux cuisses. En revanche quand je
lui explique ma course et ma douleur, elle m'avoue
qu'après 10 ans en tant que responsable de la
cellule ici même elle n'a jamais vu ça. Je me suis
fait une contracture aux grands droits (abdominaux)
ce qui confirme bien que ce n'était pas un problème
digestif. il lui faut tout de même 15mn pour me faire
passer la contracture, qu'elle ne sait pas trop
expliquer elle aussi, à part éventuellement une
mauvaise position du bassin, car aussi bizarre que
cela puisse paraître j'étais plié en 2 dans les descentes
alors que c'était facile et sans douleur dans les montées
où généralement l'on force !?!? Evidemment je suis
déçu, et je ne vais certainement pas me chercher la
moindre excuse. D'ailleurs même si cela ne m'arrange
pas en la circonstance, il s'agit de ce que j'adore dans
l'ultra : il ne suffit pas d'être prêt physiquement pour
être sûr d'atteindre son graal, il faut être bon partout
et ne rien laisser au hasard, car un seul détail peut
tout mettre en l'air. Ma seule satisfaction outre le
fait d'avoir une nouvelle fois fait une parfaite doublette
avec mon pote Fred, c'est d'être arrivé après 100km,
qui plus est à Millau et en 9h34, sans la moindre
douleur musculaire, ce qui veut bien dire que ma
préparation est bonne pour la suite. Sans parler
que des coureurs tels que Jean-Jacques Moros et
Bruno Heubi anciens champion de France et
vainqueurs à Millau ont connu des défaillances entre
le 55 et 60ème km. J'imagine que je n'ai peut-être
pas sû sentir l'impact de la forte chaleur qu'il faisait
et qui a fait pas mal de dégâts dans le peloton. D'ailleurs
n'étant pas physiquement entamé j'ai enfourché mon vélo
pour aller chercher tour à tour mes 3 amis du club qui
bouclaient ainsi leur premier 100km et rentraient dans
le petit monde des coureurs d'ultra. Quelle joie de
revivre à travers leurs foulées et surtout leur regard le
moment unique de la première fois. Bravo et bienvenue
chez les ultras Fabrice, Alain et Marie-Claire

25 septembre 2009
Une bien belle journée que cette veille
de course, avec certes une longue route,
mais surtout un bon moment avec les
copains et les copines du club, où je ne
peux faire mieux que taquiner un peu tout
le monde histoire de faire oublier l'immense
défi que ce sont lancé 3 d'entre eux avec
un premier 100 bornes à se mettre au
palmarès. Pour ma part, je porte un
minimum mes chaussettes de contention
pour commencer à m'habituer à ne plus les
avoir. Une bonne douche glacée le soir et bien
entendu un gavage aux pates réglementaire
et me voici fin prêt à jouer demain.

24 septembre 2009
Rebelote ce matin : chaussettes de
contention et glaçon dans la chaussette.
Et cette fois je suis bien conscient que
je pars avec ça sous le costume, mais
je n'ai toujours pas honte ... La bonne
nouvelle c'est que si j'essaie de courir
je ressens toujours la douleur, mais à
la palpation je ne ressens plus la vive
douleur d'il y a quelques jours. J'en étais
convaincu, désormais j'en suis sûr : avec
ma bonne étoile je serai sur la ligne de
départ samedi matin avec les moyens de
jouer. En attendant ce soir c'est cours de
stretching et ça fait toujours autant de bien
faire travailler un à un ses muscles. Je compte
même beaucoup sur ces exercices pour
m'éviter, ou a minima retarder, les douleurs
et la rigidité d'une fin de course longue.

23 septembre 2009
Moi tant qu'on ne me donne pas de médoc
et qu'on ne m'interdit pas le sport, je suis
avec plaisir les consignes du médecin. Alors
aussitôt levé j'enfile mes chaussettes de
contention et me colle un pain de glace
sur le mollet pour glacer le muscle. Et à
la seconde près comme tous les jours pour
prendre mon TGV, j'oublie d'enlever mon pain
de glace. Résultat des courses, arrivé au bureau
j'ai quelque chose qui me gratte, alors je lève
mon pantalon de costume sous lequel je
découvre que j'ai oublié un pain de glace
dans ma chaussette de contention. La grande
classe ! Heureusement que le ridicule ne tue
pas (surtout avec moi ...) ! Midi arrive enfin.
Enfin car comme je ne peux toujours pas
courir, je me défoule dans le bassin. Une
bonne petite séance de 2km à la seule
force des bras avec de bonnes accélérations
histoire de bien travailler le souffle et le
rythme. J'ai une grosse patate et je prends
un réel plaisir. Le soir je reglace une nouvelle
fois mon mollet et comme psychologiquement
j'ai besoin de me dire que tout va bien, je me
fais une petite séance d'1h30 d'électrosimulateur.
Et bien voilà, je suis sûr au fond de moi que
je serai guéri samedi à 10h du mat. Pas
d'excuse juste des objectifs !!!

22 septembre 2009
Youpi je n'ai plus mal ! Enfin c'est ce que
j'ai décidé, car je ne peux évidemment
toujours pas courir, mais mentalement je
suis prêt à relever le défi de samedi. Et puis
j'ai eu mon médecin qui m'a conseillé de
porter des chaussettes de contention et
de me glacer le muscle pour accélérer la
guérison, puis sans trop tarder de resolliciter
le muscle et voir si ça tient. Pile poil, surtout
pour le dernier point c'est bien comme ça que
je l'envisageais : tu pousses, et si ça fait mal
tu pousses un peu plus fort et ça finira par
passer. Toujours est-il que bardé de mes belles
chaussettes hautes, j'anime l'entraînement
fractionné du club ... à vélo. Toujours plus
nombreux à l'entraînement, je prends un
plaisir certain bien que ne pouvant pas courir.
Allez 3 jours pour guérir et on reparle de choses
sérieuses avec un objectif qui n'a pas changé !

21 septembre 2009
6h30 le réveil sonne. Pas le temps de m'étirer
que je me palpe aussitôt le mollet pour voir,
si des fois la nuit avait fait des miracles.
Malheureusement non ! Même pas un petit
mieux de rien du tout. A peine je m'éfleure
que je serre les dents. Je m'en veux chaque
jour un peu plus. Pire j'ai honte ! Je ne supporte
pas les gens qui n'assument pas leurs ambitions
et qui avant même de faire quelque chose passent
plus de temps à se chercher des excuses pour
le cas où qu'à se préparer, alors à être blessé
juste avant une épreuve j'ai l'impression de me
défiler. Et ça, ça me ferait mal de me défiler !
D'ailleurs 6h45 rasoir à la main, je prends une
résolution : je serai sur la ligne de départ et
je prétendrai toujours aux mêmes objectifs de
performance, même si je l'avoue je n'ai pas la
moinde demie idée de comment je vais faire pour
me soigner en 5 jours. En fait si, cela paraît
tellement stupide et impossible que je mise
tout sur ma bonne étoile ... Du coup ce midi
comme je suis agacé, je file à la piscine pour
une séance complète juste avec les bras.
J'en suis à me demander si je ne devrai pas
être agacé pour mon prochain Ironman vu à la
vitesse à laquelle je nage. Je suis déchaîné et
j'enfile 2km de crawl avec le pull avec une facilité
et une vitesse qui m'étonnent moi-même. Je
termine par une grosse séance de 15mn de
dos papillon toujours sans le moindre mouvement
de jambe. Là c'est clair je ne vais pas perdre en
souffle ni en musculature sur le haut du corps.
Je sors d'ailleurs moitié sonné de la piscine.
J'essaie la douche glacée au cas où, mais ça
ne change pas grand chose à mon problème de
mollet. Il y en a qui se vengent sur la nourriture
lors qu'ils sont énervés, moi c'est sur le physique,
alors comme je regarde mon chien en essayant
de lui faire comprendre avec regret qu'on n'ira pas
courir ce soir, je me colle une séance de fractionné
avec mon électrosimulateur, puis une bonne
séance d'abdominaux. Allez j'y crois, samedi 10h
je rigolerai en pensant cette blessure ...

20 septembre 2009
J'avais prévu 3h de sortie tranquille et au
final je ne ferai même pas 5mn. Vu mon état
il est clair que j'ai intérêt à tenir le profil bas,
donc pas d'idiotie ce matin. Mon mollet est
toujours aussi sensible et je passe ma matinée
à mouronner car vu l'intensité je n'arrive pas à
croire que je puisse prendre le départ samedi
prochain. Heureusement midi arrive et je me
rends compte que je suis en train de m'écouter.
Alors finalement ce sera une après midi entière
de hors à faire mon bois et tout ce qui peut être
lourd pour faire une forme d'exercice physique.
En soirée, je ressors même un ami que j'avais
oublié : l'électrosimulateur et hop, ça fait 1h30
d'endurance. Si évidemment le plaisir n'y ait
pas, dans ma tête ça va mieux. Je suis soulagé
d'avoir fait faire un effort à mes quadriceps et
surtout je me suis fixé le défi d'arriver avec tous
mes moyens samedi matin sur la ligne de départ.
Cela va remettre totalement en question le
programme que je m'étais fait, mais je vais tout
faire pour rebondir et arriver prêt "juste à temps" !

19 septembre 2009
J'ai toujours mal au mollet. Mais je ne suis
pas inquiet, Docteur Chorgnon va régler le
problème comme d'habitude avec son traitement
"quand tu as mal, tu forces jusqu'à ce que ça
passe !". Je pars pour 1h45, mais comme j'ai
toujours mal, je rallonge mon parcours pour faire
2h et de belles côtes en plus. Mais j'ai toujours
mal, alors je détourne ma fin de parcours pour
finir en 2h15. Et comme j'ai encore mal, je fais
un dernier crochet imprévu avec son lot de côtes
et descentes, mais décidément ma douleur ne
passe pas. Pire, à peine arrêté je ne suis même
pas en mesure de m'étirer tellement la douleur
devient vive. Bon et bien tant pis je passe à
autre chose. En fin de journée, j'éprouve désormais
du mal à tout simplement marcher. Là cela devient
franchement inquiétant. Alors je demande à ma
dulcinée de bien vouloir me masser le mollet.
Elle confirme sans attendre attendre que je me
suis blessé car le seul passage de ses mains
sur mon mollet me fait bondir. Comment dire :
j'ai tellement les boules que j'ai envie d'hurler
des tas de noms d'oiseau ! Comment ai-je
pu être assez bête pour me blesser en voiture ?
J'ai bien l'impression que j'ai une déchirure
musculaire et à 7 jours des 100km de Millau,
j'ai beau tourner le problème dans tous les
sens je ne vois pas comment je vais pouvoir
tenir mes ambitions sur cette course ...

18 septembre 2009
Comme prévu la journée est longue avec
21h passées pour le boulot, mais c'était
prévu je ne suis donc pas gêné. En revanche
ce qui n'était pas prévu et qui fait plus que
me gêner, c'est de m'être blessé au mollet !
Comment est-ce possible ? Quand on n'est
pas la moitié d'un imbécile et bien on y arrive !
M'ennuyant durant la longue route du retour, je
décide de mettre le régulateur et de m'amuser
à faire des exercices de musculation et des
étirements. Je trouve ça tellement marrant
d'arriver à profiter de tout le temps sans perdre
la moindre seconde que je fais ça à fond. Et
tellement à fond qu'à forcer je ressens subitement
une violente douleur au mollet gauche. Inquiet je
m'arrête de suite, pensant un temps qu'il s'agit
d'un début de crampe. Les minutes passent,
mais malheureusement pas la douleur. Du coup
j'arrête là et on verra bien demain pour un vrai
entraînement.

17 septembre 2009
Difficile semaine où j'ai repris l'habitude
de compter mes nuits en minutes plutôt
qu'en heures histoire d'avoir l'impression
de dormir longtemps comme tout le monde.
Alors forcément l'entraînement en pâtit et je
l'avoue, j'ai même fait sauter 2 entraînements
pour la mauvaise raison que si j'incluais un
entraînement dans ma journée j'allais passer
sous l'heure de sommeil. Si j'en suis capable
j'ai préféré rester raisonnable car 10 jours je
suis censé tenter une performance sur le
100km de Millau. Bon j'ai malgré tout trouvé
le temps d'aller courir avec le club et d'organiser
une séance d'entraînement fractionné toujours
sympathique, d'autant plus que nous avons
passé 30mn ensuite déguisés comme des
coureurs qui luttent contre la nuit et le froid
dans les bois de la Ville aux Clercs pour
une séance photo dédiée à la communication
de notre course le Raidnight 41. Moment de
franche rigolade garanti ! Ce midi toujours
contraint par les horaires, je décide de tout
claquer pour aller exploser un peu mes
endorphines endormies. J'ai vraiment besoin
de lâcher la soupape. Certainement surmotivé
à l'idée de compenser mes sorties ratées, je
ne manque pas d'enchainer les longueurs à
une vitesse qui m'étonne moi même et en
m'amusant (je sais c'est dégueulasse ...) à
dépasser de façon nette et franche tout ce qui
bouge dans la ligne d'eau "réservée aux nageurs
rapides". Et ce soir avant une nouvelle nuit très
courte, c'est la rentrée ! La rentrée du stretching
bien sûr. Ouille ouille ouille, pas facile d'étirer son
corps dans tous les sens, surtout quand durant
2 mois on a fait des étirements ... qui plaisent
uniquement c'est à dire pas tous. C'est donc un
grand plaisir que de retrouver les séances collectives
d'autant plus que demain je vais probablement refaire
une petite journée de boulot de 20 à 24h, donc
autant bien se détendre avant ...

13 septembre 2009
L'apéro et une journée brocante avec les
amis, ça n'a rien à voir avec l'entraînement
pour un ultra ? Oui je confirme, mais en tout
cas qu'est ce que ça fait du bien à la tête de
se vider, de profiter de l'instant et de casser
la monotonie. Et bien voilà c'est mon choix
du jour, parce qu'un ultra ça se gagne avant
tout avec la tête et que quand on est bien
dans sa tête on n'a pas de place pour le doute.
Bon allez sérieux demain on remet les pendules
à l'heure niveau kilométrique et technique.

12 septembre 2009
J'aurai bien fait 3h de sortie, mais j'ai connu
une grave panne de ... réveil. Bref, 1h de
retard sur le départ donc je coupe de mon
programme ce que je devais faire juste avant
mon rdv-vous de 11h et me voici parti pour
2h30 d'entraînement. J'ai prévu de me tirer
un peu sur la couane, mais pas de bol je
n'ai pas l'étincelle ce matin. J'ai mal au dos,
mal aux cuisses, les abdos aux abonnés
absents et surtout pas de jus. Ca y est
ça commence à cogiter : tu n'es pas aussi
prêt que tu pensais ? Tu n'as plus le niveau ?
Comment veux-tu avoir un objectif à Millau
si tu es dans cet état 2 semaines avant ? ...
Juste qu'à ce que je m'agace de m'écouter
me plaindre : "Oh t'es devenu une Géraldine ?
Tu vas passer ton temps à te plaindre et
t'écouter ?". Il n'en faut pas plus pour me
donner un coup de pied au c.. et c'est parti.
Cookie arrête de tourner à droite à gauche,
ça c'est le meilleur signe que j'ai retrouvé
mon allure habituelle. Une côte ? Une mine !
Une descente ? Une allonge de foulée !
Un faux plat ? Une relance ! ... Et bien voilà
c'est quand même pas compliqué. Je m'en
veux juste de m'être laissé pourrir le moral
par mon mauvais esprit. Qui mieux que moi
sait que c'est la tête qui décide ? Allez l'incident
est clos et me voici à aligner les km avec une
foulée légère des grands jours et à profiter de
cette merveilleuse campagne. A l'arrivée je
m'étire un peu rapidement car je suis pressé.
J'ai tout de même le temps de poser la question
de savoir où j'ai mal. "Ah bon j'avais mal ????"

11 septembre 2009
Non non je n'ai pas peur de ce jour maudit,
mais c'est sûr aujourd'hui je ne courrai pas !
19h au boulot, ça laisse forcément peu de
place pour courir même quand on prétend
qu'il suffit de planifier sa journée ... Et bien
justement, sachant que professionnelle ma
journée serait longue, j'ai planifié à aujourd'hui
ma journée de récup hebdomadaire. Na !

10 septembre 2009
Je n'en éprouve pas un besoin particulier,
et pourtant ce midi je file avec un collègue
à la piscine du coin pour 2 petits km de
détente. En fait si, je sais ce que je veux
faire. J'ai envie de me fatiguer pour que ce
soir mon entraînement se déroule comme
si j'avais déjà couru une heure en endurance.
Ce que j'adore dans la natation c'est, une fois
la séance finie, cette sensation de bien-être
qui m'envahit suivie d'une inévitable fatigue
qui prend un peu tout le corps sans trop
savoir d'où elle provient. Et ça marche nickel,
quand ce soir je prends le chemin des champs
pour courir, je me sens mou et fatigué. Parfait,
c'est ce que je voulais, sauf que contrairement
à ce dont je rêvais, je n'ai pas le moindre début
d'énergie qui vient. J'essaie de me vexer, mais
rien à faire. Juste une fois dans une côte, et
encore rien à voir avec ce dont je suis capable
un jour normal. Bon et bien me voici de retour
sur terre, moi qui me trouvait globalement dans
les temps, là clairement je ne me peux que
me dire que je n'ai pas retrouvé mon meilleur
niveau. Mais franchement c'est pas grave.
C'est même une chance car demain ce
sera repos et dès samedi je sais déjà que
je vais être motivé comme jamais pour me
mettre minable et faire en sorte de retrouver
ce niveau que j'ai hâte de regoûter.

09 septembre 2009
Famille oblige, je pars courir ce soir après
avoir dîner avec ma petite famille. Lorsque
je pars vers 21h, il fait déjà nuit. Je me dis
que digestion plus ambiance nocturne que
je ne suis pas pressé de retrouver, cela risque
de ne pas faire une sortie terrible. Heureusement
mon fidèle Cookie, lui, a une pêche terrible. Et
de le voir si heureux, me rend heureux. D'ailleurs
en l'espace de 15mn je suis chaud. Je suis sorti
depuis un certain de la ville et j'ai confié mes
yeux à mes pieds. Moi qui n'avait pas plus envie
que ça de recourir la nuit, je prends finalement
un grand plaisir à retrouver ces sensations où
lorsque de l'on ne voit vraiment plus rien il faut
faire confiance à ses pieds et être capable de
réagir vite à la moindre alerte de celui-ci. Je
n'ai rien perdu à ce jeu là et je me réjouis
de n'avoir surtout pas pris de lumière avec
moi. J'ai d'ailleurs une telle patate que je fais
3 fois demi tour pour grimper puis redescendre
à fond une grande et longue côte dans le noir
le plus complet, juste accompagné par des
bruits d'animaux dans les bois. Le plus dur
c'est finalement de me décider à revenir à
la civilisation et lorsque j'aperçois au loin les
lumières de la ville, j'aimerai me perdre pour
ne jamais y arriver. Allez ça aurait été 50mn
de pur bonheur sur 1h15 de sortie. La bonne
nouvelle c'est aussi que j'ai une foulée pour
le moins efficace et qu'accélère sans peine
au gré de mes envies. Pourvu que ça dure ...

08 septembre 2009
Pour ce 2ème entraînement du club de
la saison je choisis une nouvelle fois
d'organiser un fartlek. Cela nous permet
de jouer sur les allures tout en profitant
pleinement de la nature. Et puis l'avantage
de la campagne c'est que les combinaisons
sont infinies entre les bois et petits chemins
à droite à gauche. C'est donc 1h05 de blabla
et de plaisir des yeux tout en accélérant au
gré des difficultés que nous offre la nature
que nous faisons. Malheureusement signe
incontestable de l'époque de la rentrée, les
jours raccourcissent à vue d'oeil et nous
finissons notre séance de nuit. Peu importe
le plaisir est là pour tous, celui de l'effort
partagé. Pour ma part si ce type d'exercices
ne me donne guère l'opportunité de me
pousser dans mes derniers retranchements,
je nage malgré tout dans le bonheur. Celui
de partager ma passion et mon bien être
avec les amis, tout en réalisant une
bonne sortie en endurance haute

07 septembre 2009
Je ne sais pas si c'est la chaleur, un
manque de sommeil ou tout simplement la
résultante de l'accumulation de km ces
derniers jours, mais toujours est-il que je
me sens fatigué. Mais bon je pars malgré
tout. Sauf qu'aujourd'hui je sais au fond de
moi que ce n'est pas la peine de forcer pour
que ça passe. Pourquoi ? Je ne sais pas.
Peut-être que je me connais bien ou plus
humoristiquement que comme le bonhomme
qui se fait engueuler tous les jours par sa
femme, et qui s'inquiète et comprend que
c'est grave quand il ne l'entend plus ... En
fait je me sens fatigué mais je ne cherche
même pas à me convaincre que je le suis
vraiment, pas plus que mon corps essaie
de me faire croire qu'il hurle de douleur.
C'est donc bien que je suis fatigué. Il n'en
reste pas moins que j'ai envie de courir et
de me vider l'esprit alors je trouve le bon
compromise avec une petite sortie de 45mn
et du travail de côtes et de descentes autour
du château de Vendôme. J'arrive finalement
plutôt bien et mentalement détendu, c'est
bien là l'essentiel.

06 septembre 2009
Le coup de mou c'est pour aujourd'hui ?
Et bien non ! En fait un réveil tardif à 7h30
me met en tension direct. Alors déjeuner
ultra complet mais aussi ultra rapide et
c'est parti pour un coup de bourre avec mon
sparring partner habituel : Cookie. Bonne
nouvelle je ne me ressens absolument pas de
ma sortie d'hier (enfin niveau durée avec 2h30
et contenu parce que niveau parcours, la
campagne est trop belle pour faire 2 fois le
même tour)
, ce qui veut dire que j'ai
l'endurance souhaitée. N'empêche je me
remets le même programme juste pour voir.
Trop cool ça passe encore. Bon maintenant
j'ai l'endurance c'est sûr, même si je n'étais
pas franchement inquiet, il ne me reste plus
qu'à travailler à mort les montées et les
descentes pour arriver fin prêt à Millau.

05 septembre 2009
Ah certes la nuit a été courte et je suis un
fatigué, mais pas question de traîner ça comme
un boulet. Non on va prendre le problème à
l'envers : je pars à fond et j'aurai tellement d'idées
à la seconde que j'aurai vite oublié ce sentiment
du réveil. Cookie, t'es prêt ? On part pour 30km
minimum. Pas le temps de sortir du village que
déjà je me sens bien. Coup d'oeil sur le cardio,
sans surprise il dit pareil. Très bien il n'y a plus
qu'à forcer alors. A ma grande surprise, plus
je pousse, plus ça répond. J'en arrive même à
me raisonner pour ne pas trop aller loin dans
l'effort. En attendant j'ai beau me mettre toutes
les côtes et descentes qui se présentes au
programme, je suis hyper à l'aise pour jouer
avec mon chien et pas question de le laisser
passer ... enfin sans me battre. Au final j'ai
poussé un peu plus et ai fait 2h30.

04 septembre 2009
Non je n'ai pas cédé ! Effectivement une
journée de boulot de 19h ça empiète lourdement
sur le temps restant pour faire du sport, mais
je le savais, j'ai donc organisé ma semaine en
conséquence pour que mon jour de repos niveau
entraînement soit aujourd'hui. Et voilà comment
on retombe sur ses pieds sans se tuer le moral.
Et comme ça en plus demain je serai ultra frais
pour faire du lourd en terme de durée. Tout bénéf
la programmation de sa semaine ...

03 septembre 2009
Au programme du soir, un petit fractionné.
J'avoue que je ne sais pas trop comment je
vais le supporter car je me sens un petit peu
fatigué, mais mon fidèle Cookie me servira
certainement de meneur d'allure si je n'avance
pas. Au bout de 20mn d'échauffement je finis
par me lancer, inquiet, sur un fractionné sur
700m. Oh surprise, je tiens le 17km/h sans
souci sur la première fraction. Ah bon et bien
alors il n'y a qu'à envoyer la sauce pour la suite !
Je me surprends à regarder régulièrement avec
étonnement mon cardio qui m'indique 19 puis
20km/h. Mieux je récupère à merveille dans la
seule minute que je m'autorise. Comme quoi
il ne fallait pas renoncer. C'est finalement le
temps qui a raison de la durée de ma séance
que je termine après 1h jouissive à tenter de
battre mon chien (j'avais promis à mes enfants
d'être avec eux avant qu'ils ne se couchent. Un
très bon entraînement donc puisque mon chien
à peine arrivé s'est rué sur sa gamelle d'eau,
signe incontestable que l'on a mis le turbo
aujourd'hui car il boit en général très peu.

02 septembre 2009
J'ai une grosse réunion ce soir, je n'ai donc pas
moyen de m'entraîner aujourd'hui. Pardon ? Euh
pas moyen de m'entraîner ce soir. Ah je préfère !
Alors c'est avec 3h30 de sommeil, je me lève à 5h
pour aller courir, avant de partir au boulot. Je ne
suis pas un amoureux des sorties à jeun mais
tant pis je le fais quand même. Et puis mon chien
que j'ai réveillé d'un oeil, en allant chercher mes
baskets, se lève comme un ressort dès qu'il
aperçoit ma tenue de course à pieds. Bon et
bien là pas de doute, cela va bien se passer car
je sais qu'il va vouloir me passer devant et que
ça va me taquiner, donc que je vais faire tourner
la machine. Mon réveil musculaire est un peu
long mais au bout de 20mn comme prévu il
commence à vouloir me larguer tout en se
retournant, l'air moqueur, comme s'il me demandait
"et bien alors tu as un problème ? tu as laissé le
frein à main ?". Il n'en faut pas moins pour m'exiter,
m'aider à retrouver une allure de bon niveau et
oublier mes petits problèmes musculaires.
Finalement je n''ai pas trop mal géré cette petite
sortie d'1h, bien que parti sans manger. Et comme
je n'aime pas que l'on me dicte mes choix, je
m'accorde une séance natation ce midi juste
histoire de doubler l'entraînement un jour où à
priori ma tête a voulu me dire que je ne pourrai
pas m'entraîner aujourd'hui ... 1h tranquille
à faire un peu toutes les nages en travaillant
à tour de rôle le haut et le bas du corps, ainsi
que ma respiration pour développer mes
capacités respiratoires.

1er septembre 2009
Ca y est c'est la rentrée. Pas celle des écoles,
celle du club. Alors pour ce premier entraînement
de la saison j'organise un petit fartlek (fractionné
en nature) pour profiter de la campagne tant qu'il
fait encore jour le soir. Le groupe est fourni et ça
fait un grand plaisir à tout le monde de se retrouver,
moi le premier. Pour un premier entraînement pour
beaucoup je n'ai pas trop fait forcé, malgré tout
chacun a pu solliciter un peu la machine et
regoûter aux joies des exercices de PPG
(Préparation Physique Générale) que je leur ai
concocté pour retrouver au plus vite une certaine
aisance dans la course, car il ne suffit pas de
courir régulièrement pour progresser.

31 août 2009
Au même titre qu'hier je faisais du spécifique
pour retrouver de la vitesse, ce soir je fais du
spécifique pour travailler les montées et les
descentes en vu de ce qui m'attend à Millau
puis 6 semaines plus tard au Népal. Et comme
Vendôme ce n'est pas un village des Alpes,
mon parcours est forcément restreint mais pas
question d'en faire une excuse, il y a toujours
moyen de travailler, d'autant plus que tout le tour
du Château de Vendôme offre une multitude de
de rues et chemins piétons très pentus. J'ai
porté mon choix sur 3 côtes pour travailler 3
façons différentes de monter et descendre.
L'une est ultra nerveuse, en terre et avec des
rondins de bois pour tenir la terre, la 2ème
est courte mais est un véritable mur que je
dois finir de grimper à fond aux alentours de
6km/h, enfin la troisième est longue et régulière.
Après 20mn d'echauffement je les descends puis
remonte aussitôt à bloc. Bonne nouvelle je n'ai
aucune gêne de mon entraînement d'hier, je
peux donc me lâcher. Le plus important n'est
pas le mental pour moi mais la technique.
En effet il est important de bien lever l'avant pied
pour faire travailler les abdominaux en côte et
de faire de même en descente pour conserver
une foulée ample et s'éviter une tétanie des
quadriceps à la longue sur une grande distance.
Je prends un plaisir fou à retravailler mes gammes
car j'adore ces exercices où seul le mental permet
de se faire réellement mal. Mais surtout j'ai la
chance d'avoir un sparing partner formidable en
la personne de mon chien, car mon Cookie est
aussi joueur et combatif que moi et cherche toujours
à avoir une foulée d'avance sur moi. Alors quand on
est 2 dans ce cas là, forcément cela contribue à
réaliser de vrais entraînements. S'il n'a pas de mal
à me poser quand il le décide (en tout cas au début
car la répétition des efforts semble le ralentir avant
moi), il reste encore derrière moi lorsqu'il s'agit de
descendre à fond un chemin de terre en lacets large
comme une paire de baskets. Il faut dire que lorsque
je suis bien lancé cela me rappelle la Réunion et
là pas question de me faire doubler sur mon terrain
de prédilection ...

