Je ne vais pas vous publier mon bulletin de santé
(mon psy ne veut pas ...) mais simplement mes dernières infos
pour que vous puissiez vivre au plus près de moi cette aventure
N'oubliez pas
www.unis-face-au-handicap.fr
31
décembre 2011
Pour finir l'année en beauté je
pars faire une sortie VTT avec
mon fils et mon Cookie. Il pleut,
les bois sont boueux, c'est
parfait pour nous 3 ... Je prends
mon Cookie dans mon sac à
dos jusqu'aux bois, ce qui me
fait un bon échauffement avec
10kg de plus sur le dos. Arrivés
dans les bois, c'est l'euphorie
pour tout le monde avec les
feuilles, la boue, les racines
détrempeés, la pluie sur les
lunettes, ... Mais on s'amuse
comme des petits fous, d'autant
que mon fiston a eu un super
VTT pour noël, nous sommes
maintenant à égalité et comme
il s'entraîne régulièrement on
envoie réellement fort. Au bout
d'une heure je décide de faire
un peu d'exercice d'agilité avec
le VTT en enpruntant le sentier
monotrace que j'avais pris de
nuit il y a quelques jours. Il
est toujours aussi dangereux
dans ces conditions et comme
Antoine et moi sommes avec
des pédales automatiques,
nous avons encore moins le
droit d'être faible des cuisses
ou maladroit si l'on ne veut
pas finir dans le décor ou sur
un arbre. Travail de côtes,
descentes en mode bourrin,
agilité, ... c'est vraiment le
pied, mais réveillon oblige,
on ne peut pas trainer plus,
cela dit au bout d'1h30 au
taquet nous en avons plein
nos bottes quand même.
29
décembre 2011
Ce midi après 20mn de nage sur
mon strech corde (il commence
à me taper sur le système celui
là mais il faut bien faire quelque
chose), puis un peu de travail
de musculation abdominale,
je file dans le sauna avec ma
fille cette fois. Evidemment
j'oublie les exercices pour me
concentrer sur elle, d'autant
qu'elle a plein plein de questions
à me poser. Mais n'ayant pas
défoulé mon corps et mon
esprit, je sors et détrempé
j'attaque dans la foulée une
séance de strech corde un
peu violente pour me brûler
mes petits bras pas musclés.
J'ai beau mettre de la glace
sur ma blessure au mollet,
je la ressens toujours autant,
mais tant pis ce soir je file à
l'entraînement natation du club
de triathlon, tant pis pour mon
mollet. Pas de bol, la piscine,
qui vient d'être vidée puis re-
remplie hier, est glaciale. Je
ne crains pas le froid, mais
là incroyable ça me serre
le crâne au fil des longueurs.
Finalement aucun d'entre nous
ne résiste pour tenir la séance
complète, moi je cède au bout
de 50mn. Nous nous ruons sous
les douches chaudes, mais
cela ne suffit pas à me réchauffer
à tel point qu'une heure après je
tremble encore et suis à la
limite des crampes aux mollets
dont je ne me suis pas servi ...
28
décembre 2011
Ca commence à devenir difficile
de ne pas pouvoir sortir, mais
à défaut d'autre alternative,
je "m'amuse" avec mon banc
de musculation, puis avec le
strech corde pour nager dans
le virtuel avant de faire un peu
d'exercices 1h durant dans
mon sauna. Allez il faut tenir
2012 sera meilleure et c'est
pour bientôt ...
27
décembre 2011
Petite séance strech corde puis
sauna avec musculation le midi,
tout semble OK pour ce soir,
tant mieux. Je file donc le soir
à l'entraînement du club avec
beaucoup d'espoir. Malheureu-
sement je n'aurai pas le temps
de m'essayer sur le fractionné
pyramidal que j'avais prévu
puisque durant l'échauffement
je ressens de nouveau cette
douleur au mollet. Je me
contente donc de regarder
et surveiller la technique de
chacun sur l'exercice. Bon
j'ai mon petit plaisir quand
même puisque ma petite
femme vient de reprendre le
chemin de l'entraînement,
ma fille ainée se débrouille
pas mal dans son groupe et
mon fiston se défonce pour
tenir la dragée haute au groupe
des coureurs les plus rapides
dans lequel je l'ai collé. Bon
si je suis ravi de le voir
progresser, je ne suis pas
pour autant pressé de passer
la main en devant seulement
entraîneur, alors vivement que
je sois rétabli pour continuer
à jouer avec nos jeunes flèches.
26
décembre 2011
Bon après une bonne coupure
je ne ressens plus de douleur au
mollet ni à la cuisse, mais j'ai
peur de réessayer comme ça,
du coup je profite du soleil rare
à cette époque pour remonter
sur mon vélo de route. Et comme
je suis tout seul j'en profite pour
rouler comme j'aime : à fond sur
la plaque !! La vache c'est bon.
Au bout d'une heure je n'arrive
pas à rentrer malgré quelques
contraintes fortes, allez je
m'autorise juste 20mn de plus
mais juste carrément à bloc.
Waouuuhh c'est bon ça et en
plus je ne ressens aucune douleur.
Ca me met tellement de bonne
humeur, que tant pis pour ce que
j'avais de prévu, j'enchaine sur une
séance de musculation lourde,
puis du strech corde, puis soyons
fou sur une séance muculation
en sauna. Et tout va parfaitement
bien, tellement bien que je ferai
bien encore 2 ou 3h de sport,
mais là il faut vraiment que
j'arrête.En tout cas ça fait du
bien à la tête tout ça ...
22
décembre 2011
Ne pouvant plus faire sport sans
utiliser mes jambes je décide
de me défouler sur le stech corde
avant de faire un peu de musculation
abdominale et des quadriceps.
J'arrive jusqu'à la brûlure qui me
fait céder, c'est douloureux mais
bon de jouer avec ces limites à
repousser. Et pour finir en beauté
je fais récup dans le sauna en
travaillant la souplesse, il faut
dire que j'ai du boulot sur le sujet.
20
décembre 2011
J'ai mal au mollet et à la cuisse
sans même faire du sport, donc
pas d'entraînement, néanmoins
j'ai une vieille pulsion qui me
démange et que je ne peux
contrarier : le mardi c'est
l'entraînement du club donc
je file à La Ville Aux Clercs
pour organiser l'entraînement.
Tant pis si je ne peux pas
fractionner, au moins je serai
en plein air mieux que devant
ma télé ou mon PC et je sentirai
l'odeur des baskets qui chauffent
le bitume. Ah et puis zut, allez
je fais l'échauffement avec mes
troupes, au moins je trottine
durant 25mn. Malheureusement
pour le physique cela s'arrête
là car je sens les pointes
devenir de plus en plus intense.
Mais c'ets pas grave ce bol
d'air est si bon que je n'arrive
même pas à être déçu d'être
blessé de ne pas courir.
19
décembre 2011
La douleur est bien présente,
c'est donc à contre coeur que
je ne sors pas courir. Pourtant
avec ce grand froid j'aurai
vraiment aimé aller courir cette
nuit avec mon chien, seuls
dehors. Bref je me rabats sur
une séance Strech-corde, puis
sauna avec musculation et
étirements. Ce n'est pas de la
course, ça ne libère pas les
endorphines mais ça fait
malgré tout du bien à la tête.
18
décembre 2011
J'ai toujours une petite douleur
mais je ne résiste pas à l'envie
de tester mes cuisses sur la
piste pour voir si je peux au
moins courir lentement. Je
démarre gentiment et sans
douleur, mais quelques
étirements auront raison de
mes muscles blessés avant
même que je n'accélère.
Résultat je me contente de
quelque tours en pépère et
puis c'est tout. Déçu par ma
sortie matinale et fatigué d'une
nouvelle journée de boulot
passé devant mon PC je
craque et file le soir pour une
séance natation avec le club
de triathlon. Comme je ne peux
pas me servir de mes jambes
je me fais une petite séance
spécifique avec le pull boy
histoire de travailler les bras et
me défouler comme il se doit.
17
décembre 2011
Boulot, pas le temps ! Boulot,
pas le temps ! Boulot, pas le
temps ! ... Bon une journée
complète de boulot un samedi
sans avoir mis le nez dehors
5mn et il ne m'en faut pas
plus pour être à 2 doigts de
péter une durite. Allez ni une
ni deux, je claque l'ordinateur
et je file. Comme je ne peux
toujours pas courir je décide
de faire une séance VTT d'1h
en mode brut. J'enmène mon
fidèle cookie fou comme moi
à l'idée de retrouver les bois.
il est 17h00 et je pars ... sans
lumière ! Résultat, une fois
arrivé dans les bois il fait nuit
noire. Et malgré la boue, les
racines en travers et souches
que je ne vois pas, c'est le
grand grand pied. J'adore cette
incertitude et cette pression
positive pour rester debout
sur le vélo à peine commence
t-il à filer à droite, à gauche,
en l'air, à se planter dans une
mare de boue que je n'avais
pas vu. Et comme je ne suis
pas la moitié d'un idiot, je file sur
mon parcours le plus technique
avec une descente que de jour
je prends à fond en serrant les
fesses tellement c'est chaud
pour ne pas tomber. Je la prends
donc .. à fond et là grand frisson,
c'est trop bon. Il fait nuit noire
mais j'ai le sentiment d'avoir des
yeux de lynx tellement je suis
en éveil. Et comme ça passe
j'envoie ensuite du lourd sur la
partie suivante moins technique
mais toute aussi risquée pour
mon derrière car mon VTT ne
cesse de déraper de toutes
parts. Allez pour terminer je
prends un tronçon en mono
trace tellement chaud que
l'été et de jour je n'arrive pas
toujours à passer sans poser
pied à terre. Et paf une souche,
ping un arbre sur l'épaule, chric
une glissade sur une racine
mouillée à 2 doigts de m'envoyer
dans le décor 3 ou 4 mètres
plus bas. Oulala une énorme
descente suivie d'un coup de
cul qui fait patiner les roues
sauf que j'ai les pieds attachés
par mes cales pieds. Vraiment
trop bon. Allez mon cookie
on s'est bien défoulé, on est
couvert de boue, on peut rentrer.
15
décembre 2011
Allez nouvel exercice, le strech
corde histoire de me muscluer
un peu les bras et nager ...
sans eau. Ca fatigue ce satané
élastique, mais finalement c'est
bon. Bon 20mn ça suffit pour
aujourd'hui je me contente
ensuite d'un peu de musculation
dans mon sauna, puis des
étirements pour assouplir
la bête ...
13
décembre 2011
Comme je sais que je n'aurai
pas le temps d'aller courir ce soir
à cause du boulot, je m'octroie
une petite séance natation ce
midi. Evidemment pas de
miracle je ne suis pas devenu
une flèche même si je suis
plutôt content de mes sensations
du jour. Bon quand je vois Wilfried
nager et qu'il me double juste
avec les jambes alors que je
suis en nage complète, je
mesure bien tout le travail qu'il
me reste à accomplir pour avoir
le niveau que j'espère avoir
en juillet sur mon prochain
Ironman. Bah en même temps
il a un tel niveau que même
dopé je n'arriverai jamais à
suivre son sillage ...
12
décembre 2011
Comme je ne veux pas reprendre
trop vite je m'interdis toujours
la course à pieds, mais pas
question de ne rien faire. Du
coup mon programme est
20mn de strech-corde (un
outil miraculeux qui permet
de nager et faire fumer mes
petits bras pas musclés sans
être dans l'eau, un gros élastique
muni de plaquettes au bout qui
simule ma foi plutôt bien l'effort
à fournir avec les bras pour
avancer dans l'eau), suivies
de 40mn de sauna avec un
peu de musculation du haut
du corps puis des étirements.
Bonne nouvelle je ne ressors
plus dans les vapes du sauna
ce qui sous-entend que je ne
suis plus fatigué ...
11
décembre 2011
Après avoir marché un peu
dans les bois pour repérer notre
course de nuit j'ai déjà mal au
mollet, donc pas question d'aller
courir ensuite, je me contente
d'une séance renforcement
musculaire de 20mn puis de
1h30 de natation où comme
d'habitude je bataille avec
l'eau qui ne veut pas me
laisser nager vite ... mais
pas d'inquiétude je vais
prendre le taureau par les
cornes et ça va changer,
foi de Chorgnon !!!
10
décembre 2011
Comme je ne peux toujours
pas courir je profite d'une sortie
vélo de route du club de triathlon
pour m'entraîner autrement.
Et vu que nous ne sommes
que 3, avec Mick et Vincent,
ça annonce une sortie ...
rapide. Peut-être pas bon
pour mon mollet mais tellement
bon pour le moral, surtout qu'il
fait un superbe soleil. Et pas
manqué ça roule bien, du coup
je gère ma blessure comme
mon manque de jus après
1 mois 1/2 sans sport, mais
malgré tout je réussis à me
faire plaisir. Malheureusement
à 30 km de la fin je sens une
pic dans le mollet qui m'oblige
à lever le pied, du coup je ne
peux participer aux derniers
fractionnés, même si de toute
façon mes 2 comparses vont
plus vite que moi. Du coup je
finis en dedans mais bien
heureux et bien rinçé pour
ma première sortie de la
saison avec 88km en 3h
tout de même ce qui fait
un rythme pour une reprise.
J'ai également chopé un bon
mal de derrière comme il y en
a longtemps que je n'en n'ai
pas eu, mais finalement je
m'en moque tellement je suis
heureux d'avoir repris l'effort ...
08
décembre 2011
Toujours mal, donc toujours
au repos, enfin presque. Juste
1h de sauna avec musculation
et étirements durant toute la
séance en privilégiant le haut
du corps. Si ça ne vaut pas une
bonne séance de course à pied
la fatigue est bien au rendez-
vous par 60° et ça, ça me suffit.
07
décembre 2011
Allez aujourd'hui je résiste bien
que l'envie d'aller courir soit forte,
donc je ne vais pas courir. Je
m'autorise juste 1h de marche
active en poussant la poussette
de ma fille histoire de prendre
l'air et d'avoir l'impression de
faire quelque chose. Mais bien
m'a pris de ne faire que ça car
je ressens toujours la douleur
au mollet et à la cuisse.
06
décembre 2011
Bon j'en ai marre de ne plus
faire de sport et je me sens
mou ... de ne plus rien faire.
Il est donc temps de reprendre
les choses en main avec mon
corps pour revenir progressivement
en forme d'ici à fin décembre. Du
coup c'est direction la piscine ce
midi pour reprendre en douceur.
Tellement en douceur que je
m'agace de ne nager si lentement.
Déjà que je n'étais pas un performer
en natation alors après plus de
3 mois sans nager et 1 mois et
demi sans sport, c'est affreux.
Mais en même temps j'adore ça,
ça touche ma susceptibilité et
là autant dire que je suis bien
décidé à ramer sec pour dans
un premier temps revenir à
mon faible niveau puis ensuite
progresser significativement en
natation. Le pari est lancé en
tout cas. Le soir c'est la sortie
habituelle du club du coup je
leur organise un fractionné
intense pour retrouver vitesse
et surtout capacité à récupérer
vite. Au programme une longue
séance de 15-15 (15 secondes
à fond puis 15 secondes de
récup, une bonne trentaine de
fois), puis une longue séance
de 30-30 (idem mais sur une
base de 30 secondes). Je me
sens à plat de ma séance du
midi en plus de ne plus avoir
de jambes en ce moment, mais
je me fais violence pour tirer
sur la machine malgré tout.
J'y arrive tellement bien que
je me fais un petit claquage
au mollet droit sur lequel je
poursuis jusqu'à me faire un
petit claquage aux ischio
gauches. Bref trop pour mon
corps plus entraîné. Mais cette
fois je ne vais pas tomber dans
le panneau de la surenchère,
je vais couper pour mes jambes
et m'entraîner que le haut du
corps le temps de récupérer et
repartir en pleine forme.
05
décembre 2011
Pour être honnête j'ai un peu
la flemme et comme j'ai prévu
un retour tout en douceur jusqu'à
fin décembre j'ai trouvé là l'excuse
idéale pour ne pas sortir. Bon
allez histoire de ne pas rien
faire je me fais une heure de
sauna avec étirements et un
peu de musculation douce,
comme ça j'ai au moins bonne
conscience et ça me détend ...
04
décembre 2011
Et bien me voilà de retour en
France alors c'est reprise de
l'entraînement. J'organise une
séance de piste avec test de
VMA auquel je ne dois pas
participer. Enfin j'ai pris mes
pointes et heureusement car
à peine arrivé au bord de la
piste je me dis que je vais juste
faire le début du test, d'autant
que je pousse la poussette de
ma petite dernière en courant,
pour finalement la laisser à ma
grande fille dès qu'elle abandonne
le test et du coup finir le test que
je ne devais pas faire. Cela dit
vu que j'ai arrêté le sport depuis
1 mois 1/2 j'aurai sans doute
mieux fait de ne pas faire le
test, mais cela m'a tout de
même fait du bien de recourir.
Bref mon test est 3km/h inférieur
à mes performances habituelles
mais en même temps c'est une
bonne nouvelle, je n'aurai aucune
peine à l'améliorer dans 2 mois
lors du prochain test car à
compter d'aujourd'hui je reprends
l'entrainement pour revenir juste
en forme début janvier et entamer
là une véritable préparation pour
mes nouveaux défis du premier
semestre et je vais avoir de quoi faire.
16
novembre 2011
Demain c'est de nouveau un départ
pour le Népal alors inévitablement
aujourd'ui c'est constition des
bagages. Bon ça va pas de stress
ce n'est pas pour une course,
juste pour emmener un groupe sur
un camp de base et faire vivre une
aventure de vie à un petit groupe
de femmes. Je vais profiter de
ce travail ... en altitude pour me
refaire une condition physique
et redonner goût à mon corps
à l'effort. Ca y est il faut repartir
pour aborder 2012 avec plus
d'envie et d'énergie que jamais.
15
novembre 2011
Pour la séance du club j'organise
un nouveau type de séance ce
mardi, histoire de profiter de
cette période creuse en course
pour lâcher le chrono et développer
d'autres capacités. Alors je prépare
une séance non plus organisée
autour des distances que l'on
connait par coeur, mais autour
d'un nouveau repère qu'est le
temps avec pour objectif pour
chacun des 5 blocs de 4mn de
faire mieux et donc de gagner
coûte que coûte des mètres
sur un parcours identique et
métré. Et avec ce groupe ce
n'est que du bonheur car tout
le monde joue avec ses tripes
pour aller les chercher et surtout
progresser en s'amusant. Pour
ma part dès le départ je suis
complètement vide. D'ailleurs
j'ai dû manger avant de courir car
je sentais le néant énergétique.
Impensable de jouer avec mes
petits jeunes aujourd'hui mais
pas question de me retrancher
derrière cette excuse pour bacher.
Alors je me tire sur la couenne
comme je peux et réussi malgré
tout un exercice intéressant
pour mon état avec une progression
conforme à un corps qui a tout donné.
11
novembre 2011
Je reprends une astuce de ma
préparation pour me faire du
bien et retrouver mon niveau
physique sans pour autant être
dans une préparation rigoureuse.
Je pratique donc d'autres sports
et aujourd'hui c'est tennis avec
mon fiston, et vu que ça se
termine forcément par un
match et une envie commune
de gagner cela nous oblige de
fait à nous engager. Et voilà
comment on travaille l'envie,
la souplesse, la réactivité, ...
10
novembre 2011
2ème séance club de la semaine
mais cette fois ci j'organise un
travail de côtes. Exercices courts
et violents et comme je suis avec
des flèches, cela nous oblige
tous à donner le meilleur, au
point d'en avoir les boyaux qui
serrent et mal partout alors que
l'on parle en secondes. Incroyable
et incroyablement bon. De retour
à la maison après cette petite
séance courte d'1h10 je suis
quand même bien rinçé et
tellement content d'avoir enfin
pu pousser un peu, même si
la marche pour revenir à mon
état de forme est encore grande.
08
novembre 2011
Pour l'entraînement du club
j'organise un petit 3000m avec
un départ inversé en regard de
la vitesse pure avec une distance
suffisamment grande pour que
chacun soit obligé de se défoncer
pour aller chercher celui ou ceux
de devant mais aussi sans se
faire reprendre par plus rapide
que soit. Tout le monde met
plus de 3mn à récupérer son
souffle et décontracter son corps
signe d'une séance réussie.
J'organise ensuite quelques
exercices permettant de
développer sa vitesse pure
mais aussi ses appuis. Une
séance originale qui aura autant
surpris que fatigué et été
appréciée. Pour ma part je
suis heureux d'avoir toujours
autant de goût pour ces efforts
même si malheureusement
je suis loin, très loin, d'avoir
retrouvé une fraîcheur physique
me permettant d'envoyer la
sauce comme d'habitude. Bref
je vais mettre un peu de temps
pour digérer ces 330 km en 2
sorties "longues", mais heureusement
je m'y étais préparé et j'ai planifié
ma récupération en conséquence.
04
novembre 2011
Toujours aussi fatigué (il faut
dire qu'en plus je finis mes
journées de boulot à 4h30
du matin), je préfère ne pas
tenter le diable en allant
courir même pour prendre l'air
car je pense que je serais
capable de finir couché sur
le bord de la route tellement
je n'ai plus de jus. Bon alors
direction le sauna histoire
d'avoir un défi à relever. Oui
c'est important pour moi qui
reboucle en continu sur mon
arrivée à Cilaos qui a cassé
mon rêve, il me faut du défi
et vite. Pour 2012 ça se
précise et je pense que je
devrais réaliser encore plus
dur enchaînement que celui
que j'ai tenté cette année.
En attendant, un petit défi,
mais un défi tout de même
vu mon état de fatigue : tenir
45mn dans mon sauna sans
finir couché par terre ou à me
tenir la tête contre un mur.
Comme je ne peux plus
courir, je fais une bonne
séance d'etirements. Seule-
ment voilà au bout de 30mn
j'ai envie de sortir tellement
je me sens vide et au bord
de m'écrouler. Mais finalement
non je m'enfonce juste un
peu plus et ralentis mes
mouvements pour être sûr
de pas m'écrouler. Un défi
ridicule j'en suis conscient
mais ça fait du bien de le
relever même s'il est moins
une que je finisse sur le
carrelage alors que je file
boire après ma séance ...
1er
novembre 2011
Ce soir c'est reprise de
l'entraînement du club. Ca me
fait grand plaisir de retrouver
les amis après toutes ces
semaines. Au programme je
leur ai concocté un fractionné
pyramidal. Je me colle dans
le groupe des plus rapides
mais je me demande bien
comment je vais tenir vu mes
dernières sensations de
fatigue. Et finalement je me
surprends, car si je n'ai plus
la pêche que j'avais à la fin de
ma préparation c'est certain,
j'arrive tout de même à coller
mes lièvres du soir et à ne pas
me laisser distancer, jusqu'au
5ème exercice où la fatigue
me gagne. Mais plutôt que
d'arrêter au 4ème, je préfère
gérer et perdre 10m, mais
finir. Bon si les sensations
de performance ne sont sans
surprise plus là, les sensations
de plaisir sont bien de retour !
31
octobre 2011
Ce n'était pas une bonne idée,
et je le savais, mais j'avais
besoin d'essayer quand même.
Don du sang puis 1/2 heure
plus tard une petite séance
de 45mn seulement de
sauna, c'est très agréable,
mais au sortir, c'est perte
d'équilibre et tête qui tourne
garantie. Le doute n'est plus
permis, mon corps n'a pas du
tout fini de récupérer de mes
2 petites sorties longues ...
30
octobre 2011
Bon de toute manière il fallait
bien que je craque à un
moment ou à un autre, alors
voilà c'est fait. Ce matin c'est
sortie endurance avec mes
2 filles dans mon pays natal.
L'avantage c'est qu'on cause,
on chante et avec une poussette
je suis certain de ne pas forcer
de trop. Et la fine pluie qui nous
prend en route ne gâche pas
notre plaisir. Une petite reprise
gentillette mais qui néanmoins
est largement suffisante car
si je n'ai aucune douleur,
dès le départ j'ai bien ressenti
un corps "vide". Bref je suis
apte à remettre un pied devant
l'autre mais certainement pas
encore à reprendre l'entraînement.
27
octobre 2011
Je ne digèrerai jamais vraiment
ce rêve dont on ne m'a pas
laissé maîtriser le destin, en
tout cas je me soigne. Et ça
commence à aller mieux car
je me suis projetté aujourd'hui
sur l'année 2012 avec plein de
belles courses et surtout un
défi dont je vous parlerai
prochainement qui m'aidera
sans nul doute à mettre un
peu plus loin dans ma tête
cette déception. A part ça je
me sens bien et pour autant,
probablement par expérience,
j'ai peur de ne pas avoir récupéré.
Alors même si j'ai déjà envie de
recourir je me raisonne. Ni vélo,
ni natation, juste de la récup.
Allez je m'autorise juste une
séance de sauna pour me
détendre. Ca marche bien et
pourtant en sortant 45mn plus
tard je suis obligé d'appeler
ma fille pour qu'elle me trouve
à boire, assis en urgence sur
une chaise, la tête qui tourne
et envie de vomir. Bon et bien
là au moins c'est clair, mon
corps n'a pas récupéré car
j'éprouve les mêmes
sensations que lorsqu'en
course je suis allé trop loin.
26
octobre 2011
Ca progresse, la jambe est
soignée, je n'ai plus mal du tout
et ai retrouver l'entière faculté
de relever le pied. Il ne me
reste plus qu'à guérir de la tête
(certes déjà bien endommagée
avant ...) car pas un jour ne se
passe sans que je me demande
ce que j'aurai dû faire pour prouver
que j'étais en pleine forme, sans
imaginer la joie du défi le plus
dingue que je me sois fixé,
relevé à l'arrivée, ... La seule
bonne nouvelle c'est que je
connais ma thérapie : vite
repartir sur un projet de
préférence encore plus dingue
pour oublier cet échec.
Bon sinon histoire que vous
puissiez vivre un peu mieux
la Diagonale des Fous et sa
magie des terrains à la limite
du praticable, je vous ai mis
quelques vidéos en ligne. Si
si, vous allez pouvoir courir et
patauger dans la boue avec
moi comme si vous aviez couru
à mes côtés. Evidemment je
n'ai pu filmer que les tronçons
de jour et surtout techniquement
faciles car ils étaient nombreux
où avec 2 jambes et 2 bras
nous avions toutes les peines
du monde à rester debout ou
à éviter l'accident, mais j'espère
que cela vous permettra de mieux
imaginer ce que c'est que courir
une diagonale, il ne vous restera
plus qu'à imaginer qu'à imaginer
ce que ça donne la nuit, au bord
du vide, ou avec de la boue
jusqu' aux genoux. Cliquez ICI
(Attention ce sont des vidéos,
il faut donc un certain temps
pour qu'elles se chargent)
24
octobre 2011
Ca ne passe pas !! J'ai beau
chercher à être objectif, je n'arrive
pas à me consoler de ce défi que
l'on m'a volé. Je n'ai pas changé
d'avis, les docs ont fait leur job
de médecin (pour gens normaux),
ils ont aussi assuré leur job pour
l'organisation qui se doit de limiter
les recherches de blessés comme
les plaintes devenues trop fréquentes
aujourd'hui. Mais je reste chaque
jour, chaque heure plus convaincu
que j'avais la tête et le physique
pour finir et relever ce défi
extraordinaire de doubler Spartathlon
et Diagonale des Fous. Je l'ai en
travers pour un moment d'autant
que lorsque j'analyse ma préparation
quasi parfaite j'ai encore plus de
regrets qu'on ait gâché mon rêve.
Vite vite vite, un bon gros défi
car je pense qu'il n'y aura que
cela pour m'aider non pas à
digérer, je n'y arriverai pas, mais
à atténuer la déception.
20
octobre 2011
Retour chez Alain pour analyser
les examens et finalement nous
décidons de stopper les recherches
qui vont s'avérer et probablement
inutiles. J'ai joué avec mon corps,
l'ai sollicité beaucoup, beaucoup
trop peut-être, et ma blessure
qui m'empêche toujours de relever
le pied n'est finalement rien de
plus qu'une défense de mon corps.
S'agissant d'une situation trop
rare pour mon corps comme
pour les médecins, on risque de
me trouver tout et surtout n'importe
quoi aussi pour moi c'est clair :
j'arrête tout, mon corps se refait
tout seul comme un grand et
dès que j'en ai trop envie je
reprends. Faut pas changer une
tactique qui gagne ...
19
octobre 2011
Pas un jour, pas une heure de n'est
passée sans que je marmone
intérieurement contre cette victoire
sur moi-même que l'on m'a volé.
Je l'avais dans les jambes et dans
la tête ce défi. En attendant j'ai
toujours très très mal au tibia et
le pied enflé depuis la course,
aussi aussitôt arrivé, aussitôt
chez mon ami médecin, puis
radio, puis IRM pour rechercher
fracture ou explication à cette
douleur parfaitement visible
mais non explicable. Petite
félure au péroné mais sans
rapport avec ma douleur et pas
de fracture fatigue, donc ça c'est
cool. Le doc qui me fait l'IRM
semble passionné pour comprendre
mais sèche sur cette blessure
qu'il constate mais ne sait expliquer.
14
octobre 2011
Arrivé au volcan, dans un froid glacial
comme toujours et dans le brouillard,
hormis mon problème de mollet, je suis
bien. La traversée de la plaine des sables
puis lascension de loratoire Sainte Thérèse
et la descente sur Mare à Boue de nuit
ne me permettront pourtant pas de
mexprimer comme dhabitude en raison dun
terrain peu praticable par manque de visibilité.
Lorsque nous arrivons à
Mare à Boue, cela
fait 1 heure que nous pataugeons dans la
boue, que nous dansons le smurf entre les
barbelés, pierres et arbres, que nous chutons
(une bonne dizaine de fois). Je suis cependant
en avance sur mes prévisions. Il est alors
dommage que nous nous rations avec mon
assistance, ce qui moblige à refaire 500m
en arrière pendant quune cinquantaine
de coureurs me doublent (grrr). Mais ce
que je ne savais pas cest que cétait un
avant goût dune terrible et inattendue bataille.
En effet de Mare à Boue à Hellbourg, il me
faut pas moins de 5h de plus que par le
passé pour faire le même chemin. Nous
pataugeons dans la boue au mieux aux
chevilles, au pire aux genoux. Je
maccroche aux arbres pour avancer à
1km/h, perdant mes chaussures, buvant
et mangeant de la boue, chutant dans
les pierriers et mouvrant genoux et tibias.
Au fil des heures, le moral chute. Les
heures sans que lon puisse entrevoir la fin
de cet enfer que Dame Nature nous a offert.
Arrivé à Hellbourg après mêtre ravitaillé
comme si je navais pas bu et mangé depuis
1 semaine, je prends le départ pour la terrible
ascension du Piton des Neiges. A peine
parti, je me mets à pleurer tellement je
suis fatigué. Je sais que je ne lâcherai pas
mais je suis usé par ce que nous venons
de vivre. Dans lascension, toujours dans
la boue (mais à mi-chaussure cest
presque un plaisir
) au milieu des pierres
et racines glissantes, puis dans la descente
sur Cilaos, je réussis à doubler plus de 80
coureurs ce qui me remonte le moral
progressivement malgré la douleur à
mon releveur droit. Ma descente limite
parfaite à sauter de pierre en pierre sur
un chemin monotrace avec à chaque foulée
la possibilité de chuter de 5 à 10m me
galvanise, dautant que jaméliore mon
record sur ce tronçon de 25mn !! Arrivé à
Cilaos en courant, je retrouve mon équipe
avec une joie intense tellement ce fut
difficile dans cette première partie.
Malheureusement, je nimaginais pas
que ma joie serait de courte durée.
Après avoir pointé, je passe devant
limposante équipe médicale qui voyant
que jai les genoux et tibias en sang
mélangés à la boue, veut absolument
me nettoyer. Je nai pas envie de
perdre de temps, je leur dis que je
serai dans le même état dans 1h
et que cest inutile. Un médecin qui
voit que je marche de travers souhaite
alors mausculter. Lorsquil découvre que
je narrive plus à lever le pied droit en
raison de mon problème de releveur, il
note mon numéro et mimpose de repasser
le voir après mêtre nettoyé et avoir mangé
pour récupérer. Je prends une douche
à leau glaciale de montagne, me colmate
lestomac, me couche 10mn pour me
ressourcer le temps que mon équipe
recharge mon sac et je file voir le médecin.