30 août 2009
Après avoir joué les bénévoles jusqu'à 10mn
du départ je me mets dans le rôle du coureur
avec grand plaisir car ce nouveau trail a pour
avantages pour moi d'être nouveau et surtout
de proposer un parcours de 15km, autant dire
quasiment du "sprint" pour moi en regard des
distances que je parcours habituellement. Et
justement tout l'intérêt réside là car à trop faire
de sport en endurance longue j'en deviens un
tracteur comme j'ai l'habitude de dire. Puissant,
capable de tenir longtemps mais vite bloqué en
terme de vitesse. Rien de mieux qu'une petite
course pour s'accrocher au maillot de devant
et sentir le souffle de celui de derrière qui pense
pareil. Me voici tout de suite dans le peloton de
tête même si je sais qu'avec les spécialistes
présents je n'ai aucune chance, mais au moins
je suis sûr que je vais devoir me bouger pour
rester au contact. Les 4 premiers km se passent
finalement sans problème car je cours vite mais
finalement sans avoir l'impression d'être au rupteur.
Tout à coup je ressens une gêne derrière la cuisse
gauche. Probablement le juste retour d'un non
échauffement ... Je me vois dans l'obligation de
levier le pied pour éviter toute blessure. Au bout
de 2km j'ai déjà oublié cette gêne alors je me
remets dans les tours avec non plus l'objectif
de rester coller au peloton de tête mais avec
celui de remonter quelques concurrents là bas
au loin devant moi. Ce que je réussis à faire par
2 fois mais pas la 3ème, le gaillard sachant
parfaitement relancer quand il le faut pour éviter
que je lui taquine les talons. J'arrive finalement
frais mais bien content de mon entraînement en
59m22s, alors que j'espérais au départ mettre
entre 1h05 et 1h10 vu que je me trouvais vraiment
en perte de vitesse. Certes cela n'a rien d'extra-
ordinaire de faire du 15 km/h mais vu l'état de ma
préparation dans ce secteur et qu'il s'agissait tout
de même d'un parcours de trail donc sur un sol et
avec des vallons peu propices à la performance
(s'agissant d'un trail c'est d'ailleurs ce que j'en
attendais) je suis réellement satisfait. Maintenant
il ne s'agit pas d'une fin en soi et il va falloir que
je remette le bleu de chauffe sur la vitesse durant
les 3 semaines à venir pour retrouver un niveau
plus acceptable et pour bien figurer à Millau

29 août 2009
Ma matinée passée à donner un coup de
main à la préparation d'une course à Vendôme
je décide de remplacer ma longue sortie vélo
sur route prévue par une plus courte mais
plus intense en VTT. Sauf que fatigue ou
programme chargé je ne sais pas, mais je
ne suis pas motivé comme d'habitude à
enfourcher mon vélo. Alors je traîne en
longueur, puis plus ça va plus je m'agace
à me dire que je perds du temps et que ma
séance ne sera pas aussi bonne que prévue,
etc. Jusqu'à ce que, de voir que je vais finir pas
pas y aller, je prenne un coup de sang car il
n'est pas question de jouer les fainéants et
de me trouver une excuse parce que j'ai mon
bois à faire ou je ne sais quoi d'autre. Avant
de partir je décide de regonfler mes pneus
car j'ai prévu de rouler vite et ... paf j'éclate
ma chambre à air avant. Bon je me contiens
et je change en un éclair de temps celle-ci que
je regonfle et qui explose à son tour à peine
arrivé au portail ! Alors là c'est sûr cela va
être une bonne séance maintenant car rien
ne me motive plus que quand tout m'est
contraire. Je change à nouveau de chambre
à air, la gonfle un peu moins et c'est parti
pour une séance directement dans les tours.
J'en arrive même à me demander pourquoi
j'ai tant attendu avant de partir tellement
je suis en jambe et surtout tellement je me
ressource mentalement à être dans les bois.

28 août 2009
Chose promise, chose due ! Alors rebelote
je fais une séance natation le midi et une
séance course à pieds le soir. Vu que j'ai
bien tenu hier, je me lâche à la piscine avec
cette fois 1h de natation avec toutes les nages,
mais tout à fond ! Je me surprends moi-même
à pouvoir encore respirer à cette allure. D'ailleurs
je sais que j'ai forcé car à peine sorti il me faut
manger en urgence car j'ai limite des vertiges.
Du coup le soir au moment de prendre mes
baskets je me sens un peu fatigué. Mais pas
question de me lamenter. Je pars pour une
petite séance d'1h10 avec 20mn d'endurance
puis 30mn de travail de côtes et de descentes.
Le plus dur, ce ne sont pas mes muscles,
au contraire une fois chaud je retrouve la forme
des grands jours. Non ce qui est dur c'est mon
chien que je tente de conserver derrière moi
dans les descentes style la Réunion. Parce
ce qu'il est aussi stupide et joueur que son
maître alors comme en formule 1 il tente de
me doubler à droite, puis subitement à gauche,
avant d'essayer de couper plus court que moi à
la corde dans un lacet, le nez touchant mes
mollets comme pour me mettre encore plus
la pression (tiens ça me rappelle quelqu'un ...).
Du coup je me dépouille et finis quand même
devant. Ah le jeu, ça fait passer l'entraînement
d'une toute autre façon.

27 août 2009
Non mais ! J'ai dit les bouchées doubles, alors
c'est les bouchées doubles, donc double
entraînement ! Ce midi c'est natation avec
quelques petits plaisirs en vitesse pure et
ce soir travail de côte en montée comme en
descente (et oui c'est tout le programme des
100km de Millau non ?!?!) suivi d'un 8 fois 700m
en mettant vraiment tout. Comme toujours
je commence par me dire que j'ai attaqué trop
fort et que je ne tiendrai pas, puis je réfléchis
aux excuses que je pourrai me trouver pour
arrêter avant ... juste histoire de m'agacer car
je n'aime pas les loosers et enfin je finis encore
plus fort que plus fort. Sur une telle distance je
suis vraiment content d'avoir tourné entre 188
et 190 puls/min, la meilleure preuve que je n'ai
pas chômé sur le parcours. Finalement manger
double c'est bon, alors sauf problème, demain
je reprends le même menu.

26 août 2009
Boulot, association, famille, bon c'est bon
j'ai tout géré ce qui devait l'être, alors maintenant
il est urgent de penser à moi ! Sauf que je suis
pris d'un méchant coup de pompe lorsqu'à 22h30
je me dis qu'il est l'heure d'aller courir. Alors une
fois n'est pas coutume je ne cherche même pas
à me forcer car je sens parfaitement que ce n'est
pas mental ou que j'ai besoin du déclic pour partir,
mais que si je suis dans cet état là c'est que mon
corps m'envoit un signal. Mais alors aurais-je
cédé à la facilité ? Non ! Et bien qu'est ce qui me
dérange alors ? La peur de devenir définitivement
raisonnable, non vraiment j'espère que cela ne me
guette pas ... Promis, juré, craché, si je mens je
vais en ... demain je mets les bouchées doubles !

25 août 2009
Une grosse nuit de 4h40 et un réveil qui se
fait avec les copains dans le hamam et la
piscine, forcément il y a pire. Et aujourd'hui
j'ai décidé que je devais couper avec mes
habitudes : donc pas question de céder à
un "t'es pas cap" et obligation de mettre
mon corps au centre des priorités pour faire
mes choix. Qu'est ce qu'il dit ? Le résultat
de tout ça ? Et bien j'ai décidé que je ne
participerai pas aux 100km de Theillay ce
week-end comme je l'avais prévu bien que
je sois persuadé que je sois capable de le
finir tout juste 15 jours après mon Ironman.
Il faut que je privilégie la récup pour ne pas
me tromper d'objectif : arriver en pleine forme
à Millau pour bien y figurer. Alors je ne peux
pas me permettre de me générer une fatigue
musculaire supplémentaire qui ira au détriment
de mes séances qualitatives que j'ai prévu pour
me préparer correctement. A bien y réfléchir,
ce n'est pas de pas participer qui me fait le plus
mal, je pense que c'est de me dire que j'ai pris
une décision raisonnable ... Allez on passe vite
à autre chose avant que je ne cède aux gênes.

24 août 2009
Mon programme en 3 points comme disait
De Funès : premièrement RIEN, deuxièmement
RIEN, enfin troisièmement RIEN !!! Et oui c'est
possible. D'une part parce que je l'ai décidé,
d'autre part parce que je me trouve pour le travail
en déplacement dans un endroit paradisiaque.
Alors le programme de la soirée c'est jeu,
hammam et piscine à remou ... pour glander !
En fait je ne supporte ça que parce que je suis
avec des collègues, mais j'avoue qu'une fois
de temps en temps c'est pas mauvais de couper
complètement. Et disons que ça tombe bien avec
la récup que je dois faire suite à mon Ironman..

23 août 2009
Il fait toujours très chaud à 19h, mais c'est
déjà plus supportable que les 32° de l'après
midi. Alors c'est parti pour un petit tour de
test avec mon Cookie. Dès les 500 premiers
mètres, je ressens une petite gêne à la cuisse
droite, comme si les fibres de mon quadriceps
se déchiraient. Je m'inquiète et suis près à rentrer
pour éviter de me blesser ... et finalement je
repousse cette éventualité à un peu plus loin, je
veux me laisser le temps de voir avant de m'alarmer.
Finalement même si je fais très attention à ma
cuisse, je finis par m'habituer pour retrouver une
vitesse d'endurance entre 12 et 13km/h sans
vraiment avoir l'impression de gêne ou de forcer.
Au bout d'1h je rentre comme prévu, mais du
coup je décide de faire repose complet demain
et surtout de me laisser encore un peu de temps
pour savoir si je participe ou pas aux 100km ce
week-end ou si je suis pllus raisonnable. On verra
car mon objectif c'est les 100km de Millau alors
pas question de griller mes chances pour
particper coûte que coûte à ce 100 bornes.

22 août 2009
7h30 je me sens fatigué. La chaleur, la nuit
pas terminée, les muscles qui n'ont pas l'air
de vouloir répondre, je ne sais pas ce qui ne
va pas, mais c'est sûr je n'ai pas envie de
me faire mal ce matin. Allez je pars quand
même mais je limite à 1h ma sortie alors que
j'envisageais 1h30. Je jette un rapide coup
d'oeil au cardio et surprise je m'échauffe à
12 km/h. Ah ben finalement ça va j'avais
peur d'être à 10. Et quand ça va pas il faut
trouver quelque chose à penser plutôt que
s'entendre pleurnicher sur son état alors je
cause intérieurement avec des tas de personnes
(qui ne me répondent pas en plus c'est dingue,
heureusement que mon chien lui est toujours
là pour m'écouter ...) et subitement va savoir ce
que j'ai dit à qui, mais je me retrouve à 14km/h,
puis 15, pui 16 les doigts dans le nez. Il me vient
alors juste une pensée "Ah bon t'es fatigué ?".
Bon en attendant je ne vais pas trop chanter
et attendre encore pour savoir si je me lance sur
un 60, 70, 80, 100 (??) km le wee-end prochain.

21 août 2009
Il a beau faire encore chaud, je suis ravi de
rechausser les baskets pour faire un état des
lieux. Ca sera court, mais je sais dès le départ
que ça sera bon, malgré la chaleur qui n'incite
pas plus que ça à pousser. Je pars tranquille
à 11 km/h en attendant la douleur et la fatigue,
mais personne ne vient alors après mes 15mn
d'échauffement durant lesquelles je me demande
quand même si je vais tenir durant 1h. Allez on
passe à 12 durant 15mn, ça tient toujours, bon
alors on passe à quelques phases d'accélération
à 15 puis 16km/h. Bon et bien certes je ne tenterai
pas de battre mon record sur 10km ou sur marathon
aujourd'hui mais je suis bien content de ne ressentir
aucune douleur nulle part. Le genou ? Je crois qu'il
a voulu me causer au départ mais je n'ai pas dû lui
répondre, allez c'est oublié ! Et demain on remet ça.

20 août 2009
Quand on se sent bien il n'y a aucune raison,
pour ne pas en jouir. Alors pas question de
rester le derrière dans le canapé à me dire que
je laisse mon corps se regénérer, moi mon corps
il se regénère aux endorphines et les endorphines
elles me viennent inévitablement dès que je suis
actif et que je me fais plaisir. Alors aujourd'hui
c'est piscine. Tranquille bien sûr, mais cela fait
toujours un peu de sport et une occasion de
solliciter mes muscles. Bonne nouvelle, je n'ai
toujours mal nulle part, si ce n'est au genou
droit. Comment ça ? Et bien comme un idiot je
me suis cassé la figure dans la rue alors que
j'avais le nez en l'air à regarder l'architecture
des batiments que je longeais. Résultat : une
belle chute sur le genou. Mais bon c'est rassurant,
je ne suis jamais aussi fort que quand j'ai un bobo
avant de partir. Ca me motive encore plus pour me
dire que je vais finir malgré le destin. Allez si tout
va bien, demain je retate du bitume avec mes
baskets car je l'avoue ça me manque et j'ai hâte
de savoir où j'en suis niveau articulaire, musculaire,
vitesse, réactivité, ... en course à pieds.

19 août 2009
Il fait très chaud comme partout en France, mais
j'ai malgré tout besoin de sortir prendre l'air
ainsi que de me conforter dans l'idée que mon
corps a supporté comme une formalité ce petit
Ironman il y a 4 jours. Alors j'enfourche le vélo
pour 1h15 de route. Je pars tranquille pour être
certain qu'aucune douleur ou fatigue n'apparaisse,
et me fais plaisir sur les 30 dernières minutes avec
une vitesse qui passe progressivement de 30 à
40km/h sur le plat. Aucun souci physique mais
déjà un manque car je suis couché sur mes
prolongateurs en me remémorant les bons souvenirs
de la partie de vélo de l'Embrunman lorsque je n'avais
qu'une obession : aller chercher celui qui était devant
moi. En revanche chaleur ou retour de flamme de
mon effort de samedi dernier, je m'endors comme
un bébé à peine après avoir fini de dîner ...

18 août 2009
Je ne fais rien ! C'est pas beau ça ? Qui a dit que je
ne savais pas me reposer. Bon j'avoue intérieurement
ça me taraude, mais je tiens et m'offre juste une
trempette pour me relaxer.

17 août 2009
Bon et bien c'est parfaitement clair : j'ai le physique
des bonnes périodes car je ne ressens rien mais
alors rien du tout. Je suis même obligé de refuser
de sortir faire du sport parce que je veux que mon
corps se regénère au plus vite, mais pour l'avoir
essayé (ça me taraude quand même de savoir,
ben oui ...) je peux courir sans la moindre gêne.
Allez je vais être raisonnable durant 1 semaine
et si tout va bien dans une dizaine de jours j'irai
m'élancer sur un 50, 60, 70, pourquoi pas 100km
selon mon état de fraîcheur car désormais mon
objectif est le suivant : battre mon record aux
100km de Millau fin septembre histoire d'arriver
avec un niveau que je saurai alors au top pour
m'élancer sur les pentes himalyennes du Népal
au mois de novembre ...

16 août 2009
"Chérie, je pense que j'ai quand même vachement
bien tourné et que je dois être dans les 300
premiers" (je m'étais fixé de figurer parmi le
premier tiers des 862 inscrits). A la mi-journée
j'apprends qu'en fait j'ai terminé 166ème ! Alors
déjà que je suis heureux de n'avoir aucune
douleur nulle part et de pouvoir sauter comme
un cabri, là je suis parti pour voler ... C'est tout
simplement énorme pour moi, car je n'oublie
pas qu'il s'agissait seulement de mon 4ème
triathlon, qui plus est le plus dur d'Europe, que
je ne me suis préparé que 15 jours à vélo, que
je n'ai fait aucun entraînement natation si ce n'est
quelques petites longueurs tranquilles en endurance
et qu'en course à pieds je n'ai pas entamé mon plan
d'entraînement, me contentant de quelques sorties
par ci par là. Sans parler que (malheureusement ?)
je n'ai pas fait la course, mais juste forcé comme
sur un bon entraînement. Alors oui je suis super
heureux de ma place et je me promets de revenir faire
la course cette fois ci pour prendre une place parmi
les 80 premiers car à regarder leurs temps je suis
sûr de pouvoir y figurer. Maintenant le plus important
pour moi c'est quand même d'avoir fait un super
entraînement pour le Népal, d'avoir fait parler mon
expérience du long comme des conditions extrêmes et
d'avoir été à la hauteur de mes ambitions mentalement.
Et comme toujours alors que je finis sans douleur,
j'ai toujours une petite pensée pour les médecins qui
me prédisaient au mieux de ne plus faire de sport à ce
niveau, au pire de ne plus jamais retrouver l'usage
intégral de ma jambe gauche suite à ma paralysie
et à mon opération du dos. Allez sans rancune, et
vivent les mentals toujours prêts à relever les défis !!!
Pour finir, quelques galipettes dans la piscine le soir
juste pour me prouver que je suis en pleine bourre
et me voilà définitivement sur un petit nuage ...

15 août 2009
3h du mat je suis debout pour mon petit
déjeuner 3h avant le départ pour avoir le temps
de digérer avant le départ de la course à 6h.
Je rentre dans le parc 1h avant le départ. Il
fait déjà 25°, ça promet une belle journée ...
Je suis d'une sérénité totale comme toujours
et je m'amuse à regarder stresser autour de
moi mes copains de jeu . Je crois que cela me
rend encore plus serein de me dire que je gère
parfaitement cette période d'avant course. 6h le
départ est donné après que tous les concurrents
aient frappé pendant de longues et délicieuses
minutes dans leurs mains. Ca sent bon, je sens
monter l'adrénaline. Je pars de derrière comme
toujours, mais pas de bol je pars plus vite que
l'année dernière et me retrouve très vite en plein
milieu du peloton. Une vraie galère ! Coups de
pieds, coups de coudes, j'en ai même un qui
me finit sur le dos. Je n'arrive pas à nager, je
m'énerve, j'accélère, je freine, je m'essouffle.
A tel point que je n'arrive même plus à faire 2
mouvements de bras sans suffoquer. "Bon Ludo
c'est le moment de faire parler l'expérience".
Je me mets sur le côté en dehors de la course,
et je fais la planche durant 45 secondes. Je me
dis qu'il vaut mieux m'arrêter tout de suite après
seulement 500m de natation et perdre 2, 3 ou 4
minutes et finir bien, que me cramer définitivement
et surtout me pourirr le mental. Lorsque je repars
j'ai retrouvé mon souffle et je fais en sorte de nager
très calmement en restant toujours à l'écart du
peloton. Mais décidément ce premier tour est
placé sous le signe de la galère puisque je rentre
à fond tête la première dans un canöe, avant de
rentrer dans une bouée à contourner puis un peu
plus loin de me prendre un grand coup de pied
d'un concurrent dans la poitrine qui me scotche
durant quelques instants. Mais pas question de
négativer, alors je pense à être fidèle à moi même
et je me dis que ce premier tour de 1,9km n'était
rien et que maintenant tout va mieux se passer. Et
effectivement je pratique une nage bien coulée et
une belle allonge. Du coup avec une nage efficace
je ne cesse de remonter les concurrents et finis
avec tout de même 5mn de moins dans le 2ème
tour, comme quoi il est toujours bon de positiver.
D'ailleurs Je sors en 1h12m alors que je voulais
mettre 1h14. Je fais une transition tranquille en
prenant soin de me préparer calmement sans
penser au chrono. Malgré tout en ayant bien préparé
la veille je mets 6 mn contre 17 l'année dernière ...
Je saute sur le vélo et ... je redescends pour
revenir en arrière. L'un de mes sandwichs est
tombé et si la quasi totalité des coureurs ne
mangent que des barres, moi il me faut du lourd
et du salé, alors je fais demi-tour pour aller le
récupérer. Et c'est reparti ! Comme le parcours
commence directement par une grosse ascension
on est vite dans le bain de ce qui nous attend.
Et la poisse continue, mon dérailleur avant que
j'ai voulu bricoler la veille est bloqué et je suis
dans l'impossibilité de changer de plateau. Bon
dans ce cas là, soit je grogne, soit j'attaque. Et
là dans ma tête c'est vite vu : "Tu ne vas pas faire
ta Géraldine ! De toute manière il faut positiver et
ça, ça veut dire que c'est un signe et que ton vélo
sait que tu as la gouache, alors tu vas tout faire sur
le grand plateau !" Une petite pensée pour Fred en
me disant "même pas cap", "Ah bon tu vas voir un
peu !". Je suis déchaîné, je dois remonter au moins
50 coureurs sur les 10 premiers kilomètres tellement
je suis en pleine bourre. Et puis de voir les concurrents
(qui ont toujours un oeil sur le développement des autres)
me regarder médusés, me rend encore plus fort. Je suis
en pleine euphorie et je ne fais que remonter malgré mon
grand plateau. Mais au bout de 83km alors que nous
sommes au pied du col de l'Izoard, je me dis que là je
risque quand même d'exploser. Je m'arrête auprès d'une
voiture de touristes, mais pas de bol ils n'ont pas de
tournevis. Heureusement ils ont un tire-bouchon. Alors je
passe plus d'une minute à régler mon dérailleur avec cet
outillage pas très adapté mais que je regarde comme
si j'avais un lingot d'or dans les mains car sans lui je
n'aurai pas été dans la mouise. Et c'est reparti. Vu que
je suis en pleine euphorie je me fais le pari virtuel avec
mon pote Fred que je suis capable de monter ce col
de 14km avec 2 dents en moins, chose que les 3 fois
où je l'ai monté je n'ai jamais été capable de faire.
Et ça passe ! Non mais, je n'ai jamais perdu un "t'es
pas cap". En plus dans le montée j'ai revu ma petite
femme, alors les poils dressés sur les bras je me
dis que je vais tout péter pour tout ce qu'elle fait pour
moi toute l'année. Et aussitôt basculé au col, c'est
parti pour une descente au taquet. Je siffle pour prévenir
les voitures que je vais les doubler. Et record personnel
de la descente battu avec un 85km/h à l'entrée d'un
lacet. Je hurle à plein poumon tellement je surfe sur le
bonheur. Après une descente ENORME, j'attaque les
faux plats et les montées avec une détermination rare.
Et peu importe que le vélo me secoue dans tous les
sens avec le vent et mes roues carbone ultra sensibles, je
suis dans un jour où rien ne peut m'arriver. Je poursuis
inlassablement ma remontée à coup de dizaines. Le
vent me chahute de plus en plus mais c'est décidé
aujourd'hui je passe en force et je réfléchirai au
danger plus tard. La température est terrible et les
bidons défilent à coup de 3 tous les 10 km environ, 2
pour boire, un pour m'asperger. Arrive enfin la dernière
ascension, celle du Chalvet que je ne peux pas voir.
"Comment ça tu ne peux pas la voir, petit joueur !".
Bon j'ai compris, je remets le bleu de chauffe et finis
en trombe sans même avoir ressenti la moindre
difficulté, comme quoi le mental c'est toujours ce qui
fait la différence. Dans l'ultime descente je me fais
malgré tout une grosse frayeur, je suis persuadé que
s'en est fini pour moi d'ailleurs. A plus de 50km/h je
prends un trou en bord de route et décolle mes 2 roues,
avec une grosse grosse pente sur ma gauche. Un instant
je me dis que c'était l'attaque de trop et que là je suis
fini. Je serre les poings, les dents, les cuisses ... et les
fesses et je m'en sors miraculeusement en zigzaguant
un certain temps encore après. Je profite des derniers
instants sur le vélo pour boire beaucoup et manger du
solide pour gagner du temps pour la suite et surtout
limiter les contraintes musculaires sur la course à pieds.
J'en termine avec ces 188km de vélo en 7h39mn. Moi
qui visais 7h55 dans le meilleur des cas, je suis sur
un petit nuage. Je prends à nouveau mon temps sur
la 2ème transition. Je vais donc aux toilettes, je bois
encore 1,5l pour bien me réhydrater et résister à la
canicule car il fait 35° à l'ombre, je me pommade de
crème, je fais quelques étirements et c'est reparti
après une nouvelle "pause" de 6mn30. La bonne
nouvelle c'est que je n'ai absolument pas mal aux
cuisses ni nulle part ailleurs d'un point de vu musculaire
alors que je n'ai tout de même pas chômé sur le vélo.
La mauvaise, c'est que boire plus de 2 litres en tout et
manger un gros sandwich au roti c'est sûrement bon pour
mon le corps mais certainement pas aussi rapidement.
J'ai un mal de ventre terrible qui m'empêche d'allonger
la foulée. Alors je me cale sur un 10km/h le temps
que ça passe. Je commence à m'agacer, mais je me
reprends vite, car ça ne me fera pas courir plus vite
alors je me dois de rester calme et bien souffler pour
digérer au plus vite. De toute manière ce que j'ai bu
et mangé me servira inévitablement pour tenir un
marathon, surtout que celui-ci est un véritable grand
huit qui monte et descend sans cesse. Et puis même
à cette vitesse je commence à ramasser des coureurs
qui explosent un à un. Au bout de 15km je commence
à moins sentir mon mal de ventre alors tranquillement
j'allonge la foulée. Je continue à boire beaucoup pour ne
pas me déshydrater (vive l'expérience de la Badwater) et
progressivement je retrouve un peu de vitesse. 11, puis
12, puis 13 km/h. Alors là c'est grand bonheur. Tout le
monde s'écroule quand moi je vais de mieux en mieux,
autant dire que mentalement je suis sur une autre planète.
Le 2ème tour est une véritable formalité. A 4km de l'arrivée
alors que j'aperçois ma petite femme je décide de finir en
beauté car en plus j'en ai encore sous le pied. 15, puis
16km/h pour un final presque parfait. Presque oui, car je
n'ai regardé mon chrono qu'à 2km de l'arrivée pour me
rendre compte qu'il allait me manquer 1 ou 2 minutes
pour passer sous les 13h. Et oui je termine en 13h01m30s
alors que j'avais largement assez de marge pour gagner
5 à 10mn en forçant un peu. Mais je ne vais pas bouder
ma joie d'avoir explosé mon record (13h51) dans des
conditions caniculaires pareilles. Arrivé sans douleur,
sans crampe, rempli de bonheur, je suis sur un petit
nuage, ce qui ne m'empêchera pas de me faire perfuser
1h plus tard, soudainement pris ce maux de ventre et
de tremblements, signes d'une bonne hypoglycémie ...
Pas grave, l'objectif est largement atteint : "se
rapprocher le plus possible des 13h". YEEEEES !!!!!!


Cliquez pour agrandir la photo

 

14 août 2009
La route est longue mais elle ne s'est pas
trop mal passée. Par contre arrivé au retrait
des dossards, il fait 34° à 17h. Je m'inquiète
un peu de la température pour demain, je vais
donc voir un arbitre pour demander s'il a des
infos précises sur les conditions météorologiques
de demain. "Pire qu''aujourd'hui en chaleur et du
vent". Sic !!! Pas de bol, l'année dernière nous
nous étions tapé des conditions dantesques
avec la grêle, le froid et la pluie tout le long,
cette année ça sera la canicule. Pas grave, de
toute manière plus c'est dur plus ça me plaît.
Au moins tu peux te dire que tu as fait quelque
chose de costaud. Il fait si chaud que les pneus
des vélos exposés trop longtemps dans le parc
à vélo explosent. Le soir je prépare tout mon
matériel pour ne pas avoir à tout faire au dernier
moment dans le parc à vélo. Pour finir un
bon repas, une gamelle de pâtes, puis une
2ème car je n'en ai pas assez. Ils allucinent
dans le restau, mais c'est pas grave. J'ai dû
manger des pâtes pour 6 en plus d'un feuilleté,
d'un pot au feu, du fromage et d'un gâteau au
chocolat, mais ça fait toujours ça la première fois ...

13 août 2009
Allez pour ma dernière journée avant de
partir sur Embrun, je m'offre une petite séance
décontraction à la piscine. Au programme :
1 km à la force des bras et puis c'est tout !
En fait à peine fini mes 500 premiers mètres
je commence à me pourrir le mental en me
disant que 1 ou 2 km c'est pareil, que si je ne
fais pas 2km c'est que je n'en ai pas les moyens,
que puisque je nage cool et que je suis bien, il
n'y a aucune contre indication à ne pas faire
plus, ... Alors je me réponds que déjà 1km
c'est bien pour un gars qui doit faire du jus,
mais je n'arrive pas à me convaincre. Bon
finalement je trouve la solution pour à la fois
me faire plaisir et à la fois ne pas piocher dans
mes réserves : je fais 1,5km ... et puis quelques
longueurs sur le dos et quelques accélérations
pour débrider le bonhomme et voilà c'était ma
dernière dose de sport "pépère" avant d'aller
défier l'Embrunman. En tout cas psychologiquement
je me sens bien et prêt à en découdre ce samedi.

12 août 2009
Mon vélo sort de révision. Il est tout beau,
tout propre et avec pneus et chambres neufs.
Il me tarde de l'essayer pour voir si tout va
bien. Alors "c'est parti pour 5-10mn chérie",
juste pour voir. En fait ça sera 1h, tellement
je suis heureux de retrouver mon partenaire.
Bon je ne force pas trop quand même, mais
dérouler les jambes ça fait du bien, d'ailleurs
au tout début j'avais l'impression de manquer
d'entraînement et de ne pas avoir de jambes ...
Bon tout va bien, j'ai juste un petit clic dont je
n'arrive pas à trouver l'origine que j'entends dès
que je suis en danseuse. Je ne suis pas d'un
naturel inquiet, mais là j'avoue que je me pose
des questions, car il m'agacerait fortement de
ne pas finir ou perdre du temps à cause d'un
problème matériel. En même temps, ça fait
partie du jeu pour tout le monde en triathlon ...
A part ça j'ai préparé mes affaires à minuit
comme d'habitude pour un départ demain
aussitôt descendu du train. Ca par contre
j'avoue que ça ne me fait pas stresser et
qu'au contraire j'adore ça. Ca sent l'épreuve
qui arrive et surtout il faut être maître de
soi en se disant qu'on a pensé à tout.

11 août 2009
Il faut vraiment que j'en termine avec cette
période de jus et que je prenne le départ
de cet Embrunman, parce que je sens que
je commence à m'user psychologiquement
à attendre. Patienter n'a jamais été mon fort,
pas plus que ne pas faire de sport. Allez tant
pis je vais nager, je m'impose juste de ne pas
nager vite ni longtemps pour ne pas entamer
mon capital fraîcheur. Finalement je pense
avoir trouvé le bon compromis avec 1km de
natation à la force des bras tranquille, suivi
d'un autre km avec toutes les nages, tranquille
également en cherchant en permanence le
geste le plus économe. En fait le meilleur de
cette séance c'est finalement que pendant
cette période je n'ai pas passé mon temps à
penser à la course de samedi. Allez encore
3 jours d'attente et on lâche les chevaux ...