Il me confirme une inflammation du releveur,
me découvre soit-disant une périostite et
fait appel à un autre doc qui craint que je
nai fait une fracture de fatigue. « Pas
grave » leur dis-je, je finirai doucement.
Evidemment ils ne veulent pas me laisser
repartir en me disant quil ny a aucun
moyen daller me chercher dans Mafate
si je ne peux plus avancer. Je lavoue,
je suis très agacé. Je trouve tous les
arguments en leur montrant que je
peux courir (en courant sur le talon)
et leur explique que jai couru 246km
il ny a pas 2 semaines avec le même
souci. Jai cru alors avoir sorti largument
massue, mais ce fut celui qui les a
convaincu quil fallait marrêter. Mon corps
a dit non, ma tête a dit oui. Ce sont les
médecins qui ont tranché malheureusement
pour moi car pour moi très honnêtement
j'ai appris à gérer des douleurs bien pires
que celles-ci et à oublier celles-ci en
m'appuyant sur ma force mentale et
je n'ai la moitié de l'ombre d'un doute
que je suis en mesure de finir sans
aucun problème. Pire je me surprends
moi même par une fraîcheur physique
qui est bien au delà de mes rêves les
plus fous après avoir bouclé un
Spartathlon voici moins de 2 semaines.
Pour moi pas de débat sur le terrain pourri
et parfois dangereux. Oui il était terrible
et a induit un nombre record dabandons
(50%) mais aura été tellement valorisant
pour ceux qui lont vaincu. Lorsque
lon prend le départ d'une telle course,
le combat ne doit pas être contre
lorganisateur mais contre la nature et
elle a parfaitement le droit de nous mettre
des bâtons dans les roues pour valoriser
nos défis ! Pas de débat non plus vis-à-vis
des médecins. Ils ont fait un serment
et sont là pour nous protéger malgré nous
et non pour nous empêcher de courir. Ils
ont fait le choix quils devaient faire
même si je reste convaincu que je
pouvais terminer et qu'un médecin qui
n'est pas coureur d'ultra ne peut pas
comprendre l'état dans lequel nous
nous trouvons et ce que nous sommes
capables de faire avec nos corps.
13
octobre 2011
Mes 10 jours de récupération suite au
Spartathlon sont passés, mes jambes
ne me posent pour lheure aucun souci
après des massages quotidiens de
qualité et une alimentation adaptée.
Avec un départ désormais passé
de minuit à 22h, jai dû revoir mon
alimentation et lorganisation de ma
dernière journée pour arriver fin
près à 21h au stade de St Philippe.
Enfin plage, piscine, sieste et
recomposition complète de mes
différents sacs pour tout expliquer.
Pour ma 4ème
Diagonale des Fous,
je nambitionne « que » de finir car je
ne sais pas comment mon corps va
réagir à ce défi jamais tenté jusque
là et quelle sera ma condition physique
au fur et à mesure de ces 162km et
9600m positifs. 22h
les 2500 prétendants
à devenir fous sont lâchés dans le
piétinement habituel à la sortie du
stade large de 4m ! Comme toujours,
je pars gentiment pour ne pas me faire
emporter par leuphorie des 2 premiers km
parcourus sous les vivas dun public en
transe. Jessaye aussi de remonter
progressivement pour ne pas me retrouver
bloqué derrière des coureurs trop lents
pour moi lorsque nous attaquerons la
monotrace au milieu de la lave, des
racines détrempées et de la boue.
Lorsque je dépasse
Karine Herry, je
me dis que je dois ralentir car elle
est prétendante à la victoire chez les
féminines et dispose dun tel palmarès
quelle a forcément une meilleure gestion
de lallure idéale que moi. Cela tombe bien.
Quelques centaines de mètres plus loin,
je ressens une vive douleur au mollet droit,
due à un strap aux chevilles trop serré. Je
monte donc modérément jusquau volcan
pour anticiper la fatigue et gérer cette
douleur tout en réussissant à doubler.
Lorsque nous arrivons à Mare à Boue, cela fait 1 heure que nous pataugeons dans la boue, que nous dansons le smurf entre les barbelés, pierres et arbres, que nous chutons (une bonne dizaine de fois). Je suis cependant en avance sur mes prévisions. Il est alors dommage que nous nous rations avec mon assistance, ce qui moblige à refaire 500m en arrière pendant quune cinquantaine de coureurs me doublent (grrr).
Mais ce que je ne savais pas cest que cétait un avant goût dune terrible et inattendue bataille. En effet de Mare à Boue à Hellbourg, il me faut pas moins de 5h de plus que par le passé pour faire le même chemin. Nous pataugeons dans la boue au mieux aux chevilles, au pire aux genoux. Je maccroche aux arbres pour avancer à 1km/h, perdant mes chaussures, buvant et mangeant de la boue, chutant dans les pierriers et mouvrant genoux et tibias. Au fil des heures, le moral chute. Les heures sans que lon puisse entrevoir la fin de cet enfer que Dame Nature nous a offert.
Arrivé à Hellbourg après mêtre ravitaillé comme si je navais pas bu et mangé depuis 1 semaine, je prends le départ pour la terrible ascension du Piton des Neiges. A peine parti, je me mets à pleurer tellement je suis fatigué. Je sais que je ne lâcherai pas mais je suis usé par ce que nous venons de vivre. Dans lascension, toujours dans la boue (mais à mi-chaussure cest presque un plaisir ) au milieu des pierres et racines glissantes, puis dans la descente sur Cilaos, je réussis à doubler plus de 80 coureurs ce qui me remonte le moral progressivement malgré la douleur à mon releveur droit. Ma descente limite parfaite à sauter de pierre en pierre sur un chemin monotrace avec à chaque foulée la possibilité de chuter de 5 à 10m me galvanise, dautant que jaméliore mon record sur ce tronçon de 25mn !! Arrivé à Cilaos en courant, je retrouve mon équipe avec une joie intense tellement ce fut difficile dans cette première partie.
Malheureusement, je nimaginais pas que ma joie serait de courte durée. Après avoir pointé, je passe devant limposante équipe médicale qui voyant que jai les genoux et tibias en sang mélangés à la boue, veut absolument me nettoyer. Je nai pas envie de perdre de temps, je leur dis que je serai dans le même état dans 1h et que cest inutile. Un médecin qui voit que je marche de travers souhaite alors mausculter. Lorsquil découvre que je narrive plus à lever le pied droit en raison de mon problème de releveur, il note mon numéro et mimpose de repasser le voir après mêtre nettoyé et avoir mangé pour récupérer. Je prends une douche à leau glaciale de montagne, me colmate lestomac, me couche 10mn pour me ressourcer le temps que mon équipe recharge mon sac et je file voir le médecin. Il me confirme une inflammation du releveur, me découvre une périostite et fait appel à un autre doc qui craint que je nai fait une fracture de fatigue. « Pas grave » leur dis-je, je finirai doucement. Evidemment ils ne veulent pas me laisser repartir en me disant quil ny a aucun moyen daller me chercher dans Mafate si je ne peux plus avancer. Je lavoue, jétais très agacé. Je trouve tous les arguments en leur montrant que je peux courir (en courant sur le talon) et leur explique que jai couru 246km il ny a pas 2 semaines avec le même souci. Jai cru alors avoir sorti largument massue, mais ce fut celui qui les a convaincus quil fallait marrêter.
Mon corps a dit non, ma tête a dit oui. Ce sont les médecins qui ont tranché.
Je sais quil y a eu débat sur létat du terrain. Pour moi il ny en a pas. Oui il était terrible et a induit un nombre record dabandons (50%) mais aura été tellement valorisant pour ceux qui lont vaincu. Lorsque lon prend le départ de telles course, le combat ne doit pas être contre lorganisateur mais contre la nature et elle a parfaitement le droit de nous mette des bâtons dans les roues pour valoriser notre défi !
Il ny a pas non
plus de débat non plus vis-à-vis des médecins. Ils ont
fait un serment et sont là pour nous protéger malgré
nous et non pour nous empêcher de courir. Ils ont fait le choix quils
devaient faire même si je reste convaincu que je pouvais terminer
On ne me refera pas
..
12
octobre 2011
Journée décontracte aujourd'hui
puisque nous avons refait le
tour de l'île pour en voir les
différents climats et terrains,
quelques visites et un repas
inévitable pour moi, à l'opposé
d'où nous sommes sur l'île, chez
Eva qui fait incontestablement
le meilleur canard à la vanille
de toute l'île de la Réunion
(sans compter tout le reste
qui est à se coucher par terre)
et ses inombrables rhum et
punch à volonté. Face à une
bonne vingtaine de bouteilles
sur la table je ne peux résister
à ces préparations toutes faites
maison. Bref pas très sportif
tout ça ? Mais si, la grande
majorité des coureurs stressent
en pensant à ce qui nous attend
moi au moins je prends du bon
temps et n'ait pas le temps
de me faire du souci. Allez un
peu plus près de la course,
je retrouve mes amis Marseillais
sur le stade de la Redoute où
nous arriverons et où nous
retirons, avec 2h d'attente
comme toujours, nos dossards.
La puce au poignet, le maillot
officiel, le dossard, ... là c'est
clair je commence à ressentir
un peu plus le programme ...
11
octobre 2011
Nous avions prévu une dernière
randonnée de reconnaissance,
mais mes jambes lourdes m'ont
dicté de ne pas le faire. J'ai déjà
les mollets durs en restant sur
place alors 4h de marche aurait
probablement été de trop. Du
coup je fais une grace matinée
totalement inédite pour moi,
suivi d'une séance "dance avec
les poissons de toutes les
couleurs dans l'océan Indien"
qui au delà du plaisir des yeux
me détend bigrement les jambes,
puis une reconnaissance en
voiture jusqu'au ébut du sentier
des Anglais, véritable casse
chevilles qui monte en lacets
et s'annonce donc comme un
grand moment ... j'espère pas
de solitude. A part ça le gavage
de Ludo au riz se poursuit bien.
10
octobre 2011
Petite rando de reconnaissance
de 3h30 seulement pour aller
jusqu'à la rivière des galets puis
remonter jusqu'à Dos d'âne. La
montée est bonne pour que mon
corps remémorise l'effort à fournir
car ma tête elle n'a rien oublié
de ce sentier que je connais
aujourd'hui par coeur. Les jambes
sont toujours lourdes mais je ne
pique déjà plus du nez, il y a
du mieux. L'après midi c'est
récup à nager au milieu des
poissons de toutes les couleurs
dans la mer. Outre l'amusement,
le bien être pour mes jambes est
sidérant. A croire que courant
et eau salée sont bons pour
les muscles ...
09 octobre
2011
Direction Cilaos pour ma
première
randonnée de reconnaissance.
Il fait beau et chaud, presque
autant qu'aux heures chaudes
où je passe habituellement.
Nous descendons jusqu'à la
cascade de Bras Rouge, avant
de remonter en direction du terrible
Taïbit. Je lâche mes amis sur la fin
de la remontée de Bras Rouge,
difficile pour des non habitués à
la montagne et file en direction du
Taïbit. Il faut que je me retienne
pour ne pas courir car je suis excité
comme une puce et ait envie d'en
découdre. D'ailleurs quelques fois
je craque et me mets à courir.
Heureusement je reste raisonnable
et me mets à remarcher assez
rapidement. En redescendant je
retrouve Delphine, Fred et Sandrine
et nous retournons tranquillement
sur Cilaos. Une belle petite sortie
de 5h. Par contre à peine arrivé le
mal de jambes me prend, forcément,
et je m'endors à peine remonté
dans la voiture
En tout cas je
me sens mentalement prêt à les
bouffer ces côtes et ces pierres.
08 octobre
2011
Petite ballade pépère,
piscine et
mer avec un courant incroyable
qui fait qu'en nageant le crawl à
fond je réussis tout juste à rester
sur place. A part ça je fais 2
hypoglycémies dans la journée
alors que je n'ai fait aucun effort
si ce n'est visiter et marcher
tranquillement, comme quoi je
suis loin d'avoir récupérer et
j'ai intérêt de manger et
dormir beaucoup pour
retrouver un peu de forces.
Bon heureusement Fred
surveille mon niveau de Dodo
(bière locale) dans le sang et
ça c'est bon. Sans excès
évidemment ...
07 octobre
2011
Journée tranquille
après un long
voyage pour reprendre nos
marques puis petit tour par
la mer obligatoire, normal
nous sommes à la Réunion
06
octobre 2011
Les derniers préparatifs sont
bouclés, une dernière séance
de kiné pour les miracles et
c'est parti, on reprend l'avion
pour ma destination préférée
parmi toute : La Réunion.
A bientôt ...
05
octobre 2011
Nouvelle séance de kiné toujours
avec les mêmes muscles qui me
chatouilles, mais je ressens du
progrès, même si dès qu'il appuie
un peu fort je m'accroche à la
table. Enfin c'est pour la bonne
cause et je préfère avoir mal
maintenant que pendant la
Diagonale des Fous ... Le soir
je commence à repréparer
mes bagages, les anciens
n'étant même pas encore finis
de vider. Et comme ce n'est pas
le même type d'effort, l'équipement
change, donc je reprends tout,
mais bon je commence à bien
maîtriser et je ne perds pas trop
de temps quand même.
04
octobre 2011
Arrivé à 2h du mat, levé à 6h,
puis arrivé chez un client à 7h30,
je ne me fais pas prier le soir
pour aller dormir car je suis
complètement rinçé. Avant ça
j'ai tout de même eu le temps
de passer voir mon ami Richard,
kiné de son état, qui s'est attaqué
au lourd chantier de retaper autant
que peut se faire la bête et c'est
vraiment des pieds à la tête
qu'il a du boulot le pauvre ...
Enfin il est surpris que je sois
dans cet état de fraîcheur si
peu de temps après avoir fini
ma course, donc je prends
cela pour une bonne nouvelle
même si dès qu'il touche un
muscle profond ça fait ... mal !
Comme quoi je n'ai pas encore
récupéré du tout, mais ça personne
n'en doute, même pas moi ...
03
octobre 2011
Ca yest je remarche, même si
mes pieds sont toujours enflés
et que je ne partirai pas courir
un 10km (enfin heureusement
personne ne m'a dit, même pas
cap, j'aurai été foutu de le faire).
Beaucoup d'eau pour éliminer
les toxines, de la marche pour
faire travailler le corps et le
soleil qui fait du bien à la tête.
02
octobre 2011
Je marche comme mon père
(handicapé) avec les pieds qui
traînent et surtout malheureusement
l'obligation de calculer chaque
mouvement et de prévoir là où
je vais pouvoir me rattraper ou
tomber. Mes pieds ont classiquement
doublé de volume, mais moi j'ai de
la chance, je l'ai voulu et je sais
que c'est temporaire. Enfin dès
que je réussis à mettre la machine
en marche je finis par marcher
presque normalement même si
c'est très lent. Heureusement Do
me prodigue des petits massages
bien agréables, aux jambes bien
sûr, mais aussi aux trapèzes où
j'ai terriblement mal, probablement
trop crispé sur la fin de ma course.
30
sept. - 01 oct. 2011
Après avoir rêvé toute la nuit de la
course (en bien), je me lève à 4h
pour une douche glacée car il fait
déjà chaud, puis un petit déjeuner
remplissage de Ludo. Le départ
jusqu'à l'Acropole se passe
sans problème et je prends le
départ à 7h, sans la moindre
notion de stress, bien dans
mes baskets, prêt à relever
un défi que je ne mesure pas
encore très bien mais que je
sais déjà terrible. Enfin la peur
n'évitant pas le danger, inutile
de stresser pour rien. Pour
la course, en attendant un
résumé détaillé comme toujours,
je vous invite à lire l'article que
j'ai réalisé pour l'un de mes
partenaires où vous trouverez
une synthèse et quelques
photos. Voici le lien : ICI
29
septembre 2011
Après quelques balades toujours,
c'est l'heure des consignes, de
la préparation des bagages utiles
pour la course afin que Jacky et
Do n'aient pas à chercher partout
dans la voiture et surtout la prépa
ration de mes sacs personnels
pour les 80 premiers km où
l'assitance est interdite. Ensuite
nous nous rendons aux consignes
de l'organisation où nous découvrons
malheureusement quelques premières
surprises, mais rien de grave. Puis
je viens déposer mes sacs pour
les ravitaillements personnels,
sauf que le gars me dit "trop tard"
tous les sacs sont emballés et
fermés solidement. "Euh c'est pas
possible !" Bon 5mn de discussion
et le brave gars accepte de rouvrir
tous ses sacs pour mettre mes
ravitos personnels. Une fois de
plus je suis passé sur la ligne et
je l'ai échappé belle ... Je me
gave une dernière fois puis fait
l'effort d'aller au lit tôt, ce qui
n'est pas rien pour moi car
demain il me faut me lever à
4h. A 22h je suis donc couché
parti pour 6 grosses heures
de sommeil.
28
septembre 2011
Nous enchainons les visites, tant
qu'à faire et surtout décortiquons
toute ma valise pour Jacky et Do
connaisse chaque petit détail
de mon matériel et sache à
quel moment me le donner et
comment l'utiliser. A part ça
gavage de sucres lents, normal.
27
septembre 2011
Allez cette fois c'est fini le
temps des décisions et ce
sont pas moins de 45kg que
j'emmène pour 1 semaine.
Si si, une vraie valise de
fille ... Bon il doit y avoir
à tout casser 5kg d'affaires
personnelles, le reste n'est
qu'équipement, matériel de
secours et ... bouffe. Et quand
on sait ce que je bois on
imagine ce que je mange.
Bon je vous rassure je me
suis lâché car si au niveau
bouffe j'ai fait fort, j'ai fait
pire niveau boisson puisque
j'emmène pas moins de 14kg
de boisson, mais au moins
je serai sûr d'avoir ce que je
souhaite. Allez c'est bouclé
vite au lit, il me reste 3h à
dormir ...
26
septembre 2011
Première passe ... sur le matériel
pour ne rien oublier. C'est un
immense monticule sur la
table de la salle à manger où
ne se trouvent que quelques
affaires personnelles perdues
au milieu de tout ce à quoi
j'ai essayé de penser qu'il
pourrait m'arriver et comment
y remédier. Bref probablement
3 quarts de choses inutiles
que je ne peux décemment
pas oublier ...
25
septembre 2011
Ce matin c'est sortie plaisir,
pour la tête, pour les jambes
qui déroulent un peu, mais
aussi pour ma petite femme,
Elsa qui me suivent à vélo et
Cookie heureux de retrouver
ses champs. Evidemment pas
d'endurance longue ni de vitesse
au programme, juste une petite
sortie de 50mn pour prendre l'air.
Et ce soir, pour une fois je m'y
prends en avance, enfin avec 2
jours d'avance ... Ca commence
à vraiment sentir bon quand je
vois mes tenues et mon matériel.
J'ai hâte d'être sur la ligne de
départ pour enfin relever le défi.
En attendant en ce jour des
10 et 20km du Mans, je reste
néanmoins assez impatient
que la journée s'achève, car
c'est évidemment l'anniversaire
du décès de mon ami Eric
sur cette course et cela ne
cesse de me revenir à l'esprit.
24
septembre 2011
J'ai toujours autant envie de
courir mais je me raisonne.
Heureusement que j'ai ma
petite famille au complet avec
moi pour me faire oublier ma
dépendance ... En attendant
je me projète en finalisant ma
liste de matériel à préparer. Ca
y est j'y suis, je commence à
courir, Jacky et Do me donnent
à boire, me changent de vête-
ments, me décrivent le terrain
et la tactique à adopter, me
vexent un bon coup alors que
je commence à lever le pied
de trop, ... zut !! Je viens de
me réveiller, ce n'était qu'un
rêve, il me reste une semaine
encore à attendre ...
DESORMAIS LA NOUVELLE
PAGE ACTIVE EST CELLE
DU SPARTATHLON.
BONNE LECTURE ...
23
septembre 2011
Bon ça commence à bien faire
le repos, il faut vraiment que je
bouge ! Alors je commence par
une petite séance de sauna
tranquille de 45mn avec des
étirements et un peu de
musculation sans forcer en
course à pieds, puis une petite
sortie avec mon fidèle Cookie
de 50mn seulement pour
dérouler les jambes. J'en ai
des fourmis tellement j'ai
envie d'envoyer la sauce et
de savoir ce que je vaux sur
ce Spartathlon, mais bon je
reste raisonnable et m'amuse
avec mon nouveau GPS pour
penser à autre chose qu'à
faire fumer les baskets ...
20
septembre 2011
Pour l'entraînement du club je
ne peux évidemment ne pas
en être, mais ça tombe pas
trop mal par rapport à mon
besoin de repos, je leur ai
prévu un petit 2x3000m
comme bloc en fractionné,
ce qui veut dire que l'on va
aller vite sans pour autant
jouer avec l'intensité maximale.
Pour ma part ça tourne pas
mal, même si je sens dans
les côtes que j'ai bien travaillé
ce week-end. Pas de douleur
mais bien quelques traces de
fatigue. De même mon dos
me rappelle à l'ordre. Là non
plus pas d'inquiétude je n'ai
pas de nouvelle hernie discale
mais des tensions musculaires
signe que j'ai quand même
forcé un peu plus que d'habitude
ces derniers temps et donc fait
travailler des muscles un peu
oubliés ... Toujours est-il que
je suis en forme et mentalement
prêt à tout dévorer, ce qui fait
que je n'ai aucun mal à tenir
un rythme élevé et à le répéter
sur les 2 fractions de 3000m.
En plus on prend des relais
sympa pour augmenter la
vitesse et la régularité, bref
que du bonheur, même si
j'aurai peut-être dû m'épargne
cette séance, étant donné que
je suis en repos désormais ...
19
septembre 2011
Quelques petites tensions
musculaires au réveil, mais rien
de dramatique, vite réglé par mes
habituels étirements matinaux.
Il n'empêche que le repos a
commencé pour enmagasiner
de la fraîcheur et de l'énergie,
donc absolument pas de sport
de la journée. Première réussie,
espérons que je garde cette
volonté jusqu'au bout ...
18
septembre 2011
On prend les mêmes et on
recommence !! Sauf que voulant
retrouver les miens tôt je décide
de me lever à 5h du mat pour
aller m'entraîner. Bon pour une
fois mes 3h de sommeil ne
suffisent pas, et moi qui me
sentait en grande forme hier
soir, me sens tout raplapla.
Ah bonne nouvelle donc, ça
veut quand même dire que j'ai
bien travaillé et pioché dans
mes réserves durant ces plus
de 6h d'entraînement. Allez je
m'accorde 30mn de plus au lit
puis je dérouille mon corps tout
raide et c'est parti, frontale au
front pour la même séance en
montagne. En fait il me faut à
peine 5mn à discuter pour me
convaincre de l'intérêt de la
sortie et que mon corps va
bien le gérer, malgré la pluie
qui vient se rajouter à l'effort
en terme de gestion. Ensuite
ma tête et mon corps ont déjà
oublié l'effort d'hier et je me sens
léger et vraiment en pleine bourre.
J'ai quand même eu le nez creux
car je suis parti avec des gants
polaires et heureusement car
bien que je les ai, je suis obligé
de me souffler sur les mains
pour me réchauffer. Bah c'est
la montagne tant mieux. Et
puis l'avantage c'est que j'ai
encore moins de chance de
croiser quiconque avec un
temps pareil ... La nature rien
que pour moi. J'insiste beaucoup
sur le travail de franchissement
dans la montagne, après avoir
grimpé quelques kilomètres et
descendu des pentes raides
pour casser des fibres. Car à
la Réunion, certes il faut courir
mais il faut aussi savoir sauter,
se pendre, glisser, tomber, se
mouiller, ... Je m'amuse sur
les arbres couchés et dangereux
par leur branches mal coupées,
car ils sont détrempés et sont
de véritables patinoires, mais
encore plus avec les blocs de
roche recouverts de mousse
et donc encore plus glissants.
Là 2m, là 3mm, ... là 6m de
haut. Zut je n'arrive pas à le
franchir celui-là. Et alors que
je sens que je vais m'agacer
devant cette incapacité, je
m'arrête 2s pour réfléchir et
trouve la voie. A plat ventre par
là dans la mousse détrempée,
en équilibre instable ici, ou en
me retenant d'un bout de doigt.
C'est le bonheur absolu d'avoir
ce privilège de jouer avec la
nature; Je fais même une
glissade pour me retrouver 3m
plus bas sur une bloc, mais
pas de bobo et finalement un
bon entraînement car savoir
tomber puis repartir fait partie
de package obligatoire selon
moi. Bon aller je rentre car il
le faut, salut la nature, mais
qu'est que j'étais bien. Doubler
la durée ne m'aurait posé aucun
problème. Enfin maintenant le
physique est fini et c'est là que
commence la phase la plus
complexe pour moi : me reposer.
17
septembre 2011
3h de VTT entrecoupées de 3h15
de course à pied en montagne,
et me voici obligé d'arrêter de
m'entraîner ... parce que je suis
attendu car je suis tellement en
pleine forme et surtout dans mon
élément, seul dans la montagne
que je prends un pied jouissif qui
me ferait presque oublier l'heure
et la raison. Et pourtant je suis
dans les nuages, dans le brouillard,
sous la pluie mais je m'amuse
comme jamais, seul avec les
oiseaux, les vipères et les hérissons.
Je monte, je descends, je remonte,
je redescends et alors que je suis
content de mes 1h40 je me dis
que je pourrais refaire le même
parcours mais en plus rapide.
Et alors que je vais pour réfléchir,
mon cerveau me devance et me
dit "même pas cap", et voilà le
problème réglé ! Je saute sur
les pierres, dans la boue, sur
les blocs de roche recouverts
de mousse et glissants, au milieu
des arbres abattus, en attaquant
à chaque foulée comme si j'allais
gagner la course de ma vie. A tel
point que je plante même de
parcours à un moment, la tête
déjà à la Réunion en train de
sauter dans la lave. Gardez moi
je ne veux pas redescendre chez
les civilisés !!! Allez il suffit et me
voici reparti dans le brouillard et
la pluie avec une visibilité de
10m tout au plus à rouler entre
40 et 45km/h dans les lacets,
les doigts gelés, pas certain d'être
en mesure de freiner s'il survenait
quelque chose. Mais bon le froid
me gagne et je privilégie la vitesse
avec pédalage pour me réchauffer
les cuisses, tant pis pour mes
doigts. 6h20 finalement d'entraînement
et quel bonheur d'être frais comme
si j'avais couru 30mn. Enfin demain
je remets ça, alors autant conserver
un peu de fraîcheur et demain je
pourrai me lâcher si j'ai vraiment
les jambes que j'espère. En tout
cas qu'il est bon de jouir de son
corps lorsque l'on est en forme ...
16
septembre 2011
La fatigue est là et je dois me
ressourcer impérativement avant
ce week-end d'entraînement en
montagne, aussi le choix est
vite fait, c'est séance de sauna
avec seulement 15mn au milieu
en entraînement physique pour
ne pas trop piocher dans mes
réserves. D'ailleurs en terme de
réserve je veille désormais à ne
pas tomber trop bas, car arrêt
de l'alcool et entraînement
intense et me voici à 66kg.
Idéal pour avoir le pied léger,
mais gare au manque de
réserve car je ne me prépare
pas pour un marathon mais
pour un ultra. Pardon 2 ultras...
15
septembre 2011
2ème entraînement du club de
la semaine, j'ai préparé une
séance trail avec travail de pied
et de lecture du terrain. 1h15
dans les bois à chercher la
vitesse comme dans un jeu
vidéo, au gré des éléments
naturels car nous avons côtes,
virages, racines, boue, souches,
descentes raides, branches
basses, ... Bref capacité de
réaction indispensable. Après
7h de voiture en plus d'une
journée de boulot, je me sens
rinçé ce soir et d'ailleurs si
au moral j'arrive à me faire
mal et à tomber mon chrono
au tour de 40s, je finis loin
derrière Guillaume dans le
dernier tour, lessivé et affamé.
Mais l'important c'est de tenir
tant physiquement que
mentalement face à la fatigue.
14
septembre 2011
Trop peu de temps une nouvelle
fois pour aller courir mais aussi
ne voulant pas rater une séance,
je décide de faire court, mais de
bonne qualité. Direction la forêt
avec au programme, travail
musculaire. Montées d'une
côte à 45% et descentes de
celle-ci durant 50mn. Après les
émotions de la vitesse, viennent
les tensions musculaires inévitables.
Un travail indispensable lorsque
l'on veut aller jouer avec la montagne.
13
septembre 2011
Le mardi c'est entraînement du
club et à plus de 20 ça donne
toujours autant de plaisir. Je leur
ai concocté une belle séance en
intensité de 3 fois 30-30 (30s à
bloc à bloc et 30s récup, une
douzaine de fois par bloc). Je
me méfie toujours pour ne pas
m'emballer en allant chercher je
ne sais qui devant de ne pas me
blesser, car c'est ma seule crainte
aujourd'hui après un tel entraînement
depuis 2 mois, ce qui ne m'empêche
pas de réaliser toute la séance très
rapidement et avec une aisance et
une capacité de récupération qui
me confortent dans l'analyse de
mon niveau d'entraînement actuel.
1h30 avec 1h d'intensité, voilà une
belle séance réussie de plus.
12
septembre 2011
J'ai mangé ce midi mais probablement
pas suffisamment pour mon état,
si bien que ce soir le Ludo, il est
sans jus ! Je m'en rends compte
avant de partir, aussi je bois et
mange un peu avant de sortir
mais cela ne changera rien à
ma sortie, il est trop tard pour
régénérer un corps en quelques
minutes, sinon cela se saurait.
Néanmoins pas question de
trouver une excuse pour ne pas
aller courir ce soir, au contraire
j'en ai des bonnes : travailler sur
la fatigue car c'est inévitablement
ce qu'il va m'arriver d'ici quelques
semaines que ce soit en Grèce
ou à la Réunion, mais aussi tester
du nouveau matériel que m'a
envoyé mon équipementier favori.
Je me dis qu'il faut tenir 50mn
et finalement si les sensations ne
sont pas là, le bien être de se
vider la tête lui est bien au rendez
vous, ce qui me fait sortir 1h15
en tout sans arriver plus fatigué
que je ne suis parti et très
satisfait de mon matériel.
11
septembre 2011
Me voici parti avec Antoine à Joué
les Tours pour mes 2 triathlons
de la journée sous des trombes
d'eau. Et arrivés sur place nous
avons toujours droit au même
temps, si bien qu'avant même
de rentrer dans l'eau je suis
plus mouillé qu'à en ressortir.
Allez on y est alors pas le temps
de se plaindre et on y va. Le
programme de l'après midi est
court mais alors celui du matin
est ultra court !! Moi qui suis
endurant mais pas rapide ça
va me faire du bien. 350m de
natation c'est parti. Mais problème
au bout de 25m je suis obligé
de me mettre sur le dos tellement
je n'ai plus d'air après avoir été
dans l'impossiblité de battre des
pieds avec des concurrents qui
me nagaient dessus et avec
l'impossibilité de mettre mes
bras dans l'eau au milieu de
cette forêt de jambes en train
de battre. Pire à la première
bouée j'ai carrément un gars
sur le dos qui me laisse à penser
un instant que je vais couler car
je n'arrive pas à ressortir la tête
de l'eau vu son poids. Bref la
grosse galère au point que pour
retrouver mon air je suis obligé
de sortir la tête à tous les
mouvements, puis même de
nager le crawl en la gardant
en l'air (pas pratique). Pire du
pire, je me fais doubler par un
nageur en brasse. Alors là,
souffle ou pas souffle, je me
fais violence et termine à
l'agonie mais devant lui pour
cette courte course plus
éprouvante pour moi que nager
4km. Ma transition est une
nouvelle fois ratée avec ma
ceinture porte dossard coinçée
dans mon casque, que je tire
en m'énervant et que je prends
en pleine poire, avant trembler
et ne pas réussir à mettre mes
chaussettes et enfin sauter sur
mon vélo où j'ai attaché mes
chaussures, sauf que je me suis
trompé de côté et je rate les
pédales tout en étant à 2 doigts
de finir par terre. Mes chaussures
se mettent à l'envers et se bloquent
entre la route et mon vélo. Même
Benny Hill n'aurait pas fait aussi
bien ... Le vélo se passe pas trop
mal même si j'ai froid sous le déluge.