10 août 2009
Rien faire me tiraille ! Non je n'irai pas courir,
non je n'irai pas faire de vélo, non je n'irai pas
nager. Quelle volonté, n'est-ce pas ? Euh, en
fait juste histoire de ne pas me contredire je
choisis de faire un autre sport tout en restant
calme pour ne pas trop consommer. Et c'est
parti pour 1h40 de marche active. La vache
c'est plus dur que ce que je pensais car il
faut se lancer mais pas courir ce qui me tente
instinctivement. Du coup je travaille de façon
différente d'un point de vue physique et au
moins psychologiquement je ne suis pas
resté sans rien faire, me voici tranquille !

09 août 2009
Ayant emmener mon vélo pour une petite
révision générale avant de partir pour Embrun,
je décide d'aller faire ma petite sortie du jour
en VTT. Enfin jusqu'à ce que mon fiston me
chambre et me dise que sans mon super vélo
je n'arriverai plus à le suivre et que c'est pour
ça que je préfère faire du VTT (c'est dingue, il
tient ça d'où de toujours chambrer ???). OK
petit morveux, je regonfle mon mulet et on est
parti pour 1h de vélo. A peine en selle je décide
de lui mettre la pression en partant à vive allure.
Mais il me suce la roue et décide de contre
attaquer, ça promet d'être une sortie animée ...
Finalement il a bien fait de me chambrer car
cela me permet d'apprécier plus encore mon
vélo de course en comparant les évolutions
entre un bon vélo d'il y a 20 ans et un bon
vélo d'aujourd'hui. J'ai l'impression de rouler
sur une plance à repasser avec la centrale
vapeur dessus tellement mon vélo me semble
raide et moins réactif que mon dernier vélo.
Mais finalement même si je lui trouve encore
plein de qualités au fil des souvenirs qui me
remontent à l'esprit, ce qui me perturbe le plus
ce sont les vitesses. Elles ont beau être indexées
ce qui était le début à cette époque, les manettes
sont sur le cadre et lorsque l'on est en danseuse
où à l'attaque il est vraiment ch... de devoir lâcher
le guidon pour pouvoir changer de rapport ce qui
occasionne parfois des montées difficiles juste
parce que je n'ai pas voulu perdre le rythme et
donc lâcher mon guidon. Niveau sortie, c'est
finalement une vraie étape du tour de France que
nous nous faisons avec Antoine avec des sprints
à tout va pour disputer une dizaine de maillots
à pois et autant de maillots verts tout au long du
parcours avec les commentaires en live des
journalistes de France 2 s'il vous plaît ... Bref
une belle sortie, de bons souvenirs, et un bon
rythme pour cette petite sortie mise juste pour
faire tourner les jambes ...

08 août 2009
Après une bonne et longue nuit de 7h, je me
fixe comme objectif de faire le minimum de sport
pour conserver ma forme actuelle. Oui je sais ça
peut paraître bizarre car en général on se motive
pour aller faire du sport quand on est fainéant,
mais moi c'est l'inverse. Au programme du jour,
34km seulement en mode contre la montre avec
17km vent de face et 17km vent dans le dos.
Et sur ce parcours que je connais désormais
par coeur à vélo, j'explose tous mes repères.
Même le vent qui m'agace d'ordinaire n'arrive pas
à me contrarier tellement je me sens bien. Allez
Ludo il faut rentrer, on dit juste 34 km. Grrrrrrrr ...

07 août 2009
J'ai enfin réussi ! Je me repose, si si ! OK ça
n'a pas été facile, d'autant plus que je suis allé
à la piscine aujourd'hui, mais j'ai résisté et j'ai
enfin réussi à ne faire que jouer. Pas de chrono
pour enlever la combinaison, pas de palme,
pas de mouvements pour optimiser la glisse, ...
Rien, nada, nothing. Il ne me reste plus qu'à
dormir un peu les jours qui viennent et je devrai
pas être trop mal niveau fraîcheur physique.

06 août 2009
Du repos, du repos ... je veux bien mais ce n'est
pas si facile que ça. Moi mon corps il a besoin
que je le sollicite. Je ne cherche plus à m'entraîner
puisque je veux faire du jus, mais pour autant il
faut que je bouge. Alors ce midi, c'est natation
avec les copains. Je me limite à 1km à la force
des bras vitesse Ironman en m'amusant avec la
technique pour améliorer ma glisse et m'économiser
au maximum. Arrivé chez moi le soir, je me sens
un peu fatigué. La chaleur, la piscine de ce midi,
le surentraînement ??? Bon peu importe quand
ça va pas, j'ai ma technique personnelle : je fonce
encore plus fort jusqu'à ce que ça passe car ce
n'est pas mon corps mais ma tête qui commande.
Alors je demande à mon fils de m'accompagner
à vélo pour un petit fractionné en 30-30 (20mn
d'échauffement, 30s vite - 30s lent 20 à 30 fois
puis 10 à 20mn de retour au calme) pour un
m'obliger à avancer et deux pour gérer le
chronomètre lui qui passe son temps à tout
chronométrer. J'ai un mal fou à courir à 10km/h
tellement je me sens fatigué. J'essaie de me
vexer un peu pour me faire réagir et m'échauffer
un peu plus vite quand même parce que 10km/h
c'est quand même bien bas, mais à 11km/h j'ai
l'impression de me faire mal comme à 20km/h
d'habitude. Du coup je passe mes 20mn à
discuter avec Antoine tout en me demandant
comment je vais bien pouvoir faire pour fractionner
comme j'en ai l'habitude c'est à dire entre 18 et
20km/h
. Arrive le premier Go, je n'ai pas le choix
il faut que je force sur la mécanique. Je reprends
un peu espoir car j'arrive à me traîner à 14km/h,
15 au suivant, et c'est parti, au bout de 4 fractions
j'ai enfin retrouvé mon niveau habituel. Mieux, je
dépasse même les 20km/h avec comme objectif
de dépasser à chaque fois mon fils à vélo. J'avais
peur de rester brider après une si longue période
à ne faire que de l'endurance que je goûte à mon
plaisir de lâcher les chevaux sans modération et
la fatigue n'a aucune prise sur moi, malgré un
front qui dégouline de sueur. Ah tu vas voir si je
ne vais pas la retrouver ma cylindrée me dis-je !!
Après 25 fractions non strop je décide d'arrêter
là car subitement me revient à l'esprit que je suis
en phase de récup, soit pas du tout ce que je suis
en train de faire ... Bon on termine notre heure
tranquillement en endurance, mais avec la banane
pour moi de savoir que j'ai encore quelques
chevaux au derrière près à cavaler
...

05 août 2009
Un peu difficile au départ, je finis par me
raisonner pour ne faire qu'une seule séance
de sport aujourd'hui et de pas plus d'une heure.
Je choisis la natation, encore une fois non pas
pour m'entraîner mais pour travailler la technique
et les détails. C'est ainsi que je rentre à contre
coeur dans ma piscine à 33° ... avec ma combinaison
pour vérifier une fois de plus la façon de la mettre
pour ne pas être gêné, pour reprendre l'habitude
de la flottabilité qui change, pour me refaire aux
mouvements légèrement contrariés à l'intérieur
de cette combinaison qui moule et au bout d'une
heure pour tester ma rapidité à enlever ma combinaison.
Dans le TGV au retour du boulot j'ai eu une idée à ce
sujet, il me faut donc la tester. Et quelle idée ! Moi
qui mettait auparavant 2mn pour ôter ma combinaison
puis 1mn au taquet en me démenant, là je mets 20s
(chronométré officiellement par mes enfants ...) et
surtout sans grand effort. Comme quoi un peu de
réflexion évite de bourriner. Je me sens déjà mieux
à l'idée d'appliquer cette nouvelle méthode
sereinement le jour de l'Embrunman ...

04 août 2009
OK je sais je ne suis pas très logique vu
que je dois faire du jus et que je viens de
me taper 3h20 de sport aujourd'hui, mais
je ne le fais pas exprès. Je suis en forme
et forcément j'ai envie de me faire plaisir.
Je ne cherche absolument pas à progresser
dans quoi que ce soit maintenant. Bref, 1h
de marche active, 1h de natation pour travailler
un peu tout et surtout l'efficacité du geste, enfin
un petit fractionné avec un 15x700m. Je me sens
un peu fatigué au moment de débuter le fractionné
mais mes 2 enfants sont à côté de moi à vélo pour
débuter puis se font une séance de fractionné sur
700m. Je peux difficilement imaginer ne pas être
à la hauteur de leur espérance et écourter ou ne
pas les faire à fond. Pire Antoine du haut de ses
12 ans rêve de me détrôner et m'envoie une
fraction en 2m19s alors que je suis à ses côtés
pour le conseiller. Mais clairement à cette vitesse
même si je peux encore lui causer, j'avoue que
le bougre m'oblige à allonger la foulée pour tenir
le rythme. Je finis ma séance avec Anaïs et
Antoine à vélo, et bien entendu Cookie à 4 pattes.
Bon et bien voilà une bonne journée pleine
d'endorphines ... Allez promis demain je me retiens.

03 août 2009
Allez c'est fini avec le vélo, enfin façon longue
distance et intense, il me reste désormais 15
jours pour diminuer progressivement mon
entraînement afin d'éviter blessure et surtout
fatigue avant l'Ironman d'Embrun. Aussi je vais
alterner séances de natation et course à pied
pour respectivement éviter les blessures et me
détendre grâce à un sport porté tout en faisant
un peu de sport, et séances de vitesse en course
à pied pour retrouver les sensations du toucher
de pied et de la relance. Dans les 2 cas l'objectif
n'est surtout pas m'entraîner pour gagner de la
vitesse ou de l'endurance, mais bien de paufiner
la technique pour être économe en énergie tout
en restant efficace. Alors aujourd'hui je commence
par natation. Avec 2 séances pour un total de
1h45 (ben oui j'y peux rien, quand on aime on ne
compte pas, j'avais prévu 50mn à 1h en tout ...)
et du travail des cuisses seules, des bras
seuls, du dos et de la glisse en crawl.

02 août 2009
Pour terminer mes vacances c'est repos !
Si si c'est possible. Je prends juste le vélo
pour 34km avec mon fils histoire de se balader.
C'est dingue mais lui comme moi avons du mal
à avancer alors que c'est plat. Il faut dire qu'il
fait comme souvent chez nous un vent bien
ch... qui vous oblige à forcer alors que tout
semble facile. C'est finalement plus pénible que
monter un col car on ne visualise pas l'objectif
ni la fin. L'avantage c'est que mentalement cela
force à savoir résister en attendant que ça passe.
Et comme les chiens ne font pas des chats,
lorsque nous avons le vent dans le dos, Antoine
me place 4 attaques aussi surprenantes qu'efficaces,
m'obligeant à m'employer pour revenir dans sa roue
et disputer un sprint avec les comentaires d'un
journaliste télé (c'est moi qui fait les commentaires
bien sûr) afin de pimenter l'affaire. Ah qu'il est bon
d'avoir 12 ans. Ah bon je n'ai plus 12 ans ? Pas
grave au moins je m'amuse comme si j'avais cet age !

1er août 2009
De passage dans ma ville natale, Roanne, je
ne peux m'empêcher de prendre mes baskets
pour aller me remémorer le coin. Je pars avec
mon chien pour un petit jogging vite fait le long
du canal. 1h30 de pur bonheur à l'abri des arbres
le long de l'eau où une seule chose reste possible :
rester paisible. Enfin, jusqu'à ce qu'à 20mn de la
fin je n'aperçoive 2 joggers au loin pour un premier
challenge (les poser au plus vite bien sûr) et qu'un
second arrivé d'une autre route se mette à essayer
de me suivre. Il a l'ai affûté, une belle tenue de club,
allez c'est pour moi ça ! Je prends un malin plaisir
à augmenter la cadence tout en parlant à mon chien
pendant que mon poursuivant tout hâletant lâche
prise progressivement. L'avantage de ces situations
c'est qu'il n'y a pas besoin de se faire violence pour
faire du seuil à l'entraînement ...

31 juillet 2009
Aujourd'hui j'ai prévu course à pieds, histoire
d'éviter la monotonie et en même temps de
me permettre d'accéder aux endorphines en
moins de temps qu'avec mon vélo. Je pars
ajeun, même si j'ai horreur de ça, comme cela je
suis obligé de rester tranquillement en endurance.
Finalement je m'y fais bien et j'oublie ces conditions
en empruntant une petite route abandonnée où je
passe mon temps à observer la nature et l'histoire
que l'homme a laissé sur son passage avec de
vieilles maisons abandonnées où l'on peut encore
deviner les pubs d'antan : "Lisez Nice Matin",
"Suze", "Ricard", "Les parfums de Grasse", ...
et d'autres où l'on devine la labeur avec de vieilles
fermes en pierres où seules subsistent des pans
de murs et les poutres maîtresses. Certainement
l'espace pour une famille et seulement 4 à 5 bêtes
pour vivre. Porté par mes songes à essayer de
reconstituer l'histoire je ne vois pas passer cette
heure d'entraînement en endurance, même si je
ressens bien une petite fatigue musculaire.

30 juillet 2009
5h du mat, pour être franc je resterai bien au
lit car je me sens fatigué. Fatigué, tu te fous
de moi ? Oh c'est bon j'ai compris je me lève,
sinon je vais me chambrer toute la journée comme
quoi je n'ai pas le physique pour tenir mon
entraînement. Me voici donc debout et alors que
je prends mon petit déjeuner je me demande si
ce ne serait pas mieux d'écourter ma sortie du
jour initialement prévue. Fainéant, tu veux que
je t'en trouve des excuses moi ? Bon ça va, pas
moyen d'échapper à l'entraînement du jour sinon
je vais me pourrir ma journée tout seul. Le jour
est tout juste levé que je suis sur la route.
Finalement à peine l'effort commencé je suis
super heureux d'être sur le vélo et pour faire
mieux et éviter toute discussion interminable
avec mon cibouleau le reste de la journée, je
décide que non seulement je vais faire mes
120km prévus, mais en plus je vais faire les
60 premiers que je fais seul en mode "contre
la montre" avec mon fameux col à 10% au
milieu. Rien qu'à l'idée d'affoler le compteur je
retrouve des jambes de jeunot. Je finis ma première
boucle de 60km avec près de 10mn d'avance
sur mon temps habituel sur ce parcours. Arrivé
au camping je prends mon fils qui m'attend avec
son vélo pour la 2ème partie de mon entraînement
du jour et à nouveau 60 km. Un premier col passé
sans souci, une descente encore plus rapide que
d'habitude car Antoine a pris ses marques et devient
de plus en plus à l'aise et de plus en plus motivé à
jouer avec son compteur (tiens tiens ...), puis une
2ème montée passée comme une lettre à la poste,
une bonne accélération avec pourtant le vent de face,
un dernier col, une dernière grande descente à fond
les gamelles et surtout 10km de faux plat légèrement
descendant à fond. Je décide de passer devant pour
lui donner le rythme et le protéger du vent. Je joue, il
suit, alors je joue plus fort, il est toujours scotché à ma
roue. On se fait ces 10 derniers km entre 34 et 40km/h.
Je suis à ma vitesse habituelle pour le parcours et
Antoine est toujours dans ma roue, ayant enfin compris
tout le bénéfice de l'aspiration. Il bombe un peu le torse
au bout de ces 10km, mais je l'avoue je dois le bomber
autant que lui car je n'imaginais pas une seconde qu'il
puisse rouler à cette allure aussi longtemps. Finalement
j'arrive avec 120km au compteur à une super moyenne,
pour un gars qui ne voulait pas trop sortir, voici la meilleure
des réponses possible. Et vivement les années à venir ...

29 juillet 2009
Pour une fois c'est dodo et petit dej en
famille plutôt qu'à la frontale. Mais là s'arrêtent
les changements car pas question de ne pas
faire de sport. Je reste malgré tout modeste
dans l'effort après ma journée d'hier. Je pars
comme d'habitude à l'aventure en me laissant
guider par mon instinct, mais en courant cette
fois ci. Cela fait du bien de retrouver des sensations
de course à pied même si je ne suis pas d'une
efficacité redoutable non plus. Je découvre un
superbe petit village perdu en haut d'une montagne
et surtout une magnifique. Je découvre par bonheur
un autre chemin sur l'autre versant qui me ramène
au village de Barrême sans avoir à me taper un
poil de bitume. Et même par 34°, c'est le grand
bien-être qui m'envahit. Mais sinon question bien
être c'est ma journée car outre une partie de
tennis avec mon fiston qui me fait toujours grand
plaisir, je vais aujourd'hui aux thermes de Digne
les Bains, où ma petite femme et mes enfants
m'ont offert pour mon anniversaire 1h de massage
relaxant avec plein d'huiles chaudes. Je pensais
que j'allais ronronner de bien-être, j'ai fait mieux,
j'ai ronflé de bonheur ! Comme prévu, les bons
massages des pieds à la tête m'ont emmené
plusieurs fois dans les bras de Morphée, et j'ai
beau m'écouter ronfler en dormant je me dis
que c'est tellement bon que tant pis je continue ...
Bon de temps en temps je me réveille, mais j'ai
vraiment du mal à résister à repartir tellement
c'est bon ! Bon et bien me voilà détendu, plus
qu'à repartir de plus belle demain avec le vélo.

28 juillet 2009
Record battu : mon réveil sonne à 3h45 et à
3h47 je suis en train de déjeuner. Aujourd'hui
c'est départ à 5h du mat direction Embrun
pour une petite sortie de 188km en repérage
du prochain Ironman que je vais faire le 15 août
prochain. OK c'est dans 15 jours, mais je ne
peux pas être dans les Alpes aussi près et
ne pas aller tater le terrain. A peine 500m que
je suis parti que j'ai déjà mal aux quadriceps.
Ca doit être ma journée de repos de la veille ...
Bon du coup j'utilise ma technique habituelle :
"cause toujours" et je force encore plus fort
jusqu'à ce que ça passe. Il faut 40 bornes
pour que ça passe, mais c'est passé. Et c'est
à ce moment là que je rencontre un cycliste
qui gagne plein de courses par chez lui (Amiens)
qui est un habitué des sorties longues de 80km
et qui veut bien faire un bout de route avec moi
car j'ai l'air de bien tourner d'après lui et qui
continuera ensuite tout seul quand j'arrêterai.
Au juste tu penses faire combien me dit-il ?
Parce que moi je pense en faire 80 km. Et
bien 188 en passant notamment par le col de
l'Izoard ! Et là il s'étouffe. Mais après tu vas
ralentir, tu fais un fractionné ? Euh non ça c'est
ma vitesse de croisière, de toute manière je n'irai
pas plus vite c'est juste un repérage et surtout
après je dois courir un peu. Du coup il change
de discours et arrête de me parler de ses exploits
et me demande s'il peut essayer de sucer ma
roue. Ben vas-y mon gars on est parti. Finalement
je l'emmène jusqu'au col de l'Izoard où après
50km pour lui et 97 pour moi, il est crâmé et
redescend au plus court. Bon en attendant c'était
bien sympa et ça m'a passé un bon moment. Je
retrouve en plus toute ma petite famille au sommet,
venue me voir à l'oeuvre et me ravitailler. Je fais le
plein et en voiture pour une descente à fond comme
j'adore. Je double les voitures qui n'arrivent pas à me
suivre, ça c'est la meilleure récompense à ces 14 km
de montée terrible. 65, 70, 80, youhou !!! Un coup de
pédale 82 km/h et alors que je vais pour donner une
dernière impulsion j'ai l'impression que je vais me faire
éjecter du vélo. Avec mes roues profilées, le moindre
coup de vent de travers et le vélo tangue dangereusement.
Bon j'ai compris je ne dépasse plus le 70, mais même
ça ne suffit pas, car avec le vent dès qu'il est de côté,
à 40km/h déjà c'est dangereux. Je trouve le temps
long mais je finis par réaccélérer car c'est plus fort que
moi et je ne peux pas rater une telle occasion de rouler
vite. Les frayeurs sont aussi intenses que les émotions
dues à la vitesse. Et arrivé en bas de la descente,
je me prends un vent, que dis-je une tempête, plein
nez qui ne me quittera pas durant les 80 derniers km.
Le vent est tel que je fais parfois du 13km/h sur le plat
et du 25 dans les descentes. Autant dire que j'en ai
lâché des noms d'oiseau, car si je peux me battre
contre tout, il y a une chose que je ne supporte pas
c'est le vent. Mais surtout le vent n'est jamais continu,
il est en saccades et tellement violent que je fais des
écarts de 1 à 2m non contrôlés sans arrêt. Non
seulement cela m'énerve et me ralenti mais en plus
j'avoue que pour une fois j'ai la frousse. Au point
que je me résoud à ne pas boire et pas manger
durant de longs km par simple peur de lâcher une
main du guidon et que par moment j'enlève les pieds
des cale-pieds de peur d'être éjecté par dessus la
rembarde. Alors le vent combiné à une température
de 34°, autant dire que je me dessèche. D'ailleurs
je finis les 40 derniers km sans la moindre goutte
à boire. Enfin j'ai fini, malgré une peur de tomber
qui me tient jusqu'aux derniers mètres. Pourvu que
ça ne soit pas comme ça le 15 août, car je vais
brailler ... Je bois 1,5 litre d'eau d'un coup, j'enfile
mes baskets et c'est parti pour un petit tour en
courant juste pour tester les transitions. Je suis
surpris de n'avoir mal nulle part et je me concentre
sur ma montre pour m'obliger à ne jamais dépasser
je 13 km/h. Bon ce n'est qu'une transition et ma petite
famille m'attend donc je fais court, mais j'ai parcouru
ces 8km à une moyenne de 12 km/h comme voulu.
Je pense que j'aurai pu faire un marathon tellement
j'étais bien, mais bon c'est un autre monde et ça
c'est le 15 août prochain qu'il faudra le faire ...
En tout cas je suis content car après une semaine
seulement d'entraînement à vélo, je me sens à
défier ces 188km dans les meilleures conditions.

27 juillet 2009
Aujourd'hui c'est repos. Et hasard ou bonne
excuse toute trouvée, mais je chope un mal
de tête comme je n'ai pas souvenir d'en avoir
déjà pris, au point que je me roule par terre.
Moi je mets ça sur le compte que mon corps
est en manque d'endorphines et donc qu'il
n'aime pas le repos ...

26 juillet 2009
driiing, il est 4h45 du matin, je suis où ?
Qu'est ce qu'il se passe ? Ah oui c'est moi
l'idiot qui ait mis mon réveil à cette heure ci
pour mon tour de vélo. Il faut dire que je veux
aller voir un copain d'enfance qui habite à côté
de Nice et que le meilleur moyen pour y aller
c'est de prendre ... le vélo. J'ai choisi ma route
pour ne faire que de jolies petites routes et
un max de cols en 100km. 6h, je suis prêt
à monter sur le vélo mais il fait si froid que
que je me souffle sur les doigts, que j'ai mis
du sopalin sous ma tenue, mes manchettes
moltonnées, un coupe-vent et que j'attends
20mn avant de réellement partir car sinon
je ne pourrai pas tenir le guidon. Me voilà
enfin parti, doigts recroquevillés et claquant
des dents. Il me faut tout de même 2h30
de vélos et quelques cols avant de décider
d'enlever mon coupe-vent. Et par chance
cela correspond au moment où je commence
à rencontrer des clubs cyclo qui font leur
sortie du dimanche. Il ne m'en faut pas plus
pour tomber les vitesses et les déposer un
à un. Je m'amuse même à monter un col
grand plateau et à discuter quelques mots
avec les coureurs à l'agonie que je double.
C'est dégeulasse mais tellement rigolo ...
Je finis par un dernier défi : monter le col
de Vence grand plateau à fond les gamelles.
Je me surprends tout seul à être capable
de tenir 35 à 40km/h en montée. Il faut dire
que je mets tout ce que j'ai dans le sac. Là
bas au loin un coureur qui a l'air de tourner,
nickel il me le faut. 1km plus loin je me dis
qu'il a dû faire demi-tour car je ne le vois plus.
Chic je le revois enfin, en fait il m'a vu et à
accéléré. Parfait je vais pouvoir me tester.Je
finis par le reprendre en 2km et à mon passage
en coup de vent il se vexe et prend ma roue.
Oh génial, je vais pouvoir m'amuser jusqu'au
bout malgré mes 90km au compteur. Je suis
à bloc et il me suce la roue. Nous sommes à
42km/h dans la montée, les abdos jouent de
la guitare mais dans un ultime effort je finis
par le lâcher pour arriver au seul au sommet.
Il me rejoint peu de temps après alors que je
me ravitaille au sommet et me félicite en me
disant qu'il n'a jamais vu un gars monter ainsi.
Et il part dans la descente en doublant les
voitures, du coup je me sens obligé à mon
tour de lui sucer la roue. Au bout de 2km il
m'a pris 100m et je me sens vexé de ne pas
pouvoir suivre alors que je suis à bloc. Entre
la méconnaissance de la route avec ses
innombrables lacets et le vent qui me donne
des frayeurs avec mes roues profilées j'ai du
mal à assumer mes ambitions. Enfin, il me
suffit de me dire que je suis une brêle si je
n'arrive pas à le reprendre pour me donner les
ressources nécessaires à une folle descente
le nez dans le guidon à doubler les voitures en
ligne droite par l'extérieur dans les lacets. Je
finis par lui reprendre ses 100m d'avance avant
de le doubler à 1km de la fin dans un sprint
rageur, les fesses en l'air et le nez collé au
compteur. Paysage magnifique et sortie plus
rapide que prévu, voici une journée parfaite
qui commence !

25 juillet 2009
7h, je suis sur la route comme tous les jours
pour ma sortie vélo. Au programme 100km
dans un nouveau coin avec toujours plusieurs
cols au menu. Il a fait un vent terrible toute
la nuit et du coup il fait frais ce matin. Mais
surtout il y a toujours autant de vent et je n'ai
pas encore bien mesuré à quel point cela
allait m'enquiquiner. Le premier col passé
j'enlève mon coupe vent. Malheureux je suis
sur un flanc de montagne bien à l'ombre, il fait
toujours autant de vent et je suis redescendu
au ras de l'eau, du coup il fait très humide.
Normalement en pareil cas on remet son
coupe-vent mais je préfère me dire que je suis
une chochotte pour m'agacer et m'empêcher
de m'arrêter pour le remettre. Du coup c'est
les doigts recroquevillés que je continue.
Le 2ème col est un peu plus raide mais
surtout comme rien ne va depuis ce matin
je me tape 1km de gravillons d'une route
fraîchement refaite. Heureusement je ne
crève pas. Et au sommet je me dis que je
vais me régaler et prendre ma revanche
dans la descente mais que neni ! Il fait
froid, le vent est encore plus fort et me
donne des frissons car je suis à 2 doigts
de me gauffrer avec mes nouvelles roues
en carbone qui sont super sensibles au
vent latéral et surtout la route est totalement
défoncée. Pour couronner le tout la route
bordée d'arbres alterne sans cesse ombre
et lumière ce qui rend encore plus difficile
la lecture de la route et des dangers. J'en
suis tout crispé sur mon vélo, mais bon
je finis par en terminer avec cette descente
qui me semble être la plus longue que je
n'ai jamais faite. Je m'engage pour mon
3ème col de la journée avec un vent de face
dont l'intensité à encore monté. C'est incroyable.
La route a beau être un billard je n'avance pas,
et j'ai horreur du vent car je ne sais pas contre
quoi je me bats. Arrivé au sommet j'espère
pouvoir enfin me faire plaisir mais avec ce
satané vent, non seulement j'ai toujours peur
de me gauffrer, mais surtout je peine à dépasser
le 30km/h alors que je devrais dépasser les
60km/h sans problème. Là j'avoue que même
avec un paysage sublime, je commence à
en avoir ras la casquette ! Je termine par un
4ème col que j'avale sans problème, maintenant
que je suis résigné face au chrono avec ce vent
qui ne me lâche pas. Enfin, j'ai tout de même
rajouté 100km de plus à mon compteur, c'est
bien là l'essentiel. Aussitôt arrivé je change de
tenue car je ne le savais pas, mais ma fille
m'attend pour aller courir avec elle. Bon et
bien finalement cela m'oblige à faire un
enchaînement et en vue d'Embrun ce n'est
pas plus mal. J'invente un parcours en quittant
au plus vite le sentier pour une grimpette tout
droit dans la montagne. Et comme je le disais hier
à Antoine, les efforts sont toujours récompensés.
Cela fait 1 semaine que nous passons devant
cette montagne et si nous n'avions pas été courir
ici, nous aurions jamais sû qu'il y avait à son
sommet une superbe petite chapelle du VIème
siècle qui domine toute la région. Ma puce est
lessivée, mais l'essentiel est de tenir car j'avoue
que c'est particulièrement dur comme montée
ou comme descente. Quelques étirements et
voilà une journée sportive bien remplie. En fait
j'en ai oublié un bout car mon fils a programmé
une séance tennis pour l'après midi. Me voilà
maintenant sur le court pour 1h de tennis plein
soleil. Les déplacements latéraux deviennent
moins vigoureux, mais finalement c'est très
bien car cela m'oblige à gérer la faitgue et
l'enchainement des efforts. Pas voulu, mais
une journée parfaite cette journée. Comme
quoi, même quand ça commence mal, il faut
persévérer et le meilleur arrive toujours.