Je remonte quand même pas mal
avant d'attaquer la course à pied
au milieu des flaques, mais là
heureusement c'est mon sport
donc je remonte à la pêle pour
finir 14ème sur 150 malgré mes
transition de comique, et ... 1er
vétéran. Décidément c'est vraiment
"bienvenue chez les vieux" pour
moi en ce moment. Le midi après
une micro acalmie, c'est un déluge
pire encore qui nous est réservé.
La natation c'est fois ci de 750m
se déroule pour moi sans encombre
et même plutôt efficace pour mon
niveau. J'arrive en transition et après
avoir tergiversé cette fois ci avec
une veste que j'ai mise mais que
je n'arrive plus à enlever et qui
m'agace je réussis à partir plus
correctement, sans pour autant
avoir réussi comme la semaine
dernière. A vélo j'ai tellement peur
de tomber avec le déluge et les
virages à 90° que je préfère assurer
pour ne pas pleurer dans 3 semaines
une blessure contractée aujourd'hui
en m'amusant. J'arrive de vélo après
en avoir tout de même mis bon
nombre dans les rétros et réussis
bien mon entrée dans le parc tout
en sautant du vélo et en courant.
Sauf que arrivé à mon emplacement
je fouille mon sac et commence à
m'énerver car je ne trouve pas mes
chaussures. Je regarde les affaires
de Wilfried à ma droite et ... P...
de C... je me suis trompé
d'emplacement, je suis retourné
à celui de ce matin. Résultat je
repars avec mon vélo puis me
change pour la course à pieds.
Et là surprise à 300m devant moi
mon fiston qui lui fait le triathlon
en relais avec 2 copains. Alors
là j'ai la banane car je peux
l'observer courir au milieu des
adultes (et il court bien le bougre
même si ce n'est pas une
surprise) mais aussi revenir sur
lui pour aller l'obliger à se
dépouiller, lui qui rêve de me
mettre une mine en course.
Je décide de revenir gentiment
pour avoir bien le temps de
l'observer, puis au bout de 2km
je fonds sur lui vite fait pour le
reprendre. Je me mets juste
devant lui pour le protéger et
lui donner le rythme, car je sens
qu'il commence à baisser en
vitesse. Il s'accroche tant bien
que mal alors je lève le pied
tout en gardant 5m d'avance
histoire de le forcer à s'arracher
un peu pour revenir. Il tient bien
jusqu'au dernier km où je décide
d'envoyer un peu quand même
et d'en remonter une fournée au
passage car si je ne suis pas
là pour faire la course mais pour
faire du fond, la course à pieds
reste quand même mon sport de
prédilection. Malgré le déluge
j'arrive heureux de m'être bien
amusé sans avoir forcé et sans
m'être blessé surtout, mais aussi
ravi de voir mon fiston courir à
cette allure sur 5 km car bientôt
il va m'obliger à m'arracher
pour le tenir, puis me taper sur
l'épaule en me doublant ...
10
septembre 2011
Levé 5h pour aller courir en raison
d'une journée bien chargée, je
décide, après 15mn de négociation
avec moi-même, que je ferai mieux
de rester au lit car je suis fatigué !
Ben voilà, ça devait bien arriver
à un moment ou à un autre à
force d'en rajouter et de toujours
être en forme. D'ailleurs c'était
prévu, un peu plus tôt certes,
mais prévu dans mon plan.
Seulement voilà je ne peux pas
me recoucher en me disant que
je ne vais rien faire, aussi je
remplace ma sortie course à
pied de 3h par 45mn de course
en sauna plus une séance
d'étirements car j'en ai besoin
également. Et voilà la longue
journée est bien passée ...
09
septembre 2011
Petite sortie tranquille ce soir
et je vais en profiter pour calibrer
précisément mon nouvel accéléro-
mètre. Après avoir couru dans le
noir un petit moment (hum c'est
bon), j'arrive sur la piste où je suis
seul et où l'on ne voit rien non
plus vu qu'elle n'est pas éclairée.
Je réussis quand même à
étalonner mon matériel de façon
précise et je rajoute un tour
pour vérifier, puis 2, puis 3, puis
plus vite, ... bref je me fais une
séance piste avec mon chien
qui piaille dès que je prends
le départ pour faire un temps
car il veut se mesurer à moi.
Bon et bien c'est raté pour la
sortie cool, mais qu'est ce que
c'est bon de tirer un peu sur
la machine. Et comme je n'ai
pas fait ma sortie cool, je me
rajoute 20mn en endurance
tranquille pour rentrer à la
maison par le chemin le plus
long possible ... A part ça, en
3s pour réfléchir je me suis
inscrit à un triathlon pour
dimanche pour faire de la
vitesse sans trop risquer de
me blesser vu que c'est un
sport enchaîné. Et comme je
suis gourmand et que je n'aime
pas choisir et bien je me suis
inscrit aux 2 triathlons qui sont
organisés le même jour, comme
ça je ne me déplacerait pas pour
rien tout en faisant un entraînement
suffisamment long car je n'y vais
évidemment pas pour faire la
course mais pour parfaire ma
condition physique avant mes 2
gros défis dont le premier est
désormais dans moins de 3
semaines maintenant ...
08
septembre 2011
Je propose ce soir un entraînement
dans les bois aux gars du club
avec comme objectif de travailler
la résistance douce, la lecture
de terrain, la pose de pieds et la
relance, rien que ça. Petit parcours
mono-trace sur les 3/4 des 3,5km
de la boucle et nous voici parti à
bloc ou presque. Personnellement
je suis gêné au niveau de la poitrine
comme compressé ? Un infarctus
en cours ? Ma ceinture de cardio
trop serrée ? Probablement plutôt
la déshydratation car je suis parti
à la bourre et n'est pas bu, alors
qu'il fait très lourd ce soir dans
les bois. Cela ne m'empêche
pas de m'amuser et de prendre
grand plaisir à sauter, éviter,
contourner les obstacles, relancer
et chercher la toujours meilleure
trajectoire. Après 1h à jouer sur
ce parcours et une petite récup
je leur propose de casser de
la fibre !! Montées sur une butte
à plus de 45° en terre qui glisse
bien, puis après quelques
secondes redescente de cette
même pente à toute vitesse
forcément ce qui fait bien
travailler les quadri. Une belle
séance d'1h15 qui m'aura bien
essoré et me laisse zen toute
la soirée tellement ce fut bon ...
07
septembre 2011
Le repos qui tombe bien !! En
me couchant à plus de 3h du
mat pour faire tout ce que j'ai
à faire je n'arrive plus à tout
concrétiser et comme je sais
qu'une journée de repos est
vitale pour ma bonne santé
et ma capacité à tirer plus
fort ensuite, et bien cela
tombe à pic pour me
reposer aujourd'hui ...
06
septembre 2011
Le mardi comme toujours c'est
l'entraînement du club et cette
fois ci encore je leur ai concocté
un sympathique programme avec
un 4x2000m en principale activité.
Le groupe chaque semaine plus
nombreux est merveilleux pour
un travail de qualité et en ce qui
me concerne si je n'avais pas
pour ambition de forcer, j'avoue
qu'il n'y a pas besoin de me
forcer lorsque je vois mes petits
jeunes qui courent comme des
balles prêts à se mettre minables.
On se prend des relais de plus
en plus efficaces qui nous
obligent à surenchérir sans cesse
dans l'effort soit pour emmener
le groupe, soit pour ne pas se
faire larguer. Et heureusement
pour moi, niveau mental j'ai
encore de la marge pour aller
les gratter et que l'on réussisse
tous un excellent entraînement.
C'est évident que sans eux je
ne me mettrais pas dans cet
état car là tout compte, le
souffle, le positionnement,
le travail de pied, la trajectoire,
la relance, ... bref tout ce qui
fait la différence entre une
course rapide et une course
au top de la performance.
Merci les jeunes, c'est vous
qui allez me conserver encore
un peu plus longtemps. En
tout cas entre les entraînements
et les courses en ce moment
c'est "bienvenue chez les vieux"
tellement tout se passe bien.
Nous finissons par un peu de
travail de pieds et de poussée
pour devenir encore plus
efficaces dans nos foulées.
Niveau physique je suis content
d'avoir pu enquiller sans broncher
l'effort, signe que ce week-end
j'ai su ne pas trop forcer.
05
septembre 2011
J'y vais, j'y vais pas ? Ma tête
dit oui pour le besoin et ma
tête dit non par raison pour
m'épargner des blessures. Alors
j'ai trouvé, juste une petite séance
de sauna avec ma fille de 45mn
tout en courant, faisant de la
musculation et des étirements.
Voilà pas trop long, pas trop
intense et suffisamment pour
me faire du bien à la tête ...
04
septembre 2011
Bonne nouvelle après une longue
nuit de 8h30 (incroyable mais
vrai) je suis moins énervé qu'hier
soir et frais comme un gardon
même si ce n'est pas vraiment
une surprise car je n'ai quand
même pas beaucoup forcé hier.
Et ça tombe bien car aujourd'hui
non seulement je veux courir mais
j'en ai marre des conseils de
prudence, j'ai envie de me montrer
joueur sur ce Half-Ironman (1,9km
de natation, 90km à vélo et 21,2
à pieds) ! Et ça commence dès la
natation où je ne mets que 3mn
de plus que la veille pour parcourir
400m de plus, autant dire que pour
une fois je n'ai pas trainé. Ma
transition natation-vélo est rapide
et sans erreur, si si à force j'y
arrive. Je pars pour les 3 boucles
de 30km à vélo avec comme
tactique repérage et mise en
jambe sur le premier tour (où
j'en reprends malgré tout déjà
pas mal), puis accélération sur
le 2ème tour (mal nulle part
malgré le vent, les faux-plats
et le revêtement pas toujours
roulant roulant) où j'en remets
encore une floppée dans les
rétros, et enfin à bloc dans
le 3ème tour. Je ne ressens
toujours pas de fatigue
musculaire et au niveau
alimentaire et hydrique je gère
comme un chef sans le moindre
coup de mou. Bien que souvent
seul dans ce dernier tour je
réussis à m'arracher pour
remonter absolument tous ceux
que j'ai eu à un moment ou un
autre dans le viseur, sauf un
petit jeune de Tours, vexé qu'un
vieux lui revienne dessus et qui
a relancé comme un malade
pour maintenir l'écart entre lui
et moi. "Super" je me dis car
en course à pieds j'aurai ainsi
ma carotte assurée ... Presque
31km/h de moyenne dans ces
conditions, cela me fait grand
bien à la tête, d'autant qu'arrive
la course à pieds et que je suis
parfaitement frais. Je réussis ma
2ème transition vélo - course à
pieds de façon magistrale (ça
sert de s'énerver des fois ...) avec
un chrono jamais réalisé pour ma
part sur aucun triathlon. Le bonheur !
Je pars à pieds pour les 3 boucles
de 7km avec raison cette fois pour
ne pas revivre de désillusion. Le
premier tour me permet de remonter
gentiment plein de concurrents
tout en gérant le changement
musculaire et en étudiant le
parcours que je ne connais pas.
Je me fais juste plaisir en revenant
sur mon petit jeune que je dépasse
à facilement 18km/h histoire de
ne lui laisser aucune chance et de
lui ôter toute idée de s'accrocher
à mes baskets. Le 2ème tour en
accélérant gentiment et avec une
foulée légère me permet de gagner
mine de rien 2mn sur 7km tout en
remontant encore à la pelle. Pour
finir je suis malheureusement
beaucoup plus seul sur le parcours
mais cela ne m'empêche pas
d'en mettre encore dans les rétros
et de gagner de nouveau 2mn
sur mon 2ème tour, soit 4mn
par rapport au premier. Gestion
parfaite, j'arrive tout frais, prêt
à en rajouter 20km s'il le fallait
à la même allure. D'ailleurs c'est
un peu pour ça que je n'ai pas
tout donné dans le dernier tour,
car je repars chercher les copains
pour les accompagner dans leur
final et ainsi rallonger ma sortie
du jour de 9km. Je suis quand
même là pour travailler mon
endurance pas pour faire la
course, même si c'est amusant.
Au final sans forcer je termine
17ème du Half Ironman sur 120
ou 140 participants dont une
centaine n'avaient pas couru
les 2 courses d'hier. Et alors là
surprise, me voici récompensé
2 fois en tant que vice champion
régional et 3ème V1 de la course
du jour. Ca alors si on m'avait dit
qu'un jour je recevrai une coupe
en triathlon, moi qui ne suis pas
bon et ne m'entraîne que pour
la course à pieds ... Du coup à
peine récompensé me voici déjà
à penser à l'avenir et à me dire
que je pourrai bien revenir ici
pour jouer cette fois ci quelque
chose, d'abord en me préparant
comme un triathlète se doit de
l'être et en jouant la course, les
places et le chrono sur les 3
courses. En attendant objectif
rempli : j'ai fait de l'endurance,
je n'ai absolument pas pioché
dans mes réserves, je ne me
suis pas blessé et j'ai pris un
plaisir énorme durant tout le WE.
03
septembre 2011
Nous y voici sur ce triple triathlon
de St Bonnet le Tronçay. Site
magnifique, beau temps, même
chaud, et convivialité, je sens
déjà que je vais passer un bon
moment. Première épreuve,
un triathlon sprint avec 750m
de natation, 20km à vélo et
5km à pied. Je rate ma natation
et mes transitions (jusque là
tout est normal malheureusement)
mais réussi un vélo à 32km/h
de moyenne et un course à
pied correcte qui me permet
de remonter, sans que je force
car tout le monde m'a mis en
garde sur la difficulté à reproduire
ces efforts, donc je me modère
en écoutant les conseils. Le
Courte Distance (1,5km de nat,
40km de vélo et 10km à pieds)
de l'après midi démarre comme
le sprint c'est à dire lentement
même si sur la première boucle
en natation je fais des essais
qui pour une fois se montrent
intéressants en terme de perf.
Ma transition est de nouveau
manquée avec surprise, un
bouchon au fond de ma
chaussure qui m'oblige à
la renlever ... A vélo je me
sens bien mais j'en garde
sous le pied car on ne cesse
de me dire "tu vas voir après
ça fait mal ..." mais termine
dans un temps relativement
raisonnable. Je réussis enfin
une transition (il faut dire que
le matin j'ai inventé la course
à pieds avec une chaussure
vélo au pied et l'autre restée
attachée au vélo ...), enfin
c'est ce que je crois car là
j'en ai marre de me retenir et
je décide de partir le couteau
entre les dents niveau course
à pieds. Tellement à fond que
je prends une mini bouteille,
me coince entre les dents
bouche fermée et la bois cul
sec alors que je suis déjà en
train de courir. Grave erreur ! Je
n'ai pas le temps de parcourir
10m que je suis bloqué sur
place avec un mal de bide
incroyable qui m'empêche
littéralement de courir. Autant
me planter en vélo ou natation
ne me fait ni chaud ni froid,
autant sur mon sport là j'ai les
boules. Mais rien à faire, même
en hurlant et me voici scotché
à 10-11km/h maxi durant 6km
soit même pas une allure
d'échauffement. J'ai envie de
tout frapper quand je me vois
dans cet état. Je réussis à finir
tant bien que mal en allongeant
un peu la foulée sur les 4 deniers
km mais me voici non pas fatigué
comme beaucoup (j'attends que
ça vienne ... il faut dire qu'avec
les heures d'entraînement que
j'ai en ce moment cela ressemble
à une ballade en terme d'effort)
mais dépité et énervé comme
jamais de ne pas avoir pu
courir pour un mal de bide du
à une précipitation de ma part.
47mn pour courir 10km ça me
semble même d'un autre monde
tellement c'est lent, même en
course nature. C'est bien simple
alors que tout le monde se masse
et se prépare mentalement à
être en forme pour le lendemain
moi je passe mon temps à
m'agacer en pensant à ma
non course. Une chose est
sure demain je vais courir !!
02
septembre 2011
Faute de temps mais pas d'envie
c'est récup et préparation jusqu'à
2h du matin de mes affaires
pour partir demain matin à 6h.
Oui oui je sais le juste à temps,
mon sport favori ...
1er
septembre 2011
A 2 jours d'un triple triathlon
(un sprint, un courte distance
et un longue distance en 2 jours)
avec les copains du club, je ne
peux pas me permettre d'envoyer
trop fort en course à pied au
risque de le payer ce week-end,
même si mon seul et unique
objectif est de faire du fond en
me faisant plaisir et en me
permettant de faire plusieurs
heures de sport avec un faible
risque traumatique puisqu'il
y a quand même 2 sports
portés sur 3. Alors du coup je
me rabats de nouveau sur une
séance de 45mn de sauna avec
musculation, course et étirements,
puis le soir petit entraînement
natation car je sais que je vais
pouvoir me défouler et me
fatiguer pour me sentir bien
sans avoir de traces le lendemain.
Et ca tombe bien le programme
que nous a concocté Mick est
basé sur la vitesse maximale,
sur le travail des jambes et
sur l'hypoxie. Sans surprise
je ressors du bassin lessivé
(dans tous les sens du terme)
et heureux comme un pape.
31
août 2011
Après une petite séance de 45mn
de sauna pour me détendre et
accélérer la récupération je décide
d'aller faire un tour de vélo puisque
je fais un triple triathlon ce week-end
et que je ne me suis pas entraîné,
mais aussi pour vérifier mon vélo.
Et bien m'en prend, enfin avec le
recul car je pars pour 1h à rouler
entre 33 et 35 km/h histoire de
retrouver quelques sensations et
alors que je suis à 15km de la
maison, je sens la route avec mon
postérieur. Pas normal ! Et pour
cause, mon pneu est à plat ...
Pas totalement du coup je me
dis que la crevaison doit être
minime et comme je n'ai qu'une
heure je tente de regonfler pour
rentrer. Ca tient ... 2km avant
que je ne sente de nouveau la
jante. Tant pis, un peu borné
je décide de conserver la même
technique, même si je dois
regonfler 7 ou 8 fois jusqu'à
la maison. Du coup la séance
se transforme en fractionné
à vélo, puisque aussitôt
regonflé je pars à bloc pour
faire le maximum de distance
avant de rouler de nouveau
sur la jante. Et pour augmenter
mes chances, je me mets en
danseuse pour faire supporter
mon poids à la roue avant.
Je finis par arriver à la maison,
forcément énervé de n'avoir
pas fait ce que je voulais, du
coup ni une, ni deux, je change
de chaussures et de vélo et je
repars au rupteur avec mon
VTT histoire de bosser les
côtes. Et voilà, je rentre zen,
bien défoulé par cette séance
VTT et surtout soulagé d'avoir
réussi à sortir quand même.
30
août 2011
Je suis content car j'ai bien récupéré
du trail de la Houzée de dimanche,
du coup je vais pouvoir m'amuser
ce soir. En attendant 45mn de
sauna ce midi pour continuer à
m'habituer au mieux à la chaleur
avant d'aller défier le Spartathlon.
Puis ce soir c'est la reprise au
club. Je leur ai concocté un petit
fractionné qui va les remettre
dans le bain, même si tout le
monde n'a pas mis les vacances
à contribution de la même manière.
Après 20mn d'échauffement, nous
voici partis pour un 8 x 1000m
au rupteur. Et comme le groupe
est nombreux cela nous permet
de tirer profit au maximum de
l'entraînement. De mon côté je me
charge du groupe des "rapides"
en veillant à ce qu'ils poussent
et portent attention à tous les
détails qui permettent de courir
vite, tout en restant modéré
pour ne pas risquer de me
blesser. Forcément sans
blessure et même avec une
légère retenue je n'ai plus de
problème pour contenir mes
petits jeunes à l'excellent
potentiel. On prend des relais
de plus en plus efficaces et
je me charge de relancer ça
à peine je sens que le rythme
baisse pour avoir des chronos
et des sensations de haut vol.
Bon allez pour la dernière je
les accompagne 300m avant
de craquer pour un petit besoin
personnel de tester la machine,
surtout à ce moment là puisque
l'on travaille sur la fatigue. Je
double donc et file avec mes
distances sur le groupe. La
bonne nouvelle n'est pas de
les avoir distancer mais plutôt
d'avoir le sentiment d'en avoir
encore sous le pied si j'avais
dû accélérer et surtout d'être
en mesure de pouvoir doubler
l'exercice si j'ai envie. Nous
terminons par quelques
exercices de pose du pied
et de poussée pour une
bien belle reprise.
29
août 2011
Ce matin les quadriceps me tirent
un peu, force est de constater
que j'ai quand même bien tiré sur
la machine hier, même si je ne
suis pas allé chercher l'effort
ultime sur le final. Alors aujourd'hui
je décide d'aménager mon
entraînement en conséquence.
Du coup le programme consiste
en une longue séance d'étirements
et de musculation d'une heure,
une 1h15 de tennis avec mon
fiston puis 1h de sauna. Et
voilà les muscles vont déjà
mieux. Il faut absolument les
faire travailler pour récupérer
plus vite, c'est chose faite !
28
août 2011
Après 2 jours de repos forcé
me voici enfin de retour pour un
super entraînement puisque je
suis inscrit sur le 25km du Trail
de la Houzée où je compte faire
un peu de vitesse (sans tout
donner pour ne pas me blesser
bêtement) car à force de faire
du long on perd un peu de
cylindrée même si en ce moment
je me sens particulièrement
bien. Et bonne nouvelle pour moi,
les meilleurs régionaux sont là
donc cela va me permettre de
profiter de leur présence pour
m'imposer un rythme. La journée
commence mal entre les affaires
oubliées, les coupures en me
rasant, le mal de dos après
avoir porté des charges lourdes
hier et un sac percé qui m'offre
le privilège de partir avec le
dos et les fesses détrempés.
Enfin le plus important c'est
que je n'ai mal nulle part et
cela fait bien longtemps que
je n'ai pas pris part à une
compétition sans rien. C'est
parti et je me mets à l'abri
derrière le peloton de tête
pour laisser gérer. J'en profite
pour taper la causette durant 2
km avec Oswald (futur vainqueur)
que je n'ai pas vu depuis lontemps.
C'est quand même bon d'arriver
à causer en courant, mais bon
ce n'est pas l'objectif. Au bout
de 3 à 4 km les meneurs profitent
des premières difficultés pour
mener quelques accélérations
et éclater un peu le groupe.
Je me tiens toujours à l'abri et
suis sereinement les attaques,
jusqu'au 8ème où je sens que
si j'accroche le wagon je risque
de la payer à la fin, et l'objectif
n'est pas de faire de la vitesse
au départ mais jusqu'au bout.
Je me retrouve seul et tente
de maintenir le rythme seul
jusqu'à ce que Fred (Pasquier)
me rejoigne au 10ème km.
Et là commence un grand
moment de plaisir car nous
courons pareil et adoptons
une tactique gagnante puisque
tous les 200 à 500m maximum
nous nous prenons des relais
en nous tenant à 1m l'un de
l'autre bien protégé par celui
de devant. Le premier concurrent
à 300m devant nous lorsque nous
commençons est vite repris et
nous poursuivons ainsi un long
moment pour remonter de la 15ème
place environ à la 7ème pour moi
en déposant littéralement ceux
que nous reprenons (forcément
c'est plus facile ainsi ...). Mais
pas de chance au 20ème km
Fred accélère et moi sans avoir
mal, n'arrive pas à suivre le rythme
alors que j'étais me semble t-il
mieux que lui 1km plus tôt. Je
tente durant 1km mais rien n'y
fait. J'enfile un gel pour me
remonter niveau sucre et un km
plus tard je retrouve des jambes
comme par miracle, mais le
trou est fait. Soit je m'arrache et
prends le risque de me blesser
sans certitude de revenir sur lui
soit je joue plus modestement à
maintenir l'écart jusqu'à l'arrivée,
ce que je réussis à faire et qui me
convient largement. J'en termine
avec ce 25km (probablement plus
proche des 26km que des 25
d'ailleurs mais ce n'est pas
grave) en 1h46 soit finalement
pile poil ce que je voulais : une
sortie rapide sans tout donner.
Un grand merci à Fred pour ce
plaisir de courir en relais. Et
comme j'arrive assez frais, je
repars pour un petit complément
de 7km histoire de récupérer
tout en travaillant mon endurance.
Un excellent entraînement sur
un parcours en pleine nature
très agréable.
25
août 2011
Ce soir c'est entrainement
natation avec le club de triathlon
histoire de faire "repos" pour les
jambes et de me prémunir ...
Chat échaudé craint l'eau froide
donc désormais je veille à ne
pas abuser de ce qui fait mal
aux tendons et qui a trop
d'impacts. Et puis comme je
ne suis pas bon et que je
n'aime pas réussir quelque
chose au moins cela me
donne l'occasion de me
défoncer un peu. Et ce soir
une nouvelle fois ce n'est
pas manqué avec un
entraînement difficile sur
3,2km, assez haut en
vitesse et en intensité. Bref
je ressors du bassin moitié
groggy et tellement heureux
que cela valait bien la peine
de ne pas aller courir ...
24
août 2011
J'ai pas le temps, j'ai pas le
temps, j'ai ... bon allez on va
régler ça sinon je vais me pourir
la soirée : il est 23h je pars
courir. Mon chien habituellement
fatigué a des ailes, il faut dire qu'il
fait plus frais, c'est probablement
pour cela que je me sens bien
aussi. Enfin pas que, car qu'est
que je me sens bien dans le
noir sans lumière. C'est tellement
agréable d'avoir des yeux à la
place des pieds et de faire
attention à tous ses sens.
Bref c'est de l'endurance mais
je suis néanmoins content de
cette petite heure de sortie.
23
août 2011
Ce soir c'est fractionné car il
faut que je retrouve du rythme
après ces derniers jours un
peu légers, mais c'est encore
mieux que ça puisque je pars
avec mon fidèle Cookie et mes
3 enfants. Eh oui tant pis je
vais fractionner en poussant
la poussette d'Elsa mais le
plaisir sera forcément là.
Le départ est cependant
moyen car durant les 20mn
d'échauffement je ressens une
gêne au mollet qui me fait très
peur car je ne voudrais pas
retomber dans mes problèmes
de tendinite. Aussitôt j'associe
cela à mon changement de
baskets d'hier soir avant de me
raisonner et de me concentrer
sur la disparition de la douleur.
C'est parti pour un 10 fois 400m.
Et effet dossard j'en suis sûr,
à peine parti je n'ai plus mal
et j'envoie malgré la poussette.
D'ailleurs à chaque fraction je
jette un oeil et me rassure en
voyant que je suis tout de
même à 19km/h. Je suis aussi
super content que mon fiston
me colle les baskets avant
de me poser à 100m de la fin
lorsque je lui demande de
lâcher les chevaux. Il vole
carrément au dessus du bitume
et j'avoue que ça me fait un
plaisir immense. De mon côté
plus de douleur au mollet
du coup pour l'avant dernière
fraction je me colle dans le
rouge et passe les 20km/h
avec la poussette histoire de
tester Antoine qui craque et
finit derrière. Evidemment je le
chambre comme il se doit pour
qu'il termine vraiment en mettant
tout, ce qu'il fait à merveille
finissant une nouvelle fois devant
moi. Anaïs bien que derrière se
sera bien battu aussi, tout pour
me faire plaisir et me faire dire que
cette sortie est vraiment réussie.
22
août 2011
Il est 23h, j''ai plein de boulot,
il fait très chaud, j'ai mal à la tête,
... bon la soirée s'annonce difficile.
Allez hop on arrête tout ça, je
sais comment je vais me soigner.
Mon Cookie, une paire de baskets
et nous voilà parti pour 1h à trotter
dans Vendôme, désert et tellement
agréable sans personne. Et comme
par miracle, je rentre sans plus
de mal de tête. Comme quoi le
meilleur remède contre tout ça
reste de faire du sport ...
21
août 2011
Pour une fois pas de sport le
dimanche, c'est exceptionnel,
mais journée réservée à la
famille je ne vois mes baskets
que pour aller faire l'idiot avec
des copains dans un champ.
Et l'entraînement piscine par
cette canicule ? Merveilleux
il ne me manque qu'un verre
de Pastis à la main pour qu'il
soit parfait. Non vraiment
aujourd'hui c'est rien de rien !
20
août 2011
Après une grasse matinée
jusqu'à 8h me voici en grande
grande forme pour aller courir.
Et j'ai envie de changer, alors
je file à travers champs et bois
d'un côté que je ne connais
pas. J'en oublie l'entraînement
et enfile les km sans rien
chercher d'autre que découvrir
et m'amuser à travers la nature
la plus sauvage possible. Orties,
ronces, tronc d'arbres, rivières,
pierriers, ... rien ne m'arrête,
tout m'attire. Bon allez Cookie
commence à traîner, il faut dire
que je m'amuse depuis assez
longtemps et que la température
monte vitesse grand V ! Allez
je rentre de toute manière il
va bientôt falloir manger cela
fait 2h45 que je cours. A mon
arrivée, petite séance musculation
histoire de me muscler un peu
les abdominaux et les quadriceps
et voilà un bon petit entraînement
juste en m'amusant, sans chrono.
19
août 2011
Je n'ai pas vraiment le temps
d'aller courir et pourtant j'en
ai bigrement envie. Alors j'ai
trouvé une solution une séance
courte et très intense pour
gagner du temps tout en
rattrapant ma séance sauté
de mercredi. Je me fais une
un petit échauffement de
15mn puis 30mn de fractionné
directement à 18km/h pour
terminer à 20km/h. Et voilà
je transpire plus que lorsque
je sors du sauna tellement
je me suis mis dans le rouge.
J'adore ces séances quand
les jambes et les abdos sont
là pour voler au dessus du sol.
Et ce soir quelques longueurs
sous l'eau dans la piscine
pour m'amuser sur la maîtrise
du souffle, enfin c'est plus du
jeu que du développement,
même si ça me fait du bien
à la tête et c'est déjà ça.
18
août 2011
Aujourd'hui c'est retour progressif
de charge, donc des efforts mais
pas d'impacts. Du coup à midi
je me fais une petite sortie
vélo de 1h10 à 32km/h sur
nos beaux faux plats et avec
notre vent à décorner les boeufs
(Grrrrrr). Finalement je suis
extrêmement bien et je suis
ravi d'avoir fait l'effort de couper
complètement hier car je me
sens réellement frais. Et ce
soir direction la piscine où
je nage comme toujours
comme un fer à repasser.
Oui oui, je suis profilé comme
un fer à repasser mais j'avance
à la même vitesse (Sic !!). En
tout cas je suis ravi de maintenir
ainsi ma condition physique
sans risquer de me faire mal
et en travaillant plus le haut
du corps ce qui s'avèrera
important pour la Diagonale
des Fous. Je profite des
longues séances pour nager
en attaquant de différentes
façon l'introduction de ma
main dans l'eau puis le
mouvement de mon bras
sous l'eau. Ca m'amuse
beaucoup ces tests mais
malheureusement pas de
recette miracle. C'est clair
il me manque des bras ...
En tout cas 1h20 qui fait
du bien car je rentre bien
rinçé dans tous les sens
du terme ...
sur chaque
longueur
17
août 2011
Je n'ai pas oublié qu'hier j'ai
dû contrarier mon corps pour
réussir mon entraînement et je
n'ai pas oublié non plus les
blessures que j'ai dû gérer par
le passé pour avoir voulu trop
en faire sans écouter mon corps.
Alors tant pis pour la séance
de vitesse programmée ce jour,
j'annule tout, je me repose
complètement et je reporte
cette séance à cette fin de
semaine lorsque la fraîcheur
retrouvée je pourrai travailler
avec tout mon potentiel.