24 juillet 2009
5h45 à nouveau et toujours la bouche pateuse.
Décidément la chaleur ! Euh pardon les restau ...
En tout cas je finis par me lever, même s'il m'a
fallu 3/4h pour m'extirper du lit. Et comme ça
m'agace d'être en retard, je déjeune rapidement
et enfourche mon vélo pour un nouveau parcours
que j'entame au taquet d'entrée. 70km superbes
avec 3 cols à passer et une bonne moyenne.
Et aussitôt arrivé, je repars avec mon fils pour
la 2ème sortie (c'est pour ça que je ne voulais
pas être en retard) à laquelle j'arrive à la minute
près. Et nous partons pour 60km avec 3 cols
dont le premier, à 10% que j'avais trouvé il y a
quelques jours. Antoine est motivé et plein
d'ambitions alors je l'aide mentalement à dépasser
ses sentiments de fatigue en lui expliquant que
la douleur se passe toujours en silence, qu'il faut
découper son effort pour remporter plein de petits
succès durant ce 8,5km de montée et que tout
effort est toujours récompensé, ce qu'il ne tarde
pas à découvrir. En effet après une descente pour
récupérer et un 2ème col, nettement plus facile,
nous dévalons une descente parfaite où personne
n'est là pour nous gêner. Je passe devant après
mes derniers conseils pour lui montrer les trajectoires,
freinages et relances. L'on descend à plus de 60 km/h
dans les lacets et il passe la barre symbolique des
70km/h. Autant dire qu'il biche et sa récompense
n'a pas tardé, pour ma part la récompense est
belle car le bougre n'a que 12 ans et un vélo à
12 vitesses, plus taillé pour le plat que la montagne.
Je me dis que les années à venir vont être belles
s'il continue ainsi. Les 30 derniers km se font avec
un fort vent de face alors je l'invite à sucer ma roue
et je roule torse en l'air pour m'imposer un effort
supplémentaire ce qui me permet de m'entraîner
en même temps. D'ici quelques années je serai
peut-être derrière à sucer sa roue, en attendant
voici une bien belle 2ème sortie, d'autant plus qu'il
fait 32°, et surtout 130km au compteur pour
aujourd'hui sans la moindre douleur.

23 juillet 2009
5h45 coup de poing sur le réveil. Bouche pateuse
de la veille, fatigue et téléphone tombé sous le
lit suffisent à me faire changer de programme !
Ca sera course à pied, plutôt que sortie vélo.
Ca me permet de dormir 2h de plus ... Je finis
donc par partir, avec mon chien du coup pour
une sortie course à pied en pleine nature. Il
fait si chaud que par 3 fois rien que pour sortir
du camping il tente de se dérober et de revenir
à notre emplacement. Et fainéant, tu viens là,
si j'y arrive, tu vas y arriver. Je découvre une
petite route à côté de laquelle je passe chaque
jour sans l'avoir remarqué (vive la course à pied)
pour arriver jusqu'à un superbe petit village perdu
en pleine nature avec de superbe rues pavées,
2 belles églises (pour 100 habitants à tout casser)
et une merveilleuse fontaine où Cookie et moi
sommes heureux de nous ravitailler longuement.
Puis je décide de me perdre comme j'aime à
le faire, en laissant mon instinct me guider.
Je ne sais pas ce qu'il a bû ou s'il est en manque
de la Réunion mon instinct, mais je me retrouve
dans une ascension de montagne, digne de la
Diagonale, où il y a certainement bien longtemps
que personne n'est passé sur la trace, puisque
la nature a décidé d'y reprendre sa place. Je cours
en sautant les obstacles, quand je ne suis pas obligé
de les déplacer ou pousser pour poursuivre mon
chemin. Pas question de marcher, même si je cours
à 5km/h tellement c'est raide, enfin jusqu'à un moment
où j'ai besoin de mes mains pour continuer. Je monte,
je monte en m'oubliant, c'est fabuleux cet endroit. Je
découvre même un pauvre gars, un autochtone qui
a des culs de bouteilles en guise de lunettes et qui
tourne la tête pour me chercher alors que je suis
à 2m de lui. Je vais tout de même le saluer avant
de poursuivre mon chemin. Il a des vêtements si
sales qu'il n'a pas besoin de cintre pour les faire
tenir debout, mais en tout cas il a une bonne
bouille bien sympathique et à l'air heureux de vivre
ici, c'est bien là le plus important. Rien pour ce
court échange, je sais que j'ai pris le bon chemin.
Enfin, arrivé au sommet je regarde au loin et finis
par me repérer. Pas de bol, la montagne où je
voulais aller initialement est de l'autre côté au loin ...
Bah c'est pas grave, même sans boussole j'arrive
à me repérer et je rentre par une trace finalement
pas si loin que ça, mais par une autre voie donc.
Et hop 2h30 de passées sans m'en rendre compte,
mais c'est toujours ça au compteur.

22 juillet 2009
5h45 du matin, je me demande si je ne ferai
pas mieux de rester au lit pour mon anniversaire
car j'ai du mal à émerger. Mais à peine la question
posée, que je me dis "et bien si à 38 ans tu
commences à te poser ce type de question et à
te trouver des excuses, c'est pas bon signe !".
Et hop dans la seconde qui suit me voici debout.
Je ne vais pas me laisser chambrer par ma tête
comme ça, non ? Je pars à la fraîche pour 60km
et 2 cols. Encore une fois je ne me sens pas
l'âme à me faire mal et je monte petit plateau
(normal quoi) le premier col. "Pas cap alors de
monter grand plateau le 2ème ?". Inévitablement
je ne résiste pas à un "t'es pas cap" et je grimpe
grand plateau. Ah et bien voilà je me retrouve.
Je finis à bloc pour augmenter ma moyenne
avant de passer prendre mon fils pour l'ascension
d'un col par ses 2 versants et 50km de plus.
Le bougre monte de mieux en mieux et dans les
descentes applique à la lettre mes recommandations
ce qui fait que c'est le grand bonheur ! Les voitures
n'arrivent pas à nous suivre alors que nous passons
les lacets à plus de 60 km/h. On finit les 10 derniers
km à 35km/h de moyenne, Antoine me suçant la
roue. 110 km et une belle sortie avec mon fils,
je ne pouvais pa rêver mieux pour ce jour.

21 juillet 2009
7h du matin, je suis à nouveau sur le vélo.
Quel bonheur d'être seul sur les routes, quand
tout le monde roupille. Et puis aujourd'hui, je
suis doublement motivé, car je vais essayer
pour ma première fois mes nouvelles roues,
des Mavic Cosmic SLR. Je suis censé fendre
le vent avec ça, on va voir même si pour l'instant
j'ai une cassette pour route plate ou contre la
montre et non pas une cassette de montagne.
Et s'il me manque 4 à 6 dents ce n'est que plus
motivant pour moi que de voir si j'ai la caisse pour
monter un col ainsi équipé. Ca tombe bien j'en
ai trouvé un nouveau qui a l'air particulièrement
nerveux. Rien en dessous de 10% ... Dès le
premier km je sens que ça va être dur, du coup
je décide de garder une dent de secours si
jamais je venais à être en difficulté, ce qui rend
encore plus difficile l'ascension de 8km. D'ailleurs
je manque de passer par dessus une rambarde
dans un lacet tellement c'est dur et je zigzague.
Mais pas question de m'arrêter ou d'utiliser ma
dent de secours, ce qui signifierait que je n'en
peux plus. Je joue à ce jeu tout le long de la
montée, trouvant je l'avoue parfois le temps un
peu long, mais je réussis. Et arrivé au sommet,
alors que je me délecte à l'idée de descendre à
fond, je me rend compte que j'étais tellement
attentionné à ma nouvelle cassette et à la dent
que je ne voulais pas utiliser que j'ai monté le
col sur le grand plateau. Quel idiot ! En tout cas
j'en suis fier car grand plateau et petits pignons
pour un col à plus de 10%, ça veut dire que j'ai
la patate. Du coup après une belle descente
à 70 km/h dans les lacets, je fais le choix de
monter le 2ème col toujours sur le grand plateau
puisque j'en ai été capable la première fois ...
Ca passe. Je suis euphorique dans la descente
après un tel effort. Et comme on dit jamais 2
sans 3, j'adopte la même technique avec le même
pari dans le 3ème et dernier col du jour, malgré
cette fois ci un vent de face en plus. J'arrive tout
de même bien crevé après 2h45 d'effort. Je casse
une croûte vite fait car la faim me tiraille et je
saute dans ma tenue de course à pied et pars
avec mon chien. Direction la montagne tout droit
en mode trail. 40mn de montée non stop dans
un sentier puis en sauvage à m'en faire trembler
les abdominos. il fait très chaud, j'ai mal au bide
mais pas question de ralentir ou d'écourter cela
serait une défaite. La fin ressemble vraiment à la
Réunion et même mon chien qui pourtant adore
ouvrir la route s'arrête par endroit et me regarde
me disant du regard "ben là c'est dangereux il y a
un précipice et plus de chemin". Je me fais un
devoir de le bâcher et de passer à fond en courant
en diagonale contre la côte pour aller tout droit,
tout en jouant avec le vide. Avec l'adrénaline, je
n'ai plus mal nulle part ! Et au bout d'1h tout juste
alors que je suis presque revenu, je croise ma
petite femme et mes enfants qui partent courir.
Bon et bien demi-tour et exercices de côte avec
eux. Bon je suis parti sans rien, pensant ne faire
qu'un petit tour et au bout d'1h30, il est vraiment
temps que j'arrête car je sens les étoiles arriver.
Un bon coup à boire et à manger et me voici
requinqué pour la séance finale de gainage ...
en famille ! Vraiment une journée parfaite.

20 juillet 2009
Même heure, mais pas même punition.
Je pars à 7h pour un col à monter 2 fois.
1 fois de chaque côté. Il fait très froid
et les doigts recroquevillés, je tente de
tenir mon guidon comme si de rien était.
Je monte plutôt à l'aise et me lâche dans
la descente pour me récompenser. J'attaque
encore plus fort le retour, maintenant que je suis
chaud et que l'air l'air aussi. Malheureusement
à 1km du sommet paf, j'éclate. Vu que mon
fils m'attends pour monter à son tour ce col
avec moi, je n'ai d'autre solution que d'appeler
Delphine pour qu'elle vienne me chercher en
voiture. Mais par fierté je fini de monter à côté
de ma monture, juste histoire de ne pas avoir
abandonné. Je n'ai perdu qu'une bonne descente.
De retour, je répare vite fait et me revoici parti
avec mon fils pour le même col. Il monte pas
mal le bougre du haut de ses 12 ans. C'est
super, car finalement cela me fait du fond
puisque j'ai décidé de défier ce col sur mon
grand plateau. Et ça passe. Cette fois au
sommet nous faisons demi-tour et cette
fois je peux enfin jouer du chrono dans les
descentes en prodiguant mes conseils pour
aller dans chaque lacet un peu plus vite. Nous
finissons même les 5 derniers km entre 33 et
35 de moyenne alors que nous avons le vent
dans le nez, mon fiston me sucant la roue
bien à l'abri et décidé à faire comme au tour
de France pour ne pas se faire distancer ...

19 juillet 2009
2 jours que je n'ai pas joué, il ne m'en
faut pas plus pour réussir à me lever
très tôt. Debout à 5h45 pour un départ
à 7h, je pars pour ... à peu près 100km
à vélo dans les Alpes, sachant que j'ai
fait le parcours avec 2 doigts sur la carte
sans prendre la peine de regarder les
informations kilométriques précises.
Tellement heureux de retrouver ma
byciclette que je pars durant 20 bornes
entre 35 et 40 km/h. Clairement je sais
que c'est trop haut, surtout dans les Alpes,
mais justement je m'en moque, je veux
me mettre dans les tours dès le départ.
1 col, 2 cols, ... toujours aussi facile,
jusqu'à ce 3ème col au 70ème km, où
mistral de face et chaleur bien levée je me
rends compte qu'il me reste précisément
20cl d'eau pour faire 30km. Pire je fais un
calcul rapide avec les panneaux et je me
rends compte qu'en fait de 100km ça sera
plutôt 120. Tout à coup, tout devient plus
difficile et je comprends enfin qu'il me faut
m'économiser pour aller au bout. Pas un
village avec une fontaine et comme par
principe je me suis planté, je n'irai pas
demander à boire à quelqu'un. Mes lèvres
se collent et surtout me brûle chaque instant
un peu plus. 10cl et il me reste 20km dont
mon 5ème col de la journée. Par défi je me
refuse à baisser le rythme même si je sais
que je tape sérieusement dans mes réserves.
Lorsque j'arrive au sommet je m'offre enfin
ces 10cl de récompense pour finir en trombe
avec un compteur affichant 123km. Il fait 32°
et je me rue sur les bouteille à peine arrivé
les muscles dur non pas de l'effort, mais
du manque d'hydratation. Je ne suis pas
mécontent pour une reprise car avec un
27km/h de moyenne dans ces conditions
cela reste plus qu'honorable. Le soir nous
partons, Delphine, les enfants et le chien
pour une sortie course à pieds en famille.
Trop cool !! Et à peine sorti du camping me
prend l'envie de traverser une voie ferrée par
instinct. Quelle judicieuse idée ! Je découvre
un fabuleux petit chemin avec une côte à au
moins 10% en pleine forêt alors que l'on ne
pouvait pas imaginer qu'il y ait un chemin
par ici. Et après un échauffement en commun
je harangue chacun pour un fractionné en côte
durant 45mn. Tout le monde est crâmé, mais
bien heureux tant du parcours que de l'effort.

16 juillet 2009
J'irai bien débrider la machine mais
je sais que pour aller loin il faut laisser
la machine se reposer, alors je me
contente d'une séance piscine et
exercices d'étirement. Finalement
cela se supporte ...

15 juillet 2009
Je n'ai pas pu courir hier, alors
aujourd'hui il faut que je lache les chevaux.
Et ça tombe bien parce que j'ai toute la
cavalerie qui est présente. Une envie, une
côte, un pari, ... peu importe à peine je
pense à accélérer que me voici parti.
Bon 1h c'est court, mais en tout cas
me voici soulagé.

14 juillet 2009
Finalement c'est dur d'être organisateur
de course. Non pas de se lever aux
aurore ou de faire 10 choses à la fois.
Non c'est dur d'avoir un micro à la main
pour commenter à la sono des courses
dont on a qu'une seule envie : y participer !
Mais non tant pis ma place est derrière le
micro. En attendant j'avais bien chambré
mes enfants sur leurs capacités à courir
vite et je me suis fait clouer le bec vu
qu'ils ont fini 1er et 2ème ...

13 juillet 2009
Il faut varier les plaisirs pour ne jamais
tomber dans la lassitude, alors je règle
le problème pour tout le monde. Mon
fils, ma fille et moi partons pour une vraie
sortie VTT. D'entrée je leur fais comprendre
qu'il va falloir appuyer sur les manivelles
pour suivre le rythme. Et comme c'est plus
fort que moi je chambre un peu au passage.
Et mes gamins ne manquent pas de me
rendre la pareille, du coup la sortie se
transforme très vite en course permanente
avec des attaques à tour de rôle. Ma fille
me surprend même en m'obligeant à
m'employer pour lui sucer la roue. Ca
c'est de la sortie comme j'aime et de voir
le joie de tous à l'issue de ces 1h30 de
sport, je déclare la séance du jour réussie !

12 juillet 2009
Je ne vais pas laisser 2 jours de
suite la parole à ma jambe, alors 7h30 je
suis sur ma machine prêt à en découdre
avec vent, route et pédalier. Et ce n'est
pas l'orage qui me tombe sur le coin du
nez au sortir de chez moi qui va m'arrêter.
Je rejoins l'ami Fabrice avec un bon
échauffement à 32 km/h et nous voici partis
pour une sortie dans un coin que nous ne
connaissons pas trop. Malgré la pluie qui
ne veut pas cesser, nous prenons un grand
plaisir à découvrir des paysages que l'on
ne connaissait pas. Finalement la sortie
de 70 à 80km s'est tranformée en 100km
tout rond, et encore je rentre parce que
j'ai de la famille qui m'attend à la maison.
Quel bonheur ! Après m'être bien usé
à jouer plus d'une heure au foot dans la
piscine, je repars avec cousine, cousin
et fille pour une sortie course à pied. Je
ne suis là que pour donner des conseils
mais ça fait du bien malgré tout de courir
pour prendre l'air.

11 juillet 2009
Ma douleur au mollet m'enpêche
clairement d'envisager une sortie de
120 km comme je l'avais imaginé.
Mais je ne suis pas pour autant
décidé à lui gagner la manche, alors
je pars pour une séance trail à jouer
dans les bois. Certes je passe aux
forceps, mais je passe. Non mais !

10 juillet 2009
Les jours sont longs alors autant en
profiter ! J'enfourche donc mon vélo pour
une petite séance nerveuse.Et comme
j'ai une patate d'enfer, je ne lésine pas
sur les coups de pédale. Parti avec
l'intention de faire 60km, je rentre avec
100km au compteur ... Quand on aime
on ne compte pas et là je dois dire que
vraiment j'ai aimé. L'avantage du vélo
c'est que l'on va plus loin et donc je me
perds volontairement sur de petites routes
que j'avais oublié et que je prends plaisir
à redécouvrir.
. A mon retour je pars faire
une petite séance course à pieds à 22h
avec ma fille pour augmenter mon
volume et lui prodiguer quelques conseils.

09 juillet 2009
Petit fractionné en famille une nouvelle
fois avec chien, fille qui rêve de gagner
sa prochaine course et fiston qui roule
avec un chasuble jaune, probablement
pour avoir l'impression d'être le maillot
jaune du jour. Après un départ difficile
avec ma douleur au mollet qui me freine
pas mal, mais bon au mental et à l'arrache
je lui explique qui de lui ou de ma tête
commande et je finis vraiment à l'aise,
la foulée légère et efficace.

08 juillet 2009
Ma fille étant toujours aussi motivée et
mon fils toujours aussi rêveur, nous revoici
partis tous les 4 avec Cookie. Mais pas
question de griller mes enfants ni de les
dégoûter. Alors je m'emploie à leur faire
découvrir toutes les variantes de l'entraînement
et le plaisir que l'on peut prendre dans l'effort
même lors de moments difficiles. Ce soir c'est
donc plus court pour moi mais intense et
très bon. Au programme renforcement
musculaire et technique avec du travail
de côte ... et de grosses descentes.
Quel pied de faire ce type de séance
avec ses enfants. Pourvu que ça dure ...

07 juillet 2009
Ma fille ayant fait un pari avec moi, la
voici désormais chaque soir à mes côtés
pour s'entraîner. C'est génial je suis avec
mon chien qui veut me mettre une mine
à chaque accélération, ma fille qui veut
progresser et mon fils qui nous suit à
vélo et rêve tout éveillé d'être un coureur
du tour de France. Tout le monde est
donc bien motivé. Grand bonheur bien
sûr, ce type de sortie. Après un bon
échauffement, c'est fractionné ce soir.
Des séries de 800m que j'enfile avec
une facilité qui me réjouit, même si je
n'ai pas retrouvé l'intégralité de ma vitesse,
je sens que je me débride malgré tout.
Je ressens toujours des douleurs de ci,
de là mais je ne suis pas décidé à les
laisser parler, alors je continue à fond
et cela passe. Une bonne séance d'abdos
avec plein de paris pour finir et voilà une
bien belle soirée de passée.

06 juillet 2009
Petit entraînement pour récupérer de
mon week-end car je l'avoue je n'ai pas
une envie à me rouler par terre d'aller
courir, mais il me faut à la fois travailler
et à la fois sortir pour éliminer les toxines
du week-end. Les 3 premiers km sont
quelque peu difficiles car ça me tiraille
musculairement un peu partout, mais
pas question de laisser mon corps faire
la loi, alors direction la pire côte du coin
que je me prends à fond, suivi de multiples
relances pour tenir le rythme durant 1h.
Finalement plus je cours, moins j'ai mal,
c'est bien ce que je disais ... Du coup
aussitôt arrivé j'enchaine sur une petite
séance musculation pour redévelopper
les abdominaux et le haut du corps.

05 juillet 2009
La sortie longue à vélo d'hier annulée,
je ne peux imaginer la rater 2 jours de
suite. 7h, me voici donc en selle pour un
tour de 100km minimum. Je me laisse
guider par mon instinct pour le parcours
m'autorisant seulement les coins les plus
difficiles que je connaisse autour de chez
moi. Evidemment ce n'est pas une étape
de montagne, mais les coups de cul,
les routes défoncées, les coins ultra
ventés, ... sont tous pour moi et je les
prends tous façon nerveux : toujours à
bloc ! Je me surprends agréablement à
avoir un bon coup de pédale et les km
comme les heures s'enchaînent sans
même m'en rendre compte. Alors que je
vais arriver chez moi dans peu de temps,
je jète un coup d'oeil au compteur et je
vois que je devrais faire 97km. Horreur,
j'avais dit 100km minimum, alors je rajoute
une petite boucle en prenant soin d'y inclure
la pire côte du coin juste histoire de me
prouver que mentalement j'ai toujours la
gniac. Bonne nouvelle, je n'ai ressenti
aucune douleur de toute ma sortie.
Bon je ne cesse de penser à la Suisse,
mais vu l'état de ma petite femme, il est
incontestable que j'ai fait le bon choix.

04 juillet 2009
Je souhaitais faire une longue sortie vélo
ce matin, mais mon mollet totalement
bloqué au lever me convainc de le laisser
un peu au repos. Je ne résiste pourtant
pas le soir à aller faire un petit tour sur
une petite course du coin. 9km, c'est
court et c'est très bien cela va me permettre
de savoir si mon mollet va mieux et surtout
cela fera un excellent entrainement de
vitesse car ces temps ci il y a bien longtemps
que je ne l'ai pas travaillé ma vitesse ...
5 tours de 1,8kms en pleine chaleur. J'arrive
12mn avant le départ et décide donc sur la
ligne de départ de la tactique à suivre sur
ce parcours que je ne connaissais pas.
Je ferai donc 2 tours tranquilles, 2 tours
rapides et 1 tour qu taquet si mon mollet
veut bien tenir. Les 2 premiers sont sans
souci, mais il fait vraiment très chaud.
Les 2 tours suivant me font me rappeler
que je suis vraiment juste niveau vitesse
mais je tiens ma 4ème place en réussissant
à ne pas me mettre au taquet. Au 5ème tour
je peux donc me lâcher. Je n'ai pas mal au
mollet qui est bien chaud, en revanche niveau
abdominal je me sens court par rapport à
d'habitude. Voyant que je n'arrive pas à
revenir sur le 3ème je sens que je gère et
cela à le don de m'énerver. Surtout que si
je suis totalement détaché de la critique
je suis extrêmement susceptible par rapport
à ma critique. Et je ne me loupe et me traite
de mauviette qui n'a pas le coffre pour se
battre. A 800m de l'arrivée il n'en faut pas
plus pour m'énerver et me remettre à bloc.
Je reprends 150m sur les 200 que j'ai de
retard, sans amerture pour la place, mais
avec la double satisfaction d'avoir une la
gnac pour me faire mal et évidemment de
ne pas avoir été bloqué par mon mollet.

03 juillet 2009
Pas de trail longue distance certes, mais
sortie longue distance obligatoire ! Je pars
donc pour un petit tour de vélo ... de 90km.
Il y a comme souvent un vent qui m'agace,
mais pas question de grogner, j'appuie un
peu plus sur les pédales pour assurer la
moyenne que je voulais. En fait ce qui
me semble le plus dur c'est la chaleur.
Bon j'ai tenu un bon rythme, mais je
sais bien que j'ai forcé pour l'avoir et j'ai
ressenti tout de même quelques alertes
derrière le genou droit et la cuisse droite.
Un peu d'exercice dans la piscine avec
mon fils pour récupérer et l'affaire est
jouée. Je file chez le médecin qui m'attend
pour faire le point. Il n'a toujours aucune
idée de ce qui peut bien m'atteindre,
malgré une nouvelle heure à m'osculter.
Me voilà donc quitte à faire de nouveaux
examens. Cela commence à m'agacer
de ne pas savoir ce que j'ai, du coup
je pars courir pour me défouler un peu.
Je n'ai pas fait 3km que je me trouve
bloqué du mollet droit. Dans la fraction
de seconde qui suit, alors que je vais
m'arrêter, me vient le choix suivant à
l'esprit : soit tu t'arrêtes et tu acceptes
de dire que tu n'as pas le niveau pour
courir 105km dans les Alpes, soit tu
serres les dents et tu continues à la
même vitesse pour montrer à ton corps
que c'est ta tête qui commande et surtout
que tu as le niveau pour tenir quoi qu'il
arrive, même 105km de montagne. Pas
le temps de m'arrêter que mon choix est
fait. Evidemment je ne précise pas lequel ...
Et me voici machoire serrée, mais rythme
toujours identique. Ca fait mal bien entendu,
mais qu'est ce que ça fait du bien à la tête
de tenir de m'offrir ce pied de nez à mon corps.

02 juillet 2009
Vaincu par suprise ! Je suis vaincu par
un adversaire que je ne soupçonnais pas !
Je pensais avoir mis toutes mes forces
pour participer malgré tous les éléments
contraires, et bien non. Je n'avais pas
imaginé me retrouver bloqué par un souci
familial : ma petite femme chérie m'a fait
une sérieuse chute de tension et il est du
coup impensable d'envisager participer.
Si je joue régulièrement avec mes limites
physiques pour les dépasser, il est hors
de question de jouer avec celles de ma
famille. Evidemment il est difficile d'accepter
de rester à la maison après tant d'effort,
mais bon la raison l'emporte vite et fait
oublier la déception pour se concentrer
sur le plus important : la santé.

01 juillet 2009
Plus mal, mais très très très fatigué. Je
n'arrive pas à cerner si ce sont mes 3h30
de sommeil qui à force de se cumuler me
posent problème, si c'est ma blessure, mon
boulot ou plus simplement le moral en
berne de ne pas savoir ce que j'ai, mais
toujours est-il que je suis complètement
à plat. Ah non en fait j'ai trouvé, ce sont
les endorphines qui me manquent ! Et bien
c'est simple, je vais aller courir, comme
ça j'aurai ma dose de drogue et surtout je
saurai si je suis capable de courir ou non
en Suisse. C'est par 30° que je pars à 20h
avec femme, fils et chien qui me suivent
à vélo. Cookie part comme d'hab à fond,
mais il ne lui faut pas longtemps pour tirer
la langue et se calmer avant même de se
traîner. Pour ma part je pars très doucement
pour me donner une chance. Je suis à l'écoute
de mon corps comme jamais. Ca à l'air d'aller
mais je n'ose pas allonger la foulée et prendre
de la vitesse, quand tout à coup au bout de
10mn je ressens une douleur au quadriceps
droit. Aie aïe aïe, je suis foutu. Non pas de
panique, je fais comme si de rien n'était
pour inquiéter personne et je ralentis ma
cadence pourtant pas élevée en me disant
que mon corps à perdu la notion de douleur
"normale" de l'effort. Finalement en 5mn la
douleur me passe et je finis malgré la canicule
et le manque d'air à me mouvoir à une vitesse
d'endurance plus raisonnable même si bien
en dessous de mes habitudes. 52mn sans
être bloqué, c'est cool. Ma première pensée
en arrivant est de me dire que j'ai gagné et
que je serai bien sur la ligne de départ samedi
à 5h du mat, et surtout que je n'aurai finalement
qu'à gérer mon effort 26 à 30 fois d'affilée comme
ça pour voir le bout, désormais mon objectif
prioritaire. Sinon je tiens à participer car j'ai une
multitude de tests à faire concernant mon
autonomie et ma gestion du matériel en montagne.
Et puis une nuit à la frontale sur des sommets,
ça me manque. C'est purement et simplement
de l'adrénaline, mais se retrouver seul là haut
est jouissif et permet de tester ses capacités
à maîtriser son stress pour ne pas se perdre.

30 juin 2009
Pas le temps de faire 2 pas au sortir du lit
que j'ai déjà très mal du pied au haut de la
cuisse. Autant dire que je passe en une
fraction de seconde du zenith à 10 pieds
sous terre niveau moral. J'ai beau tenter de
m'étirer, rien à faire pour me soulager. Je
vois le départ du Trail du Verbier s'éloigner
et ça, ça me fait plus mal que toutes les
douleurs physiques. Toute la journée je
traîne la jambe mais comme j'ai toujours
une petite flamme au fond de moi qui me
dit que je pourrai prendre le départ, je ne
laisse pas mon corps imposer sa loi et
je me force à marcher le plus souvent
possible. Et évidemment une longue
séance détente dans la piscine pour
tenter de me relaxer. La bonne nouvelle
malgré tout c'est le résultat de ma sérologie
de la maladie de Lyme : négative ! Au moins
ça c'est écarté et ce n'est pas un mal,
même si je préfèrerai savoir ce qui m'affecte.

29 juin 2009
Youhouhouhou, je vais courir en Suisse !!!
Même plus mal au mollet de la journée. Bon
par précaution je me retiens d'aller courir
même si cela me démange car je veux me
donner toutes les chances de prendre le
départ, donc repos total pour une guérison
totale. Bon il faut quand même bien bouger
alors c'est 1h de piscine avec mon fils à
jouer au foot qui me sert de défouloir

28 juin 2009
Une nuit très courte sur un bout de matelas
à même le sol et me voici d'attaque pour un
nouveau marathon ... de démontage maintenant.
En attendant la bonne nouvelle c'est que je n'ai
absolument pas mal au dos ni mal au mollet.
Je me mets à rêver, et puis non je préfère ne
pas me gâcher la joie de croire que je vais
pouvoir courir en Suisse. Finalement malgré
une longue longue journée sans ménager ma
peine, je n'ai toujours ressenti aucune douleur
au mollet. Maintenant il va falloir récupérer.