16
août 2011
A midi direction le sauna
pour une séance décontraction,
étirements et musculation sous
la chaleur histoire de travailler
le cardio. Une petite heure qui
fait grand bien. Le soir ma fille
ainée avait prévue de courir
avec moi alors pas question
de la décevoir, même si je
ne me sens pas en grande
grande forme pour courir
efficacement. Et mes
impressions sont bonnes
car durant les 20mn
d'échauffement je suis
obligé de me forcer pour
lever les pieds et tenter
d'avoir une foulée légère.
Mon corps est raide comme
la justice, probablement en
réaction aux séances de ce
week-end. Mais alors que
nous arrivons au pied de la
côte où j'ai prévu de la faire
travailler je retrouve
instantanément ma vivacité
et mon envie. C'est parti pour
30mn d'exercices à jouer
avec l'apesanteur. Cloche
pied doit, gauche ou les 2
pieds dans les escaliers suivi
d'un sprint court, sprint de 30s
en côte avec récupération dans
le sens de la descente, sprints
en marche arrière puis descente
de la pente à grandes foulées
en marche arrière, ... Bref que
du ludique qui muscle et qui
permet un travail de pied
efficace. Mon dieu que je me
sens bien, à tel point que
j'efface de mes tablettes mon
propre record de distance sur
cette côte en 30s. Nous finissons
par 15mn d'endurance et voilà
une belle séance. Merci Anaïs
de m'avoir involontairement
poussé à faire cette sortie.
15
août 2011
De retour chez moi je file
dans "mes" bois pour joindre
l'utile à l'agréable en parcourant
le 33km de la course que nous
organisons et en vérifiant la
propreté de tout le parcours
histoire de rendre un terrain
aussi propre qu'on l'a trouvé.
Je m'amuse comme un gamin
et vole sur les éléments au
sol qu'il s'agisse de pierres,
de racines, de trous, ... En
revanche pas le choix je dois
passer dans l'eau jusqu'à
mi-mollet mais surtout je
cours dans les fougères, les
ronces et orties si bien que
j'ai les jambes complètement
en sang, mais sans gravité.
Je m'en amuse même. En
tout cas après avoir bouclé
en 2h40 ces 31km en mode
"sortie longue" je suis hyper
satisfait de la fraîcheur que
j'affiche à l'arrivée. D'ailleurs
je suis tellement bien que
l'après midi je m'octroie une
petite séance natation à la
maison histoire de parfaire
ma condition toujours sans
me faire mal.
14
août 2011
Ce matin je décide de partir
seul à vélo pour jouer avec la
montagne. Et forcément je vais
encore plus vite, sans la moindre
gêne ou fatigue. Arrivé sur les
pistes de ski, je pose mon
vélo et file courir sur les
terrains les plus défoncés
et les plus raides que je
puisse trouver histoire de
travailler la lecture du terrain,
de développer mes quadriceps
grâce aux descentes et
travailler ma souplesse pour
être léger et réactif dans les
pierres et aux dangers. Et
alors que je file sur les chemins
que je connais, j'aperçois une
trace sur ma droite qui ressemble
à un passage d'animaux. Ni une
ni deux je change de plan et
vais découvrir ce sentier qui
tombe finalement sur un
véritable sentier que je ne
connaissais pas, le sentier
des Druides. Et pour cause,
des amas de pierres sont là
au sommet avant une descente
merveilleusement radicale de
par sa pente et sa dangerosité.
Là c'est carrément jouissif avec
une vue sur tout l'Allier magnifique.
Mes jambes suivent sans souci
qu'il s'agisse de monter ou de
descendre. Au bout de 2h je
dois me résoudre à arrêter
de courir comme un lapin pour
respecter mes engagements
familiaux. Retour au bercail
en vélo comme un dératé et
voià pile poil 4h15 de bonheur.
13
août 2011
8h nous sommes sur le vélo avec
mon fils pour une petite sortie
vélo de 60km en montagne
puisque nous sommes dans
mon Roannais natal. Et au
milieu j'ai prévu 1h10 de course
à pied sur les pistes de ski à
monter et surtout à descendre
car c'est ce qui fait mal lorsque
l'on n'est pas prêt. Le retour
est un véritable plaisir niveau
vitesse puisque nous ne
descendons jamais sous les
50km/h et nous calons à 40km/h
minimum sur les faux plats finaux.
3h30 de bonheur "seulement"
histoire d'arriver à l'heure pour
le déjeuner familial, sans le
moindre signe de fatigue.
Ouf c'est passé c'était juste
un mauvais jour ce jeudi dernier.
12
août 2011
Histoire de changer et d'économiser
mes petites jambes avant un week-
end qui promet d'être chaud au
niveau des cuisses, je décide de
faire du vélo aujourd'hui. Et comme
je n'ai qu'une heure autant faire
du rapide, donc 1h à 34km/h de
moyenne et voilà une séance
efficace tout en évitant les risques
articulaires. Pour finir la soirée
je m'octroie 1h15 de travail
abdominal car la course à pied
c'est plus qu'un problème de
jambes ...
11
août 2011
Il faut bien profiter des occasions
de profiter de la vie alors aujourd'hui
est une de ces occasions. Direction
le terrain de tennis pour passer du
temps et un bon moment avec
mon fils tout en faisant 1h de
sport, toujours bon pour ma
condition physique générale. Et
comme lui et moi ne sommes
pas du genre à taper dans la
balle pour essayer de la renvoyer
cela fait une séance plutôt active.
Et ce soir direction la piscine
pour un nouvel entraînement
de condition physique générale
qui me permet de travailler sans
risque de blessure ou de fatigue
excessive due à une trop forte
charge en course à pieds. Et
comme la semaine dernière
je me donne bien même si
je ne suis pas un nageur
rapide, au point qu'à la fin
de mes 3km d'exercices je
peine à ressortir les bras de
l'eau tellement j'ai mal aux
épaules. En tout je ressors
lessivé (dans les 2 sens
du terme) comme j'aime !!
10
août 2011
Bon et bien après m'être reposé
hier je vais être en pleine forme
aujourd'hui, donc séance en
endurance haute ce soir. C'était
sans compté sur la fatigue de
la journée et des transports,
ainsi que sur la chaleur qui nous
a abandonné depuis plusieurs
semaines, du coup je suis
empoté comme jamais. Alors
je patiente mais rien à faire.
Les minutes passent et rien
ne vient, je n'arrive pas à
accélérer sans pourtant avoir
mal nulle part. Je finis tant
bien que mal par courir à
14km/h en me forçant, bref
tout sauf rapide, donc je
décide d'en finir là puisque
je pourrais courir des heures
que ça ne changerait rien et
ne m'apporterait rien. Voilà
pourquoi ma sortie n'aura fait
que 55mn suivie de quelques
étirements (il va être content
mon kiné ...) et demain sera
un jour meilleur ...
09
août 2011
Vu que ce soir j'ai kiné (eh oui
toujours la prévention ...) je
décide d'organiser l'entraînement
du jour le midi car pas question
d'aller forcer juste après m'être
détendu. Et comme c'est le
jour où je cours avec Anaïs
et Antoine habituellement et
bien on ne change rien si ce
n'est l'heure. 30mn de vélo
et 1h15 de trail en allure
rapide sur un petit parcours
monotrace particulièrement
amusant et varié en difficultés.
Et le soir direction mon kiné
pour récupérer et détendre la
bête car je dois le reconnaître
je suis bien raide en ce
moment, forcément ...
08
août 2011
Je ne suis pas le moins fatigué
du monde et pourtant c'est
décidé je vais me montrer bien
veillant avec mon corps, donc
aujourd'hui c'est repos ! Enfin,
repos course à pieds. Alors
bouger sans faire du sport
fatiguant et bien je fais 1h
de tennis avec mon fils, puis
45mn de marche active dans
bois avec ma fille ainée et
mon fidèle Cookie, puis 20mn
de musculation pour faciliter
l'accumulation des charges
de la semaine et voilà le
tour est joué ...
07
août 2011
Une grande nuit cette fois ci,
enfin plus longue qu'hier puisque
je me lève à 6h30 pour partir
courir 3h. Je pars tranquillement
mais je suis surpris je n'ai pas
la moindre douleur ou tension,
alors après 15mn j'allonge un
peu tout en restant raisonnable.
Et avec le jour qui se lève, les
lapins par dizaines, un chevreuil
et un héron, c'est déjà une sortie
réussie. Aujourd'hui c'est 3h ...
de trail et à peine rendu sur
les chemins, j'ai l'impression
d'avoir pris la place de mon
chien tellement je suis heureux
dans les champs, dans les bois,
en pleine nature juste avec des
animaux comme voisins de
terrain. Progressivement vu
que tout va bien j'allonge la
foulée et ça passe vraiment
sans souci. Bref je finis ces
3h a 15km/h avec l'impression
d'avoir couru 20mn. Tellement
frais que je pars l'après midi
faire un match de tennis avec
mon fils durant 1h30 en courant
comme un lièvre. Eh pas question
de me faire chambrer par le
morveux sur mon âge ou ma
vitesse, du coup je me donne
sur chaque balle. Ce n'est pas
l'effet dossard comme souvent
en course, c'est l'effet chambreur
comme toujours avec mon fiston.
Une belle petite victoire au
tableau d'affichage mais surtout
sur ma tête car franchement
j'ai l'impression de voler sur
chaque coup.
06
août 2011
Forcément après 3h de sommeil,
je ne suis pas en grande tonicité
ce matin à 4h30 puisque j'ai
décidé d'aller courir très tôt
pour ne pas avoir à choisir
entre mes activités familiales
et sportives. Je pars par une
belle nuit noire qui met mes
sens en éveil et me fait un
bien fou de ressentir le
terrain comme ça avec mes
pieds. Du coup je ne vais pas
très vite mais ce n'est pas
grave et une fois le coq qui
chante je commence à
allonger la foulée et coup
de chance j'arrive à changer
de rythme sans problème
malgré la fatigue que je
ressens. Salut les chevreuils,
salut les lapins. Le monde
s'éveille et j'ai la chance
de vivre ça comme un
observateur externe privilégié.
Tiens d'ailleurs un nouveau
chemin là bas, allez je file
et au bout d'1km je me
retrouve dans la cour d'une
ferme, bon et bien voilà 2km
pour rien, mais ici ou ailleurs
ce n'est pas grave il faut que
je cours. 2h que j'enchaine
les km et me dis que je risque
d'être en retard et ça c'est un
défi personnel, j'ai horreur d'être
en avance mais aussi d'être en
retard alors je passe à 13, puis
14, puis 15km/h sans le moindre
problème ce qui mentalement
me rassure et je termine finalement
ces 37km en ... 3h tout rond !
Ouf pas en retard et surtout
même pas mal, na !!
05
août 2011
Ce midi à nouveau un petit tour
dans le sauna de 45mn avec
20mn de musculation histoire
de travailler un peu l'adaptation
à l'effort à 60°, ce devrait donc
être plus facile par 40 à 45° en
Grèce dans 2 mois ... Et ce soir
je me surprends moi même mais
j'ai étrangement une énorme
envie d'aller courir sur mon tapis
roulant. Alors un short, torse nu
et cardio fréquencemètre et
c'est parti pour une séance
intense. Je démarre gentiment
à 10, 11, puis 12km/h pour
m'échauffer dans les règles
de l'art avant d'attaquer la
séance pour de bon par 4
fractions à 16km/h en chantant
à tue-tête, puis 2 à 18km/h en
chuchotant juste quelques
paroles de la musique que
j'ai mis à fond pour me
transcender avec juste 1mn
de récup. Et pour finir 2 fractions
de 3mn à 20km/h en m'arrachant
les boyaux car je suis quand
même un peu fatigué ce soir.
Une petite récup de 3mn et
je termine ma séance par un
petit plaisir : la côte ! 8, 10,
12 puis 14% sans jamais
tomber sous les 10km/h.
Autant dire que je suis en
nage au point que je ne dois
pas être aussi mouillé lorsque
je sors de la piscine ... En tout
un grand plaisir d'avoir tenu tête
à cette sale bête que j'aime
bien quand même ...
04
août 2011
Aujourd'hui c'est récup alors je
ne fais rien ... avec mes jambes
ou presque. Allez direction la
piscine pour un entraînement
avec le club de triathlon. Et
comme je ne suis pas bon
et que je ne me suis pas
entraîné depuis fin mars dans
le domaine, je m'attends au
pire et je ne suis pas déçu.
Une bonne séance d'1h40
où l'on travaille un max la
vitesse ... que je n'ai pas
et je fini avec les bras et les
épaules si douloureux que
je n'arrive quasi plus à
nager le retour d'un simple
50m en fin de séance. Mais
mon dieu que j'aime ces séances
car quand je vois les autres
avancer, pas de souci pour
pousser fort et chercher à
m'accrocher. Enfin il va m'en
falloir un sacré paquet de
séances comme celles là
avant que je ne sois rapide.
03
août 2011
Pas de sauna et alors que je vais
partir pour une séance VTT, voilà
qu'il se met à pleuvoir. Et comme
le vélo sous la pluie ça reste très
moyennement intéressant à
l'inverse de la course à pied, je
décide de changer de plan et
de me rabattre sur celui que je
déteste et pourtant que j'adore,
mon tapis de course. Probablement
plus d'un an que je n'ai pas fait
tourné la poussière qui s'est
accumulée dessus, il faut dire
que ne pas être dehors et
regarder un mur ne m'a jamais
plus, d'autant qu'il fait tout de
suite chaud là dessus. Et
pourtant je l'adore parce que
la machine ne trouve aucune
excuse et lorsqu'elle avance
il faut suivre sous peine de
finir éjecté et puis je peux
décider de ma vitesse comme
des montées à ma convenance
sans avoir à calculer ou chercher
parmi mes parcours connus.
Alors c'est parti après 20mn
d'échauffement à 12 puis 13km/h,
je débute un 6x3mn à 16 km/h.
Et comme c'est ma journée
retour aux matériels oubliés
je décide de m'équiper de mon
cardio pour étudier mon coeur.
Je m'épate tout seul car je ne
dépasse jamais les 160 pulsations
minute et passe à 110 après
seulement 1mn de récup à
8 km/h. Et comme la musique
tourne à plein pot, je décide
de corser l'affaire en chantant
à pleine voix sans la moindre
faute de rythme comme quoi
j'ai la caisse. Alors la suivante
je rajoute une côte à 3% pour
voir et ... je ne vois toujours
rien. Bon alors avec 1 poids
de 3kg dans chaque main
peut-être ? Toujours pas, ça
passe sans souci. Bon et bien
tant mieux et comme prévu je
passe à 2 fractions à 18km/h
qui la surprise du démarrage
violent passée se déroulent
les doigts dans le nez une
fréquence maximal de 180
pulsations minute, ce qui me
laisse encore de la marge si
je me fie à mes derniers tests
d'effort à j'atteignais 202 puls/mn.
Alors on va aller les chercher.
C'est parti pour 3mn à 20km/h.
Là j'avoue je ne chante plus,
et mes baskets qui touchent
la rambarde d'escalier derrière
mon tapis me rappellent que
si je baisse ne serait-ce qu'un
peu ma vitesse je vais finir en
dehors du tapis alors j'attaque
pour rester sur le devant du
tapis. Petit coup d'oeil au tableau
électronique et j'aperçois que la
vitesse au km qui clignote annonce
3mn au km. Et évidemment il me
prend encore une idée tordue,
faire comprendre à cette fichue
machine que non seulement je
ne craquerai pas mais qu'en plus
j'ai de la marge alors je monte la
vitesse à 20,4km/h et passe
sur une côte à 2% comme ça les
choses sont claires : tu as perdu
le tapis !! Après 3mn de récup,
je termine pas une petite séance
de côte progressive non pas en
intensité mais en régularité.
J'attaque donc à 8km/h à 4%
(facile), 8% (toujours), 12%
(un peu moins mais ça va) puis
14% et là j'exulte je tiens sans
souci l'effort. Tu as perdu 2 fois
ce soir le tapis, c'est pour ça
que je t'aime, avec toi je suis
au moins sûr d'être motivé sur
l'effort à fournir. Allez j'arrête
car on m'attend dans la maison et
file dans la douche, bien qu'ayant
déjà l'impression d'y être passé
tellement je transpire ...
02
août 2011
Après une nouvelle séance de
sauna en travaillant cette fois
ci le souffle dans cette chaleur
par des exercices plutôt intenses
je me contente de 45mn à 60°
pour ce midi. Et alors ce soir
petit entraînement familial avec
au programme 15mn de VTT,
45mn de trail, 5mn d'étirements
puis 15mn de VTT. Parti avec
Antoine, Anaîs et Cookie,
nous jouons dans le bois de
l'Oratoire avec le dénivelée et
les quelques coins techniques
pour travailler le pied, avant
d'enchainer 5 fractions de
45s avec montée raide, sentier
monotrace plein de pièges
puis descente raide avec
1mn15 de récupération, puis
après une phase de course en
récupération, nous enchaînons
3 montées et 3 descentes à 45°
histoire de travailler quadriceps,
adbos et ... la tête car il faut
un petit peu d'assurance tout
de même lorsque l'on ne
maîtrise plus le poids de son
corps qui déboule ...
1er
août 2011
1h de sauna avec ma fille à ...
parler de tout et n'importe quoi.
Voilà ça change de mes séances
sportives et comme j'ai décidé
qu'aujourd'hui c'est repos ça
tombe bien. Enfin repos relatif,
car ce soir je suis fatigué et il
fait chaud, alors j'ai besoin
d'aller me détendre et de
profiter de la chaleur pour
m'habituer un peu plus encore.
Du coup je siffle mon chien et
c'est parti pour une petite
séance pépère d'1h en endurance
à travailler la souplesse de ma
foulée car avec mes 2 sorties
du week-end, je suis bien raide.
Et comme je suis toujours un
gamin, je me rajoute une petite
séance d'abdos suivi d'une
séance de corde à sauter
pour travailler l'intensité
cardiaque et la pause de pied.
31
juillet 2011
Rebelote, je me lève alors que
la famille dort pour une petite
virée en Roannais toujours
en endurance. Je saute une
nouvelle fois de souvenir en
souvenir, mais cette fois ci
j'ai un peu plus de mal à
avancer. Je n'ai mal nulle
part, mais je n'ai pas de jus
comme d'habitude. Proba-
blement l'arrosage et le repas
d'hier soir cumulé à une fatigue
inévitable, même quand on est
bien, après 3h de course à
pied. Juste pour en avoir le
coeur net je me taquine pour
voir si je peux accélérer et
coup de bol ça marche
aussitôt, en revanche sans
me vexer je retombe aussitôt
en mode train train. Bah tant
pis, l'important c'est d'augmenter
mon endurance, alors j'oublie la
vitesse pour prendre plaisir à
redécouvrir ma ville natale.
Finalement moi qui pensait
que j'arrêterai avant, je refais
3h de sortie, même si avec
34km c'était vraiment très
très lent. A mon arrivée je
me sens en revanche pas
fatigué mais bien tendu.
Je n'ai pas fait d'étirements
sérieux hier et mes 3mn
n'ont pas suffit à détendre
ma vieille carcasse. Et
évidemment je le paie ...
30
juillet 2011
De passage à Roanne, j'enfile
mes baskets au lever du jour
(coup de bol elles étaient dans
ma valise ...) pour une sortie
longue, juste en endurance.
Et me voilà parti à revisiter la
ville de mon enfance. Tiens ici
la Braderie, là le concert, là
la fête foraine, là la Loire, là
le barrage où je faisais de la
planche à voile, là où j'allais
nager, là où je suis né, là où
autre fois il y avait des péniches
à charbon, devenu un beau port
de plaisance, là où ma fille
ainée est née, là le parc où petit
ma maman m'emmenait promener,
là les copains d'école, là les
soirées étudiantes, là le premier
baiser, là la salle de basket de
la Chorale en Pro A, là mes
matchs de foot, là où j'ai été
hospitalisé, là où j'allais courir,
là là là ... Incroyable cela fait
3h que je cours et je ne l'ai
même pas vu passer en
sautant de souvenir en
souvenir. J'en suis presque
malheureux que je ne puisse
pas courir plus longtemps car
cela me fait un bien fou de
retrouver mes racines. Enfin
la bonne nouvelle c'est qu'en
me balladant j'ai quand même
visité 38km sans la moindre
fatigue et sans avoir forcé.
29
juillet 2011
La France en Courant passe
dans notre beau village de la
Ville Aux Clercs alors forcément
nous les accueillons avec les
membres du club sur les derniers
kilomètres puisque notre village
est l'arrivée de l'étape. Pour le
coup j'ai décidé d'emmener
Antoine pour qu'il s'entraine
un peu et Elsa pour qu'elle
prenne l'air. Et mon fidèle
Cookie bien sûr. Le premier
coureur arrive à Danzé, à 6km
de l'arrivée et alors que je
souhaite l'accompagner en
poussant Elsa dans sa
poussette, je suis surpris
car j'attendais 4 coureurs
et non pas 1. Bref, je pars
sans échauffement comme
une balle avec ma poussette
à tenter de rattraper ce coureur.
Et si je suis content de tenir
l'écart, impossible de faire mon
retard, il faut dire qu'on est entre
15 et 16km/h et avec poussette
et vent de face je n'ai pas les
moyens d'envoyer plus. Du coup
j'attends le second pas très loin
derrière et m'accroche cette fois
ci, même si dans la courte mais
raide côte à 3km de l'arrivée je
suis à la peine. Heureusement
j'aperçois derrière moi le 3ème
et là, allez savoir pourquoi je me
fixe le défi de ne pas me faire
reprrendre malgré ma poussette
et le vent de face qui s'engouffre
dedans. Du coup là je mets du
gros et je pousse fort pour arriver
comme souhaité devant le 3ème
après 6km à 15km/h de moyenne.
Pas mécontent vu les conditions,
d'autant qu'il fait chaud. Je repars
sur Danzé ensuite retrouver les
amis pour accompagner les suivants
avec mon fils cette fois ci et nous
prenons un groupe, en compagnie
de Fabrice et Céline beaucoup
plus tranquille pour moi, puisque
nous bouclons ces 6km à 12km/h
en bavardant, avec ma poussette
toujours bien entendu ... Bon ce
n'était pas très intelligent en terme
d'échauffement, mais en tout cas
je n'ai pas eu à me forcer pour
trouver l'énergie et retrouver un
peu de jambes et de vitesse.
28
juillet 2011
Je décide de travailler la
technique, la pose du pied
et un peu la vitesse, donc
direction les bois avec de
bonnes côtes en guise
d'échauffement. Je fractionne
ensuite durant 20mn sur une
courte boucle avec une violente
montée, un chemin monotrace
piégeux, plein de racines,
valloné où il faut boxer la
végétation pour voir à plus
de 2m et passer, et une
descente bien raide pour
finir. Alors que je suis à bloc
à chaque tour j'arrive à gratter
1 à 2 secondes juste en me
titillant et en me disant que
j'arrête si je ne suis pas
capable d'aller chercher
la seconde en moins. Pour
finir une bonne séance de
course en endurance haute
sur les parcours les plus
techniques possibles où
mon chien et moi nous
amusons à voler au dessus
des obstacles du parcours.
1h15 de bonheur et une
excellent moyenne.
27
juillet 2011
Ce soir je prévois une sortie
courte mais rapide. Du coup
je laisse chien et poussette
et me voici parti. Malheureu-
sement je ne me sens pas
trop aérien dans la foulée.
Mais au fil des km, le plaisir
arrive et je retrouve finalement
la vitesse que je cherchais
pour finir mes 20 dernières
minutes de cette petite
sortie d'une heure à très
bonne allure avec beaucoup
d'aisance et de plaisir.
26
juillet 2011
Aujourd'hui c'est sortie plus
variée et surtout un peu plus
longue pour progressivement
revenir en forme sur les longues
distances. Je pars avec mon
chien qui n'a bizarrement pas
envie de courir, il faut dire qu'il
fait lourd, ce qui m'oblige durant
20mn à le pousser au derrière
pour qu'il avance. Ensuite voyant
que je n'allais pas céder il se
remet à courir et à me suivre, du
coup j'accélère progressivement
avant qu'au bout de 50mn nous
nous retrouvions dans les bois
et là bizarrement le voici qui
recourt comme un lièvre. Du
coup je fais pareil et ces 45
dernières minutes me font
un bien fou aux cuisses
comme à la tête ...
25
juillet 2011
Repos aujourd'hui mais comme
j'ai du mal à me dire que je ne
vais vraiment rien faire, je me
fais une petite séance de
musculation et travail de
fréquence dans mon sauna.
L'objectif n'est ni de perdre du
poids ni d'avoir une belle peau
mais bien de m'habituer chaque
jour un peu plus à faire des
efforts physiques par forte
chaleur en vue du Sparthatlon.
24
juillet 2011
Le réveil est difficile après une
nuit courte et la bouche pateuse
mais bon en quelques minutes
tout cela est passé. Me voici
avec mon ami Alain, ma puce
en poussette et mon fidèle
Cookie pour une sortie d'1h15
en bord de mer. Et la bonne
nouvelle c'est qu'au retour
les piverts qui étaient avec
moi au réveil sont partis ...
23
juillet 2011
Pas d'entraînement aujourd'hui,
et pour cause, je me retrouve
à La Rochelle comme prévu,
mais famille et amis qui m'ont
fait la surprise de venir là bas
pour faire la fête tout le week-
end pour arroser mes 2 fois
20 ans vu que j'ai toujours
20 ans dans ma tête ...
22
juillet 2011
40 balais aujourd'hui et même
pas mal ! Bon et bien pas de
temps à perdre avec ça puisque
cela ne me touche pas, donc
pour changer ... entraînement !!
Alors les baskets, la poussette
pour emmener Elsa et Cookie
et voilà nous sommes prêts
pour une heure de course à
pieds. A peine 5mn que nous
sommes partis que je rencontre
l'ami Fabrice. Du coup changement
de plan et je file en le suivant sur
son parcours et on discute comme
2 comères durant 1h, tout en
poussant ma petite puce. Bon
je le reconnais ça fait bizarre
quand on nous croise mais peu
importe. En tout cas mes heures
passent toujours trop vite, mais
alors là c'est encore pire. Enfin
une chose est sure on s'est
tous fait du bien !!
21
juillet 2011
Je suis fatigué par le boulot, il
pleut des trombes dehors, je ne
vais peut-être pas aller courir.
Rien que d'y penser cela m'énerve
bien que je sache que j'ai encore
plein de travail à finir. En même
temps Elsa est grognon, il faut
dire que la puce n'est pas sortie
avec ce temps là. Et voilà que
ça se calme durant 15mn, alors
ni une, ni deux, je me décide à
laisser le boulot en mode pause,
je me mets en tenue et j'embarque
ma fille dans sa poussette pour
une petite ballade en courant d'1h.
Le temps est menaçant mais ce
n'est pas grave, nous avons tous
deux le sourire jusqu'aux oreilles et
nous avançons en chantant. Le
bonheur !! J'ai beau avoir les 2
mains sur la poussette, je me
sens super à l'aise et au fil des
minutes je cours de plus en plus
vite. Allez une côte par là, une
descente ici, du tout terrain par
là, ... le pied. Tellement le pied
que je me suis éloigné alors
que je voulais faire des boucles
proches au départ et
inmanquablement c'est à ce
moment là qu'il se met à
pleuvoir des trombes et des
trombes d'eau. Je protège Elsa
avec mes tenues et cours en
petit maillot sous l'eau. Au bout
de 5mn je suis mouillé jusqu'aux
os et ma puce si elle est au sec
a quand même le visage recouvert
de gouttes sans que ça ne la
gêne plus que moi puisqu'elle
continue à chanter de plus
belle. Bon et bien alors inutile
d'écourter la sortie ? Alors nous
finissons les 30mn qui nous
manquent pour faire une 1h
sous des trombes d'eau, sous
le regard médusé des gens
qui nous croisent en voiture
ou sous leur parapluie, avec
notre caravane pour le peu
surprenante : une poussette
pas bachée, un coureur en
tenue légère et un chien pas
attaché qui suit. Un grand
moment de rigolade ...
20
juillet 2011
Rapide séance de sauna ce midi
pour me détendre et faire quelques
exercices physiques par 60° en
vue du Sparthathlon et le soir comme
je n'ai pas trop le temps et qu"il faut
que je m'accorde une journée de
récupération pour bien gérer la
charge qui ne va cesser de
monter, je me contente pour
aujourd'hui d'exercices de
musculation des cuisses et
du haut du corps et voilà.
19
juillet 2011
Un gros besoin de décompresser
ce midi alors vite fait 45mn de
sauna et me voilà détendu. Ce
soir c'est le top du top, car je
pars avec ma femme et la
petite à vélo, Anaïs et Antoine
en courant avec moi et mon
chien bien évidemment. Pour
moi c'est cool car je profite de
cette séance pour leur donner
un cours sur l'utilisation du
cardio-fréquencemètre. Et
même si c'est cool cela ne
nous empêche pas de monter
dans les tours fortement sur
quelques exercices autour
de belles côtes et de belles
descentes. En attendant 1h10
de course à pieds en ayant
l'impression d'avoir couru 30mn
tellement c'était agréable.
18
juillet 2011
Il est 22h, je n'ai pas trop envie
d'aller courir, j'ai trop mangé,
je me suis gavé de charcuterie,
de fromages, de tiramisu maison
et de bon vin rouge, bref pas le
top pour aller courir. Et pourtant
je sais que ma tête en a besoin.
Alors j'y vais mais pas longtemps,
d'accord ? A peine parti depuis
5mn que je me prends une averse
sur le coin du nez. Bon tu fais
demi-tour ? Certainement pas !
Du coup ça me motive à continuer
juste pour ne pas abandonner
face aux éléments, et la pluie
s'arrête, nickel ! En plus, plus
j'avance, plus je force, plus je
me sens bien et finis par être
déçu de devoir rentrer car cela
fait déjà 1h que je suis parti ...
Comme quoi il n'existe vraiment
aucune bonne raison pour ne
pas aller courir et se faire du bien !
17
juillet 2011
Bon et bien cela fait une
semaine que l'Ironman est passé
et je me sens si bien que je ne
résiste pas à l'envie d'aller tester
mes baskets. Allez hop entre
2 averses c'est parti avec mes
3 enfants qui me suivent à vélo
et mon fidèle Cookie bien sûr. Le
top forcément. Petit échauffement
à 12km/h histoire de ne pas
me blesser dans l'euphorie, ben
oui je n'ai plus 20 ans. Puis
après 20mn de blabla j'accélère
progressivement, me servant du
terrain pour gérer les difficultés
de ma sortie. 14 pas de souci,
15 non plus, alors 16km/h. J'irai
bien plus vite malgré le vent et
les côtes car j'ai les jambes,
mais je ne veux surtout pas
prendre de risque donc je
reste en endurance haute. Si
je termine vraiment à l'aise
cette petite sortie de 16km
en 1h10, il n'en n'est pas de
même lorsque plus tard j'essaie
de faire mes étirements et mes
abdos. Ca tire de partout, je suis
raide comme la justice. Bon ça
doit être des reste de mon Ironman
car si je ne suis pas du tout
souple en temps normal, là on
dirait carrément que je suis
handicapé tellement c'est difficile.
14
juillet 2011
Ca y est le voilà mon résumé
de cet Altriman pour Patrick.
Sinon de mon côté, physiquement
je me surprends moi-même car
à pied, à vélo ou sur un court
de tennis je ne ressens pas la
moindre petite gêne qui soit.
Tant mieux pourvu que ça dure.
12
juillet 2011
Un peu de marche encore
pour vérifier que tout fonctionne
sans couiner, ce qui est le cas
tant mieux. Du coup je me lance
dans un petit tennis avec mon
fiston et probablement pris par
le jeu, ce qui aide, je me sens
carrément voler et pense déjà
à la planification de mes
prochains entraînements
de course à pieds.
11
juillet 2011
Petite rando et petit tour de
vélo sans douleur. Bon je ne
force pas pour ne pas faire le
mariole, mais je me surprends
moi-même par mon état de
fraîcheur. Pourvu que ça dure.
10
juillet 2011
Pour le résumé détaillé et les
photos de l'Altriman il faudra
patienter quelques jours, mais
il va arriver. En attendant après
être rentré je suis pris de maux
de ventre, de fièvre et de
claquements de dents
incontrôlables. Normal mon
corps non entraîné pour ce
genre de jeu m'explique à
quel point il n'apprécie que
moyennement l'exercice.
Au réveil, après avoir eu
du mal toute la nuit à me
tourner (non en fait je suis
bien comme ça ...) avec
mes brûlures, je suis vraiment
épaté de pouvoir marcher,
et même courir comme ça.
Comme quoi même si pour
la performance je n'étais pas
prêt (mon dernier entraînement
natation datait d'il y a 3 mois,
mon dernier entraînement vélo
hormis mes balades avec
Antoine qu'il y a quelques jours
datait de 2 mois et ma dernière
séance d'entraînement véritable
en course à pied datait d'un
mois ...), physiquement je n'ai
pas trop perdu durant cette
coupure. En espérant que je
puisse désormais attaquer
sérieusement mon entraînement
pour mes prochains défis : le
Sparthtlon (245km non stop)
puis 10 jours plus tard, la
Diagonale des Fous ...
09 juillet
2011
J'arrive sur la ligne de
départ
comme je prends le TGV, c'est
à dire avec envrion 10s d'avance
sur l'heure prévue ... Ca m'amuse
toujours autant et au moins je
n'ai pas le temps de cogiter
inutilement. Et aujorud'hui
semble être une journée à
galères : La
natation durera
13mn de plus après m'être,
comme d'autres, perdu dans
le lac (déjà que je suis lent),
puis parti à vélo par 7°, je
finis ces 196km en cloques,
brûlé par les 35° du soleil,
mais surtout très retardé par
2 crevaisons et un changement
de roue arrière en seulement
60km, qui m'oblige à repartir
avec une roue arrière équipée
pour les vallées mais pas pour
la montagne. Les routes sont
dangereuses comme rarement
j'en ai pratiqué et tellement
pleines de trous, de gravillons,
de blocs de pierres et de
raccords mal faits que l'on me
trouvera une côte déplacée à
l'arrivée !! Enfin sorti 82ème
de l'eau je finis malgré ces
retards une trentaine de places
devant. Rarement j'ai enchaîné
des cols aussi durs !! 8 cols
dont 4 que j'ai grimpé entre
6 et 7km/h en doublant des
concurrents ... En tout cas
hormis mes arrêts mécaniques
pas un seul concurrent ne
m'a doublé et ça c'est mon
petit challenge personnel,
même si je suis là avant tout
pour finir cet Ironman pour
Patrick qui a besoin d'un
fauteuil roulant. Je réussis
pour une fois ma transition
et pars pour la course à
pieds en volant. Je n'ai mal
nulle part et je tiens un bon
14km/h sans souci. Je me
calme tout de même car il faut
boucler 42km et surtout une
première côte à 6% me raisonne
assez rapidement. Toujours est
il que je suis bien et double sans
jamais être repris. Une petite
averse bien froide (on est à 1700m
d'altitude donc forcément ...) me
calme un peu plus, d'autant que
complètement détrempé ma
combinaison me brûle l'entre
jambes. Mais bon ce n'est
rien et alors que je pars pour
attaquer la double montée et
double descente à 10% (!!!)
voilà que l'on se prend un
orage terrible sur la figure avec
un tonnerre à vous faire sauter
sur place et surtout de la grêle.
Et déjà que ce n'est pas agréable
en temps normal, quand on
prend la grêle sur des brûlures
ça fait chanter. Mais j'ai promis
à Patrick que j'irai au bout et à
moi que je ne marcherai jamais
ni ne me ferai jamais doubler,
alors je continue au mental.
Je continue à doubler d'autant
que bénévoles comme spectateurs
sont sur le derrière quand ils me
voient courir et ne jamais marcher
dans ces côtes qui ressemblent
à un départ pour un grand 8.
Moi ce qui me fait du bien c'est
de penser à tous ces km qui
sont chacun des petits morceaux
du fauteuil que l'on pourra payer
à Patrick, et de voir ma femme
et mes 3 petits lardons qui
m'encouragent partout au bord
de la route. Forcément je n'ai
mal nulle part. Au 28ème km je
n'arrive subitement plus à manger
ni à boire. Cela me cause des
douleurs abdominales trop
fortes, alors je continue comme
ça, mais inévitablement ma
vitesse chute vertigineusement.
Au point qu'au 32ème je sens
un concurrent revenir et là
quoi qu'il arrive je gagnerai mon
pari, je ne me ferai jamais
doubler. Je me fais violence
pour boire et manger au ravito
suivant, avant d'entamer l'avant
dernière grosse côte. Il me faudra
pas loin de 3km avant que cela
ne fasse effet mais entre mental
et jambes retrouvées, je ne me
ferai pas reprendre. La dernière
côte n'est pas la plus dure mais
mon dieu que je la trouve longue
(4km). Il me tarde de lever les
bras pour Patrick et ma petite
famille qui m'attend. A 800m
de l'arrivée, alors que je n'y avais
jusqu'alors pas pensé, le visage
de mon ami Eric, décédé à 800m
de l'arrivée des 20km de Tours
me saute au visage et comme
promis il accompagnera chacune
de mes arrivées donc celle-ci.
Ajouté à cela un groupe d'une
vingtaine de spectateurs qui
scandent mon prénom (marqué
sur mon dossard) et voilà que
je ne me sens plus : je termine
comme j'ai commencé aux
alentours de 14km/h, sans
la moindre douleur, juste bien
fatigué, les bras tantôt en
l'air, tantôt dans le dos pour
montrer mon logo "Unis face
au handicap" au public. 16h26
d'effort qui me font tout de suite
penser à Embrun pour ceux
qui connaissent et qui me font
dire qu'Embrun ressemble
finalement à un parcours de
santé à comparer ... Car même
si on enlève 30mn d'aléas de
course j'aurai fini entre 15h55
et 16h soit 3h de plus qu'à
Embrun à niveau d'entraînement
équivalent, c'est à dire aucun !
Ensuite direction massage où
l'on me délasse bien à peu
près partout même si j'ai la
chance de n'avoir vraiment
mal nulle part et on me remet
une côte, déplacée à priori
durant le vélo. Enfin je termine
chez les médecins pour me
faire soigner mes brûlures
aux épaules et au dos. Bon
ce n'est rien et l'important est
bel et bien que Patrick et moi
avons fini cet Ironman et que
tous ces km vendus lui
permettront de financer une
belle partie de son fauteuil
roulant, qui je le rappelle
coûte 19.000€ !!!
08 juillet
2011
Aujourd'hui retrait des
dossards,
dépôt du vélo dans le parc à
vélos pour demain et puis
gavage de pâtes en règle pour
ma part. Et là personne ne
peut me battre c'est certain.
Je n'arrive même pas à le
croire quand je vois ce que
j'ingurgite sans la moindre
difficulté. Sinon l'après midi
est dans l'ambiance triathlon
puisque je suis mon fiston sur
triathlon jeune. Sorti 4ème de
l'eau, il repars 1er du parc à
vélo, mais lésé par un problème
de règlement (il était spécifié
VTT obligatoire et certains
étaient en vélo de route ce qui
change tout ...) il finit 4ème.
Bah dommage et en même
temps c'est l'apprentissage de
la vie, il faut savoir faire face
aux imprévus comme aux
incohérences.
07 juillet
2011
Après une nouvelle
journée
de repos pour faire du jus,
petites activités ce jour histoire
de se faire du bien à la tête.
Une sortie natation dans le
lac de Matemale avec mon
fiston en combinaison. Le
lac est pour le moins frais,
je dirai 17-18°, mais bon en
nageant ça va bien. Quelques
longueurs pour tester la tenue
autant que pour s'amuser et
puis c'est tout car ce n'est
pas maintenant que je vais
pouvoir m'entraîner et progresser.
06 juillet
2011
Aujourd'hui c'est repos.
Enfin gros déplacement
fatiguant donc repos ... La
seule bonne nouvelle du jour
c'est que j'ai reçu mon numéro
de dossard pour la Diagonale
des Fous d'octobre prochain.
Ce sera le 252. Ca commence
à sentir bon. Enfin en attendant
j'ai un petit Ironman à boucler
ce week-end ...
05 juillet
2011
Je pars avec mon fiston
une
nouvelle fois pour une petite
sortie vélo. C'est pour moi
l'occasion de profiter de lui,
de le voir progresser et d'être
sûr que je ne vais pas prendre
la mouche et attaquer à tout
va juste pour voir si j'ai la
caisse ... Nous partons pour
un petit tour de 65km en
montagne. Une dizaine de
kilomètres, puis nous voici
entrés dans un nouveau monde :
un monde tellement sauvage
qu'on se demande si l'on
est toujours dans le même
pays !! La forêt est dense,
la dénivelée dantesque et
les routes difficilement
appelables de la sorte
tellement elles sont
dangereuses. Mais bon je
finis par me laisser griser
dans une descente pleine
de gravillons, de trous et
de virages en S. C'est si
dangereux que déplacer
mon oeil vers le compteur
de mon vélo pourtant sur
mon guidon me semble
impossible. Je finis par
apercevoir un 60km/h.
C'est bien simple la route
est si étroite (une voiture
ne passerait pas en même
temps qu'un vélo !!) que j'ai
l'impression d'être dans un
jeu vidéo tellement tout
défile vite comme dans un
tunnel. Ah c'est bon la
vitesse. Et Antoine qui me
suit ça c'est top, ce moment
partagé même si j'exige du
recul de sa part pour que
j'ouvre la route et lui annonce
chaque danger. Mais après
de grandes descentes, il y a
de grands cols. Et ce ne sont
pas moins de 3 cols que nous
nous envoyons ce jour, dont
un raide mais court et surtout
un autre long ... et au moins
aussi raide !! Heureusement
qu'il y a Antoine, sinon je
pense que je serai parti
au carton tellement j'adore
affronter la montagne lorsque
je vois ce qu'elle me propose
comme défi. Finalement
nous rentrons pas trop fatigué
pour moi et bien assez fatigué
pour Antoine, mais surtout
heureux d'avoir découvert des
hameaux magnifiques avec
vielles pierres et petits
châteaux que probablement
peu de touristes
s'aventureront à venir voir.
04 juillet
2011
Je n'ai pas eu le temps
avec
le travail de sortir, et de toute
manière le repos est nécessaire
désormais pour ne pas arriver
fatigué en plus de manquer
d'entraînement, sur la ligne
de départ samedi matin.
Donc
pas de sport de la journée !
03 juillet
2011
Je n'ai pas dormi grand
chose
de la nuit avec mes brûlures
sur les épaules (il me semblait
bien que ça chauffait hier sur
le vélo ...) et ce matin j'ai mal
au derrière (normal depuis le
temps que je n'avais pas fait
de vélo, alors si longtemps ...).
Bon ce n'est pas grave, je repars
pour une petite séance vélo,
mais cette fois ci plus courte
et avec mon fiston. Il est fou
de sport alors lui faire grimper
des cols du Tour de France,
avec des "Contador", "Schleck",
... partout au sol, ça booste et
ça met dans l'ambiance. Même
moi j'essaye d'imaginer l'ambiance
dans les cols le jour du Tour. En
attendant pas grand monde au
bord de la route et il faut bien
monter quand même. Je le guide
dans l'analyse du terrain et la
gestion de l'effort tandis que
j'essaye de mémoriser la route
autant que possible, car nous
faisons court comme sortie,
mais avec un col de 11km à
9,7% de moyenne et un col
de 7km à 9% de moyenne.
Finalement le pire ce sont
peut-être les descentes.
Dangereuses et crispantes
avec ces gravillons, trous et
autres dangers qui s'enchainent.
Petit ordre d'idée, nous
descondons au plus fort de
la descente à 25km/h, soit
moins vite qu'à rouler sur le
plat tellement c'est chaud ...
02 juillet
2011
Bon je suis dans les Pyrénées
alors autant en profiter pour
taper un peu dedans histoire
de me faire peur avant samedi
prochain. Alors sortie longue
et enchainement de cols. Je ne
connaissais pas les Pyrénées,
je ne suis pas déçu par ce que
j'ai vu car les paysages sont
magnifiques, en revanche les
routes me font penser à un
pays sous développé et la
signalisation visiblement pas
prévu, la DDE doit penser qu'il
n'y a que des autochtones dans
le coin. Résultat je n'ai pas pu
descendre une seule fois à
fond, moi qui pensait me
récompenser après de terribles
montées (4 cols de 10km entre
7,5 et 9,7% de moyenne avec
des passages à 17%, où la
roue avant se décolle lorsque
je suis assis et la roue arrière
patine dès que je passe en
danseuse). En effet les routes
sont sinueuses (parfait !) mais
pleines de trous, de pierres,
de cailloux, de tas de sable,
de creux et de raccords mals
faits. Résultat je suis à 2 doigts
de prendre des crampes aux
épaules et aux bras tellement
je serre mon vélo et lorsque
j'atteins 45km/h j'ai l'impression
de prendre 10 fois plus de risques
qu'à 90km/h dans les Alpes ! Et
alors la signalisation m'a fait
sortir quelques noms d'oiseau
(si si ça m'arrive) après que je
me sois perdu 4 fois et ai dû
arrêter des voitures pour demander
mon chemin. Et oui les carrefours
sont bien souvent sans panneaux
carrément, ou alors avec des villes
à 20km mais jamais les 3 à 5
villages qui précèdent, même
lorsqu'ils sont à 1km ... Bon malgré
ces petits désagréments quel pied
j'ai pris, même si j'ai fini mes
140km du jour complètement
éreinté parl'effort, la chaleur et
surtout la déshydration vu que
j'ai terminé la dernière heure sans
plus rien à boire. Les paysages
sont magnifiques et ça c'est
ma meilleure récompense
01 juillet
2011
Petite sortie vélo
avec mon fils
car mine de rien dans une
semaine je me lance sur un
Ironman et il y a 2 mois que
je n'ai pas fait de vélo, 3 mois
que je n'ai pas nagé et 1 mois
que je n'ai pas couru et encore
pour me blesser au bout de
12km. Bref il faut que je
dérouille la mécanique et
je décide de faire du vélo car
que je m'entraîne ou pas à
nager je ne gagnerai rien en
une semaine, pour la course à
pied je compte sur l'expérience
du coup il me reste le vélo.
Pas de bol il fait un vent terrible
du coup avec mes jantes carbone
je suis obligé de rester sous les
50km/h en descente et de
serrer les fesses et le guidon
dans les descentes car ça
guidonne dur. Mais bon ça
fait du bien d'être ensemble
et ces 40 sont parfait pour
faire tourner les jambes.
28 juin 2011
Ca me démangeait
trop, alors
ça y est c'est ce soir. Ce soir
je retente de courir ! A vrai dire
j'ai un peu les jetons car si ça
pète je suis dans une sacré
mouise pour l'Ironman qui
arrive désormais à grands pas.
Je profite du parcours de notre
course ce week-end pour
emmener le groupe sur un
exercice de fractionné en
nature en utilisant au maximum
le terrain. Après une légitime
apréhension, je réussis à me
lâcher progressivement en
voyant que je n'ai aucune
douleur. Et même s'il fait
très chaud et que je n'ai pas
grand jus après une telle
coupure, je suis bien obligé
de me bouger le derrière pour
faire une séance correcte.
Car ce soir j'ai mes 2 grands
enfants avec moi avec tous
les gars du club et Antoine
ne rêve que d'une chose :
me doubler. Autant dire
que lorsqu'il est sur mes
talons alors que je file au
loin, je ne me pose plus la
question de savoir si mon
mollet va tenir ou pas. Il est
bon le bougre pour un petit
gars de 14 ans qui ne s'entraine
que très peu en course à pieds.
Et je dois bien l'avouer, cela
me fait un sacré plaisir !!
27 juin 2011
Après un long week-end
de fête
... du sport avec notre magique
course "Sur les Traces du Loup"
à courir mais uniquement dans
tous les sens et à porter sans
cesse, je me suis contenté de
faire de la récup aujourd'hui.
Donc 1h de natation avec les
enfants, 1 séance de kiné avec
des ultrasons pour tenter de
soulager la forte douleur que
j'ai toujours au mollet dès que
Richard appuie dessus et 1h
de piscine à 23h histoire de
faire chuter la température du
corps, avec la température
caniculaire qu'il a fait ce jour.
Caniculaire ? Et pour le
Sparthatlon tu vas faire comment
mon Ludo ? Bah m'embête pas
on en parlera plus tard ... De
toute manière Richard m'a dit
"pas ce soir, c'est risqué" !!
23 juin 2011
Mon sport du jour ? Comme
hier :
soulever des tables, des barres,
des ... vive la vie d'organisateur.
22 juin 2011
Ma douleur au mollet commence
enfin à s'estomper, tout du moins
au repos. Quoi qu'il en soit avec
l'organisation de notre course
ce week-end, pas d'inquiétude
je ne fais pas de sport ...
21 juin 2011
Complètement rinçé
au point
de dormir debout après une
très longue journée de boulot et
beaucoup de route, je n'ai même
pas besoin de convaincre ma
tête que je n'irai pas courir ou
faire quoi que ce soit ce soir.
D'ailleurs j'ai toujours un
pansement occlusif au mollet
car je ressens encore la
douleur d'hier ...
20 juin 2011
Bon ce soir c'est sûr
je retente
une sortie course à pied. Anaïs,
tu sors avec moi ? Antoine, tu
sors avec moi ? ... Bon je vais
d'abord chez le kiné pour
traiter mon problème au mollet.
Et malheureusement pour moi
Richard détecte un problème
au niveau de l'attache ligamentaire.
il me masse si fort que je mords
la table et tente de déformer les
pieds de la table tellement je
la serre. Et comme il n'arrive
pas à ses fins, je me tape
ensuite une séance d'ultra
sons, puis une séance d'électro
simulation. J'en ressors avec
une douleur terrible, ce qui
amène Richard à me dire :
"ce soir, pas de sport du tout,
glace, puis pansement
occlusif avec du gel anti
inflammatoire". SIC !! Bon
évidemment ma soirée est
foutue mais pire je traîne ma
douleur toute la soirée. Enfin
je crois au mal pour un bien,
alors je croise les doigts pour
que cela ait déclenché quelque
chose de bon pour mon mollet.
19 juin 2011
Petit tour de vélo
avec mon fils
aujourd'hui. Levés tôt, nous
changeons au dernier moment
notre programme vélo qui passe
de la sortie route de 60km à
une sortie VTT d'1h30. il y a
en effet beaucoup beaucoup
trop de vent pour que l'on évolue
sans risque et surtout avec
plaisir. Et je réduis de 30mn
la sortie car j'ai une idée de
parcours bien cassant et
musculairement un peu
traumatisant. Et effectivement
c'est une belle sortie, très
intense, parfois technique,
d'une grande variété, dont
nous ressortons 1h30 plus
tard, l'un comme l'autre,
complètement lessivés.
Trop bon des séances
comme ça, sans parler
de ce petit morveux qui
cherche à me sucer la
roue coûte que coûte et
qui donc m'aide à ne jamais
baisser le rythme. Nous
finissons par une petite
séance musculation et
étirements et voilà un
dimanche qui commence
on ne peut mieux !
18 juin 2011
Pas le temps de courir,
alors je
me rabats sur une activité qui
pourant habituellement me barbe :
marcher. Mais bon là c'est pour
baliser le parcours de notre
course de la semaine prochaine,
donc en pleine nature au milieu
de la forêt, là où parfois les
chemins n'existaient même pas
avant que je ne décide que nous
passerions par là ... Puis comme
il est le moment de faire de la
pub je marche 1h30 à distribuer
des tracts sur toutes les voitures
de la ville. Certes ce n'est pas
intense mais ça fait toujours 5h30
le nez dehors et ça c'est bon !!
17 juin 2011
Pas le temps mais pas le
choix !
Mon planning est très très serré
et pourtant je n'arrive pas à
imaginer ne pas faire un peu
de sport. Bon et bien c'est
l'occasion rêvée de prouver que
l'adage "quand on veut, on peut"
est vrai. Alors je profite de mon
heure de déjeuner pour aller
rouler à vélo tout en mangeant
sur le vélo. Et comme je suis
contraint par le temps et énervé
par ce satané vent, j'en oublie
les conseils de Richard et
j'envoie du gros. Résultat en
une heure tout rond et en
mangeant j'arrive à faire 32km.
Ca n'a rien d'extraordinaire non
plus, mais au moins je rentre
apaisé physiquement et
intellectuellement d'avoir
casé mon sport. Enfin pas
tout à fait puisque ce soir je
décide de faire 1h10 d'abdos
histoire de finir en beauté ma
journée trop chargée. Donc
c'est vrai, quand on veut on peut !
16 juin 2011
Passant devant un camion
de
don du sang, j'en profite pour
m'arrêter faire un don. Et pas
le temps d'ouvrir la porte que
j'entends "Ahhh Monsieur
CHORGNON, c'est le coureur.
Si si le coureur qu'on voit dans
les journaux ..." Bref tout le
camion vient à moi en moins
de temps qu'il ne faut pour le
dire. Bon c'est sympa, mais
je compte quand même donner
rapidement. Alors une fois les
formalités et contrôles effectués
je donne mon sang et alors que
je vais pour partir "Ah attention
pas de sport aujourd'hui !".
Bon je me dis que je vais dire
oui et en faire quand même,
mais pas de bol ça devait être
marqué sur ma tête car voici
qu'ils s'y mettent à 3 pour me
faire dire que je ne vais pas
courir que c'est dangereux
pour moi. Du coup arrivé
chez moi alors que je pensais
enfourcher mon vélo, je décide
de les écouter quand même
et me fais une petite séance
musculation dans mon sauna.
Elles avaient probablement
raison ces petites dames car
jamais je n'ai autant peiné
dans mon sauna, au point
que je finis la séance couché
à attendre que les 10 dernières
minutes se passent ...
15 juin 2011
Même problème,
même remède.
Petit tour de vélo en guise de
pause déjeuner et c'est parti
pour 40km. En fait ce sera
plus car je décide d'une part
d'inventer un nouveau parcours
sans même avoir pris le temps
de mesurer les distances, et
d'autre part parce que intérieurement
je sens bien que je suis agacé
parce que m'a fait admettre
Richard hier, à savoir ne pas
participer au triathlon de ce
week-end. Résultat des courses,
mon échauffement aura duré
10mn tout au plus et me voilà
à taper un peu dedans car j'en
ai plein le dos de ce vent. J'ai
beau me dire que j'ai promis
que je serai raisonnable, je ne
réussis même pas à me trouver
la moindre excuse, mais il faut
que j'appuie un peu et que ça
me brûlote les quadriceps.
Bref je finis par un petit tour
de 50km, réalisé à tout juste
30km/h malgré ce satané vnet.
Enfin je ne suis pas blessé
donc je peux sourire à mon
arrivée ... Et histoire d'en
remettre une couche je finis
par une petite séance de
musculation. Le mollet : na !!
14 juin 2011
Comme on prend goût
aux
bonnes choses ... Alors comme
je n'ai pas le droit de courir, ni
la possibilité d'ailleurs puisque
j'ai mal, et bien il suffit de
poursuivre la voie de secours
déjà utilisée ces derniers jours :
le vélo ! Allez hop, une pause
déjeuner effectuée sur le vélo
et voilà 40km d'alignés ainsi
qu'un grand coup de bien au
moral d'avoir pris l'air et d'avoir
bougé. Sportivement c'est
moyen tout de même car il
fait un vent terrible, enfin il
faut dire que pour moi le vent
c'est toujours terrible. J'aime
bien visualiser mon adversaire
lorsque je dois me battre et
cette absence de visuel ne
me permet pas de me donner
un coup de pied au c... dès
que je vois que ça baisse.
Puis ce soir direction le kiné.
J'arrive confiant puisque je
réussis à faire du vélo. Et là
Richard brise mon rêve en
moins d'une minute puisqu'il
appuie pile poil sur la douleur
à me faire sauter à l'horizontale
sur la table. Et comme il veut
absolument faire passer la
douleur, il ne cesse d'appuyer
fortement dessus. J'en enlève
même mes lunettes de peur
qu'elles tombent tellement je
me tourne dans tous les sens.
Bref après ça il a beau jeu de
me convaincre de ne pas
participer au triathlon sprint
que j'avais prévu ce week-end.
Effectivement ce n'est pas
raisonnable surtout si je veux
arriver en forme pour mon
Ironman pour Patrick. Bon
allez d'accord j'accepte !!
13 juin 2011
Rentré tôt
pour une fois du
boulot, je crie "Antoine on
va faire du vélo ce soir ?"
et nous voici 10mn plus tard
tous les 2 en tenue et vélo
à la main pour une petite
sortie toujours tranquille.
On roule encore pas trop
mal bien que je n'ai pas le
droit de forcer et ça me fait
un plaisir fou de regarder
mon fiston qui me suce la
roue les doigts dans le nez.
Même pas un coup de vieux,
juste le plaisir de voir le
temps qui passe. En tout
cas si l'on n'échappe pas
à ce désagréable vent à
décorner les boeufs, nous
avons pour une fois une
chance monstre puisque
le ciel est gris, les orages
se succèdent et pas une
fois nous ne prenons l'eau
sur la figure. Nous passons
par bonheur entre 2 orages
sans cesse. Je reste attentif
à ce que ni l'un ni l'autre ne
glissions car les routes elles
sont détrempées. Bon cela
dit ça se voit que c'était une
sortie courte puisque nous
sommes sortis 40km en 1h20.
12 juin 2011
Bon Richard m'ayant donné
l'approbation pour faire du
vélo tranquillement et de
m'arrêter au moindre signe
je ne manque pas de sauter
sur le vélo aujourd'hui. J'en
profite pour sortir avec mon
fiston comme ça vu qu'il roule
très bien on ne s'ennuiera
pas et en même temps je
suis sûr (enfin presque) de ne
pas m'emballer et d'envoyer
du gros à la première occasion.
La sortie est sympa et j'alterne
les coups de cul. On tient une
bonne allure tout de même
puisque sans forcer on
fini cette sortie de 70km
sur une moyenne de 28km/h.
Bon la bonne nouvelle c'est
qu'en dehors d'une gêne
au mollet je n'ai eu aucune
alerte et pas de douleur vive.
11 juin 2011
Après une bonne
journée
de marche qui m'a tué (j'ai
horreur de la marche ça va
trop doucement ...) on se
fait une petite séance de
sauna en famille, enfin avec
ma petite femme et Anaïs.
Après le blabla, je passe
aux exercices dès que
l'espace se libère avec
cette joyeuse sensation
des poumons qui brulent
comme dans la Vallée de
la Mort. Je finis par un peu
de musculation et direction
le lit aussitôt sorti de la
douche, tellement rinçé
que je ne me rappelle
même pas m'être couché.
10 juin 2011
Petite séance de
sauna ce
midi, suivie ce soir d'une
séance kiné chez Richard.
La douleur est toujours là
mais il réussit à me masser
sans déclencher une violente
douleur et le blocage du
mollet. J'ai le droit aux
mollets aux quadriceps et
... à la nuque où je me sens
tendu. Et comme d'habitude,
preuve du bon travail de
Richard je finis par ronfler ...
09 juin 2011
Aujourd'hui je n'ai pas
trop
de temps ni trop envie de
partir faire du sport pour
être franc, alors une petite
séance musculation et
étirements ça suffira pour
aujourd'hui. En fait l'air frais
me manque donc je préfère
faire court pour ne pas passer
mon temps à ressasser.
08 juin 2011
Bon tant pis je craque
pour
une petite séance de sauna
même si ce n'est à priori pas
bon pour moi. 1h de détente
et d'étirements tranquilou.
07 juin 2011
Je voulais faire du sauna
mais
finalement j'y renonce puisque
le chaud ne favorise pas la
cicatrisation musculaire. Je ne
prends d'ailleurs aucun risque
aujourd'hui et donc je ne gère
même pas la séance du club
ce soir à vélo. Je me contente
d'envoyer le plan et de me
reposer en buvant beaucoup;
06 juin 2011
Séance kiné
aujourd'hui comme
seule activité du jour. Richard
me confirme, ça ne faisait pas
de doute cependant, mon
claquage au mollet et du coup
se concentre sur une séance
atténuation de la douleur en
croisant les doigts pour que la
cicatrisation se fasse au plus
vite et que je sois opérationnel
pour mon défi pour Patrick
05 juin 2011
Aujourd'hui c'est glace
sur le
mollet et piscine pour récupérer.
Bon la bonne nouvelle c'est que
j'ai quand même pu m'envoyer
40km en courant sans douleur
et sans fatigue musculaire
importante. A peine pire qu'une
sortie longue à bonne allure,
ce qui veut dire que pour ma
récupération elle n'était finalement
pas si mauvaise que cela.
Maintenant il me reste à me
soigner au plus vite car mon
prochain objectif ne me permettra
aucune forme d'abandon ça c'est
sûr, puisque je courrai l'Ironman
des Angles dans les Pyrénées
pour récolter des fonds pour
financer un fauteuil pour Patrick.
Et là mal ou pas mal, blessé
ou pas blessé j'irai quoi qu'il
arrive au bout. D'ailleurs j'en
profite pour vous rappeler que
nous sommes à 1 mois de la
course et qu'il est désormais
temps de penser à faire un
don si vous ne l'avez déjà fait.
Vous retrouverez votre nom
et celui de tous les généreux
donnateurs sur le blog dédié à
l'évènement du 09 juillet prochain :
http://bobolaterre.canalblog.com
04 juin 2011
Après une courte
nuit à dormir
par terre dans un gymnase, où
j'ai probablement été le seul à
ronfler et dormir profondément
(une méthode pour déstabiliser
la concurrence, hi hi hi), et où
sans Jacky qui accompagnera
Alain tout à l'heure, je serai
encore en train de dormir, nous
voici réveillés à 3h du matin. On
plie et je m'habille tranquillement
pour attaquer le petit déjeuner.
Je voulais manger uniquement
du Sport'Dej (pâte infame que
l'on mange durant le marathon
des sables et qu'il suffit de
mélanger avec de l'eau jusqu'à
obtenir la consistance souhaitée)
qui permet de prendre un petit-dej
1h avant la course et non 3 comme
n'importe quel petit-déj classique,
mais entre la brioche maison de
ma petite femme et la brioche
Vendéenne présente je ne peux
réfreiner mes pulsions et j'engloutis
tant pis 4 tranches de brioches
et des tartines de pain frais avec
du beurre et de la confiture après
mon bol de Sport-Déj. Bon au
moins psychologiquement je suis
au mieux. 5h il est temps de partir
et je suis toujours motivé pour
tenter les 7h59mn. Contrairement
à d'habitude je gère avec une
précision extrême ma vitesse de
départ pour ne pas compromettre
mes chances. Bonne nouvelle je
ne ressens aucune gêne avec tous
mes pépins à la jambe droite. Je
laisse donc filer les ambitieux et
probablement beaucoup de coureurs
partis au casse-pipe à cette allure.
Maintenant je sais que même si
je suis bien au départ ce n'est pas
là que se joue une course aussi
longue. En tout cas surprise il fait
très chaud ! C'est simple il y a
30mn à peine que l'on court et je
suis en nage alors que je suis en
débardeur. Enfin je gère bien ce
premier tour en solo. Quand tout
à coup au 12ème km je ressens
une vive douleur au mollet. La
tuile ça ressemble à un claquage
et les centaines de mètres qui
suivent me le confirment rapidement.
J'ai tellement mal que je pense
m'arrêter sur place, mais bon je
pense à mon fiston qui m'attend
sur la ligne de départ pour faire
la suite du parcours puisque c'est
mon accompagnateur et je finis
la boucle de 17km comme je peux.
Surprise malgré la douleur je suis
toujours pile poil dans mes temps.