27 juin 2009
Toujours mal au mollet, je me rends compte
que la nature a repris ses droits : je cours !
Mais comme j'ai mal, sans m'en rendre compte
je cours avec la jambe raide comme une béquille.
10h30 j'ai rendez-vous chez mon kiné qui m'a fait
une fleur en me prenant alors qu'il est fermé. J'ai
droit à nouveau à un check complet. Effectivement
le bassin est légèrement déplacé, mais surtout il
ne trouve rien d'anormal et lui non plus pas de
problème de dos alors qu'il semble évident que
j'ai le nerf sciatique à vif. Et alors que je vais
pour me re-habiller, il lui vient une dernière idée.
Il me palpe un tendon à l'extérieur de la cuisse
droite qui me fait bondir. Visiblement je ne l'étire
pas assez. A vrai dire je suis bien obligé de lui
avouer que je ne l'étire que très très rarement
car il me fait toujours mal. Et forcément moins
on travaille la souplesse, moins on est souple.
Plié sur la table mon kiné allongé sur moi,
il me fait chanter en me triturant dans tout les
sens jusqu'à me dire ça y est ! Ah bon ? Je
bouge ma jambe avec précaution pour finalement
me rendre compte que je n'ai plus aucune douleur
à ce niveau là. Il m'épate toujours ! De retour en
courant auprès de mes amis pour organiser notre
marathon je cours à tout va, me fait pendre par
un câble à 15m de haut, je saute, je danse, ...
sans la moindre douleur au mollet. Je me dis
que ça ne peut pas être la manipulation, c'est
certainement l'euphorie d'une fête qui me tient
à coeur qui m'a donné des endorphines.

26 juin 2009
Vu les résultats de mon échographie et mes
douleurs qui persistent, le médecin veut me
voir en urgence. Bon allez j'y vais. C'est bien
parce que j'ai la ferme intention de courir en
Suisse et que je veux mettre 100% du millième
de chance que j'ai de finir ce trail que j'y vais.
Toujours pas de cause évidente, alors il cherche
et m'osculte sous toutes les coutures. L'idée
de la sciatalgie semble envisageable, mais
clairement je n'ai aucun problème au dos, du
coup cela complique les chose pour savoir
ce qui pourrait bien énerver mon nerf sciatique !
De toute manière je n'arrive jamais à faire comme
les autres ... Du coup il m'envoit voir mon kiné
préféré dès que possible pour chercher une
cause mécanique. Malheureusement cela ne
sera pas avant demain ... En attendant j'ai
gagné quelque chose : j'arrête tous les
médicaments qui ne servent à rien.

25 juin 2009
Coup de fil ce matin : "il faut passer une
prise de sang en urgence et retourner faire
une échographie ce soir à 20h45, j'ai eu un
rendez-vous spécial". Euh, c'est grave
docteur ?? Et bien en fait cela pourrait
être la maladie de Lyme. Ok donc je vais
faire ma prise de sang ... Ou alors c'est
une grosse tendinite. Bon et bien je vais
prendre le cas 2 et avec un médicament
qui fait guérir en 5 jours. Comment ça cela
n'existe pas ? Mais que fait la recherche ?
Bon je me garde bien de lui dire vu la
situation, mais dans ma tête je suis
inscrit à mon trail en Suisse, donc je
vais le faire, tendinite ou pas tendinite,
Lyme ou pas Lyme, muscle ou pas
muscle. 21h50, me voici enfin pris par
le médecin pour l'échographie. Il chambre
un peu celui qui n'a rien trouvé en me faisant
le doppler, puis ... un grand blanc. Il voit bien
que j'ai mal dès qu'il m'effleure, mais ne voit
rien de rien. Inquiet il cherche et peut-être
finalement m'a t-il trouvé la cause que je
souhaite le moins de tout, mais qui semble
la plus plausible de tout ce que j'ai entendu :
une sciatalgie ! Comment fait-il ? Il me palpe
sous la fesse, où je n'ai pas mal et me voici
en l'air à l'horizontal au dessus de la table.
Il palpe derrière le genou pareil. Arrrggghhh !!!
Cela confirme m'a toute première impression
lorsque j'ai dit "ça m'a fait la même sensation
que juste avant d'être paralysé puis opéré
du dos", sauf qu'à l'époque j'avais mal au
dos. Bon j'ai mon plan : le médecin va me
donner demain des cachetons pour calmer
l'inflammation et moi je vais aller voir mon
kiné préféré qui va me remettre le nerf là
où il devrait être ! Enfin j'espère on verra
ce que dira le médecin ...

24 juin 2009
Au lever j'ai l'impression d'avoir moins mal.
Il ne m'en faut pas plus pour m'autoproclamer
vainqueur du duel avec mon corps. Mais pas de
chance, quelques heures plus tard les douleurs
reviennent comme hier. Bon il ne me reste plus
qu'à patienter en serrant les dents jusqu'à ce
soir puisque je vais voir mon médecin. Pas
de bol il ne comprend toujours pas ce qui
m'arrive. Tout juste note t-il un excès de
créatine qui traduit un problème musculaire.
Ca ne me rassure pas, mais au moins je
n'ai pas le sentiment de raconter n'importe
quoi sur mes douleurs musculaires. Bref
il passe sa soirée à rechercher et demain
j'aurai certainement droit à une biopsie
et une nouvelle écho. Le plus ennuyant
c'est que cela fait un jour de moins pour
la Suisse, mais j'y crois, j'y crois, j'y crois !

23 juin 2009
Je me sens terriblement faible mentalement
face à la douleur, du coup j'appelle (si si
vous avez bien lu j'appelle et non Delphine
appelle)) tout seul comme un grand mon
médecin pour lui dire que ça ne va vraiment
pas fort. Il faut dire que la douleur au mollet
augmente, mais que j'ai maintenant mal
aux adducteurs, aux quadriceps de l'autre
jambe et que le simple fait de croiser les
jambes me donne terriblement mal aux
tendons derrière le genou. Oui je flippe.
Non pas pour ma santé car je suis sûr
que ce n'est rien, que je m'en remettrai
très vite quoi qu'il s'agisse, mais parce
qu'au fond de moi je n'ai jamais, mais
alors jamais, douté une seconde que je
serai rétabli pour la veille de ma course
en Suisse. Et la simple idée d'envisager
que je pourrai ne pas prendre le départ,
alors ça oui cela me fait mal. Bon cela
dit il n'a pas l'air particulièrement réjoui
de mon appel le doc, du coup je dois
passer en urgence une prise de sang
avec des analyses en tout genre. A
priori tout semble normal pour béotien
que je suis et qui regarde les valeurs
maxi et mini. Seule la créatine est
largement au dessus du maximum.
Non non je ne suis pas dopé, je prends
juste un canon de rouge par jour ...

22 juin 2009
Là j'ai gagné le pompon. Une fois l'effet
du cachet passé, j'ai tellement mal au
mollet que j'hésite même à marcher.
J'ai l'impression d'avoir un couteau
au beau milieu du muscle. J'ai beau
toujours croire en ma bonne étoile et
que rien n'est jamais perdu, j'avoue
que l'idée de ne pas pouvoir prendre
le départ de ma course en Suisse me
hante toute la journée. Je suis d'autant
plus déçu que c'est une première et
qu'elle l'air terriblement difficile. Non
je ne veux pas la rater, alors promis
j'irai sans avoir couru un seul km pour
que mon mollet se soigne mais avec
une volonté à tout casser car il va
falloir que j'arrive au bout coûte que
coûte si je ne veux pas m'en vouloir
encore longtemps.

21 juin 2009
Triple buse ! Je suis une triple buse !!!
Avec les cachetons dosés plus fort, j'ai
fini par oublier la douleur de mon mollet
et après 3 jours à marcher dans les bois
sans plus ressentir de douleur bloquante
je n'ai pas pu résister à une subite envie
de courir ce soir. Ah non je n'ai pas oublié
que le médecin m'avait dit 3 semaines de
repos total (sans marche même ...), je n'ai
pas oublié non plus que les médicaments
masquaient mon problème et pourtant je
rêve de courir et plus encore de rentrer
avec la banane en annonçant que le doc
s'est planté et que j'ai pu courir sans
aucun problème. Je pars avec ma fille
qui me suis à vélo. Tranquillement et
même à l'écoute de mon corps. 100m,
500m, 1km, ... pas de problème. Je le
savais il s'est gourré ! Et dans l'euphorie
je me mets à discuter avec ma fille et
à me taper la pire côte du coin, 2 fois !
Et blablabla, c'est le grand bonheur :
la nature, ma fille, mon chien et moi
qui court ... jusqu'à l'arrêt net sur place.
Je viens de me prendre un coup de
couteau dans le mollet. C'est tout
simplement insupportable. Je n'arrive
même pas à marcher. Quel corniaud
me dis-je. J'ai si mal que ma fille a
gagné le pompon, je me mets sur sa
selle de vélo et elle nous ramène tous les
2 en danseuse. Je m'en veux terriblement
car j'ai l'impression d'avoir grillé le millionième
de chance que j'avais de pouvoir courir mon
trail en Suisse. Allez il ne faut pas perdre
espoir, je crois encore en ma bonne étoile,
de toute manière il ne me reste plus cela
à faire maintenant ...

18 juin 2009
Un genou à terre mais pas abattu !
Telle est ma position ce soir. A double
raison d'ailleurs ! La première parce que
je me suis résolu a retourner voir mon
médecin après mes examens peu
concluants d'hier. Il en conclue finalement
que ce ne peut être infectueux et que j'ai
une déchirure musculaire dont le sang qui
s'en est écoulé a fait gonfler mon mollet
et occasionné la paralysie et la chaleur
de ce dernier. Et l'écho alors ? Faite trop
tard pour déceler la déchirure et aujourd'hui
je n'en ai plus que les séquelles. Bon allez
ça me va comme explication, par contre
ça ne me va pas comme plan d'action :
on commence par 3 semaines d'arrêt
total du sport, même de la marche et je
prends 2 fois plus d'antiinflammatoires 2
fois plus forts. "Euh docteur, j'ai une course
dans 3 semaines", "oui je sais, en Suisse",
"bon ben alors ça ne va pas comme traitement !".
Bon il n'a rien d'autre à me proposer, maintenant
je sais que c'est foutu car on ne s'attaque pas
à une course qui est une petite Diagonale des
Fous et qui grimpe plus au km que cette dernière
avec 7300m positif en 105km. Me voici un genou
à terre, mais pas abattu car dans la seconde
qui suit, ça y est je suis décidé : je vais la faire
quand même puisque ce n'est pas possible !
J'ai désormais 3 semaines pour organiser ma
course en fonction de mes capacités et pour
me préparer au mieux sans courir. Mais si
c'est possible, il suffit de s'en convaincre et
de s'organiser. Je ne sais pas encore comment
mais je vais y arriver avec 0km au compteur
en mois. De toute manière maintenant je l'ai
en tête, plus possible de me faire changer
d'avis. D'ailleurs la phase 2 de "j'ai un genoux à
terre mais je ne suis pas abattu" commence
5mn après être sorti de chez le médecin.
J'enfourche ma moto et je file direct à mon cours
de stretching à priori totalement incompatible
avec ma douleur puisque cela fait travailler
et s'étirer tous les muscles et particulièrement
les mollets d'ailleurs. Je serre un peu les dents
mais ça passe. Voilà, 1h de streching, peut-être
même la première fois que je réussis à m'étirer
autant. Non mais c'est qui qui commande ?

17 juin 2009
Bon tant pis je m'étais dit que ça
passerait tout seul, mais ce n'est pas
le cas alors je me résouds à passer
l'échographie et le doppler que m'avait
prescrit le médecin le week-end dernier.
La bonne nouvelle qui confirme mes
sensations et la connaissance de mon
corps : je n'ai pas de flébite ni problème
quelconque de circulation sur tous les
membres inférieurs, pas plus que je n'ai
de déchirure musculaire. La mauvaise,
c'est que le docteur m'a lui aussi annoncé
que ce n'était vraiment pas banal ce que
j'avais comme symptômes et qu'il ne
comprenait pas. Pour lui il reste comme
seule possibilité : une infection. D'ailleurs
après une nouvelle soirée passée jusqu'à
la tombée de la nuit à nettoyer les bois,
je me retrouve presque comme tous les
jours avec 3 tiques dans la peau. Et après
avoir connu les graves séquelles que cela
peut laisser par un ami qui a été touché
et après avoir vu mon chien paralysé il y a
une semaine, touché par la pyroplasmose,
j'avoue que sans tomber dans la paranoïa
cela me trotte un peu dans la tête comme
éventualité. Alors tant pis demain je retourne
chez le médecin. Je vais me montrer docile
et bien faire ce qu'il me dit car une chose
est sûre : dans ma tête je suis sur la ligne
de départ du Trail du Verbier Saint-Bernard.

16 juin 2009
Si je n'arrive même pas à marcher vite,
j'ai au moins l'occasion de me faire du
bien mentalement avec une soirée
entière consacrée jusqu'à la tombée de
la nuit (soit très tard) au débroussaillage
des bois pour la course que nous organisons
le week-end prochain. Même si la course
me manque terriblement, c'est une autre
forme de sport et surtout le temps passé
avec ma femme et les copains me permet
d'oublier durant quelques heures ma déception.

15 juin 2009
Il n'y a rien à faire j'ai très mal au mollet
et je n'arrive pas à l'oublier. Enfin si je me
suis habitué à vivre avec la douleur et à
retenir tous mes mouvements pour ne
pas me faire souffrir d'avantage. Par contre
je n'arrive pas à oublier cette douleur
mentalement car il tourne en boucle dans
ma tête que je suis inscrit à une très longue
et difficile course dans les Alpes Suisses
et que chaque jour qui passe m'éloigne de
la ligne d'arrivée car il est raisonnablement
pas envisageable de participer à une telle
épreuve sans le moindre entraînement.
Pire avec cette blessure non seulement
mon plan est tombé à l'eau, mais je n'ai
même pas eu l'occasion de chausser une
seule fois mes nouvelles baskets de trail
pour les faire à mon pied et réapprendre
à mon corps à courir en mode trail, c'est
à dire vite mais sans jamais lâcher
totalement mes mouvements pour rester
en mesure de rebondir n'importe où,
n'importe quand. Il ne me reste qu'une
chose : croire en ma bonne étoile.
Et ça, pas de doute j'y crois !

14 juin 2009
Pas le moindre signe d'amélioration cela
m'agace fort car un week-end sans aller
faire du sport, qui plus est un week-end
de beau temps c'est vraiment dur. D'ailleurs
je craque mais nager à fond me fait mal dès
que je me sers de mes jambes. J'essaie de
jouer au basket avec mes enfants, mais pareil,
le moindre pas me fais penser à un coup de
couteau dans le mollet. Et si elle avait raison ?
Le médecin me disait hier que j'aurai pu me faire
un claquage ce à quoi j'ai répondu que ce n'était
pas possible vu que je ne me suis pas entraîné.
Mais il est à priori possible de se claquer sur
un faux mouvement ?!?! Bon c'est bien ma chance
ça encore. Surtout que je suis inscrit à un trail
de 105km dans les Alpes en Suisse dans 3
semaines, et s'attaquer à une course de
7300m positif sans entraînement, je sens que
cela va encore se finir en pari à la con avec
ma tête, genre "à bon t'es pas cap de faire
cette course sans entraînement ?". Pourtant
il ne faudrait pas si je suis blessé ...

13 juin 2009
Je me lève complètement paralysé du mollet
droit, bon là il faut réagir. En palpant, mon
mollet est dur comme du bois et surtout
bouillant. Vu que je suis plein de piqures de
tiques, tant pis je vais voir un medecin en
urgence. Elle a beau chercher et me faire
faire des mouvements, elle me lâche un
"alors là, vous vous n'êtes pas comme
les autres, je n'en ai jamais eu des comme
ça, vous devriez avoir mal là ou là ..."
Oui et bien j'ai l'habitude de ne pas faire
comme tout le monde alors trouve moi
une solution s'il te plaît. Pas de miracle
elle me cachetonne et m'envoie faire une
écho et un doppler. Bon aller on verra
ça un autre jour, ça va passer.

12 juin 2009
J'ai ressentis une douleur au mollet hier,
mais aujourd'hui c'est vraiment une grosse
douleur, au point que je boîte même en marchant.
Bon je ne vais pas laisser mon corps me dicter
la voie à suivre, alors je décide d'aller courir
tout de même. Malheureusement au bout de
50m je vois bien que je ne peux absolument
pas courir avec mon mollet paralysé. Oui
mais faire demi tour c'est abandonné face
à mon corps, alors tant pis je me convainc
que cette sortie est bonne pour mon chien
et nous voici parti. Mais bon, forcer c'est bien
mais à un moment il me faut m'arrêter pour
ne pas casser la machine. C'est donc au
bout de 20mn dans la plus grande surprise
que je rentre chez moi, marchant comme
un pirate à la jambe de bois. D'ailleurs j'ai
tellement mal que j'accepte un cachet de
ma femme, c'est dire ...

11 juin 2009
On prend les mêmes et on recommence !
Nouvelle sortie avec les copains du club
pour repérer le parcours du Maratrail en
VTT. Toujours autant de plaisir, mais
je crois que nous sommes tous rentrés
tellement lessivés la semaine dernière
que tout le monde se méfie de ce qu'il
va bien pouvoir dire comme anerie afin
de ne pas lancer la meute. Mais bon
c'est plus fort que nous et cela fini par
arriver et c'est parti pour quelques mines
par ci par là. Encore 2h de VTT a bon
rythme mais mine de rien un bon entraînement
car on relance sans arrêt sur ces terrains
tout juste praticables en course à pied

10 juin 2009
Je me sens fatigué ! J'ai beau ne pas
avoir fait de sport durant 2 jours, je ne
ressens pas la moindre envie pressante
d'aller courir. Bon je force le destin quand
même, mais bon si pendant une heure je
suis ravi de courir en nature avec mon chien,
ça ne vient pas ... tant pis ça sera pour
un autre jour.

07 juin 2009
Dans 1h15 c'est la communion de mon
fils, il y a plein d'invités, je n'ai pas le droit
d'être en retard, ... bref juste ce que j'aime,
je pars pour 1h et je n'airai plus qu'à me
doucher, m'habiller et partir à la cérémonie
en 15mn. Le plus grand plaisir de la journée
aura finalement été cette petite pression
horaire que je gère avec joie pour arriver
10 secondes avant l'entrée des enfants
dans l'église. Pas beau ça ? Je m'en
serai voulu de ne pas l'avoir tenté ...

06 juin 2009
1h chérie c'est promis ... Euh j'ai dû
me perdre car je rentre au bout de 1h45.
Ce n'est pas ma faute, j'ai bien vu l'heure
mais l'appel de la nature a été trop fort pour
moi et j'ai craqué et allongé un peu le parcours
dans la forêt. Bah 45mn dans une vie c'est
pas grand chose, mais 45mn de pur bonheur
cela ne se manque pas !!

05 juin 2009
Juste une petite sortie pour non pas
retrouver ma vitesse car je ne suis pas
en condition pour me faire mal, mais pour
faire du rythme sur une séance courte.

04 juin 2009
Aller je reprends les bonnes habitudes,
direction le cours de Streching. En plus
c'est rigolo aujourd'hui, ma fille a eu envie
de venir se joindre à nouveau pour essayer.
J'ai beau être souple comme un balai, je ne
manque pas une occasion de charrier, ce
qu'elle me rend bien à la moindre démonstration
de ma souplesse hors norme ... Bon l'important
c'est la progression et la protection et prévention
de mon corps avec ces exercices et ça c'est
incontestable.

02 juin 2009
L'entraînement de ce soir est remplacé
par une sortie VTT avec les copains du
club pour que je leur montre le nouveau
parcours du marathon que nous organisons.
C'est dans les ronces, les pierres, les orties,
l'eau, les bois, les champs, les herbes hautes,
et les chemins de débardage que nous nous
tirons la bourre car idiots comme nous sommes
nous trouvons le moyen de nous chambrer
comme toujours, alors c'est en mode tout à
droite que nous évoluons. Un vrai grand bonheur
ces 2h30 à fond (finies de nuit) avec les potes
et en pleine nature.

01 juin 2009
L'avantage merveilleux du triathlon c'est
que c'est un sport intensif, varié puisque
3 disciplines, et surtout pas traumatisant
du tout. Quel bonheur de se lever sans la
moindre douleur nulle part. A se demander
même si j'ai forcé hier tellement je suis bien.
Mais bon je vais être raisonnable et rester
à la maison ce soir plutôt que d'aller courir.
Pourtant ce n'est pas l'envie qui me manque ...

31 mai 2009
11h, il fait déjà canicule et le vent souffle
déjà à plein poumons. Au moins le contexte
est clair : cela ne va pas rendre ce triathlon
plus facile. Et paradoxalement je suis non
seulement zen face à ces évènements contraires
mais en plus, plus sûr que jamais que j'irai au
bout car j'adore quand tout me semble opposé
et que je ne dois plus compter que sur moi-même
pour atteindre mon objectif. Avec un dernier
entraînement en natation qui date de février,
pas question de jouer le fanfaron sur la première
discipline, d'autant plus que les bons nageurs
se comptent à la pelle et que je risque de me
crâmer à vouloir les suivre. Alors je me positionne
à l'extérieur du peloton et derrière sur la ligne de
départ pour éviter les coups. Je m'en sors plus
tôt pas mal ... jusqu'à ce que je me dise ça et
là ping, un grand coup de pied dans les lunettes
et un cocard de gagné. Il faut dire que quand on
nage on ne voit même pas ses mains tellement
l'eau est verte. Enfin je sors heureux car j'espérais
mettre 1h pour faire ces 3km et j'ai mis 1h tout
rond, qui plus est en nageant uniquement à la
force des bras pour économiser mes jambes
et mon quadriceps blessé en particulier. Comme
toujours je sors et je m'agace de me faire doubler
par des coureurs, derrière moi donc, alors que
j'urine à ne plus savoir quand cela s'arrêtera
sur le bord du parcours. Arrivé au parc à vélo
pour ma transition en 361ème position, je prends
mon temps pour m'alimenter et beaucoup boire car
il fait très très chaud à midi. Certains hallucinent
de me voir manger un croque monsieur (et oui
c'est digeste comme aliments et surtout salé
donc bon pour la rétention d'eau et pour éviter
l'ecoeurement) et pire encore de partir avec en
plus de mes barres avec 2 sandichs dans les
poches. Si je dis haut et fort que je suis un bleu
bite en triathlon (ce n'est jamais que mon 3ème),
niveau bouffe et conditions extrêmes là je pense
que je pourrai donner pas mal de conseils. Et me
voici parti à vélo pour 80km. J'ai un peu peur des
premiers km car désormais il devient difficile de
ne pas utiliser mon quadriceps droit. Au bout de
2km j'ai l'impression que cela va tenir, mais surtout
la vision d'autres coureurs devant moi me soigne
de toute douleur éventuelle : j'ai besoin d'aller les
chercher, tout du moins d'essayer. Il y a un vent
terrible, mais je le savais depuis hier alors je me
suis préparé à ne pas râler après cet élément que
je haïe plus que tout. Globalement j'en remonte
pas mal, mais quelques costauds me donnent
du fil à retordre. Dès que cela monte j'ai mal au
coeur de devoir me mettre à mouliner plutôt qu'à
passer en force comme d'habitude car je ressens
quelques alertes. Enfin globalement tout se passe
bien et chaque km qui passe me rapproche un peu plus
de la course à pied tant attendue. Malheureusement
au 20ème km je manque de vautrer par terre alors
que je suis couché sur mon vélo, les mains sur les
prolongateurs. En effet l'un d'eux se desserre et tombe
dans le vide autour de mon guidon. Déjà qu'à 2 c'est
dangereux alors à 1 ... Mais je décide d'en faire une
force : si je ne suis pas tombé c'est que c'est mon
jour alors voilà je me dis que je n'ai pas peur, je fais
2 fois plus attention que d'habitude et je me couche à
nouveau sur le vélo pour éviter autant que peut se faire
ce satané vent. Finalement j'ai dû en remonter une
cinquantaine, mais quelques cadors que je n'ai pu
suivre m'ont également mis dans les rétros. Arrive
enfin la course à pied après 2h45 sur le vélo. Je me
suis bien bien hydraté avant la transition pour ne pas
souffrir musculairement. Encore une fois je préfère
perdre du temps mais bien m'alimenter et m'équiper.
Je pars et la pause pipi m'appelle à peine après 300
de course. Bon maintenant c'est bon j'ai tout bien
fait, je vais pouvoir jouer ! Et me voici parti sur une
la base des 13 km/h que j'avais envisagé. Sauf que
juste au panneau 1km je suis pris d'une violente
douleur au quadriceps. Aie, j'ai bien peur que mon
triathlon ne s'arrête là. Je l'ai vraiment en travers,
mais heureusement, ma tête est là pour me venir
en aide et comme je l'ai promis à alain la veille,
je n'abandonnerai pas ! Je ralentis la cadence
tout en serrant les dents, le temps de me faire
à la douleur en me disant que ce n'est rien et que
je vais savoir la surmonter sans souci. Et comme
prévu, une force intérieure que je connais, même
si je ne sais pas forcément l'expliquer, me vient
en aide et la machine repart, oubliant cet handicap.
Mieux je le transforme en énergie pour me battre
et me prouver que je suis au dessus de cette
douleur. Et à partir de là c'est l'effet boule de neige
car non seulement j'y arrive mais en plus je double
à la pelle des concurrents à l'agonie alors que moi
malgré mon bridage à 13km/h pour ne pas augmenter
ma blessure, je suis frais comme un gardon et je vole
sur ce parcours nature que j'adore mais qui est
somme tout sélectif. Je m'amuse même à me
rapprocher des quelques coureurs qui m'ont allumé
à vélo, à faire du bruit avec mes pieds pour qu'ils
sentent bien ma présence, à couper ma respiration
pour faire super à l'aise alors qu'ils soufflent comme
des boeufs et à les dépasser à la vitesse de l'éclair
histoire de leur foutre les boules et leur faire comprendre
qu'ils n'auront plus aucune chance de me revoir. Pas un
seul concurrent ne réussira à m'accrocher sur ces plus
de 23km, même si je suis conscient qu'avec mon niveau
vélo et natation je ne me bats pas contre les meilleurs,
et ce ne sont pas moins de 130 coureurs que je mets
dans les rétros. Je finis même par une petite accélération
sur une modeste base de 16 km/h, juste histoire d'avoir
le dernier mot avec mon quadriceps. C'est donc en
5h48 que je termine ce triathlon caniculaire et surtout
en 219ème position, ce qui n'a rien d'exceptionnel,
mais qui me permet de repartir le coeur léger d'avoir
atteint mon objectif première partie du classement
(518 concurrents) et plus encore d'avoir réussi à
boucler ce triathlon longue distance 1 semaine après
mon 100km raté dont je suis revenu fatigué et blessé.
Le goût de dépassement m'est revenu, ça va chauffer !

30 mai 2009
Toujours pas mieux malgré le repos. J'ai
presque regret à m'être écouté pour laisser
mon muscle se reposer. Dans la piscine je
n'arrive toujours pas à nager vite sans douleur
en revanche en décomposant bien mes gestes
j'ai l'impression que je vais pouvoir tenir ainsi.
En tout cas je passe une soirée magnifique
pour le supporter inconditionnel des verts que
je suis avec une belle victoire 4-0 qui sauve
le club, mais surtout avec l'esprit résolument
décidé à déplacer les montagnes dont ils font
preuve. Et d'ailleurs comme je le dis à Alain
avec qui je suis à distance le match, je saurai
me servir de cette force demain pour voir le
bout et figurer honnorablement sur ce triathlon
longue distance de Vendôme. D'ailleurs très
clairement je me suis fixé un objectif, certes
modeste, mais un objectif tout de même :
figurer parmi les 259 premiers vu que nous
sommes 518 inscrits, juste histoire de me
la raconter en me disant que j'ai fini dans la
première moitié du classement ...

29 mai 2009
Autant par plaisir que pour savoir je file dans
ma piscine pour jouer au foot avec mon fils
comme si j'avais encore 12 ans et pour faire
quelques longueurs test. Malheureusement
dès le foot je me rends compte que mon
quadriceps ne va guère mieux. Au moindre
plongeon je suis obligé de remonter doucement
à la surface en croisant les doigts pour que ma
blessure n'ait pas empiré. Malgré tout je reste
confiant et je crois à ma bonne étoile et à ma
volonté pour que dimanche tout soit en ordre
de marche, au moins pour terminer ce triathlon.

27 mai 2009
C'est bizarre quand je m'écoute j'ai l'impression
d'être plus mal que quand je force !?!? Ce
soir j'ai décidé de ne pas aller nager même
si je regarde ma piscine avec attirance. J'ai
décidé d'écouter mon corps vu la douleur
ressentie hier soir après ma séance. Et
pourtant ce soir je me sens plus mal encore.
Certainement parce que je n'ai pas eu mes
endorphines, mais aussi parce que pas
faire de sport ça veut dire être malade, et
malade ça veut dire que potentiellement je
suis suceptible de rater mon triathlon dimanche
si la douleur ne disparaît pas. SIC !!!

26 mai 2009
Rien à faire j'ai toujours mal au quadriceps
droit et le moindre mouvement brusque me
rappelle à l'ordre. Avec mon optimisme habituel
je continue malgré tout à croire que je serai
rétabli dimanche matin. D'ailleurs j'y crois
tellement que je ressors ma combinaison
de natation pour me réhabituer à la régler
comme il faut, ainsi qu'aux sensations de
nage qui diffèrent sensiblement, et je file dans
ma piscine avec mon fils où après avoir bien joué
à faire la course, je sors et me déshabille (en
m'agaçant toujours car cette fichue combinaison
colle à la peau comme de la glue une fois bien
mouillée) pendant qu'il m'étudie chronomètre
en main pour me dire en combien de temps
je me suis déshabillé pour ma transition et
s'il voit quelque chose qui ne va pas dans mes
mouvements. Bon j'ai progressé à ce niveau là,
mais j'ai encore une belle marge de progression.
Tout est donc parfait à l'exception de ce fichu
bout de muscle qui se rappelle à moi toute
la soirée comme pour me dire que la séance
natation était de trop. OK message reçu.