Je n'ose pas dire à Antoine que
j'ai mal à ce point, surtout qu'il
est venu exprès, s'est levé à 3h
du mat et a géré comme un pro
tout mon matériel, mon alimentation
et la préparation de son vélo de
suiveur. Et le voilà nez sur le
compteur à gérer au dizième
de km/h près mon allure. Et
comme il a tout préparé il pense
à se mettre devant moi histoire
que je sois à l'abri et que son
vélo me donne la cadence. Ca
fonctionne tellement bien que
je serre les dents pour mon
claquage au mollet et suis sans
broncher son allure. Je finis
même par croire un instant
que je pourrais peut-être finir
ainsi, mais arrivé au 25ème
km la douleur est trop vive. Je
serre les dents à me déformer
la machoire et mon fils de me
lancer "Ho tu es tombé à 12km/h !"
Je suis pris entre l'envie d'y croire,
l'envie de lui faire plaisir et de le
remercier de son investissement
total, la crainte de compromettre
mon prochain Ironman pour Patrick
dans un mois si je continue et la
douleur qui me dis "arrête de jouer
les durs et mets le clignotant".
Allez je ne suis pas la moitié d'un
imbécile alors je dis à Antoine de
filer à la voiture pour récupérer de
l'huile de massage et une bombe
à froid (c'est la première fois de ma
vie que j'en emmène une, un mauvais
présage !?!?) alors que nous arrivons
bientôt à la ligne de départ-arrivée
où nous sommes garés. Et j'entame
donc mon 3ème tour même si cette
fois je sais que je ne pourrai pas
aller au bout avec cette douleur.
Je passe pourtant grâce à Antoine
encore dans les temps pour
faire 7h59 mais avec plus aucune
marge de sécurité. Enfin Il arrive
un moment où le plaisir n'est plus
là et il n'y alors plus d'intérêt
à continuer. Enfin ce tour là je
veux le faire pour le partager avec
mon fils. Il finit par me rejoindre
alors que je boitille de plus en plus.
Nous nous arrêtons sur le bas
côté, il saute de son vélo et me
passe de la bombe sur le mollet.
Rien à faire ça ne passe pas,
pire je n'arrive plus à courir du
tout. Alors j'essaie de repartir en
marchant et là non plus ce n'est
plus possible. Bon alors là j'ai
gagné le cocotier. Heureusement
Antoine me propose son vélo
et marche à ma place, jusqu'à
ce que Alain que l'on attendait
arrive et qu'il reparte en courant
à ses côtés. Moi je suis à vélo
en faisant attention à ne pas
appuyer du pied gauche car
mon mollet est désormais
hyper douloureux. Bref c'est
l'abandon au 50ème km à la
fin donc du 3ème tour. Direction
la douche puis nous attendons
les premiers et là je suis vraiment
sans regret car les 3 premiers
explosent tour à tour, sans parler
des dizaines d'abandons, à cause
de la chaleur. Je n'aurai donc, même
pas blessé, probablement pas tenu
les 7h59 et au mieux juste battu
mon record. Enfin avec des "si"
on met Paris en bouteille donc
pas de plan sur la comète et j'ai
gagné le droit de me relancer ce
défi des 7h59 sur un autre 100km.
De retour à la maison j'explique ma
course et ma blessure, mais inutile
de leur expliquer plus en regardant
la tête de ma fille ainée et de ma
petite femme : mon mollet gauche
a effet doublé de volume ... Direction
le congélateur tout de suite et bloc
de glace sur le mollet pour désenfler.
03 juin 2011
Après avoir
fait le sac pour 2
et croisé les doigts pour n'avoir
rien oublié, il est temps de charger
le véhicule et de prendre la route.
Stress ou fatigue réelle, je ne
sais pas, toujours est-il que j'ai
les jambes lourdes aujourd'hui.
Enfin pas d'excuse, lourde ou
pas il faudra avancer demain !
02 juin 2011
Je voulais faire
du vélo mais
avec le vent à décorner les
boeufs qu'il a fait toute la
journée j'ai trouvé plus intelligent
d'éviter une gamelle ou de serrer
les fesses durant toute la journée.
Donc ma journée "tranquille" d'un
point de vue sportif se résume
à une petite heure à nager dans
ma piscine à faire des exercices
du haut du corps. Finalement
l'eau à 29° est presque trop
chaude pour m'aider à récupérer
au niveau des cuisses mais bon
cela reste bien agréable quand
même, je ne vais pas me plaindre.
Je finis la journée avec les enfants
à faire un petit cours de math
et d'Excel en même temps pour
calculer mes temps de passage
tous les 10km et à chaque boucle.
1er juin 2011
Rien au programme.
Si si. Au
début je voulais faire du vélo,
puis du sauna, finalement
planning chargé et fatigue
générale me font préférer la
glandouille comme programme
du jour car il devient chaque
jour plus important d'être relax
pour arriver frais sur mon 100km.
31 mai 2011
Petite séance
fartlek avec le
club. Je monte leur organiser
la séance comme d'habitude et
les suivrai à vélo. Sauf que arrivé
sur place, je ne tiens plus alors
tant pis je fais la séance en
courant même si je n'accélère
pas à fond. De toute manière
de ce côté là je suis rapidement
convaincu car j'ai encore des
tensions musculaires partout
dans les pattes. Enfin j'arrive
à gérer cette heure de course
nature et en tout cas j'y prends
un grand plaisir, c'est bien là
l'essentiel à mes yeux.
30 mai 2011
Comme prévu
aujourd'hui c'est
récup. Alors chaussettes de
contention une bonne partie de
la journée, puis 1h de sauna
pour éliminer les toxines et
enfin petite séance chez mon
kiné Richard pour essayer de
me détendre un maximum.
En tout cas avec le recul je
suis très content d'avoir fait ce
triathlon sprint ce week-end
pour me dérouiller un peu,
mais aussi d'avoir su faire
preuve de raison pour ne pas
me défoncer et par la même
occasion compromettre mon
100km de samedi.
29 mai 2011
Aujourd'hui changement
de
casquette : je suis toujours au
triathlon mais comme bénévole.
Je passe mes heures au ravito
à encourager, à chambrer, à
faire rire, à donner à boire et à
manger, mais aussi à observer
les techniques de chacun dont
celles des meilleurs. Très instructif,
du coup je pense que je ferai des
essais d'ici 1 mois pour mon
prochain Ironman, même si sur
une distance comme celle-ci
on gagne plus par l'entraînement
que par le temps gagné sur un
ravito ou en transition. De retour
à la maison, vu la chaleur c'est
direction piscine tout de suite.
Et bizarrement je n'ai mal
nulle part, alors je me fais
quelques longueurs et bascules
pour voir et ça passe nickel.
Bon et bien il ne me reste plus
qu'à espérer que ce triathlon
sprint m'aura aidé à éliminer
l'acide lactique.
28 mai 2011
Il fait chaud en
ce samedi et
après avoir joué le supporter de
mon fiston puis le bénévole, il
est temps de me préparer. Je
bois beaucoup car je sens que
je me suis déshydraté durant
cet après midi. Je me prépare
surtout mentalement pour me
dire qu'il ne faut surtout pas
que j'allume et que je reste
raisonnable même si je vois
du monde devant moi car je
n'ai clairement toujours pas
récupéré de ma course dans la
Drôme et la semaine prochaine
je voudrai faire plus que bien
figurer sur les 100km de Chavagnes
en Paillers. J'arrive au parc et me
rends compte en posant mon
vélo que j'ai oublié de prendre
une serviette et pas de bol il n'y a
pour une fois pas de moquette.
Bref je suis sûr de partir à vélo
les pieds pleins de cailloux ...
Sinon je décide de partir à
l'inverse de la quasi totalité
de 205 participants sans
combinaison de natation. Je
n'en ai pas besoin pour flotter
et comme ça j'espère gagner
du temps en transition. Je pars
de derrière vu que je nage pas
vite, mais je pars certainement
trop vite et me retrouve en plein
milieu du peloton. Résultat sur
100m je dois prendre au moins
20 coups dans les bras, le visage
et les jambes. Ca m'agace car
je suis à 2 doigts de boire la
tasse à me faire bloquer dans
mes mouvements sans cesse. Je
prends même un coup de coude
qui m'enfonce ma lunette dans
l'oeil et me laisse craindre d'avoir
la lunette cassée, ce qui aurait
été la fin pour moi et mes lentilles,
mais heureusement il n'en est rien.
Au bout de 200m, alors que je nage
juste à la force des bras, je suis à
2 doigts d'avoir des crampes aux
mollets et aux cuisses. Je ne sais
pas si c'est le froid vu que je n'ai
pas de combinaison ou si c'est
la fatigue de ma dernière course,
probablement les 2, toujours est-il
que les 550 derniers mètres me
paraissent terriblement longs
dans cet état, au point de me
demander s'il est raisonnable
de monter sur le vélo au lieu
d'abandonner. L'avantage avec
moi c'est que dès que je me pose
cette question ça me pique au
vif et je connais la réponse.
Du coup je sors et trouve le
moyen de courir en faisant
attention de ne pas prendre
de crampe, jusqu'à la zone
de transition. Je mets encore
3mn pour ma transition quand
tout le monde tourne en 1mn30
mais avec mes débuts de crampes
et sans serviette je peine à mettre
mes chaussures avec tous ces
cailloux dans les pieds. Mais
assis sur le vélo et dossard sur
le dos je retrouve une envie
dévorante de bouffer du dossard
devant moi, au point que je mets
à me hurler dessus pour me calmer.
Bon je réussis à gérer les crampes
pour les éviter, à ne pas me mettre
dans le rouge car j'ai de la marge
mais je pense à la semaine
prochaine tout en me faisant
plaisir et en remontant sur 20km
44 concurrents. J'arrive au parc pour
ma 2ème transition et là impossible
de me baisser pour mettre mes
chaussures sous peine de rester
bloqué par les crampes. Je tente
de mettre mes baskets, les pieds
toujours remplis de cailloux mais
tant pise, sauf que ayant déjà
attaché les lacets et ne pouvant
me baisser, je plie le talon de
la chaussure et n'arrive pas à
rentrer le pied dedans. Je m'agace
et finis par me décider à me plier.
Sauf que ça y est je suis pris de
crampes et il me faut me jeter
sur le guidon de mon vélo pour
ne pas finir par terre. Je braille
autant de douleur que de rage.
Du coup à peine parti j'ai envie
d'envoyer du lourd pour reprendre
cette nouvelle minute de perdue.
Mais au bout de 200m je me
raisonne pour me fixer un petit
4mn au km pour ne pas risquer
de me fatiguer. Même si ce
n''est même pas ma vitesse de
marathon et que nous n'avons
que 5km à faire, cela me semble
une bonne allure pour ne pas
m'entamer. Très rapidement
j'oublie les crampes car j'ai
l'habitude de gérer cette
fatigue musculaire. Après en
avoir remonté une dizaine
tranquillement je me calme
car je n'ai rien à gagner et
tout à perdre. Enfin jusqu'à
ce qu'un concurrent arrive à
toute vitesse et me colle les
talons. Je ne me suis pas fait
doublé une seule fois depuis
ma sortie de l'eau, pas question
de commencer maintenant.
Alors tant pis je mets une
petite mine histoire qu'il aille
jouer ailleurs et cela suffit pour
ne plus jamais le revoir. Au final
j'arrive mieux qu'à ma sortie de
l'eau après en avoir remonté 22
en course à pied, à la 89ème
place (j'étais 155ème à la sortie
de l'eau, sic !!). Bon je me suis
bien fait plaisir, j'ai réussi à gérer
les crampes, j'ai encore et encore
merdé durant les transitions et
j'ai surtout été capable de gérer
mon QI de poule lorsque je suis
en course pour ne pas me mettre
dans le rouge. J'espère maintenant
que je n'en aurai malgré tout pas
trop fait pour samedi prochain
car prendre des crampes au
bout de 200m n'est quand
même pas bon signe ...
27 mai 2011
Bon les jambes
sont moins
douloureuses, même si le seul
fait de m'accroupir par exemple
me rappelle aussitôt que j'ai un
peu tirer sur la mécanique voici
2 semaines. En attendant ces
2 derniers jours c'était repos
et stock de sucres lents pour
limiter la casse musculaire
ce samedi au triathlon.
25 mai 2011
Récup toujours
aujourd'hui vu
que mon test d'hier soir n'a pas
été concluant. Bon ben d'accord
alors juste une heure de sauna
avec un peu de boulot et le
reste à faire des exercices ...
Encore un mois comme ça et
je gagne 10h sur ma prochaine
Badwater ... en rêve !
24 mai 2011
Histoire de me
ménager je ne
vais pas nager ce midi et me
fait à la place une petite séance
d'une heure de sauna. Ca détend
bien, le seul problème c'est que
rien faire, même si j'y emmène du
travail, ne m'est guère supportable
du coup après avoir bouclé le
boulot je me retrouve à faire des
étirements, puis de la musculation
et pour finir à courir sur place
à l'intérieur pour retrouver ces
sensations de l'air qui brûle les
poumons. Enfin ce qui est sûr
c'est qu'au bout d'une heure j'ai
bien sué, alors réhydratation
importante et douche glacée sont
mes premières préoccupations en
sortant. Ce soir pour l'entraînement
je décide d'être raisonnable et de
ne pas courir donc j'organise
l'entraînement en les suivant à
vélo. Pas de bol, Bertrand se
tord la cheville dans les bois
à 15mn de la fin et du coup
je saute du vélo et lui donne
aussitôt pour échanger nos
rôles. Ce sera très bien pour
nous deux ... J'ai l'impression
de m'appeler Cookie tellement
j'ai envie d'envoyer à peine les
baskets posées sur le sol. Mais
mes quadriceps ne sont pas du
même avis et me le font très
rapidement savoir. Bon ça va
c'était juste un test, je reste
calme maintenant ...
23 mai 2011
Comme prévu,
toujours rien au
programme niveau sport, en
revanche j'ai confirmé mon
inscription au triathlon sprint
de Vendôme. Ce n'est pas
raisonnable inutile de me le
dire mais j'ai besoin de me
rassurer sur le fait que je
puisse faire cette épreuve
sans douleur dans l'optique
de la Diagonale des Fous
que je devrai courir 12 jours
après le Sparthatlon en
octobre. Alors voilà ce sera
mon défi : le faire sans aller
à fond. Sacré défi car je me
connais dossard sur le bide,
mais bon on verra si j'ai assez
de mental, pas pour me
dépasser pour une fois mais
pour me freiner. A part ça une
petite heure chez Richard mon
kiné, qui me titille tous les
muscles des pieds à la tête
et finit par me dire "mon cochon
tu as quand même sacrément
dû forcer la semaine dernière
pour être dans cet état". Il faut
dire que j'ai toujours les muscles
endoloris de partout. En tout cas
il sait voir avec ses doigts, tout
ce que mes muscles cachent
et ça me fascine toujours autant.
Mieux, il y a des mois que j'ai
une douleur en tournant la tête
à gauche qu'il fini par identifier.
Il lui faut 15mn pour la choper
car c'est profond, mais lui non
plus n'abandonne pas et hop
voilà une tête qui tourne sans
plus aucune douleur. Bon allez
beaucoup d'eau et du repos
jusqu'à la fin de semaine.
22 mai 2011
Toujours pas de
sport car je
suis toujours raide comme la
justice. J'ai quand même dû
bien piocher sur ce Challenge
Hero de la Drôme car ils ne
manquent pas les mouvements
pour me rappeler à l'ordre et
me dire que ce n'est pas
possible aujourd'hui ... Sinon
je me fais une petite séance de
sauna avec mon fiston qui découvre
cela pour la première fois. Il regarde
les degrés grimper et se projetant
pour chacun d'entre eux dans une
des courses que j'ai pu faire.
Effectivement dès que l'on tente
des efforts dans un sauna on a
les poumons qui brûlent comme
durant la Badwater. Bon passé
55° j'arrête et m'assoie pour
attendre les 60° qui sont sa
cible. Objectif atteint et déjà
plein d'idées dans la tête ...
21 mai 2011
Levé 4h50
pour un retour à 0h30
à la maison après une petite
journée en famille à La Rochelle,
je suis cuit comme tout le monde
d'avoir pris l'air et fait autant de
route en une journée, mais mon
dieu que ça fait du bien aux
neuronnes de se vider en famille.
20 mai 2011
Après une
journée sans sport
je file chez mon ami Richard pour
me faire masser et délasser un
peu. Waouh c'est bon et ça
fait du bien des pieds à la tête.
Le soir petit tour dans la piscine
pour m'amuser avec les enfants
mais rien que nager trop fort en
jouant me rappelle vite à l'ordre.
19 mai 2011
Toujours rien.
Enfin juste une
petite séance d'une heure d'abos
histoire de faire quelque chose
quand même avec mon corps.
18 mai 2011
Rien de rien, du
repos total pour
aujourd'hui et finalement ce n'est
pas mal comme programme ...
17 mai 2011
Pour l'entraînement
du club, je suis
raisonnable puisque je leur organise
une séance fartlek que je fais ...
à VTT donc cela me permet de faire
tourner les jambes sans avoir
d'impacts toujours traumatisants.
16 mai 2011
La journée
est professionnellement
chargée avec du boulot de Toulouse
à Paris en passant par Blois, mais
je réussis à tout gérer, dont la
route, longue, très longue même.
Enfin je finis ma journée par des
messages pour éliminer un peu
d'acide lactique car là j'ai la dose !!
15 mai 2011
Je me retourne
dans mon lit et
ahhh horreur, mon réveil pourtant
bien programmé n'a pas sonné.
Coup d'oeil à l'horloge, il est à 6h50.
Moi qui avait prévu de me lever à
6h25 pour me préparer et déjeuner
me voici obligé de déjeuner en
même temps que je m'habille et
fais mon sac. Je marche comme
un robot tellement je suis raide.
La fatigue, le peu de temps et
l'estomac sans doute essoré
de ma journée d'hier, je n'arrive
à manger qu'un petit morceau
de gâteau et rien d'autre. Me
voici à 7h30 comme prévu au
départ pour retrouver ma copine
Coco qui court le marathon,
histoire de papoter en s'étirant.
Enfin psychologiquement car
pour moi c'est impossible !!
8h c'est parti et pour la première
fois de ma vie je ferme la course !
Mais bon pas de problème si
ce n'est que je cours en me
déhanchant sérieusement.
Enfin ça avance c'est l'essentiel.
Ca monte, ça descend mais
si c'est joli, heureusement
ça n'est pas du tout technique
à l'inverse d'hier. Il "suffit" donc
de gérer les km et la dénivelée
car bien entendue elle est là
celle là. Pour autant si tout va
bien je décide de mettre le
clignotant au 25ème km car
avec mes calculs, je cours
sur une base de 6h et donc avec
la fatigue finale, je risque de finir
en 7h, ce qui n'est pas possible
pour moi. Pas pour le chrono
donc je me moque, mais parce
que je dois dès mon arrivée,
démonter un stand et charger
mon minibus, puis rentrer me
laver, manger, charger mes
affaires et laver l'appart où je
suis puis prendre la route pour
Toulouse à 4h de là et arriver entre
19 et 20h car j'y suis attendu. Sans
parler d'1h d'arrêt sur la route
car avec la fatigue, sans dodo,
c'est le rail garanti. Bref je ne
peux pas me permettre d'arriver
de ce marathon à 15h, alors
pas déçu car pour moi ce n'est
pas un abandon mais une
obligation, je m'arrête pour
rentrer en voiture. En tout cas
je suis très content car n'étant
pas préparé avec toutes mes
blessures au pied droit, j'ai tout
de même bien réussi mon 100km
et ai pu repartir le lendemain.
Bon promis la prochaine fois,
car il y en aura une tellement cette
course est belle et nature, je viens
un jour avant et reste un jour après
comme ça plus d'excuse ...
14 mai 2011
Tout seul ce matin
je prépare
mes tenues tout en prenant mon
petit déjeuner. Je veille à bien
respirer pour rester calme, ne
pas faire d'erreur ou d'oubli et
digérer correctement car je suis
seul et pas question de compter
sur un joker. J'arrive sur la ligne
de départ 15mn avant le départ,
après être passé au contrôle
du matériel obligatoire. Il est
3h30 du matin et il fait déjà
très lourd, au point que je me
déshabille pour ne garder plus
qu'une couche fine. Nous
partons en groupe jusqu'au pied
du plus haut donjon d'Europe
(autant dire que ça monte
sévère !!) puis c'est parti sur
du monotrace directement.
Merveilleux, ça monte, ça
descend, ça tourne, ça
demande à boxer le décor
pour passer. En revanche
comme je compte bien partir
demain matin, je veille à ne
pas m'emballer car je connais
le parcours, donc je laisse
filer des coureurs qui pourtant
me semblent moins bons que
moi. La route est longue de
toute façon. Nous avons beau
monter en altitude, plus ça
va plus j'ai chaud !! Les km et
les heures s'enchainent avec
un plaisir fou, un vrai bonheur
de me retrouver là au beau
milieu de cette nature que
j'aime tant, seul le plus souvent.
J'ai mal au pied droit bien sûr,
mais je lui promet : on fini ça
et on en reparle dès que j'arrive
c'est promis ... Au bout de 4h
je jardine. Plus de chemin,
enfin si plein de chemins
qui se croisent mais pas de
balisage. Alors que je vais
m'agacer je me calme au plus
vite pour justement ne pas
perdre mes forces inutilement.
Je repars en arrière et retrouve
6 à 7 concurrents que j'avais
doublé il y a déjà un moment,
mais qui comme moi cherchent
leur chemin. Je continue à
revenir sur mes pas pour finalement
réussir à retrouver le chemin qui
convient. Nous arrivons au premier
ravito après avoir grimpé un bon
raidillon pour arriver tout en haut
sur un magnifique donjon qui, bien
placé évidemment, domine toute
la région. Je prends mon temps
sans tenir compte de ceux qui
prennent peu de temps pour
ravitailler car je compte bien
arriver le plus frais possible.
Parcours et vue toujours aussi
beaux au fil des montées et
descentes de tous types. Les
heures s'enchainent et je suis
assez content de moi car sans
forcer je commence à remonter et
laisser sur place des concurrents.
Mieux je me rends compte que
beaucoup font d'ailleurs soit le
100km sec, soit le 67km. Enfin j'ai
suffisamment d'expérience pour
savoir qu'il n'est pas l'heure de
s'enflammer tout de même. A 3h
environ de Saillans qui accueille
le prochain ravitaillement, l'arrivée
du 67ème km et le contrôle médical
pour avoir le droit de finir le 100km.
Je dois enlever vite mes lunettes
de soleil car en 2mn il se met à
faire nuit. Pire il se met à tonner,
puis à pleuvoir un peu avant 15mn
plus tard un véritable déluge. Dans
les montées je me tiens aux arbres
car le terrain est si gras que l'on
glisse d'autant en arrière et entre
mes jambes ce sont des coulées
de boue. J'avais parié sur la pluie
mais plus tard et du coup ma tenue
adaptée m'attend au 67ème km ...
Je suis trempé jusqu'aux os, je claque
des dents, mon téléphone sonne mais
caprice de la technologie avec les
doigts mouillés impossible de s'en
servir (tant mieux, ça me fait juste
penser qu'en cas d'urgence je serai
bien bien seul ...). En attendant
avec un sac poubelle je m'invente
une protection et casquette à l'envers
je fais en sorte de limiter l'eau qui
s'écoule sur ma nuque puis mon
dos. Et après cette dernière ascension
avant le ravito je suis à la peine dans
la descente car chaque foulée est
une occasion de partir au tas tellement il
pleut, ce qui me fait hurler intérieurement.
Je me demande si je ne dois finalement
pas abandonner, mais la seule évocation
de ce mot m'aide à réfléchir : impossible
d'abandonner donc quoi qu'il arrive je
continue. J'arrive enfin à Saillans en ayant
tout de même réussi à doubler 4 concurrents
du 67 dans la desente. Ben oui, dossard
sur le dos un coureur devant est une
cible et un potentiel de joie bien
supérieur à la sécurité. Je me gave
car la fringale me guette et le froid
m'a bien entamé. Je demande mon sac
de vêtements car je n'ai pas la chance
d'avoir une assistance et alors que je
demande je vois la bénévole faire la
tête !?!? Avec l'orage, le village a été
inondé et les sacs étaient ... par
terre. Normal avec mon bol c'est
toujours comme ça. Je récupère
mon sac en papier détrempé et
regarde ce que je peux encore
utiliser. Par chance il me reste
un maillot et une veste. Je me
change pour arrêter de claquer
des dents, puis je passe au
contrôle médical. Vu ma faible
fréquence cardiaque et ma
tension assez basse, j'ai le
droit à un 2ème exament, qui
confirme les mêmes chiffres et
donc que je suis en parfaite forme
et que j'ai déjà récupéré. Bon allez
je remplis le camelbak et c'est
reparti. Et pas pour rien, pour
l'ascension du col des 3 becs.
Heureusement la pluie n'est plus
que crachin et finalement avec ma
nouvelle tenue je crêve de chaud ce
qui m'oblige à me découvrir en veillant
à ne pas laisser rentrer l'eau. Je suis
pas trop mal dans la montée. 1h pour
faire 2,9km tout de même ça donne
un peu le ton. La descente qui suit est
un piège continu car la pluie a bien
repris, la boue s'écoule sur le chemin
monotrace dont on ne voit d'ailleurs
pas la trajectoire puisqu'il faut sans
cesse boxer la végétation pour
découvrir quel type pierre, de trou,
ou racine je vais devoir gérer à
chaque foulée, sans parler du
dévers côté ... vide bien sûr, qui
permet cependant de rester
bien éveillé pour le coup. Après
45mn de descente, ça recommence
avec un nouveau mur à monter. C'est
raide mais j'ai encore des jambes.
Tellement raide qu'il me faut 1h pour
monter 2,6km cette fois ci. Arrivé
en haut, la pluie est redevenue
tempête : vent violent, pluie qui
cingle le visage et le corps et en
plus un brouillard à couper au
couteau ! J'ai froid mais je veille
à ne pas faire n'importe quoi
car une fois encore le terrain
offre son lot de dangers. Je finis
par arriver aux 3 becs que l'on voit
normalement à 15km mais que
j'aperçois cette fois ci à 25m tout
au plus tellement le temps est
pourri. S'enchaînent les descentes
et montées dans des pierriers,
enchevêtrement d'arbres et blocs
de roches, racines détrempées
et coulées de boue. Je
suis seul
depuis des heures et pourtant quel
pied je prends !! Ca c'est courir au
coeur de la nature. Elle décide et
l'on tente de s'adapter au mieux à
tout ce qu'elle nous propose. J'aperçois
tout à coup un coureur au loin, il ne
m'en faut pas plus pour me donner
envie de voler sur les amas. Je le
reprends très vite, trop vite même
car depuis le temps que je suis seul
cela n'a pas duré longtemps. Si je
n'ai pas mal, en repartant de l'avant
dernier ravitaillement je me sens
malgré tout assrz fatigué. Bon cela
fait tout de même 15h30 que je cours
quand même ... Allez je ressors la
frontale pour être prêt le moment
venu car dans les bois on commence
à ne pas y voir grand chose. Après
une ultime grosse grosse ascension
je me dis que je vais pouvoir envoyer
un peu et finir en roue libre. Mais
c'est un mauvais calcul car avec la
nuit tombée et surtout le terrain
détrempé, je suis obligé de me tenir
aux arbres pendant plus de 30 mn
ou de faire le choix de me lancer
dans le vide en visant un arbre plus
bas en acceptant de m'écraser la
cage toracique dessus. Et comme
il faut sans cesse se servir de ses
bras pour écarter la végétation,
j'enchaine les grands écarts. Déjà
que je ne suis pas souple, les
faire en glissant sur une racine ou
une pierre mouillée pour finir dans
le décor planté avec une branche
ou je ne sais quoi dans les côtes
me fait hurler. Lorsque j'en finis
enfin et que je retrouve un chemin
je me dis que je vais envoyer car
j'ai toujours des jambes. Sauf que
je me plante 3 fois de chemin dans
le noir, la faute à un balisage limite
par endroit ainsi qu'à un manque
de vigilance dans cette nuit noire.
Résultat après avoir fini 2 fois dans
2 cours de fermes puis au sommet
d'une colline où je ne retrouve
aucune balise, je perds entre 15
et 20mn avant de retrouver en
revenant en arrière mon chemin.
Et là 2 lumières devant moi. Je suis
comme une pile d'avoir perdu autant
de temps et m'être fait doubler,
du coup j'envoie sévère et les
reprends tous 2 pour finir dans
une longue descente qui elle fait
très mal aux jambes maintenant.
J'arrive au bout de ces 106km en
19h50, soit plus de 9h pour faire
ces 39 derniers km, ce qui explique
pourquoi ce contrôle médical ...
En tout cas si je suis raide, je
garde un souvenir merveilleux de
cette course : du monotrace à
gogo, des vues à couper le souffle,
des passages où seuls les "animaux"
passent et trouvent leur chemin.
Que du bon ! Bon je suis crevé,
raide comme la justice et je ne
cesse de penser au peu de temps
qu'il me reste avant de repartir
pour le 43km. Je découvre en
recevant ma récompense que
je figure dans le top 10 mais
pas le courage ni l'envie de
savoir combien je termine. Je
file me ravitailler puis en voiture
pour l'appart, une grosse douche
pour délasser et enlever les kilos
de boue, puis au lit ... tout raid !!
13 mai 2011
C'est parti pour
la Drôme. Bien sûr
c'est une journée sans sport, pour
autant ce n'est pas une journée
repos car traverser une grande
partie de la France en voiture ne
repose pas particulièrement, pas
plus que monter et tenir un stand.
Cela dit s'il fait très chaud et si je
suis fatigué au point de ressentir
des débuts de crampes (déshydraté
ou projection sur la course, va savoir),
je n'en suis pas moins heureux de
retrouver des amis comme de m'en
faire des nouveaux. Toujours est-il
que mon objectif d'être couché à
21h est foutu puisque j'arrive à
mon appart à 23h, que je n'ai
même pas débuté la préparation
de mon équipement pour demain,
que comme tous les coureurs
j'ai de grosses inquiétudes sur
la météo qui nous attend et
surtout que je dois me lever
à 1h30 du matin pour déjeuner
puis me rendre au départ de
la course qui sera donné à 3h30.
En tout cas pas de stress ! Inutile
de toute façon de perdre des
ressources supplémentaires
puisque cela ne changerait rien,
aussi je veille à être le plus appliqué
et le plus calme possible pour ne
rien oublier et décide de faire un
petit sac que je donnerai à
l'organisation pour le cas où je
voudrais me changer au 67ème km
puisque je suis seul et sans
assistance cette fois ci ...
12 mai 2011
Repos toujours
bien entendu,
remplissage de mon sac avec
tout mon matériel pour samedi et
dimanche, repas gargantuesque
(Gargantua aurait été probablement
malade avant moi tellement j'ai
mangé de pâtes dans la journée.
Mon sport favori ... huuuuum),
matériel pour m'immobiliser le
pied droit en espérant avoir moins
mal et ... coup d'oeil sur la météo.
Zut il pleut, enfin ça dure 2s,
car aussitôt après je me dis que
finalement c'est bien. Ca sera
un vrai duel avec la nature avec
ses règles et non pas celles
des hommes comme on aime
si souvent en imposer. Des fois
que courir 142km en montagne
ne soit pas assez difficile, un
peu de pluie pour qu'on ait froid
et que ça glisse sur les pierres
et les racines nous aidera à
relever un vrai défi. Pardon, un vrai
Challenge ... Héro de la Drôme !
11 mai 2011
REPOS !! Mieux
il ne m'est
même pas venu à l'esprit d'aller
courir aujourd'hui. Car même si
je n'ai pas trop le temps d'y
penser au fond de moi les
flashs se succèdent pour me
rappeler que samedi et dimanche
cela va être terrible et que j'ai
sacrément intérêt à être prêt.
Et comme toujours pas de
bol, il suffit que j'aille dans la
région pour qu'il annonce la
pluie. Et la pluie en montagne
forcément ça change la donne
niveau course ... Enfin même
pas peur, euh pour l'instant ...
10 mai 2011
Pour mon dernier
entraînement
de la semaine avant le Challenge
Hero de la Drôme, j'organise une
séance fartlek dans notre belle
campagne autour de La Ville
Aux Clercs. Temps magnifique
et paysage magnifique, tout est
fait pour que le groupe s'éclate.
Alors quelques changements
d'allures, quelques montées à
bloc, et quelques descente
aussi et voilà une bien belle
séance où l'on travaille tout
sans avoir un chrono ou un
GPS dans la tête, mais en
s'adaptant à la nature. Et elle
est quand même bien faîte
la nature non ? 1h15 de
bonheur ça fait toujours du
bien même lorsque l'on se
retient un peu comme j'ai
pu le faire pour garder du jus.
09 mai 2011
Repos complet aujourd'hui
même si je me sens en pleine
bourre et pas du tout entamé par
ma séance d'hier. Tant mieux !
08 mai 2011
Bon allez je vais
faire la séance
d'entrainement du club de triathlon
histoire de faire un peu de sport
sans me faire mal. En tout cas
c'est ce que j'espère avec le
programme qui inclut vélo et
course à pied avec travail de
transition. Bon l'échauffement
fini, nous attaquons les blocs
en me disant que je vais tenter
d'être intelligent donc même
si j'ai les jambes je laisse
filer Mick et Vincent dès que
je vois que le rythme monte
de trop car je ne veux surtout
pas me blesser ni même
m'entamer d'un point de vue
fraîcheur. Assez content de
moi j'arrive à la fin de ces
12km vélo + 2,5km course à
pied au taquet avec 1m10s
de retard sur eux. Je suis
vraiment content de moi,
pour ne pas dire surpris de
ma capacité à me montrer
intelligent à ce point. Mais
c'était sans compter sur
l'idée de Mick de faire ensuite
chaque boucle en départ
inversé avec un écart égal
à l'écart final entre chacun,
ce qui obligé à pousser pour
ne pas se faire reprendre
derrière et à pousser pour
aller chasser celui de devant.
Et là mon QI de poule qui
un dossard sur le bide,
refait surface en moins de
temps qu'il ne faut pour le
dire. Resultat je remonte
ceux de devant sans me
faire reprendre et diminue
mon temps de 1mn20s.
Je m'en veux car je n'aurai
pas dû forcer, car maintenant
j'ai très mal au pied et j'ai
peur de perdre mon jus dans
l'affaire pour samedi prochain.
Et la boucle suivante nous
partons de nouveau en départ
inversé mais avec des écarts
réduits pour se sentir encore
plus vite sous la menace
et donc forcer plus. Mais
cette fois c'est sûr je vais
résister. Enfin 50m parce
que à peine parti je sens
cette adrénaline enivrante
du défi m'envahir. Je rattrape
rapidement les premiers
partis sans jamais me
faire reprendre par mes
suiveurs en tombant cette
fois ci mon chrono de 22s.
C'est dingue, mais c'est
impossible pour moi de
résister à cet effet "dossard".
Bon une bonne séance mais
j'espère que je n'aurai pas à
la regretter en fin de semaine.
Pour finir la journée, direction
la piscine pour 1h30 de nage
d'abord en tenue trifonction,
puis avec la combinaison
pour travailler les sensations
comme les transitions, sortie
de l'eau. Seul problème c'est
que une fois mouillé pour enfiler
une combinaison néoprene, il
faut 10mn tellement elle colle
à la peau et oblige à gagner
cm par cm sur tout le corps
avant de pouvoir nager. Enfin
c'est rigolo c'est aussi l'occasion
pour moi de voir que même
en piscine je suis gêné au
niveau du thorax pour respirer
comme sur tous les triathlons
que j'ai pu faire. Bon et bien
comme ça je sais qu'il faudra
aussi que je m'entraîne de
ce côté là aussi ... Allez 1h30
ça suffira pour aujourd'hui.
07 mai 2011
Du jus toujours
du jus !! Pas
facile, heureusement mon
fils me donne une bonne
excuse puisque nous partons
toute la journée à 200km de la
maison pour une journée triathlon.
Un temps tellement magnifique
que finalement j'ai les boyaux
qui crient "donnez moi un dossard"
mais fort heureusement ce sont
uniquement des courses réservées
aux jeunes. Donc rien de rien, si
ce n'est quelques heures de
marche avec la poussette ...
Allez courage, demain j'ai le
droit à une séance vélo et
course à pied avec mon club
de triathlon, même si je sais
que je n'ai pas le droit de me
taper dedans. Enfin j'espère
que j'aurai assez de tête pour
tenir toute la séance ...
06 mai 2011
Bon il faut que
je fasse du jus
à 1 semaine tout juste de mon
prochain défi (100km le samedi
et 42,2km le dimanche sur un
terrain sauvage entre Vercors
et Drôme), alors à contre coeur
j'arrive à me raisonner pour ne
pas sortir même si les jambes
me supplient ... Bon allez
au moins pour ma tête je me
fais une petite séance de
1h20 de travail abdominal,
comme ça je laisse mes
gambettes récupérer tout
en ayant le plaisir de faire
un peu travailler mon corps.
05 mai 2011
Excellente journée
que ce
jeudi ! Comme je trouvais
qu'il y avait longtemps que
je n'avais pas fait d'abdos,
je me fait une petite séance
le midi. Et comme toujours,
je n'arrive pas à me raisonner
pour faire les choses à moitié,
résultat je me tape une petite
séance d'1h30 d'abdos. A tel
point que je finis par prendre
mal sur le haut des cuisses
tellement j'ai tiré. Hum c'est
bon. Et ce soir toujours la
séance de côte pour le club
sauf que j'ai décidé désormais
de les entraîner en nature
dans les bois pour leur faire
développer d'autres capacités
pour la course, notamment
la parfaite maîtrise de ses
pieds et du positionnement
de son corps, ce que seul
le trail permet de faire très
naturellement sans avoir
à contrarier une habitude.
Résultat 1h05 dans les bois
avec un bloc de 6 grosses
accélérations incluant, côte
raide, chemin monotrace
en zig-zag avec nombreuses
relances, trous et racines,
puis descente raide pour
finir avant la récup. Au début
je prends 3 à 4 secondes
sur chaque fraction par mes
petits jeunes, mais expérience
et capacité à tenir longtemps
aidant, je finis les 2 dernières
dans les mêmes temps
qu'eux. Ben oui je n'ai plus
la même vitesse mais quand
même de l'expérience. Après
une bonne récup, le 2ème
bloc est moins violent niveau
cardiaque mais bien plus
difficile niveau musculaire.
En effet après une montée
plus longue, je les emmène
dans une descente en terre
qui doit dépasser les 45°
avec quelques racines au
milieu et plein de terre qui
glisse. Et là par contre pas
de problème pour lâcher
mes petites flèches ...
Effectivement comme en
ski il faut accepter de prendre
de la vitesse, beaucoup, sans
se crisper et en continuant
toujours à courir. Résultat
l'équilibre et les quadriceps
sont travaillés comme jamais
dans ce type d'exercice.
Bon il est l'heure, sinon je
continuerai à n'en plus
finir ce type d'exercice sans
arrêt, mais je ne peux partir
sans remonter cette fameuse
côte en courant. Un bon
dégrassage et des étirements
et voilà une bien bien belle
séance. Il faut dire que le
temps dans les bois et la
lumière sont idéaux ...
04 mai 2011
Je pensais pouvoir
courir en
soirée, mais boulot oblige,
c'est finalement à la nuit
tombée que je pars. Ce n'est
pas grave ce n'est pas ce qui
va changer mon programme
du jour, même si pour le
coup je me sens un peu
las à courir. Enfin, le temps
d'arriver dans les bois,
parce que là des montées,
des descentes, des racines,
des trous, ... le tout dans le
noir et sans lampe comme
d'habitude, autant dire que
je me projète en quelques
secondes sur les plaisirs
de la Diagonale des Fous
et m'amuse à prendre les
chemins les pires, où je
vois le moins possible
pour me tester et rester
le plus léger et réactif
possible. Bon allez je
m'amuse bien mais là il
est très tard, je rentre
après 1h de jeu avec
mon Cookie qui s'amuse
visiblement autant que moi.
03 mai 2011
La nouvelle page à jour
est désormais celle sur le
Challenge Hero de la Drôme !
Par flémardise et envie de
me protéger en vue du 142km
montagne qui m'attend dans
une dizaine de jours, je décide
de ne pas aller nager et de me
contenter de l'entraînement du
club de ce soir. D'ailleurs, les
beaux jours sont de retour et
c'est avec un énorme plaisir
que je propose à tout le
groupe d'aller faire un petit
fartlek, c'est à dire un
fractionné en pleine nature
où l'on ne fractionne plus
en temps ou en distance,
mais en point de repère
sur le terrain. Je les emmène
dans mes bois préférés,
autour de La Ville Aux Clercs.
Quel bonheur quand même,
de pouvoir s'évader ainsi. 1h10
avec de bons changements
d'allures et surtout des appuis
totalement différents. Idéal
pour les chevilles et la capacité
à rebondir plutôt qu'à s'écraser,
même si la mienne de cheville
n'aime pas trop le début de
séance avec ma tendinite.
Heureusement les endorphines
ont fait leur effet et les cellules
du bonheur sont bien plus
fortes que celles de la douleur.
02 mai 2011
Bon aujourd'hui c'est récup
après un week-end un petit
peu chargé en terme d'efforts.
Pour autant ne rien faire n'est
psychologiquement pas
possible, aussi je me fais
une petite séance de 1h20
de gainage. Ca fait du bien
de retravailler ces abdominaux
un peu laissé de côté ces
derniers temps. Sinon, petit
passage chez Alain, mon doc.
Nous allons finir par écrire
un bouquin sur les maladies
improbables, étant donné qu'à
chaque fois que je le consulte
c'est pour une maladie ou
une blessure totalement
improbable ... Je me suis
fait piquer par des moustiques
ce week-end dans mon jardin,
jusque là rien d'extraordinaire,
sauf que depuis hier soir, j'ai
un mal terrible au bas des 2
jambes, un mal de crâne
à me taper la tête sur les
murs et les yeux qui brûlent.
Et ce matin, je suis tellement
enflé que je ne vois même
plus mes chevilles, ni d'un
côté ni de l'autre. En fait j'ai
fait une réaction allergique
aux piqures. Il fallait bien
que ça tombe sur moi ...
1er mai 2011
Même si la nuit fut
trop courte,
je suis pas trop fatigué et
je réussis à me lever tôt pour
ma séance vélo du jour. A
peine parti au gré du vent,
que je me rend compte que
ce dernier souffle fort. Du coup
je décide de partir en direction
du vent pleine face histoire
de revenir plus tranquille. Mais
au bout de 80km je n'ai toujours
pas pris le vent dans le dos et
je commence à me dire "encore
60km", ce qui n'est pas bon
signe, car à me battre contre
quelque chose que je ne vois
pas je n'arrive pas à mettre
la même conviction. Sans
parler que voir mon compteur
plafonner à des vitesses bien
inférieures à d'habitude me
démoralise ! Enfin il suffit que
je me dise ça pour que ça
me vexe que je me prouve
que je ne cèderai pas aussi
facilement ... Finalement,
non pas de fatigue mais
d'ennui je décide de me
contenter de 130km, car
avec le vent tout le long
j'en ai plein ma casquette !
Et ce soir, entraînement du
club. Je fais la séance, mais
rien à faire, je n'ai pas de jus.
Certes les autres nageurs
dans le bassin sont bien
plus rapides que moi, mais
je ressens une panne de
jus, alors que bizarrement
je n'ai aucune tension
musculaire. Enfin, même
si à chaque longueur je
me demande si je ne vais
pas arrêter là, je finis par
faire la séance tout de
même juste histoire de
me dire que je n'ai pas
cédé, même si elle ne
fut pas d'une grande
qualité pour le coup ...
30 avril 2011
Je suis cuit après
une bonne
soirée avec les amis du club
hier soir, du coup j'ai beau
avoir mis le réveil je repousse
sans cesse le lever. Résultat
je pars 1h30 plus tard que
prévu, mais pas question de
réduire le programme : 120km
de vélo pour ne pas me faire
mal au talon. 4h05, c'est pas
trop mal car avec la chaleur
et surtout ce satané vent
(j'ai toujours horreur du vent
chez nous !!) il a vraiment
fallu que je me donne pour
tenir le rythme. En tout cas
bonne nouvelle, je n'ai mal
nulle part et ne ressens
aucune fatigue particulière.
En revanche je ne vais pas
à la natation ce soir histoire
de profiter des miens mais
aussi pour faire du jus car
demain je pars pour une
petite sortie de 150km ...
29 avril 2011
Histoire de ne pas amplifier
ma douleur au talon et au
tendon autour de la malléole
interne, je décide que mon
entraînement du jour consistera
juste en 1h de travail abdominal.
28 avril 2011
Petit entraînement
avec le club
ce soir. Je leur ai préparé un
petit travail de côtes et surtout
de pied pour bien comprendre
son fonctionnement mais
surtout son utilité dans la
foulée. A force de courir sur
la pointe du pied droit pour
gérer la douleur au talon,
j'en ai attrapé une tendinite
au niveau de la malléole
interne et pour le coup cela
me fait très très mal sur
une grande partie des
exercices, sans pour autant
m'empêcher de les faire.
27 avril 2011
Même si je dois me
faire violence
pour ne pas y aller au bénéfice
de ma récupération, c'est décidé
ce soir, je ne sors pas pour
récupérer car il y a longtemps
que je n'ai pas coupé.
26 avril 2011
Ce midi j'ai rendez-vous
et pour
une fois non pas avec la piscine
mais avec un docteur ! J'ai enfin
mon échographie pour mon
mollet. Trop tard pour comprendre
ces tâches et ces boules qui
apparaissent à l'effort, en revanche
malgré les semaines passées,
il apparaît que j'ai toujours ma
déchirure. Euh, je lui dis ce que
j'ai fait ces dernières semaines
comme sorties ??? Bon allez
je lui dis et il me connaît donc
il ne sera pas surpris et
effectivement il ne l'est pas !
Toujours est-il que je dois
redoubler de vigilance car j'ai
tellement pris l'habitude de
courir avec cette blessure que
je ne la sens même plus, mais
elle reste pourtant bien présente.
Et comme il aime ce que je
fais comme sport et que c'est
un médecin passionné par la
recherche de tout problème,
je lui parle de mon épine
calcanéenne et de la très
vive douleur que je ressens
au talon. Ni une, ni deux et
le voilà à m'ausculter le talon.
Il me fait causer mais je le
trouve bien long pour me dire
que je n'ai rien et que c'est
une vue de l'esprit. Et pour
cause il m'annonce que j'ai
une aponévrosite plantaire
avec un épaississement de
5mm sur 2 cm. "Un peu que
vous devez avoir mal avec ça"
me dit-il ... Je m'en doutais
à le voir trainer ainsi. Et pour
finir une tendinite au niveau
de la malléole interne mais
à priori sans lien avec mon
aponévrosite. Bon et bien
avec tout ça je suis garni
pour 10 ans !!! En tout cas
il me connaît, c'est pour ça
qu'il est bien (si si), mais il
ne me conseille pas de
m'arrêter de faire du sport,
ni de prendre des médocs
(ouf). Donc il faut trouver des
solutions mécaniques à mes
problèmes (semelles avec un
trou au talon, etc) et si besoin
une nouvelle infiltration mais
sous échographie pour viser
au plus juste. Bon et bien je
continue mon plan tel quel
et on verra plus tard pour
les bobos. En tout cas tous
mes symptômes que ce soit
à vélo ou en natation sont
confirmés comme "normaux".
C'est bête à dire, mais à
force on finit par se demander
si on ne s'écoute pas trop
à ressentir des douleurs
aussi improbables ... Bon en
tout cas ce soir, entraînement
du club et évidemment j'y
suis, puisque c'est moi qui
entraîne. Une bonne petite
séance de 30-30 puis de
travail de pied et même si je
suis obligé de courir sur
l'extérieur du pied droit (donc
de perdre appui et relance),
mais aussi de ne pas tout
donner pour mon claquage,
il n'empêche que j'arrive quand
même à emmener correctement
la bête face à ces petits jeunes
plein de tonus et tant mieux.
Une excellente soirée donc !
25 avril 2011
En ce lundi de Paques radieux,
tout va à merveille. J'ai décidé
de prendre le temps de dormir
puis de faire une petite sortie
course à pieds de 1h tranquille
en endurance avec ma femme
et mes 3 enfants à vélo. Alors
ça c'est bon comme sortie !
Même pas vu la séance passer
tellement c'était bon. A refaire
dès que possible ...
24 avril 2011
Aie, ouille, aie !! Je
me réveille
et j'ai mal au derrière et les
jambes qui me tiraillent. Tiens
il est passé où le fanfaron qui
hier soir se sentait en grande
forme et même pas fatigué ?
Ben voilà, la preuve que j'ai
à la fois bien travaillé hier
mais aussi probablement
que je n'ai pas digéré mon
double marathon en terme
de récup. En tout cas j'ai
toujours une énorme envie
d'aller m'entraîner, ça, ça ne
change pas ! Au programme
70km à vélo et 9km à pied.
A priori rien de terrible et
pourtant, comme je sors
avec le club de tri c'est
échauffement puis 3 blocs
avec 15km vélo puis 3km
à pied au taquet pour
chaque bloc. Du multi-
enchaînements quoi.
Moi qui suit nul dans le
domaine à chaque triathlon
je trouve ça génial en plus
de l'entraînement. A vélo
finalement dès que les
tours à blocs débutent,
mon cerveau à 2 neurones
oublient que j'avais mal
aux cuisses et tout va
bien comme si de rien
n'était. J'essaie de rester
au contact des meilleurs,
puis je réalise enfin une
bonne transition (il faut
dire que pour une fois je
ne passe pas mon temps
à manger ...) et pars en
course à pied en gérant
la douleur au talon, car
ce satané talon me fait
réellement souffrir. Mais
bon, il est des fois où je
me demande qui est plus
bête de moi et de mon chien,
là c'est le cas, car même en
ayant très mal, le fait de voir
2 gars devant, il ne m'en faut
pas moins pour courir sur la
pointe du pied droit et oublier
les bobos, histoire de les
reprendre au plus vite et
gérer le final pour sans
forcer tenir une allure
marathon aux alentours de
3mn50s au km. A chaque
fois arrivé à la mi-course,
je suis obligé de calmer le
Ludo parce que je prends
des coups d'électricité
jusqu'en haut de la cheville
qui me font terriblement mal.
Enfin pas assez pour ne pas
tenir la moyenne jusqu'au
bout ! Finalement avec le
recul je suis quand même
vachement content, au delà
du fait que je me sois bien
dépensé, parce que tenir
une séance aussi soutenue
le lendemain d'une séance
vélo difficile, une semaine
après bouclé mon 2ème
marathon en 1 semaine et
avec ma blessure au talon,
ça veut dire que je vais pas
tarder à pouvoir faire parler
les chevaux dès que je vais
être rétabli et que j'aurai un
peu coupé pour récupérer.
Le plus surprenant c'est de
ne pas avoir de douleur aux
cuisses. Tant mieux parce
qu'en plus pour gérer la douleur
dans l'effort je ne fais finalement
une poussée que du pied
gauche ce qui pourrait me
causer quelques soucis de
déhanchement et de travail
musculaire contrarié par une
mauvaise gestuelle. Bref le
plus important à retenir et
à me forcer : il va falloir que
je récupère et me soigne de
cette fichue épine calcanéenne.
23 avril 2011
Bon et bien j'ai tenu toute
la
semaine depuis mercredi sans
faire de sport et ce matin j'ai
privilégié une sortie vélo avec
les gars du club de Triathlon
à une sortie course car j'ai
toujours mal au talon. Nous
ne sommes que 4 et comme
il y a 3 bons cyclistes avec
moi je suis super heureux
de savoir qu'il va me falloir
mettre un bon coup de pédale
pour suivre. Une bien belle
sortie de 90km en 3h, ça
a vraiment été une bonne
sortie !! Avec 3 blocs au
milieu roulés entre 40 et
42km/h, ça fait un bien
fou. Mal nulle part, pas la
moindre sensation de
fatigue après mes deux
marathons en une
semaine,
j'avoue que je pavoise. Seule
ombre au tableau, dès que
l'on attaque les côtes je
suis obligé de décrocher,
j'ai une douleur violente
dans le talon. Incloyable
alors que je ne cours pas,
mais la position me ravive
la douleur au niveau de mon
épine calcanéenne et me
lance des décharges
électriques jusqu'au dessus
de la cheville. En tout cas
une belle séance vélo, c'est
l'avantage de rouler à plusieurs
et avec des meilleurs que moi
surtout. Et ce soir je reprends
le rythme pour maintenir la
forme en attendant de pouvoir
recourir comme je le souhaite
donc 1h30 de piscine. Soit
disant une séance de "récup".
C'est marrant vu le rythme et
le contenu elle ne m'a pas
trop paru "récup". Enfin je ne
vais pas me plaindre, j'ai
adoré. A l'exception du
8x50m avec les jambes.
Pour le coup cela oblige à
forcer un peu plus
des jambes
et dès la 2ème fraction, je
ressens de nouveau une
terrible douleur au talon.
C'est dingue, 2ème fois de
la journée que cela m'arrive
sur un sport sans impact.
En tout cas je suis rassuré
sur ma condition physique,
et croise les doigts pour
que les pépins s'arrêtent
car je rêve maintenant de
pourvoir m'entraîner comme
je le faisais avant ... dur !!
20 avril 2011
Rien de rien aujourd'hui
et je
vais essayer de tenir jusqu'à
la fin de semaine pour faire
du long tout le week-end. En
attendant, plein de bonnes
nouvelles : je suis inscrit
à la Diagonale des Fous et
j'ai été retenu pour participer
15 jours plus tôt au Spartathlon
en Grèce (245km non stop
par 40°). Waouuuuhhh !!!
Un rêve de plus qui est en
voie de devenir réalité. J'ai
déjà mon dossard : 344. Je
vais également me relancer
dans une nouvelle action
en faveur des handicapés
début juillet dont je vous
donnerai très prochainement
tous les détails. Je suis inscrit
au Challenge Hero de la Drôme
(100km montagne avec 6500m+
le samedi et 42,2km montagne
le dimanche après quelques
heures de sommeil ...). Je suis
inscrit à l'Ironman des Angles
en juillet prochain. Il ne me
reste plus qu'à m'inscrire
aux 100km de Chavagnes
et j'aurai fait le tour de mes
gros défis de l'année. Dernière
bonne nouvelle j'ai reçu les
photos du marathon de
Vienne qui m'ont fait du bien
et m'ont rappelé ce bon
moment passé à courir un
marathon de touriste ...
19 avril 2011
Comme tous les mardis midi,
direction la piscine avec cette
fois ci pour objectif récupérer.
Je pense nager 30 à 40mn
tranquilou et finalement je fais
1h comme d'habitude tellement
je me sens bien. Mal nulle
part, ça c'est bon pour le
moral. Ce soir entraînement du
club, mais je reste raisonnable
histoire de pouvoir reprendre
au plus vite l'entraînement
sérieux. Alors pour tous les
marathoniens du dimanche
c'est un petit décrassage de
45mn à faire la causette pendant
que les copains fractionnent
18 avril 2011
Bon et bien maintenant
place
à la récup. Mais je suis quand
même très content de ne pas
avoir forcé comme une mule
hier car hormis mon talon
qui me fait toujours mal,
je ne peine pas à marcher,
même si comme n'importe
quel marathonien, même
très entraîné, j'ai quelques
mouvements qui déclenchent
blocages ou déanchements.
Je vais maintenant faire en
sorte d'être encore raisonnable
1 semaine avant de me relancer
si mon talon me l'autorise,
dans un bon plan d'entraînement
de bourrin comme j'adore pour
mes prochaines échéances
de mai et de juin.
17 avril 2011
6h debout pour un petit
déj
qui se passe à merveille (pour
moi il est difficile qu'il en soit
autrement tellement je mange)
puis préparation tranquille de
mes affaires, derniers massages
sur toutes mes petites douleurs,
derniers conseils aux petits
nouveau et peu expérimenté,
puis nous partons tous pour
la ligne de départ. Il fait un
temps magnifique. Avec mes
temps habituels, je me retrouve
dans le sas juste derrière les
pros et donc le privilège de
pouvoir rentrer au dernier
moment dans le sas. En
attendant je vais courir pour
échauffer la bête, mais au
bout de quelques mètres,
j'ai déjà mal. Terriblement
mal ! Bon pas de panique,
je respire, je visualise mon
effort et comment je vais
gérer tout cela et ça devrait
aller. Je rentre dans le sas
et j'ai toujours mal au talon
mais aussi aux jambes.
Enfin le départ est donné,
je pars modestement pour
ne pas justement empirer
la situation, mais je n'ai pas
parcouru 100m que j'ai mal aux
2 mollets, aux 2 quadriceps,
et au talon. A tel point que je
me dis "Encore 42,100m, ça
va être très très long !". C'est
quand même pas bon quand
ça commence comme ça un
marathon, alors je me fais
violence pour passer sur la
douleur, mais au bout de 200m
de course, je me dis "Encore
42km !!!". Et là au point de
douleur où j'en suis je me
dis que soit j'arrête sur place,
soit j'arrête au 2ème km pour
être juste devant l'hôtel, soit
j'essaye de faire 10km pour
que ça me serve d'entraînement,
soit pire je tiens 21km et je
m'arrête au semi puisque
l'organisation a prévu que
l'on puisse passer du marathon
au semi si on ne se sent pas
bien. Oui mais là il ne me faut
pas 100m pour réagir, car
quelle que soit la solution,
c'est une forme d'abandon et
là pas question. Je préfère
avoir mal aux jambes qu'à
mon orgueil. Alors du coup
je cours en mode "je vais
chercher le pain". J'ai la
tête en l'air à regarder tout
ce qui se passe et à jouer
avec le public. Je discute
même avec des coureurs.
D'ailleurs fait incroyable,
je rencontre au beau milieu
des milliers de participants
que nous sommes, un Français
qui lorsque je lui parle d'où je
viens, me demande si je ne
serait pas "Ludo le Fou" car
il a suivi mes (mes)aventures
dans l'Himalaya. Absolument
incroyable non !?!? Enfin, à
cette vitesse de grand père
j'arrive à gérer les douleurs
tout en prenant plaisir sur
ce parcours magnifique et
avec ce public vraiment très
fervent. Evidemment adieu
les 2h59mn59s que je visais
au départ, d'ailleurs au semi
après un rapide calcul je me
rends compte que je suis
parti sur des bases pour faire
3h10 à la louche. Bon et bien
tant qu'à faire un chrono
pourri autant que je profite
carrément et alors là je
joue de plus en plus avec
le public tout en attendant
mes petits gars et filles du
club pour les voir évoluer et
leur donner quelques conseils
si nécessaire, car le parcours
se croise à plusieurs endroits.
Je finis par voir Guillaume qui
m'a l'air bien pour son premier
marathon et pile poil dans
les allures que je lui avais
planifié. Je cours un peu avec
lui pour prendre la température
et comme il a l'air bien, je le
laisse vivre ce magnifique
moment seul et moi de profiter
de l'ambiance, même si j'ai
toujours un oeil sur lui pour
par qu'il se grille au mauvais
moment. Arrivé au 33ème km
je suis obligé de m'arrêter.
Non pas de douleur, mais d'un
truc incroyable : une magnfique
rousse aux cheveux longs, avec
un corps de statue est complètement
nue au milieu du parcours en
train de se faire prendre en photos.
Trop beau pour être vrai, je me
fais prendre en photo avec par un
photographe qui se trouve là
en espérant retrouver les photos
après. Du coup la surprise m'a
mis sans dessus dessous, au
point que lorsque tout le monde
faibli à ce kilométrage là, moi
je me mets à accélérer sans
savoir pourquoi et passe même
au ravitaillement du 35ème km
en refusant les boissons et
fruits proposés, tellement je suis
sur mon petit nuage. Chaque
rue, est de plus en plus belle
et vraiment je prends un plaisir
fou à courir un marathon ainsi
en levant autant la tête à ne
rien vouloir rater des magnifiques
bâtiments que nous longeons.
Cela dit j'en rigole mais c'est
la première fois de ma vie
que je me fais doubler
quasiment durant toute la
course, et au 40ème km je
me décide à quand même
accélérer un peu devant la
folie ambiante des spectateurs
qui crient tous plus fort les uns
que les autres. Avec mon cerveau
de coq il n'en faut pas moins pour
me redonner des jambes et donner
un bon coup d'accélérateur. Ce
qui ne m'empêche d'ailleurs pas
d'hurler, de taper dans les mains,
de courir les bras en l'air et de
faire mes habituels demi-tours
et course en marche arrière pour
faire monter l'ambiance derrière
les barrières. Finalement à
l'arrivée c'est la surprise. Mais
quel temps ai-je bien pu faire
durant cette balade ? 3h30 !
Ah oui effectivement c'était
une balade, mais sans regret
bien au contraire. Me faire mal
pour un ridule 3h10 n'aurait
eu aucun intérêt. Et puis de
toute manière, malgré la
blessure, malgré les longues
marches des jours précédents,
je n'oublie pas que sans presque
aucun entraînement j'ai enchainé
en 15 jours 170km de vélo un
WE, un marathon en 2h50 le
WE suivant et là un autre
marathon. Il faut bien se
rendre à l'évidence que je
n'avais pas la préparation
pour mener cet enchainement
comme je l'aurai voulu et comme
j'ai pu le faire par le passé.
En attendant je conseille le
marathon de Vienne autant
aux performers qu'aux touristes
du bitume car c'est un marathon
plat, très bien organisé et au
parcours somptueux.
16 avril 2011
Chaque jour la ville de
Vienne
nous apparaît plus belle !
Et chaque jour nous repartons
pour un marathon mais tant
pis car elle en vaut vraiment
le coup. Que du bonheur !
Sinon j'ai toujours mal à
la cuisse et le talon un peu
plus endolori au fil des km.
Enfin rien que du normal ...
15 avril 2011
Et un marathon, un ! Enfin
un faux, mais nous marchons
tellement à visiter Vienne,
qui est réellement beaucoup
plus belle que ce que nous
en avions vu le premier
jour que nous en avons tous
mal aux pattes le soir.
Enfin on le sait c'est à
chaque fois la même chose,
on ne peut pas découvrir
une nouvelle ville et une
nouvelle culture en restant
sagement à l'hôtel. Pour
ma part, je gère toujours
ma douleur au talon, mais
j'ai trouvé le moyen de me
faire mal à un quadriceps
en faisant le guignol dans
un parc pour enfants. Je ne
sais même pas comment
j'ai fait, mais j'ai l'impression
d'avoir pris un bon coup de
poing sur la cuisse. Bon
et bien tout va bien, il m'est
arrivé quelque chose qui
n'aurait jamais du m'arriver ...
14 avril 2011
Nous voici à Vienne
après
1/2 journée de voyage.
Tout se passe à merveille
si ce n'est ce temps gris,
pluvieux et humide qui
nous oblige à accélérer
le pas lorsque nous nous
baladons. Est-ce parce
que le temps est ainsi ou
par malchance, mais nous
trouvons tous Vienne bof,
surtout par rapport à l'idée
que nous en avions avant
d'y partir. En tout cas cela
ne gâche en rien notre plaisir
de nous retrouver. De mon
côté le talon est toujours
douloureux, mais je marche
en conséquence pour
gérer la douleur.
13 avril 2011
Pas de sport aujourd'hui
car j'ai vraiment l'impression
que cela ne va jamais
s'arranger ma douleur au
talon. Bref chaussettes de
récup et massage du pied,
voilà ma seule occupation
du jour. Enfin à part faire
ma valise à 20h, car demain
à 3h du mat, bye bye pour
Vienne en Autriche, il est
donc temps de m'y mettre ...