24 mai 2009
J'ai toujours du mal à digérer ma prestation,
du coup je me projette à fond sur les 100km de
Millau où je pourrais me rattrapper. En attendant
je suis surtout inquiet pour le Triathlon Longue
Distance de Vendôme auquel je suis inscrit
pour le WE prochain. Car là je suis un novice
et j'y vais pour apprendre et m'améliorer sur
des tas de détails dont j'ai pu me rendre compte
que je ne maîtrisais pas tout. Et avec ce fichu
claquage au quadriceps droit, j'ai vraiment peur
de ne pas être en mesure de tout donner. Enfin
il me reste une semaine pour y croire et je prendrai
une décision au dernier moment. Enfin je crois
que ma décision est prise : je vais faire voir à mon
corps qui commande. Et quoi de mieux que le lui
rappeler tout de suite ? Je prends mon vélo de
route et c'est parti pour 1h de roulade à apprendre
à tenir le 30 km/h en minimisant l'effort jambe
droite et en forçant doublement sur la gauche pour
compenser. Les premiers km ne sont vraiment
pas terribles et j'ai vraiment mal, mais j'ai
tellement envie d'être rétabli dimanche que
j'apprends à gérer la douleur pour finalement
totalement l'occulter au bout de 30mn. J'espère
malgré tout que je n'aurai rien à gérer du tout
à ce niveau dimanche et que je n'aurai qu'à me
soucier de mettre toute mon énergie dans les
3 disciplines. Allez j'ai gagné pour aujourd'hui,
maintenant c'est promis je me repose toute
la semaine pour laisser les fibres tranquilles.

21 mai 2009
Raté, Mauvais, Minable, Pas au niveau
de mes ambitions, Ridicule, Honteux,
Lamentable, ... ??? Je n'arrive pas à me
décider sur l'adjectif le plus approprié au
résumé de ma course, certainement un
peu de tous ! 6h, nous sommes sur la ligne
de départ des 100km de Steenwerck, je suis
détendu comme toujours et j'essaie autant que
peut se faire de transmettre ma décontraction
aux copains pour que chacun réussisse son
défi. Le mien, il est clair et annoncé : faire ma
première vraie course depuis mon opération,
pas question donc de dire que c'est juste une
sortie pour voir si je tiens, et tenter par la même
occasion de battre mon record. A peine 300m
que nous sommes partis que je pointe en tête
sans l'intention de jouer quoi que ce soit niveau
place, mais avec la ferme intention de me caler
entre 13 et 13,5km/h du début à la fin de la
course. Si je réussis cela fera un tout petit
peu moins de 8h à la fin, et si je craque comme
c'est envisageable à un moment ou à un autre,
cela pourrait faire entre 8h10 et 8h20. Histoire
de ne pas me laisser emballer par un objectif
qui n'est pas le mien, je ne me retourne jamais
pour ne pas savoir où sont mes poursuivants.
J'arrive donc en tête au bout de 5km, lorsque
nous retrouvons nos accompagnateurs. Pour
moi c'est une première et c'est merveilleux, j'ai
ma famille au complet avec Delphine, Anaïs,
Antoine et même Cookie. Je transmets les
clés de ma vitesse de croisière à Delphine qui
est équipée d'un compteur pour me caler au
demi km/h près, les enfants se relayant pour
être aux petits soins pour moi et répondre à
toutes mes attentes, et enfin Cookie qui court
à mes côtés comme tous les jours. Vers le
15ème km un coureur revient sur moi, à ma
grande satisfaction je ne cherche même pas
à m'accrocher et le laisse filer restant calé
sur mon 13 km/h. Un second revient sur moi
également, je reste aussi impassible et concentré
sur mon objectif. Quelques km plus loin je finis par
reprendre ces 2 gusses qui ont dû se surévaluer
un poil. Je termine cette première boucle de 23km
en tête avec un des 2 coureurs qui est revenu sur
mes talons. J'entame la seconde boucle avec la
même détermination à ne pas m'emballer. D'ailleurs
la nature m'invite en quelques secondes à sauter
dans un champ, sans même prendre le temps de
m'éloigner des passants. Mon poursuivant en profite
pour prendre la tête mais ce n'est pas grave je tiens
mon rythme sans chercher à revenir sur lui. Quand
tout à coup une douleur vive me prend au quadriceps
droit. C'est clair, c'est net, je me suis fait quelque chose
que je ne peux pas ignorer. J'en arrive à me demander si
je ne vais pas abandonner, heureusement à peine cette
pensée terminée, je me remets en ligne : "abandonner ??
je voudrais bien voir ça. Allez avance fainéant !". J'ai mal,
ma vitesse à baissé, mais je me dis que ce n'est rien et
que je vais revenir. Malheureusement le 3ème tour s'avère
être une épreuve terrible avec le moral qui chute en même
temps que ma vitesse, pendant que la chaleur monte en flèche.
Je n'ai même plus la rage de me battre. Je me déshydrate
doucement mais sûrement, me convaincant qu'avec mes
douleurs au ventre ce serait pire si je buvais. Pour couronner
le tout, le vent s'est levé et souffle fort, de face ou 3/4 face
en permanence. Et dans ces cas là mentalement le vent
devient une tempête. Pas question d'abandonner, même
si je sais en finissant mon 3ème tour que mon objectif est
raté. Ne serait-ce que pour ma famille je dois me battre
et aller au bout. Le 4ème tour est pire encore avec une
fatigue, une douleur, une chaleur et un vent en hausse
contre un moral en chute libre. J'ai honte d'avancer à la
vitesse qui est la mienne. Lorsque j'entame le 5ème et
dernier tour, là c'est le pompon ! J'en ai les larmes aux yeux
derrières mes lunettes et je me jure, le plus sérieusement
du monde, que si je ne suis même pas capable de finir ce
100km en moins de 9h, j'arrête définitivement la course à
pieds ce soir. Je suis vraiment sérieux et surtout blessé
dans mon orgueil comme jamais. Sans que personne ne
comprenne ce qui m'arrive je mets toute mon énergie pour
combattre ma douleur au point que Delphine me demande
d'arrêter tout de suite de courir comme ça, car je souffle
comme une locomotive alors qu'il reste 19km à parcourir. Si
je suis sérieux sur l'enjeu, je n'ai aucune envie de m'arrêter de
courir ce soir. Les poings et les dents serrés je mets tout ce
qu'il me reste dans la bataille. Je bois enfin comme jamais pour
réussir et toute ma petite famille m'aide à réussir bien qu'inquiète.
Malheureusement au bout de 5km je ne suis plus en mesure de
tenir ce rythme et finis dans un mode coûte que coûte à chaque
foulée. Pas 30 secondes ne se passent sans que je calcule
avec ma montre à quelle heure je vais pouvoir arriver, et pas une
fois je ne me fais pas peur. "Non je ne veux pas arrêter ce soir !".
Je pense à l'Himalaya, au club, à mes enfants, ce n'est pas
possible je dois trouver un moyen de faire moins de 9h. A 5km de
l'arrivée c'est cuit, je ne suis plus dans les temps. Heureusement
la seule chose qu'il me reste alors c'est de l'orgueil et je me remets
à faire la locomotive en pensant à mon pote Fred (qui me connaît
et m'a déjà vu dans cet état) et en parlant à mes pieds pour les
convaincre de se lever à chaque foulée. Je termine dans un
sprint à 12km/h (tellement je suis à bout ...), honteux mais en
8h57m. La ligne franchie je vais pour boire mais j'ai tellement été
au bout de moi-même que je ne réussis pas à atteindre la table
de ravitaillement et finis couché par terre sans plus savoir où je
suis, à chercher mon souffle. C'est finalement sur un brancard
avec médecin et secouristes autour de moi que je reviens à moi
quelques 20mn plus tard. Vraiment une journée à oublier. Alors
finalement qu'en retirer ? Certainement pas que ma blessure
(claquage confirmé par le kiné à l'issue de la course) m'a mis en
l'air, mais tout simplement que je n'avais pas le niveau de mes
ambitions, car bien entraîné on ne se blesse pas. En tout cas
c'est clair, j'ai mal, très mal même à l'orgueil. Je vais avoir une
préparation comme jamais je n'en ai fait lors de mon prochain
100km car là j'ai vraiment honte de ma prestation. Dans mon
désespoir, j'aurai juste eu l'immense plaisir de terminer mon
premier 100km en famille et n'avoir pas lâché.

20 mai 2009
L'entraînement de la journée : chambrage.
Et là pas besoin d'échauffement, c'est mon
sport favori. Ca me fait toujours rire et surtout
cela décontracte le groupe, au moins dans
la douzaine que nous sommes tout le monde
est détendu car évidemment c'est pour rire
et uniquement pour rire.

18 mai 2009
Je suis un peu énervé d'avoir mis en l'air ma
préparation avec une absence répétée de
sommeil et des tensions musculaires
réapparues de concert. Mais pas de panique,
je ne vais pas me trouver une excuse pour
jeudi. Car à 5h du mat je le sais et je me
prépare pour, ma tête sera sans douleur,
sans fatigue et motivée comme jamais pour
expliquer à mon corps qui commande. En
attendant je pars contrarier cette fatigue
avec ma petite femme avec une petite heure
d'entraînement en endurance. Après avoir
mangé, englouti plutôt, 3 assiettes de sucres
lents, je chausse les baskets avec le sentiment
d'être un peu lourd. J'ai l'impression que dès
que je lève les genoux je me tape dans le bide
tellement je suis gonflé. Et pourtant le compteur
du vélo de Delphine est on ne peut plus clair :
14 km/h. T'es vexé, t'accélères ? me demande
t-elle ? Pas du tout, au contraire j'ai l'impression
de courir à 11 km/h ... Bon et bien tant mieux
alors, il ne me reste plus à espérer la même
facilité jeudi durant 8h.

17 mai 2009
Mes plans d'entraînements ont été largement
contrariés, tout comme la récupération d'un
point de vue sommeil que j'avais prévu. Alors
je m'autorise une grasse matinée avec 6h30
de sommeil. Comme d'habitude je me sens
moitié vaseux quand j'ai trop dormi, mais
malgré tout reposé. Je suis tellement mou
que je n'arrive même pas à me décider à
aller courir, et pourtant mon chien qui me
suit partout et me saute après est bien là
pour me rappeler qu'il faut qu'on y aille.
Finalemeent au bout de 2h je finis par prendre
mes baskets pour retrouver ma campagne.
Ouf à peine 2km, et me revoici plein d'énergie
à tenter de gratter mon chien et de matter mon
cardio-fréquence-mètre. Je fais court comme
prévu, étant donné que l'endurance est désormais
acquise (ou pas d'ailleurs) et ne viendra pas en
un week-end. Quelques accélérations et la
foulée légère j'ai l'impression de voler au dessus
du bitume. Un peu plus vite, un peu plus dur,
un peu plus long, ... tout passe. Cela me
remonte plus le moral que cela me fait du
bien physiquement, il ne me reste plus que
mon mollet à gérer. Bah je l'ai géré plus d'une
heure, je vais bien réussir à le refaire 8 fois d'affilée.

16 mai 2009
7h, direction le boulot. Je pars avec 2 idées
très claires : quitte à bosser un samedi,
autant en faire le maximum pour ne pas
revenir encore le dimanche et quelle que
soit l'heure à laquelle j'arriverai dans la soirée
j'irai courir. Première idée tenue sans problème
malheureusement je n'ai pas eu le plaisir de
rentrer dans la soirée, même tard, mais le
lendemain matin. Tout le long du trajet je
pense à cet entraînement, pour finalement
me résoudre à ne pas y aller. A quoi bon
faire une sortie fatigué quelques heures
avant ma sortie du dimanche ? Décidément
ma préparation aux 100km de Steenwerck
ne se passe pas comme je veux car en
plus je viens de reprendre de vives douleurs
au mollet gauche qui me bloquent même
lorsque je ne fais pas de sport. Allez je vais
mettre ça sur le compte de la fatigue parce
que jeudi 21 mai c'est sûr, je serai sur la ligne
de départ et je vais lui montrer à mon mollet
qui de ma tête oui lui commande !!

15 mai 2009
Après une journée toujours aussi longue,
j'ai enfin la chance de rentrer chez moi.
Alors bien qu'il soit 21h30, c'est direction
mes baskets et ma campagne. Quel joie
de retrouver mon chien, mes routes où
je peux courir sans jamais apercevoir une
voiture, ces odeurs, ... Malheureusement
vu les journées que je viens de passer je ne
suis plus trop dans un plan d'entraînement,
mais bel et bien dans un mode décompression.
Tant pis pour mon 100km dans 6 jours, en tout
cas niveau psychologique ça fonctionne bien.
Je rentre dans la nuit sevré d'endorphines ...

14 mai 2009
On a tous des jours comme celui là, des
jours où rien ne va comme prévu. Alors
contre mauvaise fortune bon coeur je passe
une nouvelle journée et une nuit au boulot.
Ce n'est pas grave, en revanche je sais qu'il
faut que j'aille courir ce soir pour faire fonctionner
ma soupape de sécurité. Malgré ma très courte
nuit de la veille, je ne ressens toujours pas les
signes de la fatigue, certainement tenu par les
nerfs. Alors à 1h du mat lorsque je décide
d'arrêter là ma journée de travail je pose ma
valise à l'hôtel ... puis redescend baskets aux
pieds, devant le gardien médusé. Alors certes
c'est Paris et ça ne sent pas bon comme mes
bois, ça grouille de monde, les voitures font
presque plus de bruit dans la nuit avec leurs
folles accélérations pour ne pas manquer le
prochain feu que la journée et les trottoirs
se battent avec les devantures fermées à qui
sera la plus triste, et pourtant quel bonheur
de dérouler un peu. Inutile de préciser qu'après
1h de jogging et de bonnes journées je ne
mets pas longtemps pour m'endormir ...
Juste le temps de me dire "1 partout ma
petite tête. Tu vois que j'en suis capable ..."

13 mai 2009
Après une longue journée et une longue nuit
de travail, il me reste 1h45 pour dormir avant
de retourner au travail. Je ne me sens pas
fatigué du tout, bizarrement presque heureux
de retrouver les sensations de la Diagonale des
Fous, quand tout le monde craque, où par chance
je peux continuer au même rythme. D'ailleurs
dans l'euphorie je me dis que je ferai mieux
d'aller courir plutôt que d'aller à l'hôtel. Ca me
démange mais je résiste pensant fort à ma petite
femme qui voudrait m'engueuler, bien que j'ai
l'impression d'avoir raté là un exitant challenge.
Allez les baskets, désolé on va dormir ...

12 mai 2009
Coup de panique ! Je suis en retard, je cours
dans le métro (jusque là rien de plus courant ...)
et patatra ! Non je n'ai pas raté mon train, j'ai
ressenti une vive douleur dans la cuisse gauche.
En une fraction de seconde je pense à mon 100
bornes à venir, au surentraînement, au manque
d'échauffement, à savoir si je dois recourir tout de
suite pour expliquer à mon corps qui commande ou
si je dois tout arrêter à commencer par l'entraînement
de ce soir avec le club. Raisonnablement je devrais ...
Oulala, tu files un mauvais coton mon Ludo si tu
commences tes phrases par "raisonnablement".
Allez on arrête de stresser, on souffle un bon coup
et on continue comme prévu. Non mais. L'important
n'étant pas de mater mon corps mais plutôt mon
esprit pour lui prouver que tout va bien et qu'il ne faut
pas faire un plat d'un micro évènement, tout juste en
tenir compte et puis c'est tout. Je suis donc comme
prévu à l'entraînement du club où j'organise un
nouveau fartlek pour profiter de notre belle campagne.
Comme je le savais c'était bien ma tête qui avait
mal car je n'ai pas ressenti la moindre douleur,
au contraire, profitant de la présence de ma petite
femme qui nous suivait à vélo, je me suis rendu
compte que je fractionnais à 20km/h, certes pas
ma meilleure performance, mais déjà cela
commence à sentir le renouveau. Allez une
petite pensée amicale à toutes celles et tous
ceux qui ont voulu me faire admettre que dans le
meilleur des cas je pourrai peut-être recommencer
à courir juste maintenant, soit 6 mois après
mon opération du dos. ouaf ouaf ouaf !!!

11 mai 2009
Il faut se donner les moyens de ses amibitions,
n'est-ce pas ? Alors quand on n'a que 3h de sommeil
il est difficile d'envisager se lever plus tôt pour
courir et quand on a une réunion jusqu'à plus de
minuit, il n'est pas facile de partir s'entraîner pour
faire de la qualité. Alors soit je me dis que ça
m'énerve ou que je n'ai pas de chance, soit je
trouve une solution pour m'entraîner quand même.
Et ma solution c'est la natation le midi avec des
exercices bien ciblés qui font que je ressors à
moitié cassé de ma séance, presque plus mal
en point qu'après un 20x400m ! Non vraiment
j'ai mis tout ce que j'avais dans le gilet pour me
faire mal aux cuissots et j'ai réussi. Mais j'ai
surtout réussi à avoir la banane toute la journée
en pensant au fait que même face à une
impossibilité manifeste ... il y a une solution !

10 mai 2009
Comme le week-end dernier j'ai décidé de ne
faire que du vélo pour améliorer ma récupération
et ne pas tomber dans le surentraînement. Le
problème c'est qu'aujourd'hui je suis aussi motivé
qu'une vache qui part à l'abattoir ... Alors levé à 6h30
comme prévu, je réussis à partir à 9h10 seulement,
c'est pour dire. Heureusement une fois sur le
vélo je retrouve cette envie de me pousser et de
jouer avec mon pote le chronomètre. En une
fraction de seconde je suis capable de me vexer
si je ne vais pas à la vitesse voulue et d'attaquer
comme un malade pour remettre les choses au
clair avec une vitesse supérieure à mes attentes.
Dieu sait si j'aime la nature et si j'aime encore
plus la défier, mais de tous les éléments, il n'y a
une chose que je haïsse, c'est le vent ! Oui le
faux cul comme je lui dis sans cesse sur mon
vélo ou en courant lorsque je l'ai de face et que
je m'énerve parce qu'il m'empêche de tenir l'allure
que je voudrai. Contraîrement à l'eau, la chaleur,
la montagne, le sable, ... il s'agit d'une difficulté
que l'on ne matérialise pas et que l'on ne peut
fixer dans les yeux, comme un sommet ou le
soleil, en le défiant et en lui expliquant qu'il ne
nous arrêtera pas. Et moi sans voir mon adversaire
et sans lancer de défi, je ne suis plus le même.
Est-il de face, de trois quarts droite ou gauche ?
J'ai beau me coucher ventre sur le cadre et menton
sur le guidon, je ne réussis plus à tenir le rythme
que je voulais. Ma moyenne chute et évidemment
je passe par tous les noms pour me vexer, mais
rien n'y fait, je dois admettre qu'il m'a battu. Il ne
me reste plus qu'à croiser les doigts pour ne pas
avoir ce temps là pour le Triathlon de Vendôme
fin mai car je me sens plus fatigué après 60km
dans ces conditions qu'après 140km sans vent,
comme la semaine dernière.

09 mai 2009
J'ai beau avoir l'habitude, partir seul pour une
sortie longue c'est tout de suite moins amusant
que d'être accompagné. Enfin, je ne suis pas
tout à fait seul puisque j'ai, bien entendu, mon
fidèle Cookie à mes côtés. Et nous voici partis
à travers la campagne. J'enchaîne les villages
avec une telle facilité que je me demande
parfois si je ne suis pas en train de faire une
sortie à vélo. Mon 2ème ami est là aussi : le
chronomètre, c'est lui qui me dit que je suis
toujours dans le tempo. Tout est vraiment
idyllique jusqu'à ce qu'à 5km de l'arrivée
quelques gouttes qui se tranforment en
l'espace de quelques minutes en grosse
pluie battante. Je suis trempé jusqu'au os,
le maillot moulé au corps. Les conducteurs
qui passent, vitesse d'essuie-glace au maxi,
me regardent avec stupéfaction. De toute
manière une fois mouillé, il ne sert plus à rien
de s'arrêter et cela me motive même de me
battre contre les éléments, et puis surtout
une fois détrempé il faut rester en action
pour ne pas tomber malade. Alors je cours
tantôt arrosé par la gerbe d'eau d'une voiture
qui passe, tontôt les pieds dans l'eau jusqu'au
bas des chevilles, tantôt dans la terre qui ne peut
supporter mon poids tellement elle est gorgée
d'eau resemblant à une motte de beurre restée
au soleil. Enfin ce n'est pas grave, au moins
cela m'aura motivé pour ne pas baisser le
rythme en fin de sortie ...

08 mai 2009
Aujourd'hui je fais court pour ne pas travailler
uniquement l'endurance. Il y a longtemps que
je n'avais pas fait une petite sortie de 18km
à cette allure. Je ne décolle pas du 15 km/h
sans même avoir l'impression de pousser.
Je suis parfois même obligé de vérifier sur
ma montre qu'il n'y a pas un problème tellement
je suis à l'aise et tellement j'en ai encore sous
le pied. Et nous voici avec mon Cookie rendus
à La Ville Aux Clercs où nous retrouvons
l'un comme l'autre nos repères après avoir
gambadé un peu plus d'une heure dà travers
les champs à renifler toutes ces bonnes odeurs.

07 mai 2009
Nous sommes jeudi et les jeudi c'est stretching.
Cela faisait 2 semaines que je n'avais pas fait
mes exercices et cela se sent, mais je reste
malgré tout heureux d'être là, à me battre contre
les limites que voudrait m'imposer mon corps.
D'ailleurs j'en ris toujours autant quand les
nanas font ce qu'elles veulent les jambes
écartées ou à la verticale quand je n'arrive
pas à faire la moitié, tout en transpirant
comme un dingue pour résister. Et puis
quoi qu'il en soit ce travail est particulièrement
bénéfique tant pour conserver un dos tout neuf
que pour mes muscles et tendons pour la course.

06 mai 2009
1h d'endurance seulement pour ce soir, mais
avec ma petite femme qui me suit à vélo, c'est
tout de suite plus agréable. D'ailleurs ça se
ressent car sans faire le coq, je cours à bonne
allure puisque je tiens le 13 à 14km/h dans les
côtes tout en restand en endurance. J'en profite
pour apprendre à ma femme comment se perdre
volontairement dans la campagne pour y
découvrir de nouveaux parcours et celui de ce
soir est plutôt sympathique.

05 mai 2009
Entraînement du club comme tous les mardi
donc direction La Ville Aux Clercs après avoir
fait un bon casse croûte car je me sens faible,
me voici fin près. Je propose un fartlek pour
profiter de notre belle nature et casser la
monotonie des fractionnés autour du village.
J'ai bien fait de manger, j'ai une pêche
formidable et les côtes et accélérations
en tout genre se déroulent avec aisance.
Finalement je suis moins fatigué que je ne
le croyais, à moins que ce ne soit
l'effervescence du groupe qui m'ait motivé.
Le Kilimandjaro 2009


04 mai 2009

Après un week-end aussi chargé, je dois
laisser mon corps souffler, alors ... je vais
juste trottiner plutôt que courir. D'ailleurs
si je suis heureux d'être avec mon chien et
dehors, je dois admettre que mes cuisses
m'expliquent qu'elles n'ont pas trop envie
d'aller vite. Et me voilà parti à travers la
campagne à causer avec moutons, vaches,
et chevaux. Mon chien pour sa part lui nous
dégote un tout petit écureuil et un oisillon qui
attend que je m'occupe de son ravitaillement ...
Tout va bien au milieu de mes meilleurs supporters
au point que j'en oublie mes cuisses un peu dures.
Bon j'avais dit 30mn, mais 40 c'est pareil. 50
aussi ? Allez, j'accélère car en plus je retrouve
des jambes et tiens une bonne côte par là, une
course avec mon chien que j'essaie de prendre
par surprise, ... je suis sur un nuage car je
suis finalement plutôt à l'aise pour mon état.
Allez tant pis je rentre, cela fait tout de
même 1h que je suis parti, oups !!

03 mai 2009
Comment faire quand son fils joue à 140km
de la maison une finale régionale de football,
que l'on a besoin d'aller prendre l'air et de faire
du sport mais qu'il faut absolument éviter la
blessure et le surentraînement ? Très simple :
vous vous levez à 5h30 du matin puis le petit
déjeuner passé vous enfourchez votre vélo
pour aller le voir jouer à l'heure. Je retrouve
avec un plaisir profond mon vélo de route
et la vitesse qui va avec. J'allais oublié, je
retrouve mon meilleur ami et mon pire ennemi,
j'ai nommé le chronomètre ! Un coup d'oeil
dessus suffit à toucher mon égo et à me
permettre de me lancer des défis à la c...
50, 80, 100, 120 et finalement 140km au
compteur à une moyenne de 30km/h,
voilà une bien belle sortie en endurance
sans se faire mal. La meilleure nouvelle
c'est que je descends du vélo avec le
sentiment d'être allé acheter le pain à pied
ce matin, tellement j'étais à l'aise et je n'ai
pas forcé. A demain peut-être le mal de
derrière, en attendant j'ai tout combiné et
bien entendu vu mon fils joué, le plus
important quand même ...

02 mai 2009
Rebelote, je repars pour du long, toujours
accompagné de ma femme et mon chien
qui agrémentent mon parcours au point
que sans l'heure je ne m'arrêterai jamais
de courir tellement je me sens bien
aujourd'hui. En endurance tout le long
pour retrouver l'habitude de courir à
l'économie (en vue de mon prochain
100km), nous enfilons tout de même
36km en 3h tout rond avec les diverses
pauses ravitaillement du maître et du chien ...

01 mai 2009
Bon après enfin une bonne nuit de 6h30, me
voici complètement requinqué. Ca tombe bien
j'ai prévu une sortie longue. Histoire de faire
toute la famille, aujourd'hui c'est ma petite
femme qui m'accompagne, accompagnée
par mon fidèle Cookie bien sûr qui lui ne
manque jamais aucune de mes séances.
Dès le départ je me sens pas trop mal et
plus les kilomètres s'enchainent mieux je
me sens. Finalement nous arrêtons au bout
de 2h en plein caniard avec 26km au compteur
malgré les bois et terrains difficiles. Enfin !

30 avril 2009
Je n'ai que 1h tout juste pour m'entraîner
alors pas de temps à perdre ! Et pour contrer
la fatigue en espérant avoir assez de jus pour
ce long week-end où j'ai prévu plein de choses
je m'organise une sortie VTT ... et avec mon
fils cette fois ci. Que du bonheur et finalement
pas pénalisé par la fatigue, espérons que cela
soit bénéfique pour demain. En attendant je
suis obligé de m'employer pour tenir en respect
mon fiston car le bougre a de la cuisse et
surtout tout autant envie que moi de ne pas
se faire distancer. Trop bon.

29 avril 2009
J'ai visiblement beaucoup pllus forcé que
je ne l'imaginais à grimper au sommet
du Kilimandjaro car je me sens terriblement
fatigué et sans cette énergie qui habituellement
déborde, il faut dire que je ne dors que 2h à
2h30 depuis mon retour ce qui ne doit pas
aider. Pour autant il me faut m'entraîner alors
je décide de faire finalement une sortie en
endurance avec quelques accélérations
et cela se passe à merveille, il faut dire
que je suis parti courir avec ma fille qui me
suit à vélo et forcément ça motive.

28 avril 2009
Pour l'entraînement du club, je me dois
d'être à La Ville Aux Clercs. La bonne
nouvelle c'est que ma petite femme
m'accompagne, les mauvaises sont que
que je n'ai toujours rien dans le gilet du
coup mon fractionné n'a qu'un effet
psychologique et surtout il pleut comme
vache qui pisse et je suis trempé jusqu'à l'os,
mais bon cela aide à se forger un mental

27 avril 2009
Je pars pour un petit entraînement
d'une heure, mais je l'avoue si l'envie
est là, elle est bien seule car je n'ai
pas la moindre énergie pour me secouer.
Sûrement le contre coup avec un savant
mélange de fatigue et de décompression.

26 avril 2009
Ca y est je suis de retour en France.
Comme toujours un retour à Roissy
s'avère être un calvaire, mais bon le
fait de retrouver les miens me fait bien
vite oublier ces désagréments.

23 avril 2009
Après un pari avec mon guide, me voici
au sommet du Kilimandjaro à 5895m,
où malgré la fatigue j'arrive à courir en
pensant fort comme prévu à tous mes
proches et en particulier à mon père
dont c'est aujourd'hui l'anniversaire.
Le résumé détaillé de cette ascension,
c'est pour bientôt ...

18 avril 2009
Avant de partir j'ai un peu de temps alors
autant le passer ... à courir. Bon et bien
d'accord mais vite fait. Allez hop Cookie,
on y va, on part pour La Ville Aux Clercs.
Effet du départ ou pas, je n'en sais rien
mais je vole littéralement. Alors je ne me
gêne pas pour faire de la relance à tout
va durant ces 17km. Je n'ai pas souvenir
d'avoir recouru comme ça depuis mon
opération. C'est vraiment cool, je me mets
aussitôt à rêver que mon mollet me laissera
tranquille pour mon prochain 100 bornes
dans 4 semaines. Mais bon c'est un rêve
j'en suis conscient. En attendant c'est un
rêve d'Afrique qui m'attend. Allez hop dans
l'avion, direction l'Ethiopie avant d'arriver
en Tanzanie demain matin. Ma boîte à
souvenirs est prête, je vous emmène tous
et je vous raconte ça au retour avec un
maximum de détails.

17 avril 2009
Anniversaire du fiston oblige je ne peux
faire une sortie longue. Très bien ce sera
court mais bon. 1h en pleine nature sur un
nouveau parcours que je viens de m'inventer
avec toutes les 5mn un changement d'allure.
C'est sympa, c'est ludique et finalement
c'est bon comme entraînement. On fête ça
dignement et maintenant j'ai la nuit devant
moi pour faire mon sac car je suis à la veille
du départ et je n'ai toujours rien préparé.
Bon d'accord j'adore ça être juste sur le fil.
De toute manière j'ai tellement préparé
l'ascension que je ne suis pas inquiet. Cela
dit les heures défilent car j'ai en tête ma
prochaine course sur l'Himalaya et je cherche
à ne prendre aucun gramme superflu. C'est
difficile de conjuger confort, sécurité, technique,
et performance. Le pire c'est ma trousse de
pharmacie. Elle est immense ! En rigolant
je me dis que d'habitude c'est mon pote Fred
qui porte tout ça et que Sandrine lui a tout
expliqué et marqué avant. Là ce n'est pas
Delphine qui me l'a faite, mais mon médecin.
Et comme je l'ai dit pas question de jouer avec
la sécurité, alors tant pis pour réussir mon
pari sur le poids, je vire des sous-vêtements,
des matériels de rechange, ... 00h15 ça y est
les dés sont jetés, mon sac est fait et je n'y
toucherai plus.

16 avril 2009
Streching du soir, entaînement à un autre
moment ... Tel pourrait-être mon nouvel
adage. Comme d'habitude à l'idée de ne
pas m'entraîner le soir (alors que le stretching
est entraînement ...) je vais courir tôt le matin
comme ça je suis serein la journée. Je tente
de fractionner malgré ma douleur qui apparaît
habituellement à peine lancé. Je n'ai pas grand
chose dans le gilet pour commencer, mais je
me dis qu'il est hors de question de reproduire
ce qui m'est arrivé en Normandie. Alors je force !
Et voilà, ça remarche et coup de bol je ne ressens
qu'à peine mon mollet, alors je continue en
augmentant le rythme progressivement. Je suis
encore loin de mon niveau d'antan, mais je suis
vraiment ravi de me dire que je n'ai jamais été
aussi près. A chaque tour j'accélère, je me
cherche, je taquine mon chien, mon coeur
monte toujours un peu plus haut et je me
promets que sans tarder je referai des
fractionnés de dingue comme je les
affectiionne tant. En attendant voilà un
15x500m de fait et ça faisait longtemps.

15 avril 2009
J'ai mis longtemps à choisir, mais maintenant
il m'est difficilement possible d'attendre plus
longtemps. Je vais acheter mes affaires de
haute montagne et de froid extrême. Parce
qu'il fait quand même -20° là haut, ça à beau
être en Afrique, à près de 6000m il fait frais ...
En fait ce qui m'inquiète le plus c'est le froid
la nuit quand je ne bougerai pas, d'autant plus
que je suis particulièrement sensible des doigts
et doigts de pied. Alors ma technique est simple :
le multi-couches avec uniquement des produits
très spécifiques aux caractéristiques précises
et haut de gamme, mais aussi très légers. En
clair du chaud léger qui tient très chaud, du
100% imperméable très léger, du coupe-vent
très léger, des produits qui collent à la peau
et évacuent la transpiration pour toujours
être au sec, ... Et selon l'altitude et surtout
les conditions, j'empile ou j'enlève les couches.
Et pour mes menotes et mes petons j'ai tout
simplement pris ce qu'il y a de plus chaud,
même si là en l'occurence c'est plus lourd.
Voilà ma technique est maintenant au point,
je ne vais pas tarder à savoir si c'est la bonne.
Ah oui j'oubliais, la dernière ruse que je vais
tester me vient de l'ami Benoît (Laval) : plutôt
qu'acheter un lourd et cher sac de couchage
prévu pour -20°, je pars avec 2 légers prévus
pour 0 et je dormirai en mettant l'un dans
l'autre. Ca me semble pas mal du tout comme
idée, mais là encore résultat prochainement.

14 avril 2009
On se finit avec Fabrice le parcours de notre
course "Sur les Traces du Loup". Tous les 2
on ressemble autant des coureurs de trail qu'à
2 mémères qui papotent en lisant La Redoute.
Du coup on enfile les km sans s'en rendre
compte et moi je note les distances au fur et
à mesure. Il va être beau notre parcours
c'est promis : du pur nature !

13 avril 2009
C'est une journée famille alors pas d'entraînement
qui ne perturbe le planning chargé de la famille
en ce jour. Si je le fais de bon coeur pour les
miens, j'ai quand même du mal intérieuremeent
à supporter l'inactivité. Alors j'ai trouvé comment
concilier les 2 : l'électrosimulation ! Et voilà pendant
que nous sommes sur la route je travaille du spécifique.
Mine de rien 3h de travail ça valait le coup. Ca ne
m'a certes pas oxygéné le cerveau, mais au moins
je suis en paix intérieure et déjà ça c'est pas mal !

12 avril 2009
Debout à 6h30 pour une séance prévue violente.
Malheureusement mon lever de lit n'est pas violent
du tout et que dire mon envie de courir. Je me lève
uniquement parce que je sais que je vais me vanner
tout seul si je joue au fainéant qui reste au lit. J'ai
un mal de tête carabiné pour tout arrangé, mais
ce n'est pas grave, je vais lui montrer à mon corps.
En fait je ne lui montre rien et en plus je fais un
effort terrible pour courir à 8 km/h. Incroyable,
je n'ai rien de rien dans le gilet, au point que je
marche. Elle est dure la montagne ? Pas du tout
je suis en Normandie et il n'y a aucune difficulté.
Je n'aurai jamais dû partir le ventre vide. Tant pis
je continue non pas pour m'entraîner, car cela
ressemble plus à une rando qu'à autre chose,
mais pour dire que je n'ai pas cédé. La prochaine
fois je me terrai sur ma séance rapide ...

10 avril 2009
Une petite séance piscine pour me décontracter
voici le menu du jour. A peine arrivé dans le bassin
je me dis que finalement je pourrais faire comme
hier si des fois j'avais toujours la même forme.
Pas le temps de me mouiller que je démarre
au taquet et mentalement je suis dans le même
état d'esprit qu'hier, alors forcément ça envoie ...
Une fois encore c'est la fermeture de la piscine
qui me fait sortir. Heureusement je suis réglé
comme un métronome et j'ai tout juste le temps
de terminer mes 3km. Un seul mot : jouissif !
Une séance d'électrosimulation et c'est tout
pour aujourd'hui car demain je fais de la vitesse.

09 avril 2009
Ce soir c'est stretching et j'ai beau savoir que
c'est pas sans effort j'ai psychologiquement
l'impression que si je ne fais rien d'autre ma
journée ne sera pas bonne et que je m'en voudrai.
Alors ce midi direction la piscine. Bizarrement
le temps du trajet je me dis que je n'ai pas
particulièrement envie de nager mais que j'y
vais pour avoir bonne conscience. Aussitôt mon
mental ne peut laisser passer une telle information
et je me traite de fainéant qui commence à ne plus
rien avoir dans le sac pour supporter des entraînements
quotidien. Il n'en faut pas plus pour me remonter comme
une pendule. Et aussitôt dans le bassin, aussitôt j'oublie
la séance musculation globale pour une séance : le
plus vite possible le plus longtemps possible ! Dans
ma ligne d'eau je double, je double, je double, bien que
j'ai décidé de nager le premier km qu'à la force des bras.
Je me surpends moi même de ma facilité musculaire
mais aussi respiratoire. Ah bon, alors dès le 2ème km
c'est crawl jambes et bras pour aller encore plus vite.
Je tiens toujours en me demandant ce qui me permet
de tenir comme ça. 2km avalés en 37mn malgré le
monde et les demi-tours tous les 25m, puis 3km
en 55mn. Trop cool, je m'arrête parce qu'il est l'heure
de fermeture du bassin, mais je me sens capable
d'enfiler encore au moins autant de km à ce rythme
car dans ma tête je m'imagine à l'Ironman d'Embrun
où il faut aller vite sans pour autant tout donner car
la suite est longue. J'ai retrouvé un moral du toner
et aussitôt mes étirements terminés je me lance
intérieurement un "Fainéant moi ? Tiens ta réponse !"
Puis ce soir vient enfin ma traditionnelle séance de
Stretching où je ris de mes faiblesses tout en me
satisfaisant de mes progrès déjà considérable.
Une bien belle journée quoi ...

07 avril 2009
Après une journée de récup bien que je n'en
ressente pas le besoin, me revoici parti à courir
avec ma vedette Cookie et les amis du club.
L'objectif est de finir le repérage et le métrage du
futur parcours de notre trail du 27 juin prochain :
"Sur les traces du loup". On saute, on marche,
on accélère, on relance, on vire, ... bref une bonne
séance de fartlek involontaire. Avec les copains
le temps passe encore plus vite et la nuit est
tombée depuis bien longtemps alors il nous faut
rentrer sans pouvoir finir tout le parcours. Le groupe
consciemment ou inconsciemment se met à accélérer
alors que nous sommes à 4km du village. Pas de
problème moi cela me fait du bien. Tellement du bien
que finalement je ne résiste pas à surenchérir pour
finir au taquet. Plus personne ne cause et tout le
monde s'accroche. Finalement voilà une bien belle
séance de fractionné et de vitesse sur un format
totalement improvisé qui fait vraiment plaisir.

05 avril 2009
Ce n'est pas une première mais maintenant
c'est officiel. Après quelques sorties dans la
semaine en mode endurance, j'ai toujours mal
au mollet et Ethopathe comme Ostéopathe
n'ont pas réussi à me guérir. Alors je vais
soigner ça moi même : direction Cheverny
pour aller voir les copains qui courent et ceux
qui organisent le marathon. Plutôt que courir
dans mes bois autant en profiter pour aller
m'entraîner ailleurs et profiter des amis présents.
Mais comme il m'est difficile d'imaginer ne pas
trouver de connerie à faire, j'ai inscrit mon chien
sur un bulletin officiel. Dans mon esprit ce n'est
pas Cookie qui va m'accompagner, mais moi
le maître qui accompagne le chien, ouaf ouaf ...
Christian nous a trouvé un dossard chacun
malgré mon inscription tardive, alors je m'arrange
pour mettre le dossard au cou de Cookie qui,
bonne pâte, ne dit rien et flambe même avec son
dossard. Comme depuis qu'il est né, pas question
de le tenir en laisse, alors je prends le départ bien
sur le côté pour ne pas gêner les coureurs d'autant
plus qu'il y en a sûrement qui doivent vouloir taper
le chrono. A force de lui causer je suis pas loin
de prendre un point de côté au bout de 4km, mais
bon comme c'est une sortie entraînement, je lève
le pied et tout revient dans l'ordre, enfin presque
puisque mon mollet se bloque et devient douloureux
au 5ème km comme toujours. Pas grave j'irai au
bout comme ça. Avec Cookie nous avons pris nos
aises maintenant que le peloton est étiré. Tout le
monde acclame Cookie qui lui saute comme un
cabri. Il regarde les coureurs qui nous doublent
avant de me regarder. Je lis dans son regard
"ben alors qu'est ce que tu fous, tu vois pas
qu'on se fait poser ?" Il a vraiment envie de faire
voir qu'il est à l'aise alors il met une mine à celui
qui nous double jusqu'à ce que je le rappelle au
pied. Le public ne cesse de l'encourager au point
que la grogne se fait sentir dans le peloton car
nombreux sont les coureurs qui préfèreraient qu'on
les acclame plutôt que Cookie. Certains s'inquiètent
et me demandent s'il arrête à 10, à 21 km ?? Il ne
fait pas le marathon ? Un peu mon neveu qu'il va
aller au bout ! Plus on avance plus il est acclamé,
cela devient délirant. Le semi passé, nous repartons
pour la 2ème boucle et là ça devient de la folie avec
des spectateurs qui crient "Cookie, Cookie, Cookie"
car ils ont vu sont nom sur le dossard. Et mon Cookie
qui crâne en passant genre je n'ai vu personne. Au
30ème km j'ai beau être en entraînement je prends
un méchant coup de bambou avec une soif terrible
qui me tiraille depuis près de 5km suite à un
ravitaillement raté où je m'occupe plus de donner
à boire et à manger à mon chien qu'à m'occuper
de moi. Bon ce n'est pas grave, je vais quand même
finir. Et arrive Stéphane que je n'avais même pas vu
au départ. Nous nous mettons à blablatter et les
km passent subitement tellement vite que j'en rate
plusieurs en me disant tout à coup tient on en est
là ? D'avoir Stéphane à mes côtés m'a aidé à tenir
finalement un rythme correct. Après avoir bu,
mangé et laissé le temps agir et me voici de
nouveau prêt à relancer, mais c'est cette fois
Stéphane qui est à la peine, alors je baisse le
rythme pour que l'on finisse ensemble. Chacun son
tour d'aider l'autre quoi. Et pendant ce temps, le
Cookie continue à crâner au passage des groupes
qui n'ont d'yeux que pour lui. Nous finissons tous 3
ensemble (patte dans la patte ...). Ce n'est que le
lendemain que j'apprends que nous avons mis 3h07
pour notre ballade de 41,195km, finalement c'est
un bon entraînement. A peine arrivé une nuée de
photographes se jete sur Cookie pour l'immortaliser
avec dossard et médaille autour du cou. Puis les
interviews dont une qui lui vaut carrément un article
dans la Nouvelle République. Bon c'est raté pour
l'entraînement discrétos, en revanche pour la partie
rigolade ça c'est réussi. Bon prochai objectif,
passer sous les 2h45 sur marathon et sous les
8h sur 100km ... avec Cookie bien sûr !

L'article ICI


cliquez sur la photo pour l'agrandir


22 mars 2009
Voilà depuis le temps que l'on en parlait, nous
y sommes à Rome pour ce marathon dans la ville
historique. A 17 forcément c'est sympa de découvrir
la ville et nous avons tous tellement soif de culture
que finalement nous avons fait 3 marathons durant
les 3 jours qui ont précédé la course à vouloir tout
visiter. Pour ma part je jubile intérieurement en
pensant à toutes celles (dont mon infirmière en
chef préférée ...) et tous ceux qui m'annoncaient
que je pourrai commencer à reprendre le sport au
mieux dans 6 mois. Voilà 4 mois que j'ai été opéré,
je n'ai pas une douleur et je suis sur la ligne de
départ d'un marathon. Ma petite femme m'a fait
grogner la veille lorsque j'ai découvert que je me
trouvais parmi "les gros" que j'allais devoir doubler
au départ pour pouvoir courir à mon rythme, mais
bon maintenant c'est passé. Avec Alain nous
réussissons à nous faufiler pas trop loin des
"élites" parmi lesquels j'aurai dû partir si elle ne
m'avait mis un temps fantaisiste suite à mon
hospitalisation. Non seulement avec le club on
a toujours plaisir à partir ensemble, mais en plus
on prend toujours un malin plaisir à chambrer à
la moindre occasion. Mon objectif était de faire
3h15 si tout va bien, 3h29 maximum pour que je
n'ai pas l'impression de n'avoir rien fait, mais avec
les taquineries de Jacky je change de plan au dernier
moment pour tenter de me rapprocher des 3h.
D'ailleurs je veux tellement m'en rapprocher que je
pars sur une base de 2h50 après avoir mis 2km
à "doubler les gros" et à trouver mon rythme.
Malheureusement le retour sur terre après l'euphorie
du départ est rapide. 5km précisément. Moment où
je ressens une vive douleur au mollet gauche. Je
l'avais oublié celui-là, lui pas visiblement. La question
d'abandonner m'effleure, mais pas longtemps car
même si je dois lever le pied, c'est sûr que je vais
le finir ce marathon. Du coup ma course prend
alors une toute autre tournure car si avant j'en prenais
plein les yeux, je suis désormais résolu à en plus
m'amuser avec le public. Les bras en l'air, je taquine
le public à la moindre occasion dès que je vois qu'il
reste inerte et sans encouragement. Dans l'euphorie
je fais l'avion, je cours en arrière, je tape dans les
mains, je danse devant les orchestres. Les km
s'enchaînent, mais je finis tout de même par prendre
un coup de bambou vers le 30ème km alors que nous
passons dans des zones sans public. Mon corps se
rappelle à moi en m'expliquant qu'un marathon ça se
prépare quel qu'en soit l'objectif. Je n'ai absolument
pas mal au jambe vu que je cours lentement (mon
cardiofréquencemètre a d'ailleurs bippé tout le long
du parcours, non pas pour m'indiquer que j'allais trop
vite, mais parce que j'allais trop doucement ...) en
revanche je ressens bien un manque d'entraînement
abdominal au moment où il faut relancer. Car si le
parcours ne présente aucune difficulté, il nécessite
sans cesse de relancer, de lever un peu plus les pieds
à causes des multiples secteurs pavés et de batailler
contre ce vent à décorner les boeufs. Heureusement
les accompagnateurs et le public sont là pas loin
et me revoici parti dans mon délire à courir dans
tous les sens et toutes les postures. Je finis malgré
tout plus que surpris car malgré une sortie en endurance
je boucle les 42,195km en 3h06, soit mieux que mes
espoirs initiaux. La bonne nouvelle c'est que je n'ai
vraiment ressenti aucune douleur au dos et que
malgré 4 semaines seulement d'entraînement j'ai fini
ce marathon dans un état de fraîcheur exceptionnel.
Mentalement je jouis encore en pensant à tous ceux
qui m'avaient prédit le pire avenir suite à mon opération.
Je vais désormais pouvoir attaquer un vrai plan
d'entraînement pour mon premier objectif de l'année
aux 100km de Steenwerck fin mai. Seule ombre au
tableau, il va me falloir résoudre ce problème de
mollet, mais j'ai déjà ma petite idée ...

12 mars 2009
Réveil à 5h, je suis remonté comme une pile
malgré le peu de sommeil que ma nuit m'a
autorisé. Mais peu importe je veux retrouver
mes qualités, alors comme j'aime à le répéter
sans cesse : il faut savoir se donner les moyens
de ses ambitions. Malheureusement si le mental
est important la raison l'est tout autant. Et là
clairement j'ai mal au mollet dès le lever. A chaque
sortie j'ai toujours mal au mollet et je passe par
dessus en m'en souciant ... dès que la sortie est
finie. Mais là il me semble utile de redevenir
raisonnable sous peine de compromettre mon
rétablissement exceptionnel. Alors tant pis je me
recouche, ça sera pour demain. Heureusement je
ne suis pas pour autant à rien faire de ma journée
avec mon entraînement streching. Toujours aussi
bon de voir mes progrès et surtout tout le chemin
qu'il me reste à faire pour réaliser ce que sont capables
de faire la plupart des nanas. Et comme en plus j'ai
réussi à faire venir mon pote Fred au moins maintenant
nous sommes 2 mecs à lutter contre l'inégalité des
sexes devant la souplesse. Pour une fois que nous
avons le mauvais rôle, ça va ...

11 mars 2009
J'aime tellement nager que je commence à me
demander comment je vais faire les jours où je ne
vais plus pouvoir y aller. Quelle joie de sortie du
bassin avec le sentiment d'avoir bien travaillé et de
ne ressentir aucun effet sur mon corps. Vive les
sports portés. D'ailleurs "porté" c'est le terme qui
convient le mieux à cette séance car tout ce que
je tente je le réussis quelle que soit la nage, quelle
que soit la contrainte. Et dans cette élan de réussite
je me dis que je devrais peut-être retenter de nager le
papillon, nage qui nécessite outre une synchronisation
parfaite, un parfait fonctionnement de tout son corps,
dos inclus. Allez, je le tente. Ouf ça passe comme une
lettre à la poste, voilà de quoi transformer une journée
classique en journée réussie quoi qu'il advienne. Je suis
tellement sur un petit nuage que je prolonge la séance
de 15mn ... Surfant sur cette euphorie mais contraint
par une réunion tardive, j'arrive tout de même à me
faire une petite séance de course à pied. Je n'ai que
30mn devant moi, aussi ce sont 30mn au taquet.
Je me surprends une nouvelle fois à réaliser cette
séance sans peine. Comme quoi le mental ...

10 mars 2009
Entraînement à La Ville Aux Clercs comme tous les
mardi, pour partager ce moment avec les amis du
club. Je leur organise un fractionné comme d'habitude.
Mais honnêtement alors que nous nous échauffons
je me dis que ça va être dur pour moi aujourd'hui car
je ne ressens pas cette gniac qui doit me permettre
de faire une séance réussie. Et pourtant, dès les
premières fractions de cette double séance de 30/30 je
retrouve mes sensations comme aux plus beaux jours.
L'accéléromètre comme juge de paix et probablement
les copains derrière qui s'accrochent m'obligent à me
mettre dans les tours d'entrée de jeu. Et me voici à
ma grande surprise sur des bases de 17km/h en côte
et 21km/h sur le plat. Evidemment c'est euphorisant
des stats pareilles, alors inutile de dire qu'il ne m'en
faut pas plus pour tirer à chaque fraction malgré
mes poumons qui brûlent et crient au secours.

09 mars 2009
Récup = piscine. Plaisir = piscine. Copain = piscine.
Donc ce midi je vais ... à la piscine. Sans surprise
c'est un doux mélange de bien être et de dépense
physique douce. Mais comme au delà de la récupération
d'un physique digne de ce nom je veux retrouver
progressivement un niveau correct en course à pied,
je me rajoute une petite sortie nocture d'1h avec un
parcours fait de dénivelée pour changer naturellement
et en douceur les allures. Pas de problème, j'encaisse
sans souci ma double séance du jour sans ressentir
la moindre gêne ou fatigue.

08 mars 2009
Une nuit chez moi, signifie un jour dans les bois. 8h,
toujours avec Fabrice, nous prenons notre revanche
sur la veille avec une belle longue sortie dans les
bois de la Gaudinière. Pas un chat, dans tous les sens
du terme, juste nous, mon Cookie et les chevreuils.
On monte, on descend, on vire, on s'invente de nouveaux
chemins, même si nous nous écorchons un peu de
partout, enfin on respire et on vit notre nature avec
délectation. Après le beau temps, le crachin, puis
une pluie torrentielle, mais rien ne gâche notre joie
de courir 3h, si ce n'est le claquage de Fabrice
qu'il me faut revenir chercher en voiture. Pour ma
part il y a bien longtemps que je ne m'étais pas entraîné
si longtemps, résultat des courses mon café dans le
canapé s'est terminé par 2h de sieste imprévue ...

07 mars 2009
Une nuit à Paris cela signifie, un matin sans mes
bois ! Aie aie aie. Bon sans mes bois d'accord,
mais pas sans courir. Je réveille l'ami Fabrice et
nous partons à la fraîche pour le bois ... de Boulogne.
Quelle misère d'être Parisien ! D'ailleurs de bois il n'en
a que le nom : pas d'animaux, si ce ne sont les chiens
à mémère qui vont crotter autour d'un banc pensant avoir
pris l'air, du bitume de partout, des panneaux, des poubelles,
des déchets de partout, des voitures, et des gens qui
marchent l'oeil suspect en me regardant : c'est qui ce mec
qui nous dit bonjour en nous croisant ? Oups pardon, j'avais
oublié nous sommes à Paris, il faut que je retienne mes
réflexes de courtoisie, ici chacun son monde et chacun
pour soi. Nous réussissons malgré tout à faire une bonne
sortie d'1h en rigolant (ben oui on c'est autorisé ce luxe).

06 mars 2009
Ce soir je couche sur Paris et la soirée tardive
qui s'annonce signifie que d'ores et déjà je sais
que je ne vais pas pouvoir aller courir. Pas pouvoir ?
Quand on veut on peut ! Elle n'est pas de moi celle là,
mais en tout cas depuis toujours j'en ai fait mienne,
alors pas de problème : je me lève à 5h du mat pour
aller m'entraîner une heure. Je n'aime toujours pas
la ville, mais je dois avouer que la traverser et prendre
le temps de l'observer, sans bruit, alors que tout le
monde est encore plongé dans les bras de Morphée,
est vraiment agréable. Et puis surtout quel tonus une
fois la sortie terminée. Je ne pourrai jamais faire une
séance difficile le matin, mais pour le reste c'est
vraiment très plaisant de courir à contre temps.

05 mars 2009
Histoire de concilier sport pour ma tête,
entraînement pour mon corps et récupération
pour mes muscles, je choisis l'option natation
seule pour aujourd'hui. Je suis vraiment comme
un poisson dans l'eau c'est le cas de le dire.
Quel bonheur ces longueurs qui s'enchaînent
sans le moindre arrêt avec toutes les positions
possibles pour travailler des groupes musculaires
différents. Et comme en plus j'y vais avec un pote
c'est encore plus sympa. Non vraiment la natation
je ne m'en lasse pas, j'ai l'impression de revenir en
enfance quand toutes les semaines inlassablement
mon père m'emmenait m'entraîner comme on va à
l'école : sans réfléchir, par simple rythme de vie.

03 mars 2009
Ce matin c'est comme un coup de couteau
dans un soufflet : mon euphorie tombe très
vite. J'ai l'impression d'avoir couru 100km durant
la nuit tellement j'ai mal aux jambes. Si ma tête
a gagné, on dirait que mon cuisses n'ont plus
envie de jouer. Du coup chaque levé de chaise
s'avère chancelant mais c'est pas grave je tiens.
D'ailleurs juste par jeu j'essaie de tout faire comme
un jour normal et malgré un départ toujours douloureux
je réussis à ma grande surprise à toujours réussir
même quand ma tête commence à me dire "dis donc
faudrait peut-être arrêter un peu maintenant non ?".
Ce soir c'est l'entraînement du club, et si je l'avoue
vu mes douleurs je le ferai bien sauter de peur de
ne pas arriver à courir correctement, j'y vais quand
même juste pour que mentalement je ne puisse pas
me taquiner en me disant que j'ai faibli. Les 20mn
d'échauffement ressemblent à une sortie en échasses,
du coup plus les minutes passent plus je me demande
si je vais vraiment prendre part au fractionné de ce soir.
Allez j'en tente le premier 2000m juste pour voir et
miracle, cette fois ce n'est pas l'effet dossard, mais
l'effet "t'as des copains au derrière qui ne rêvent que
de te poser", qui me permet d'accelérer à ma grande
surprise. Finalement je fais les 4x2000m que j'avais
programmé, certes moins vite que je ne sais le faire
en temps normal, mais en réussissant malgré tout
à accélérer à chaque fraction. C'est d'ailleurs étrange
car j'ai plus de mal dans les phases récup que dans
les phases accélération. En fait non, à peine parti
dans ma fraction, j'explique à mes cuisses que je
sais qu'elles ont mal, mais que promis on en reparle
après l'exercice. Et ça marche. Peut-être vais-je
me lancer dans la politique, non ???

02 mars 2009
J'ai les jambes un peu raides, mais qu'est
ce que ça me fait plaisir. Certes c'est le signe
que je n'ai pas suffisamment de fond pour tenir
la distance d'hier, mais c'est surtout le signe
que j'ai fait un vrai effort dans la durée et que
je viens de remettre une basket dans la course
à pied. Promis ce n'est pas la dernière ... Bon
et alors quand on a un peu trop forcé pour ses
muscles, il y a 2 solutions : soit tout arrêter
pour les laisser se reposer, soit remettre la
machine en marche d'une part pour leur expliquer
que c'est la tête qui commande, d'autre part pour
qu'ils s'habituent à gérer l'enchaînement des efforts
et donc qu'ils apprennent à récupérer plus vite que
nature pour remettre la couvert.Evidemment il n'y a
qu'un choix possible pour moi, sinon je vais me
pourrir tout seul ma journée en me traitant de
petit joueur. Alors direction la piscine pour une
séance avec 1 km de crawl à la force des bras
suivi de de 40mn à la seule force des jambes.
Et bonne nouvelle mon corps retrouve des
réflexes car malgré les tensions indéniables
je réussis sans souci cette séance. Et comme
faire les choses à moitié ne me ressemble pas
je saute dans mes baskets à peine rentré du
boulot pour une petite sortie de 55mn en
endurance. Le départ me semble dur, mais 2
à 3mn à peine après être parti que je me sens
déjà près à allonger la foulée pour ne pas
regretter d'être parti courir. Incroyable mais mes
muscles finissent par répondre et me voici
rendu à une allure tout à fait correcte. Comme
quoi il faut toujours forcer le destin ...

01 mars 2009
Volvic, trail du Vulcain avec les amis. Jacky
et moi partons pour une boucle de 35km en
montagne. Comme d'habitude je ne ressens
aucune pression avant le départ, mais alors
là sachant que c'est pour moi uniquement une
sortie longue pour voir si j'ai le fond, je l'aurais
été encore mois si cela avait été possible. En
tout cas on se chambre bien avant le départ pour
rire un bon coup et à ce jeu là, j'avoue que je suis
pas mal pour mettre la pression à mon petit Jacky.
Départ tranquille dans le peloton pour m'éviter d'être
tenté de coller des baskets que je ne saurai suivre.
Nous commençons pas 6 km de montée à 9%.
Cela nous permet d'être chaud d'entrée. Moi j'adore
même si je n'ai pas les abdos et les quadriceps
pour jouer comme d'habitude. Mon seul plaisir
consiste à courir tout le temps, même quand 100%
des coureurs qui m'entourent marchent en s'aggripant
aux arbres. Enfin jusqu'à ce que je fasse une petite
descente sur le derrière de 10m dans un dévers
à 45°. Il faut dire que le terrain est parfait pour
s'amuser avec feuilles détrempées, boue, pierres,
neige, glace et le top verglas sous les feuilles
ce qui fait que l'on smurf sans même avoir eu le
temps d'y penser. Heureusement si je m'amuse
beaucoup je suis fier de moi pour ma capacité
à ne pas m'accrocher inutilement à des coureurs
plus rapides ou à vouloir revenir sur des coureurs
à la peine, car chaque foulée est un risque fort de
glissade. Ma grosse inquiétude est de partir en
dérapage incontrôlé et de naturellement donner un
coup de rein pour me récupérer. Finalement les km
s'enfilent sans douleur, j'ai réglé tout de suite le
problème avec mon mollet en lui expliquant que j'irai
au bout et qu'il était inutile de chercher à faire parler
de lui. Globalement ça marche bien d'ailleurs. Je
prends même un pied énorme dès que je me retrouve
seul sur les puys et dans la forêt. Quelle communion
avec la nature. D'ailleurs je ris tout seul en imaginant
une bande de chevreuils sur le bord du chemin, pliés
en 2 à nous voir avancer comme des handicapés sur
la glace. J'ai beau tendre les bras à l'horizontale pour
simuler une perche je ne cesse d'avoir mon pied droit
qui finit à gauche de mon pied gauche et inversement.
A 5km de l'arrivée nous empruntons une forte descente
en sous bois. Je me lance goulument en dévalant à fond,
mais à peine quelques foulées et me voici par terre. Le
sol est verglacé sous les feuilles et même en marchant
il est presque impossible de tenir debout. Je retente malgré
tout et chute au moins 5 fois d'affilée, la dernière étant la
plus belle : ayant pris trop de vitesse, je me rends compte
qu'il me faut m'arrêter en urgence pour ne pas me casser
quelque chose. Je décide de me diriger vers un arbre d'au
moins 30cm de diamètre pour me bloquer. Et là je suis
touché par la grâce et doté d'une force herculéenne car
au moment de l'impact je couche littéralement par terre
cet arbre de 6 à 7m de haut. Il a fallut que je choisisse
le seul arbre pourri de cette forêt ... Là j'en ai marre de
chuter alors je calme le jeu jusqu'à retrouver un terrain
un peu plus pratiquable. Malgré un coup de mou après
3h de course, je réussi malgré tout à finir cette course
à 18km/h. Je suis vraiment content car j'ai bien tenu
malgré 2 petites semaines d'entraînement et surtout
mettre 3h40 en mode entraîneement sur une course
qui représente l'équivalent de 45km sur le plat me
semble inespéré vu la vitesse à laquelle je courais
il y a encore bien peu de temps.

26 février 2009
Après une sortie endurance tranquille hier,
j'ai bien envie de me relancer dans un 2ème
fractionné pour la semaine. L'échauffement se
passe bien avec toujours la même contrainte
au mollet avant que je ne décide d'accélérer.
Je me fais des séances de 1000m mais je
l'avoue je ne suis pas satisfait de moi. Ni en
vitesse ni en fréquence cardiaque. Sans pour
autant peiner je trouve que je me traîne. Alors
je me motive car je ne peux accepter de gâcher
une séance ainsi, mais cela vient mollement.
Finalement il faut que je me vexe tout seul pour
enfin parvenir à élever ma vitesse. Merci les
copains je pense à certaines vannes et hop me
voilà reparti à longues enjambées. Finalement
je considère la séance comme correcte puisque
je réussis mes dernières fractions à 18km/h
avec en plluls l'impression de ne pas m'être foulé.

24 février 2009
Merci à tous de prendre des nouvelles et de
vous inquiéter de la non mise à jour de mon site.
Alors à la demande générale voici un petit résumé
des presques 3 semaines sans nouvelles. Depuis
2 semaines je tente de recourir régulièrement en
mélangeant un peu tous les types d'entraînement.
Un point commun entre toutes mes séances : au
bout de 15 à 20mn maxi, je ressens une douleur
vive dans le mollet gauche, comme si l'on m'avait
enfoncé un fer à béton au milieu du mollet. J'ai
beau bien m'étirer, partir de plus en plus doucement,
rien à faire je suis irrémédiablement bloqué au bout
de 20mn. Pire, il m'arrive de trainer cette douleur
la journée. Le moral en berne, j'ai désormais fait
mon deuil des 2 premières courses auxquelles
je me suis inscrit et sur lesquelles je pensais
si ce n'est faire une performance, au moins
retrouver un niveau correct. Mais pas question
de m'apitoyer sur mon sort, alors voilà j'ai trouvé
de quoi me faire tenir. J'ai décidé que désormais
ce serait plus de l'entraînement mais un combat
entre mon corps et ma tête. Et je vous épargne
de vous dire qui devra gagner ... Ca me motive
tellement que je supporte sans mal la honte
de courir parfois en dessous des 10km/h, car
je suis sûr et certain que je remporterai ce défi
contre moi-même. Alors tous les jours, et plus
encore ceux où j'ai mal au mollet avant de partir
voire pas envie de sortir pour me trainer, je finis
par sortir pour un entraînement quotidien. La seule
chose que je concède c'est que désormais c'est
certain je sais que je me présenterai au trail du
Vulcain ainsi qu'au marathon de Rome fin mars
uniquement pour y faire une balade. Je suis déçu
bien entendu, mais je préfère me dire les choses
en face pour que la déception ne soit pas plus
grande encore le jour J. Désormais mon premier
objectif de l'année est fixé à fin mai pour un 100km
dans le nord avec les copains du club. Bonne
nouvelle tout de même m'a tête a gagné et je viens
de faire 2 week-ends de suite avec 2 sorties de 2h15
samedi et dimanche. Même si c'est lent j'ai au moins
prouvé à mon corps que je ne lâcherai rien ! A part
ça je suis allé voir la semaine dernière le chirurgien
qui m'a opéré et il était scié de voir dans quel état
j'étais. Pour lui je suis le patient qui a récupéré le
plus vite d'une telle opération qu'il voit depuis qu'il
exerce. Bon c'est bien, mais moi je voudrai aller
encore plus vite docteur, parce que j'ai toujours
plein de projets. Sans surprise il m'annonce que
c'est grâce à mon sport et probablement mon mental
j'ai pu me rétablir si vite. Concernant ma douleur au
mollet il s'agit de la mémoire du nerf inflammé et
cela devrait disparaître un jour, sans savoir quand.
Lui trouve que j'ai déjà beaucoup de chance car il
n'aurait pas parié un centime que je retrouve l'usage
intégral de ma jambe vu l'état dans lequel je suis
arrivé et surtout le nombre de jours que j'ai attendu
avant d'être opéré. Bon allez on arrête les palabres :
Docteur est-ce que je peux reprendre l'entraînement ?
Bien entendu me dit-il, au contraire ! La seule chose
à faire c'est de continuer comme aujourd'hui à vous
arrêter si jamais vous ressentez la moindre douleur
au dos. Wouuaooouuuuuuhhhhhhh, on s'embrasse
Docteur ? Non quand même c'est dingue comme
vous avez récupéré, on ne voit même pas le moindre
signe de cette opération, me dit-il en sortant. Autant
dire que je suis remonté comme une pendule en sortant
et que je compte bien me rétablir définitivement plus vite
qu'il ne l'a jamais vu. D'ailleurs ce soir entraînement
du club à La Ville Aux Clercs. Je m'attends à me faire
malmener une nouvelle fois par les copains alors
qu'en temps normal je m'échappe très vite. J'ai malgré
tout prévu un 16x400m pour tous. Sans surprise avant
même la fin de l'échauffement je ressens une douleur
vive dans le mollet, mais je suis déterminé comme
jamais à ne pas céder face à la douleur. J'ai l'impression
de courir avec 2 corps : l'un où il n'y a que mes jambes
et qui me hurle que ça ne va pas et le haut où tout
roule et où ma tête explique à chaque membre comment
doit se passer la séance pour qu'elle soit réussie. Et
alors là comble du bonheur à chaque tour je retrouve
mon envie d'autre fois de faire fumer le bitume avec
des accélérations plus que franches. Coup d'oeil sur
mon cardio pour contrôler ma fréquence cardiaque,
toujours basse, et ma vitesse. YES ! 15km/h, puis
16, puis 17 en côte, il y a bien longtemps que je
n'avais pas couru ainsi. Et c'est là qu'entre vraiment
en jeu ma tête car je ne suis pas décidé à me contenter
de si peu, je veux retrouver mes sensations malgré ce
mollet récalcitrant. Alors je visualise des séances que
j'estimais parfaites et surtout des courses pour aller
me chercher et taquiner mon chien qui semble aussi
heureux que moi de recourir à cette vitesse. 18, 19,
20 peut-être ? Pour quoi peut-être ? Non seulement
je tape le 20km/h sur mes dernières fractions, mais
en plus je réussis à faire les 2 dernières à 21km/h !
Je saute et je hurle de joie comme si j'avais gagné
une coupe du monde. Mais surtout intérieurement
je ris en parlant à mon mollet "Ah t'es là ? désolé
je t'avais oublié !". Bon maintenant il faut rester les
pieds sur terre, je suis bien placé pour savoir que mon
mental me permettra toujours de me dépasser quand
j'en aurai besoin, mais je sais aussi très bien qu'il n'y
a aucun miracle dans le sport, seul le travail paie et
ce n'est pas demain la veille que j'aurai retrouvé mon
niveau. Je sais juste que j'y arriverai et que j'aurai
le dernier mot sur mon mollet. Un jour ...

05 février 2009
Pas question de me faire avoir comme hier,
donc aujourd'hui je grignotte avant d'aller
nager pour tenir jusqu'au déjeuner. Et pas
de souci j'enchaine les longueurs, sans
les jambes, sans les bras, au taquet, dans
toutes les nages (sauf le papillon toujours)
et voilà une bien belle séance qui se termine
non pas par fatigue mais parce que le maître
nageur m'indique que la plage horaire est finie.
Ce soir il y a ma traditionnelle séance de
stretching dont je ne sais plus me passer.
Toujours des exercices nouveaux, toujours
un sentiment qu'il me manque 20cm de
tendon à gauche, et toujours la bonne surprise
de finir par faire des mouvements dont je suis
d'ordinaire incapable. Cela nécessite vraiment
une parfaite connaissance du corps, car tout
se joue parfois à quelques centimètres près.
C'est vraiment devenu une drogue ce stretching
et tant pis si je suis le seul mec au milieu
de ce cours traditionnellement pour les nanas.

04 février 2009
Direction la piscine ce midi. Je pars d'un
pas déterminé avant de m'arrêter subitement
alors que je suis presque arrivé. Non pas
d'inquiétude je ne suis pas blessé, j'ai juste
tellement fait que je sens que je vais tomber
si je ne mange pas tout de suite, alors qu'en
temps normal je déjeune une fois sorti du
bassin. Tant pis je préfère annuler ma séance
qu'en faire une sans envie et que je regretterai
obligatoirement. Direction un restaurant donc
puis un peu de marche active pour compenser
psychologiquement de n'avoir fait aucun effort.
Alors ce soir c'est changement de programme.
A peine le dîner familial terminé, je saute dans
mes baskets et pars pour 45mn avec mon chien.
Je l'observe bien d'ailleurs mon Cookie et c'est
sûr nous sommes aussi heureux l'un que l'autre
à gambader ainsi dans la pénombre. Au niveau
de mon mollet pas d'inquiétude j'ai bien respecté
un temps de chauffe et je ne peine absolument
pas. J'ai juste ce fichu chronomètre qui m'agace
car je ne résiste pas à y jeter un oeil même si
je ne fais pas une sortie d'entraînement. Mon
dieu que je suis loin de ma vitesse habituelle.
Alors je me raisonne en pensant à la chance
que j'ai d'être là déjà et au plaisir que cela me
procure d'avoir fait la nique à tous les pronostics
médicaux. D'ailleurs ça te gêne mon Cookie si
on coure 1h au lieu de 45mn malgré le froid
glacial ? Non ? Ok. Finalement je rentre après
1h15 de sortie dans un état de fraîcheur qui
me motive pour la suite. Et débordant de joie
quand à mon état je décide de me rajouter une
petite séance de musculation générale ainsi
qu'une séance de corde à sauter pour retrouver
un petit peu de tonus.

03 février 2009
Ce soir c'est l'entraînement du club,
donc direction La Ville Aux Clercs, mais
nous sommes aussi à quelques jour de notre
course le Raidnight41, alors je modifie le
contenu de l'entraînement pour une sortie
à la frontale dans les bois, autant pour
vérifier notre balisage du week-end en
conditions réelles que pour profiter de
la situation et nous faire plaisir. Et ça
tombe bien avec la neige, cela ajoute
une couche de nouveauté et de silence
dont tout le groupe se délecte. D'ailleurs
nous finissons notre sortie au bout d'1h45
non pas par sassiété mais par obligation car
il se fait vraiment tard. Du pur bonheur cette
sortie nature, dommage que l'on ne puisse
courir cette course que nous organisons

01 février 2009
Course, vélo ? Vélo, course ? Bah je
n'arrive pas à choisir. Je me suis levé tôt
pour faire du sport, mais je ne sais que
faire. Finalement j'enchaine tout ce que
je n'aime pas mais sachant que c'est
pour mon bien je m'applique. D'abord 1h10
de tapis de course pour l'amorti souple. Je
démarre à 9,5km/h, là au moins je l'ai
programmé sur mon tapis, je suis sûr
que je ne vais pas accélérer discrètement
vu que j'ai intérieursement honte de courir
à cette vitesse. J'attends que les minutes
s'écoulent car j'ai un peu peur pour mon
mollet, mais ça tient sans la moindre
douleur, alors au bout de 20mn je commence
à augmenter la déclivité avant d'augmenter
la vitesse du tapis. Ca tient, je m'enflamme,
je remonte le pourcentage, puis la vitesse.
Je n'ai aucune douleur et je me sens bien
avec une rotation de jambes qui ressemble
un peu plus à ce que je sais faire. Je suis
tellement heureux que je décide de corser
encore un peu plus avec toujours plus de
montée et de vitesse mais surtout en
décidant de courir avec 2 altères de 3kg
à chaque main pour travailler comme
jamais la fréquence de mes bras et mes
abdominaux. Ca marche, ça tient, ça
génère des endorphines, alors ... je me
lâche, 14, 16, 17, 18km/h. Que c'est bon,
il y a si longtemps que je n'ai pas couru
à cette vitesse. Par sécurité j'arrête au
bout d'1h10, mais je ne veux pas cesser
mon bonheur si tôt pour autant, alors
direction le banc de musculation pour
travailler un peu tout, puis corde à sauter.
Je pourrai passer mon dimanche complet
à faire ça tellement je suis bien. 1h de
marche à pied dans les bois avec les
copains avec quelques chevreuils en vue,
non vraiment la journée est bonne. Alors
on va en profiter jusqu'au bout avec 1h20
d'électrosimulation pour retrouver la masse
musculaire que j'ai perdu. Pourvu que ça dure ...

31 janvier 2009
Aujourd'hui c'est sport bien sûr mais rien à
voir avec d'habitude. Nous préparons avec les
amis notre course du week-end prochain dans
bois et nous faisons une bonne balade de
8h dans les bois. C'est tellement bon que j'ai
l'impression d'être sorti 1h, mais à peine avons
nous arrêté que je sens la fatigue me gagner
inlassablement. Le vent, le froid, les bois,
les amis, ah oui j'ai eu ma dose aujourd'hui.
Une bonne douche, un bon dîner et me voici
requinqué. Je me sens tellement bien que
je me colle 2h d'électrosimulation pour
me remuscler car je suis décidé à mettre
toutes les chances de mon côté pour
récupérer comme je l'ai annoncé plus vite
que tout ce que l'on a voulu m'annoncer.

30 janvier 2009
Bon j'adore nager, j'adore faire du vélo, mais
j'adore surtout plus que tout courir. aussitôt
arrivé à la maison j'enfile ma tenue, mon chien
est aux anges comme moi et nous voici partis
à arpenter Saint Ouen by night. Malheureusement
au bout de 20mn seulement le mal au mollet
revient. Cette fosi j'en ai marre, alors je continue
espérant que ma tête fasse la différence, mais
les minutes passent, la douleur pas. Finalement
je rentre dépité au bout de 45mn plus par la
longueur de ma sortie beaucoup trop courte
pour j'ai mon adrénaline que parce que j'ai
toujours cette douleur qui me tiraille.

29 janvier 2009
Ca a fonctionné hier, alors je remets le couvert :
direction la piscine pour une bonne séance,
intégralement axée sur la musculation. Nage
qu'avec les bras, que les jambes avec la planche
puis les mains serrées dans le dos. 1, 2, 3, 10,...
la vache je me surpends moi même à avoir une
telle forme. Les abdos tremblent mais ma tête
gagne et remporte ce défi contre la partie de
moi qui ne cesse de me dire "Ah ah tu vas
craquer, c'est ta dernière longueur". J'enfile
les longueurs avec une aisance dans toute
les nages, même sur le dos, qui me réjouis.
Malheureusement l'heure tourne car j'enchaine
les longueurs sans réussir à m'essouffler alors
que je ne cesse de me donner des défis toujours
plus hauts. Allez j'arrête sur ce bonheur en
réalisant quelques étirements.

28 janvier 2009
Ah zut, je sens une douleur au coeur du mollet.
Pas de quoi me bloquer, mais s'il y a gêne,
c'est qu'il y a tension, alors tant pis pas
de course à pied, ni vélo pour être sûr. Je
me contente de ma séance natation du midi.
Finalement je suis pas mal, pour ne pas dire
de mieux en mieux. Du coup je fais quelques
longueurs pour travailler la vitesse et ça passe.
C'est vraiment bon, mais je travaille surtout
le haut du corps pour la musculation dorsale
et la protection de mon mollet.

27 janvier 2009
Bon raisonnable hier, équitable aujourd'hui.
Ben oui j'ai fait un effort hier, mon corps
doit en faire un aujourd'hui car je n'ai pas
l'intention de m'encroûter. Ca commence
par 1h de natation. Au menu toutes les
nages sauf le papillon toujours pas possible,
le tout en continu avec une multitudes
d'exercices pour retrouver ma vitesse à
la bascule et surtout me remuscler tout
le corps. La ce n'est plus une impression,
c'est un constat : je retrouve progressivement
mes sensations et ma technique. Niveau
cardiaque pas de souci je peux empiler les
séances sans souci et niveau physique,
j'ai réussi à enchainer une dizaine de
longueurs de crawl les bras dans le dos,
signe que ça progresse. Allez d'ici 2 semaines
je retente le papillon. Et comme je suis vraiment
bien ce soir je retrouve les amis du club pour
le fractionné hebdomadaire. Malheureusement
mon mollet ne semble pas disposé à me
laisser courir comme je veux, du coup je mets
le clignotant après seulement 5 fractions pour
finir en endurance seule. Elle m'agace cette
douleur dans le mollet, signe que le nerf a
toujours l'irritation qu'il a connu en mémoire.
Comment on fait reset sur la mémoire ???
Bah je ne sais pas encore comment mais
je suis sûr que ça va passer, je n'aurai que
plus de plaisir encore à revenir à mon niveau.

26 janvier 2009
Je préventive ! Ca vient de sorttir mais vu que
je n'ai jamais autant pris soin de ma santé,
je pense que cela mérite bien un verbe ! Du
coup je quelques étirements, un peu de
marche active et puis c'est tout histoire
de ne pas trop tirer sur la machine.

25 janvier 2009
Ca a tellement été bon hier que je reconduis
le même schéma pour aujourd'hui. Adieu
la course, bonjour le VTT et la musculation.
Tout d'abord comme je me connais je respecte
à la lettre les recommandations de mon kiné,
à savoir non pas faire tel ou tel étirement, mais
enlever mon compteur de vitesse pour m'éviter
la pression que je me mets naturellement dès
que je porte l'oeil dessus. Et c'est parti pour une
sortie VTT un peu plus longue. Malheureusement
je me connais par coeur, du coup même sans le
compteur je sais à quelle vitesse je suis, tout
comme je connais ma fréquence cardiaque. Ma
sortie d'hier m'a vraiment mis en confiance sur
mon potentiel, aussi je tire vraiment sur le VTT
dans tous les coins, sur tous les terrains. Et ça
passe, je suis sur un nuage tellement je me
sens à l'aise. Ca glisse, ça dérape, ça frôle
les arbres et les profonds fossés à quelques
centimètres, ... jusqu'à faire un soleil avec
mon vélo sur un fossé avec une souche
mouillée en travers. La vache ça c'est une pelle !!
En patinage artistique j'aurai certainement
eu un 10/10. Heureusement mon dos va mieux
ce qui me permet de donner un coup de rein
pour m'écarter avant que mon vélo ne retombe
sous les yeux médusés de mon chien qui
se demande ce que je suis en train de faire.
Pour lui ce n'est qu'un fossé à sauter ...
Moi ça me fait marrer et je repars aussitôt
à l'attaque. Finalement je fais une nouvelle
belle sortie tout en douceur pour mon dos
et intense pour mes cuisses et mon coeur
avec une multitude de passages boueux dont
j'ai dû m'extirper sans poser pied (la honte
sinon ... si si ça marche toujours !). 1h50
c'est bien pour ne pas retomber dans le piège
de la semaine dernière. Je rajoute juste 20mn
de musculation et me voilà en pleine bourre !!!
Maintenant j'en suis sûr je vais bientôt
pouvoir reprendre l'entraînement.

24 janvier 2009
Par sécurité je me suis imposé 3 jours
de repos complet et j'ai remplacé ma
sortie course à pied du jour par une
sortie VTT. Bon choix je dirai car j'ai
vraiment la pêche, pas la moindre
douleur au mollet comme au dos
bien sûr. Et il y a même longtemps
que je ne me suis pas amusé comme
cela avec mon VTT. Il faut dire qu'il a
plu comme vache qui pisse et comme
les bois et champs sont très gras cela
devient vraiment très très amusant et ...
glissant. Je n'ai pas un centimètre carré
de mes baskets à mon bonnet qui ne soit
couvert de boue. J'ai l'impression d'avoir
6 ans et maintenant que je suis sale,
c'est limite si je ne cherche pas les coins
les plus pourris et les plus techniques
pour finir ma sortie. Je suis surtout très
content de mon dos car les souches
mouillées, la boue, les côtes, ... nécessitent
de fréquents coups de rein pour tenir debout
sur la bête. Et je ne ressens vraiment rien,
pas même une petite appréhension. 1h30 de
boue et 20mn de musculation pour récupérer
encore plus vite. Là cette fois je le sens bien !

20 janvier 2009
J'ai bien récupéré et je ne ressens pas
le moindre tiraillement, je m'autorise
donc une sortie ce soir. Ca tombe bien
c'est l'entraînement du club. Direction
La Ville Aux Clercs pour un fractionné
avec les copains et mon fidèle compagnon
Cookie. L'échauffement me semble bien
difficile, au point que je préfère suivre les
copains ... du regard. Impossible de
courir plus vite et comme je ne veux
prendre aucun risque j'attends que ça
vienne. Nous commençons à fractionner
et je philosophe sur ma condition car
je n'arrive pas à suivre quiconque moi
qui habituellement par loin derrière tout
le groupe pour finir devant. Je m'en moque
et je savoure déjà ma joie de recourir.
Et comme le mental fait toujours la
différence, au bout de 2 tours je réussis
à m'accrocher, au 3ème doubler, avant
de finir par doubler tout le monde. Ah
pas de miracle, je suis toujours à des
années lumières de ma vitesse normale,
mais j'ai réussi à échauffer mon corps et
à mentalement me pousser pour dépasser
mes limites physiques du moment. Jusqu'au
moment où je sens une tension dans le mollet.
Moi qui me souciait rarement des signaux de
mon corps, je décide d'arrêter immédiatement
ma séance pour ne pas prendre de risque.
Toujours est-il que je savoure mon premier
fractionné depuis 3 mois.

19 janvier 2009
Dès le réveil je comprends : j'ai peut-être
cru trop vite est sorti d'affaire. Et même
si ce n'est pas grand chose pour moi
en temps normal, là c'était probablement
un peu trop d'un coup car je sens que ça
me tire dans le dos au réveil. Heureusement
sans douleur, juste un avertissement. Et
comme j'ai dit que je serai raisonnable pour
retrouver plus vite que n'importe qui mon
niveau, je fais des concessions sans
remord : adieu natation le midi et adieu
sortie du soir. Et hop fini les tensions.
Je réussirai j'en suis sûr !!!

18 janvier 2009
Si ça a fonctionné hier, cela devrait
fonctionner aujourd'hui ! 8h, il fait encore
noir et me voici dans les bois avec les
copains pour une petite sortie de 18km
dans la boue. L'avantage c'est que l'amorti
est idéal pour moi, le risque c'est la glissade
et le coup de rein qui pourrait s'en suivre, du
coup je reste très attentif. Les genoux se
lèvent un peu mieux qu'hier et ma vitesse
tout en restant modeste ressemble un
peu plus à ce que je suis capable de faire.
Le vent, la pluie et même la grêle n'auront
pas le dernier mot et nous finissons cette
belle sortie dans une moyenne raisonnable.
Bon je me sens bien, il faut poursuivre la
rééduction, donc retour à la piscine pour
une séance un peu physique avec les
amis du club de triathlon. Je n'arrive
toujours pas à nager le papillon, ce n'est
pas grave je fais les 3 autres nages en
alternance puis je mets le clignotant
au bout de 3/4h pour ne pas faire la
séance de trop. Mentalement c'est dur
de laisser les copains continuer seuls,
mais je suis malgré tout extrêment heureux
de ce que j'ai pu faire. D'ailleurs je me tape
une séance de 20mn de gainage en bord
de piscine. C'est bon de voir que je tiens
chaque jour un peu plus longtemps.
Maintenant mon objectif est uniquement
de faire de la PPG pour une retrouver
tranquillement une forme qui me permette
plus tard de rejouer sur mes épreuves favorites.

17 janvier 2009
Mon kiné me l'a dit, alors j'y vais c'est
logique. Mon chien, mes baskets et un bois
pour courir sur du souple et me voilà en
condition. J'essaie d'allonger la foulée, cela
semble refonctionner. J'évite encore de
sauter car j'ai du mal à lever les genoux
sans tirer et me voilà 1h15 plus tard
aux anges car je n'ai pas ressenti le
moindre tiraillement. Je peux tout refaire
qu'il m'a dit, alors on refait comme avant.
Fin de journée je file à la piscine pour une
séance d'une heure et un peu de gainage
pour me refaire. J'arrête au bout d'une heure
encore une fois pour me prémunir mais
franchement je suis bien. Je réussis même
à renager la brasse, seul le papillon me
résiste encore, sollicitant beaucoup trop
mon dos pour que je joue pour l'heure.
Une courte séance de gainage en bord
de piscine pour ne pas pousser le bouchon
trop loin et voilà une journée presque de
rêve en regard de ce que j'ai ressenti
voici quelques semaines.

16 janvier 2009
J'ai mis le réveil à 5h du mat, mais couché
à 3h, j'avoue que je ne trouve pas le courage
d'aller courir à la fraiche. Ca me met de
mauvais poil car je n'aime pas être faible.
Heureusement je me suis prévu une séance
piscine ce midi. Et re 2km à la force des
bras en 39mn. Encore une fois je me montre
raisonnable pour arrêter car je pousserai
bien encore, mais je suis décidé comme
jamais à tout faire pour revenir vite et bien.
Le soir, rendez-vous chez mon kiné que
je revois pour la première fois dans le
cadre des séances pour me faire récupérer.
Et là j'apprends avec une joie incomensurable
que j'ai une veine de cocu ! Je n'aurai jamais
pensé être aussi heureux de l'apprendre.
Ben oui il m'avoue qu'il n'aurait pas parié 1€
que je retrouve l'intégralité de ma jambe lui
qui m'a vu la veille de mon opération. Mieux
il me dit qu'en moyenne il faut 6 à 8 mois
pour revenir d'où je viens et arriver à l'état
dans lequel je suis et que me moindre
problème névralgique mineur se règle en
3 mois, alors forcément être dans mon
état seulement 2 mois après l'opération
c'est du bonheur. Je vais forcément dire
une Lapalissade, mais le sport c'est
vraiment un sacré capital pour la santé.
Du coup il m'annonce presque dépité :
allez je ne te masse même pas ça sert
à rien et tu peux absolument tout refaire
comme sport, tu t'arrêtes juste si tu viens
à sentir une douleur. Autant dire que je
vole à la sortie du cabinet que l'euphorie
n'est rien comparée à mon état ! La vache
ça y est je suis sur le retour. Je vais tout
respecter à la règle et cette opération ne
sera plus qu'un interlude dans ma mémoire.

15 janvier 2009
Aujourd'hui c'est le jour de mon rendez-vous
désormais incontournable : ma séance de
stretching. Et plus ça va plus je retrouve
mes limites (très vite atteinte sic ...) de
souplesse d'autre fois. Quel plaisir ces
étirements du corps entier qui bien conduits
me font réussir des assouplissements que
je ne réussissais pas auparavant. Bon à
part quelques mouvements qui me tirent
au niveau du dos que je ne peux pas faire
je fais maintenant presque tout. Le moral
est bon, je sens que je vais revenir. D'ailleurs
je le sentais tellement bien que je suis allé
à l'entraînement en courant et sans douleur...
YEEEEESSSSS !!!

14 janvier 2009
Bon il faut que je reprenne progressivement
pour ne pas me faire mal tout en récupérant
au plus vite mes capacités. J'ai surtout
besoin de me dépenser et de retrouver
le bien être du vestiaire. Alors direction
la piscine et oh bonheur je réussis enfin
à nager sans plus sentir mon dos à
vitesse correcte, mais pas à fond bien
sûr. Et mieux qu'incroyable je me montre
même raisonnable puisqu'alors que je viens
de boucler mes 2km non stop à la force des
bras en 40mn tout juste je décide d'arrêter
là pour me préserver. Alors hein hein qu'est
ce qu'on dit ? En tout cas l'endorphine est
là, mon dieu que c'est bon !!

03 janvier 2009
J'ai prévu une sortie vélo aujourd'hui
mais je l'avoue je sens que je paie ma
sortie d'hier, non pas de douleur mais
tout simplement de fatigue. Il y a bien
longtemps que je n'ai pas couru aussi
longtemps qu'hier et plutôt que de me
dire que j'en suis capable je prends sur
moi pour réaliser un exploit : ne pas
faire la sortie prévue pour bien récupérer
et écouter tous les bons conseils dont
tout le monde me rabat les oreilles.
Alors hein, on dit quoi ? Je sais être
RAISONNABLE. Mais si ...

02 janvier 2009
Aujourd'hui sortie reconnaissance
avec les amis du club du nouveau parcours
du Raidnight41 que j'ai concocté. J'hésite
entre VTT et course à pied, mais dans les
bois et connaissant la difficulté du parcours
je me décide à faire ces 20km à pied.
Honnêtement après 2h50 de sortie j'en ai
plein mes bottes et je commence à sentir
ma cicatrice me tirailler, mais bonne nouvelle
pas de douleur dans la cuisse ni au dos
durant la sortie. Heureusement les copains
ont bien voulu m'attendre car si je suis
content de recourir longtemps je suis
toujours bloqué en première niveau vitesse.

01 janvier 2009
Bonne et heureuse année à toutes
et à tous. Que celle-ci vous amène
santé, joie, émotions et surtout plein
plein de grains de folie pour faire de
cette année 2009 soit belle.

 

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