12 avril 2011
Histoire de récupérer
un
peu plus vite et surtout de
bouger un peu, vu que je
n'arrive toujours pas à marcher
en posant le talon au sol,
je file à la piscine pour 1h
de natation récup. Enfin
10mn, parce qu'ensuite
pull boy, planche, ou
plaquettes me titillent
trop pour que je nage sans
pousser un peu. La bonne
nouvelle c'est quand même
que malgré la fatigue je
ne ressens pas de gêne
musculaire 2 jours après
un marathon. Le soir pour
l'entraînement du club je
fais l'effort de ne pas courir
même si je suis venu en
baskets. Enfin je fais quand
même un petit tour avec mes
troupes en courant sur la
pointe du pied droit, histoire
de distiller quelques conseils
durant les exercices.
11 avril 2011
Je n'arrive pas à
poser le
pied par terre de la journée
car j'ai le talon qui me fait
encore plus mal que la veille.
"J'm'en moque !" je balance
à ma tête, car je n'ai pas
peur de la douleur et quoi
qu'il arrive je serai au départ
du Marathon de Vienne
dimanche prochain. Na !
10 avril 2011
Je n'ai pas pu m'entraîner,
j'ai mal au pied dès le lever
du jour (donc pas la peine
d'attendre que je commence
à courir pour que ça vienne),
je suis fatigué et il fait chaud
dès le matin. Heureusement
j'ai horreur des excuses donc
il va falloir que je trouve les
ressources pour boucler ce
marathon de Paris en moins
de 3h avant de refaire la
même chose la semaine
prochaine à Vienne. 8h45
c'est parti, je me surprends
à être raisonnable. J'ai
décidé d'en profiter pour
m'entraîner donc je vise
10km à allure marathon
(normale). Malgré la douleur
au talon qui s'amplifie, je
me sens très très bien à
cette allure. N'arrivant pas à
poser le pied sans ressentir
un véritable coup de couteau
dans le talon je décide de courir
pied droit sur l'extérieur droit
du pied. Seulement quelque
chose me gêne un peu.
Et pour cause, plus les km
défilent plus je comprends
qu'avec mes chaussures de
course ultra légères et
étroites je cours en fait sur
le tissu de mes chaussures !
Tant pis de toute façon je
ne peux pas poser le talon
il va falloir que ça tienne. Et
comme il me suffit de penser
aux copains pour me dire que
c'est un défi donc que je vais
y arriver en coupant le câble
qui relie le talon et l'extérieur
du pied au cerveau. Je pense
aussi beaucoup à mes petits
jeunes du club, car pas
entraîné c'est le jour où jamais
où je dois appliquer les conseils
que je leur donne à longueur
d'année dans leur préparation.
Alors pas d'à coup, bien à
l'abri, bonne lecture des
trajectoires, bonne hydratation,
bonne alimentation, ... Pour
le coup dans forcer j'arrive
au 10ème km en me retenant
et pile poil sur la base que je
voulais. Ca ne devrait pas tenir
mais finalement je me dis que
je pourrais tenter de pousser
l'entraînement jusqu'au 20ème.
Je passe le 15ème km toujours
comme une fleur sans comprendre
comment c'est possible alors que
je n'ai jamais pu m'entraîner. Il
me faut cependant enfin courir
sans me retenir et même décider
de lâcher quelques secondes
dans les montées de Vincennes
pour arriver sans m'entamer
au 20ème km. Je n'en reviens
pas d'arriver aussi frais
musculairement alors que je
ne suis pas entraîné. Peut-être
est-ce dû à cette nouvelle
ambiance que je découvre
avec joie, moi qui me suis
toujours plaint de l'ambiance
fade à Paris, je suis vraiment
ravi de constater cette nette
évolution pour mon 6ème
marathon de Paris. Alors
entre le public avec lequel je
m'amuse et les monuments
qui s'enchainent je ne vois
pas passer les km, même
si je lève tout doucement le
pied de quelques secondes.
Arrivé au 32ème, si j'ai de plus
en plus mal au talon et ai une
immense ampoule sur l'extérieur
droit du pied qui m'obligent à
courir sur la pointe du pied droit
je n'en reviens pas d'être aussi
bien et décide de m'amuser un
peu finalement car autant
profiter d'une journée qui se
déroule à merveille. Mauvaise
pioche ! Après avoir doublé
à tout va et joué avec le public
je vis une véritable extinction
des feux au 35ème km. Je n'ai
mal nulle part, mais n'ai plus
aucune énergie ! Je ferme les
yeux, assouplie ma foulée,
me décontracte les épaules,
... pour faire passer le moins
douloureusement possible
ces derniers km. Lorsque
j'arrive au 40ème km en à
peine 2h41, je me dis que
ça serait cool de faire moins
de 2h50 alors que je visais
2h59. Malheureusement je
n'ai pas les jambes pour
gratter 30s au km sur 2,2km
même si j'accélère un bon
coup. C'est toujours pareil, je
ne me suis jamais fait doubler
dans les derniers km d'une
course. Même cassé et usé,
je trouve toujours des
ressources je ne sais moi
même pas où pour accélérer.
Voyant que je ne passerai
pas sous les 2h50, je me
permets de faire hurler le
public, de faire l'avion, de
courir en marche arrière
(heureusement sans me
casser la figure ou prendre
des crampes ...) pour finir
en 2h50 et 39s. Quelle joie
car sincèrement je ne m'y
attendais pas entre mon
non entraînement et surtout
les 3 jours qui ont précédé
où j'ai réussi à faire tout ce
qu'il ne fallait pas faire ...
La bonne nouvelle c'est que
si je n'arrive plus à poser
le pied (et oui j'ai trouvé
comment on coupe le
câble de la douleur dans
l'effort mais pas comment
on empêche le cerveau de
présenter l'addition après ...)
je n'ai vraiment pas de
douleur musculaire. C'est
réellement incroyable. Mais
surtout cela me donne
vraiment envie de me lancer
enfin un jour dans un plan
d'entraînement marathon
et tenter enfin un chrono
pour savoir car je suis
désormais certain que je
peux aller jouer dans la
famille des 2h3x. Allez
pour 2012 ? En attendant
c'est repos et soin de mon
ampoule (plus de 5cm de
diamètre quand même)
pour remettre ça
dimanche
prochain à Vienne.
09 avril 2011
Encore une petite nuit,
encore une longue journée
de 14h à piétiner sur place,
à rester debout, à se
déshydrater, et à faire
l'andouille 4h durant dans
l'immense mascote de loup
du club pour promouvoir
notre course. Résultat je
reste péniblement debout
le soir tellement j'ai mal
au talon et aux mollets.
Une préparation quasi
idéale ... pour rater un
marathon. Enfin on
verra bien demain.
08 avril 2011
Toujours pas de course
et surtout 12h debout à
piétinner sur mon talon
meutri. Plus 3h à faire
l'andouille dans une énorme
mascote de loup histoire
de prendre une bonne suée.
Sinon je profite d'un moment
libre pour aller voir un osthéo
et lui montrer mollet et talon
si des fois il avait un miracle
en stock. Pour le mollet
comme tout le monde il
constate mais n'a jamais
vu cela et reste sans idée
sur ce qu'il m'arrive. Et le
talon, il ne lui faut que
quelques secondes pour
me faire bondir et constater
que malgré l'infliltration de
lundi le problème de mon
épine calcanéenne n'était
pas résolu. Massages,
équilibrages, étirements,
... je me laisse faire et
tente de m'accrocher à
l'idée d'un miracle. "Par
contre avec une épine
calcanéenne il ne faut
pas courir dimanche"
me dit-il. Bon je ne perds
pas de temps à lui expliquer
ce que je vais faire car s'il
apprend que non seulement
je vais le faire mais qu'en
plus je vais me faire le
marathon de Vienne la
semaine prochaine ça va
être compliqué comme
discussion je pense ...
Lorsque le salon se termine
j'ai l'impression d'avoir
couru 35 à 40h tellement
j'ai mal aux pieds et aux
mollets. Je resiste pour
ne pas tomber par terre
tellement ça me gagne.
Du coup je finis la soirée
entre amis ... pieds nus.
07 avril 2011
Pas de course aujourd'hui
et
pourtant je ne suis pas en
manque de d'efforts et de
sueur. Départ 6h pour une
bonne journée de travail
professionnel et associatif.
Entre la chaleur, porter, être
debout longtemps sur un talon
qui ressemble à un moignon
tellement j'ai mal et 2h de
sommeil je ne suis pas
mécontent que la journée
se termine. On va dire que
c'était de l'endurance ...
06 avril 2011
Allô Alain ? Ah c'est
NON ?
Bon d'accord, j'aurai au moins
essayé d'avoir l'accord de mon
médecin pour aller courir ce
soir. Mais bon c'est non et
comme je veux absolument
courir mes 2 marathons,
tant pis je m'y plie. SNIF !
05 avril 2011
J'ai toujours un mal terrible
au talon, la seule bonne
nouvelle c'est que ce n'est
plus la même qu'avant la
piqure. Je me dis donc que
c'est bon signe. En attendant
je vais me défouler ce midi
à la piscine avec un bon
travail de jambes et une
bonne séance pour développer
ma VMA. Ca c'est bon, c'est
bon, c'est bon !! En revanche
pas de séance fractionné
avec le club ce soir. J'y vais
tout de même pour encadrer
la séance et prendre l'air,
c'est toujours plus sympa
que d'être le derrière dans
un canapé devant la télé.
04 avril 2011
Aujourd'hui c'est récup
...
par obligation ! D'une part je
me dois de m'offrir un peu de
fraîcheur avant d'aborder un
double marathon en 7 jours si
je veux les vivre tranquillement
sans douleur, mais de toute
façon j'ai rendez-vous ce matin
chez Alain, mon médecin,
pour me faire faire une infiltration
au niveau du talon où j'ai une
épine calcanéenne. L'aiguille
est belle et grosse et pas de
doute je sens bien où sont
opérées les injections ... Peu
importe c'est un mal pour un
bien donc je serre les dents
en croisant les doigts pour
que ce soit efficace. Et donc
me voici interdit de courir 48
à 72h pour que ça fasse effet.
Je file ensuite voir un dermato
pour comprendre l'origine de
mes brûlures et boules au
mollet, sur la zone où je me
suis fait une déchirure. Pas
de bol depuis le temps que
j'ai ça elle ne peut pas déceler
grand chose et juste constater
qu'effectivement j'ai bien ces
anomalies. Après une liste
d'origines possibles me voici
simplement avec le droit de
revenir aussitôt après la
prochaine alerte et poussée.
Je devrais être vite fixé comme
je lui ai dit, puisque je vais
courir 2 marathons à 7 jours
d'intervalle et il m'en fallait
moins que ça pour être
bloqué du mollet lorsque
la douleur était à son seuil.
03 avril 2011
Toujours interdit de courir
sur le département avec mon
chien et ne voulant pas causer
de problèmes à mes amis
organisateurs je décide d'aller
voir mes petits gars du club
courir avec mon Cookie ...
à vélo. Ce n'est jamais qu'à
50km de la maison, donc
6h du mat, après 3h de
sommeil, me voici avec mon
fidèle Cookie dans mon
gros sac à dos qui lui est
réservé pour le vélo et la
moto, sur mon vélo. Il pleut
comme vache qui pisse et
pas 10mn que je suis parti
que je me rends compte
qu'avec le décalage horaire,
le temps merdique et la
ville que je viens de quitter,
que je ne vois absolument
rien. Mais quand je dis rien
c'est vraiment rien ! Mes
jantes ne seraient pas
blanches je ne verrai même
pas ma route. Bon de toute
manière je suis parti donc
je pédale et on verra. Je
serre un peu les fesses
quand mes feux m'éclairent
par derrière, je hurle quand
une voiture me croise en
plein phare (normal elle ne
me voit pas) et m'oblige à
arrêter de pédaler de peur
de finir dans un fossé ou
sur rambarde tellement je
ne vois rien, et enfin je me
fais de grosses frayeurs
lorsque j'évite de peu pile
de pont, rambarde, fossé
ou terre plein central. Du
coup j'en oublie que je suis
détrempé en bas par la pluie
et au corps de chaleur avec
ma veste anti-pluie totalement
étanche ... J'arrive finalement
à la minute prévue près, bien
content de faire courir un peu
mon chien et de me délester
de 12kg sur le dos. Une petite
ballade avec Cookie et des
encouragements pour mes
petits gars du club (et autres
d'ailleurs) et claquant des
dents après 1h30 je décide
de renfourcher mon VTT et
ses gros pneus crampons
pas du tout adaptés à la
situation, mais au moins
entre le vélo et mon sac de
12kg je suis sûr de travailler.
100km tout rond, j'arrive bien
content d'en finir, certes un
poil fatigué mais surtout
un peu tendu du dos et
le derrière talé par une
selle pas adaptée à cette
distance et un gros poids
sur le dos qui me tasse bien
dessus. Mais par défi, juste
histoire de me prouver que
je ne suis pas cuit, je me
rajoute une petite séance
de musculation avant de
filer sous la douche. Et
ça passe sans souci, ça
ça fait du bien pour la tête.
Du coup je décide d'être
un petit peu raisonnable
et de ne pas aller nager
ce soir pour bien débuter
ma récupération avant 2
marathons en 2 semaines.
02 avril 2011
Comme je ne peux pas
courir et que je dois faire du
long ce week-end, je me joints
à l'entraînement du club de
triathlon pour une sortie
vélo. Et je suis assez content
de moi car 70km à bon rythme
... sans jamais avoir donné un
coup de pédale sur le grand
plateau, même quand mes
petits caramdes même la
galette. Mieux j'arrive à leur
sucer la roue dans ces
conditions, autant dire que
moi qui me plaint toujours
de ne pas avoir de vitesse
de rotation, je suis obligé
de tourner très très vite.
Et puis ce plaisir de sortir
en groupe est vraiment
agréable, les km passent
presque trop vite ... Pour
finir nous travaillons une
transition. Je n'ai pas le
droit de courir et surtout
très mal au talon dès que
je marche, mais tant pis
je ne peux me retenir et
me trouve comme bonne
excuse que la semaine
prochaine de toute façon
je devrai tenir en serrant
les dents mais tenir, donc
autant m'y entraîner. Je me
colle en allure marathon
à quelque chose près car
je cours aux sensations.
Ma première préoccupation
est surtout d'arriver au bout
de ce petit 3,100 km car
j'ai vraiment très mal et
suis obligé de courir sur
l'extérieur du pied à chercher
le sol le plus mou et le moindre
appui côté droit. En tout cas
je ne suis pas mécontent
de mon allure "sensation"
car à l'arrivée sans forcer je
boucle en 11mn43 soit quasi
pile poil mon allure marathon.
Ce soir entraînement natation
bien sûr pour compléter ma
condition physique et 3km
en 1h avec des jambes où
je n'excelle pas et surtout
un bon bloc autour de la
VMA à répéter 5 fois.
Waouah j'adore !!
1er avril
2011
A part quelques inévitables
blagues, rien au programme
me concernant si ce n'est
récupérer car à peine je
m'effleure le talon j'ai
l'impression de me couper
le pied. Priorité à la récup.
De toute façon même pas
spécifiquement entraîné,
j'ai la caisse pour tenir 2
marathons d'affilée donc
pas d'inquiétude car pour
aucun d'entre eux je ne
vise la performance. Il me
faut juste réussir à enchainer
sans souci et au même
rythme pour parfaire ma
préparation pour Mai et Juin
où là j'ai de réels objectifs.
31 mars 2011
Alors voilà déjà
quelques
premiers résultats : je n'ai rien
d'anormal suite à ma prise de
sang, je n'ai pas de fracture de
fatigue, en revanche j'ai une
épine calcanéenne c'est à dire
une excroissance au talon
qui provoque une aponévrosite
aigue. Là on est bien d'accord
c'est aigu. Résultat je passe
chez mon ami Alain qui me
prévoit une infiltration au talon.
Le seul problème c'est que
c'est 48h minimum sans sport
donc niet pour moi, en tout
cas pas à la veille d'un WE où
j'ai prévu de sortir longuement
histoire de m'entraîner un peu
quand même. Et depuis le
temps que j'ai mal ça peut
bien attendre encore un peu.
Donc RDV lundi en espérant
que je tienne jusqu'au mercredi
matin sans entraînement ...
En attendant ce soir, sortie
travail de côtes et placement
du pied avec le club autour
du château de Vendôme.
Ca m'amuse toujours autant
de faire découvrir au groupe
de nouveaux muscles ...
qui font mal quand on les a
oublié depuis si longtemps !
Niveau mollet ça se gère,
niveau talon après 1h10
en faisant pourtant attention
je suis complètement cuit.
30 mars 2011
A me tenir aux murs pour
marcher du matin, je comprends
assez vite pour une fois où se
trouve mon intérêt pour l'avenir :
à rester chez moi à ne rien
faire histoire que la douleur
disparaisse gentiment. Alors
même si je ressens toujours
une gêne les heures qui passent
me confortent dans cette voie.
En croisant les doigts que
demain je puisse recourir.
29 mars 2011
Ce midi 1 petite heure
de
natation ça me permet de me
vider un peu, même si j'hésite
à m'y rendre lorsque je pense au
travail qui m'attend. Heureusement
je n'hésite pas trop longtemps
car quel bien être et efficacité
pour le travail cela m'apporte !
Bref je fais un peu de tout du
dos aux jambes en passant
par un 8x50m soutenu, en
veillant à chaque fois à pratiquer
la meilleure nage possible. Cool !
Pour la séance
du club de ce
soir j'ai prévu un 3x2000 suivi
d'exercices de renforcement
musculaire puis de travail de
pied. J'ai mal au mollet et décide
de ne pas forcer sauf qu'au moment
où je donne le départ à chacun des
groupes de niveau, je réagis
comme mon chien devant un départ
de course : je prends le départ à
fond et ne calcule plus rien ...
Bref avec ces petits jeunes qui
courent vite j'ai autant envie d'être
à leurs côtés pour leur donner
au fil de la séance mes conseils,
qu'envie de les titiller. Résultat
malgré la douleur grandissante
je finis devant eux ce premier
2000m. Mais il ne me faut pas
50m pour comprendre ensuite
que c'était trop. Résultat des
courses, me voici obligé de
finir la séance en appuyant
sur l'extérieur du pied pour
limiter la douleur, à tel point
que plus ça va, plus je me dis
que je vais finir par courir sur
la cheville droite. Bref en courant
comme si j'avais un moignon
en lieu et place du pied, je ne
peux plus que m'accrocher
aux jeunes, distiller des conseils
à distance et les voir s'éloigner.
Bon enfin j'arrive à finir la séance
c'est un moindre mal et je
m'épargne les sollicitations
musculaires assez violentes
de la séance musculation et
limite à quelques passages
seulement mes exercices de
travail de pied. J'ai l'impression
d'avoir le pied fendu en 2 et
arrivé à la maison après 15mn
seulement d'arrêt, il me faut
l'aide des murs pour me tenir
et avancer, sans parler que
j'hésite à me servir de ceux-ci
aussi pour me frapper la tête
dessus tellement j'ai mal. Bon
là ça sens vraiment mauvais.
Pire au fil des heures, mon
pied devient insupportable
même en l'air sans aucune
sollicitation. Mon seul combat
de la soirée, sera de tenir
jusqu'à demain sans l'aide
d'un quelconque médicament
histoire que ma tête garde
quand même le dernier mot,
mais cela constitue je l'avoue
une bien maigre consolation
et en aucun cas une solution.
28 mars 2011
Après les efforts
de ce week-end
et l'approche à grands pas de
mes prochains marathons avant
un mois de mai "ultra" chargé,
je me dis qu'il est important
de prendre le repos nécessaire
à une bonne assimilation de
l'entraînement et donner
également du temps à mon
corps pour se soigner. Bonne
et mauvaise nouvelle, je ne
ferai pas 3 marathons en 3
semaines en avril comme
initialement prévu. Mon chien
étant interdit de course en
Loir et Cher, je ne courrai pas
le marathon de Cheverny,
même si cela me contrarie
pour mes amis organisateurs
comme pour les copains du
club qui y seront présents.
La bonne nouvelle donc c'est
qu'il me reste 1 semaine de
plus pour me refaire le mollet
et le talon avant les 2 prochains.
En attendant c'est donc repos
pour aujourd'hui, même si je
me fais une petite séance
de travail abdominal de 2h
histoire de ne pas avoir le
sentiment de n'avoir rien fait.
27 mars 2011
Mon compagnon de course
n'étant pas accepté à Vendôme
je décide de privilégier notre
plaisir à courir tous 2 et surtout à
ne pas donner d'importance à des
personnes qui auraient besoin
d'exister (à quand l'interdiction
des aveugles avec un chien,
des handicapés en fauteuil,
des enfants handicapés en
goellette, des coureurs trop
lents qui mettent plus de 5h
au marathon, des coureurs
avec une poussette, des
coureurs déguisés ... qui
représentent tous de graves
dangers pour les autres
coureurs ? Heureusement
il ne s'agit là que d'une
spécificité départementale,
qui ne nous empêche pas
de courir partout ailleurs en
France). Pas de bol alors
que je viens de finir les
consignes pour nos 4 équipes
et que je file vers les bois avant
que le départ de l'Ekiden ne soit
donné, je rencontre les amis
du Marathon de Cheverny,
me mets à discuter (trop
longtemps) et hop plus de
chien qui voyant un départ
de course, ne peut résister
à participer à l'animation
de la tête de course. Le
temps que je finisse mon
blabla et que je m'en rende
compte il est trop tard, je file
donc à l'envers de la course
pour aller le choper car si
une chose ne m'inquiète pas
c'est bien de me demander
s'il ne s'est pas égaré. Je
finis par reprendre ce bougre
de chien et nous filons pour
notre sortie dans les bois
avoisinant. J'en profite pour
me faire une sortie longue et
reviens donc en boucle autour
du parcours surveiller et
encourager mes ouailles.
A vouloir suivre et conseiller
un maximum de coureurs,
je finis par faire une sortie
longue de 2h qui finalement
aura duré ... 3h15. Le talon
et le mollet sont toujours
douloureux mais je suis
assez content de moi pour
avoir su trouver une façon
de courir pour les supporter.
En revanche fatigue et alcool
à suivre (pas bien ça !!)
m'empêchent de me rendre
à la piscine ce soir car là on
me retrouverait au fond du
bassin en train de ronfler ...
26 mars 2011
Course, vélo, natation
? Ben
comme d'habitude je n'aime
pas choisir, donc je prends
tout ! Donc 1h30 de vélo et
1h45 de trail le tout avec
mon fidèle Cookie comme
toujours. 1h20 de natation
ensuite avec une séance
en pyramidale pas violente
et pourtant pas si simple
que cela pour moi qui
maîtrise mal les allures qui
diffèrent du lent ou à bloc.
Les douleurs sont toujours
là inévitablement, mais
les endorphines aussi et
là qu'est ce que c'est bon.
25 mars 2011
Ce n'est pas moi mais mon
médecin qui s'inquiète
maintenant, alors je file le
voir comme il me le demande
pour comprendre l'origine de
mes maux, car c'est certain
je ne fais vraiment rien comme
les autres, et même le corps
médical a du mal à comprendre
tout ce qui m'arrive en chaine.
Bref pas je me retrouve avec
prise de sang, radio (pour une
potentielle fracture de fatigue
au talon), écho pour ma
déchirure et dermato pour
mes plaques et boules sur
ma déchirure. Bon avec tout
ça j'espère qu'ils vont trouver.
Evidemment la phase 2, une
fois l'origine de mes maux
trouvée, sera de me trouver un
traitement sans médicament
et sans interruption totale du
sport. Bon à part je tente de
rester raisonnable donc pas
de sport aujourd'hui en dehors
d'une journée bien remplie ...
24 mars 2011
Toujours mal, heureusement
un peu moins au talon et
toujours ces boules au niveau
du mollet. Donc molo, mais
entrainement quand même
puisque l'organise désormais
une séance travail de côtes
le jeudi pour le club. Une
bonne séance tout de même
car je ne me donne pas
complètement mais surtout
le travail de côtes sollicite
surtout l'avant pied donc
je ne ressens presque pas
ma douleur au talon. Juste
au mollet SIC ! Bon là il va
falloir que je me décide à
consulter car je ne vais pas
tenir longtemps comme ça.
Heureusement la soirée
avec ma petite famille
autour d'une excellente
bouteille pour l'anniversaire
de ma chère et tendre me
fait très largement oublier
cette petite contrariété. C'est
quand même bon la vie !
23 mars 2011
Bon je n'arrive même
pas à
poser le pied tellement j'ai
mal au niveau du talon. Ca
commence fort, j'avance
en tenant les murs ! C'est
quoi encore cette douleur ?
Bon pour aujourd'hui c'est
clair que c'est cuit, je ne
vais pas faire de sport mais
surtout je ne sais plus si
je dois rire ou pleurer à
force d'avoir toujours des
blessures toutes plus
invraisemblables les unes
que les autres. J'ai tellement
mal que j'ai l'impression
d'avoir un couteau dans le
talon et ne serait-ce qu'enlever
ma chaussure me fait hurler.
Allez je vais me réveiller ...
22 mars 2011
Une petite heure de natation
le midi avec toutes les nages
mais surtout un 8x50m pour
développer ma vitesse. J'en
suis assez content car j'ai
réussi à maintenir une allure
qui pour moi est rapide sans
jamais chuter au fil des fractions.
Le soir entraînement du club,
où j'ai préparé pour mes petits
gars qui préparent un marathon
en avril un petit 10x1000m qui
va mettre tout le monde bien
à genou. Difficile pour moi de
ne pas courir alors tant pis
pour le mollet je pars à la fin
avec le groupe de tête et
mène la danse jusqu'à me
faire reprendre dans le 3ème
tour par les jeunes. Bon il faut
que j'use et abuse de ma
capacité à gérer une course
et un effort pour les contenir
ce que je réussis à faire 2
tours, avant que mon mollet
ne m'intime l'ordre d'arrêter
immédiatement dans le 6ème
tour. Bon tant pis, je ne peux
plus jouer, alors finis vite mais
pas à bloc histoire quand même
de dire à mon mollet que c'est
moi qui commande et que
j'iria au bout de l'exercice.
Concernant mes petits jeunes,
de beaux potentiels dont je me
réjouis du travail déjà réalisé et
surtout de l'avenir que je vais
pouvoir les aider à construire.
Ben oui il arrive un moment
où même si l'on se maintien,
il faut reconnaître que la
nouvelle vague arrive. Tant
mieux pour elle je vais pouvoir
l'aider et tant mieux pour moi
elle va me motiver ...
21 mars 2011
Bien conscient que si je
veux atteindre tous mes
objectifs je vais devoir ménager
ma monture, je m'impose une
journée de récup complète.
20 mars 2011
J'ai une réunion
à 9h, je veux
faire des activités en famille
dans la journée et j'ai mal au
mollet donc pas possible de
courir. Qu'a cela ne tienne !
Je pars à 6h du mat pour une
sortie de 80km à la fraîche.
C'est bien le cas de le dire
car vraiment il pèle, mais quel
bonheur que ne peuvent
comprendre les gens qui ne
se lèvent tôt que de voir le
jour se lever, les animaux
s'éveiller et la vie humaine
s'activer au fil des heures.
Niveau vélo je suis content
car même si c'est moins
structuré que la veille je
pédale pas mal en jouant
le compromis : vitesse
correcte et moulinage. Le
soir retour au bac, pour cette
fois ci mon premier test de
VMA en piscine. Un bon
paquet de longueurs pour
monter tranquillement en
chauffe avec des accélérations
progressives, puis un 400m
au taquet. Je pars trop vite
pour la distance et m'en rends
compte donc je fais tout pour
me contenir. Au bout de 200m
je suis bien en allure mais
crâmé ! Ca va être dur de finir
et finalement c'est ce qui
m'aide à tenir, le défi : même
pas cap de finir avec les
poumons brûlés !! Et voilà
comment on fait faire 200m
de plus à un Chorgnon flingué.
6mn25 ça me laisse loin
derrière les bons nageurs,
mais en tout je dispose
désormais d'une référence qui
me permettra de calculer
correctement mes allures
à l'avenir. Et comme je
récupère très vite de cet
effort, tout est parfait, si ce
n'est mon mollet dont les
efforts répétés en 2 jours
n'ont pas arrangé la douleur ni
les boules qui m'apparaissent.
19 mars 2011
Mon mollet étant
trop douloureux
je décide de rejoindre le groupe
du triathlon qui organise une
petite sortie vélo de 80km. Et
d'ailleurs c'est excellent pour
moi car grâce à Mick c'est un
entraînement structuré et non
aux sensations comme je fais
toujours à vélo, et grâce au
groupe constitué de bons
rouleurs une promesse de
devoir tirer un peu ... beaucoup.
Après un bon échauffement
nous attaquons une série
de 5 grandes accélérations
allure course sur des distances
de 5 à 9km. J'accélère tout en
me méfiant et en restant
légèrement en retrait du groupe
sur les 2 premiers histoire
de ne pas me fusiller le mollet.
Cela dit ayant de bons et
meilleurs rouleurs devant moi
j'accélère tout de même pour
ne pas me faire trop distancer.
A l'avant dernière alors que nous
passons à La Ville Aux Clercs,
je craque et décide de me
joindre au groupe sans jamais
le lâcher, tant pis pour le mollet.
J'arrive sur mes terres, je ne
peux imaginer ne pas arriver
bien. 9km d'accélération et
de relances à bloc pour finir
avec tout le groupe à plus de
50km/h sur le plat sur les
derniers km. Pas mal au
mollet, arrivé au milieu du
peloton roue dans roue,
wouah c'est bon pour ma
petite tête. Pour la dernière
en revanche c'est plus dur
pour moi car après avoir
discuté de ma façon de rouler
avec Vincent qui confirme ce
que d'autres m'ont toujours
dit (je ne mouline pas assez),
je décide de tenter de rouler
comme eux. Et je les vois
inexorablement me distancer.
Qu'est ce que je fais ? Je me
vexe et je me remets dans le
dur pour revenir ou je fais ces
km en donnant le max en
moulinant. Tant pis pour mon
égo, il faut que je progresse
donc je mouline et arrive
d'ailleurs plus fatigué que quand
je suis dans le dur. En tout
cas une belle sortie et surtout
des allures que je ne travaille
jamais seul. L'avantage du
vélo c'est que ça fatigue mais
ne fait pas mal. Aucune douleur
le soir, donc direction la piscine
pour une nouvelle séance avec
le club de tri. 1h30 encore une
fois bien structurée qui me
donne l'occasion de me défouler
encore un peu plus. Vraiment
une très journée ce samedi !!
17 mars 2011
Pour la première
fois j'organise
une séance de travail de côtes
pour le club du MDPV. Le lieu
change, pas la bonne ambiance
ni le souci de progression et
de réalisation d'une séance
de qualité. Alors nous partons
pour une bonne séance bien
intense de musculation en
côte et de travail de pied.
Me concernant toujours
fatigué et gêné par les
boules sur ma déchirures,
je suis malgré tout tellement
heureux d'être là et d'avoir
ces petits jeunes qui poussent
pour me poser. Heureusement
le vieux, même en mauvais
état, n'est pas encore prêt à
se laisser croquer tout cru ...
16 mars 2011
Bon je n'ai pas mal aux
jambes,
et c'est tant mieux après ma
double séance d'hier, pourtant
je me sens globalement fatigué.
Trop d'entraînement, pas assez
de sommeil, pas d'objectif court
terme, la peur de me reblesser ???
Je ne sais pas, peut-être un peu
de tout. Alors ce soir c'est de
nouveau une sortie pépère
histoire de m'aérer le cerveau
tout en promenant mon Cookie.
Je me perds dans la ville au
gré du hasard. Parti pour 45mn,
je me suis mentalement tellement
bien perdu que je découvre l'heure
qu'il est alors qu'il y a déjà plus
d'une heure que je m'évade.
Comme toujours, tellement
d'idée et de temps à penser
que cela devient jouissif et
difficile d'en sortir.
15 mars 2011
Ce midi comme souvent le
mardi
c'est entraînement natation. Et
non seulement je suis content
d'être là pendant 1h pour me
détendre et me défouler, mais
je retente pour la première
fois un entraînement avec
l'usage de mes jambes. Cool
je ne ressens aucune gêne.
Mieux j'ai bizarrement une
patate d'enfer et accroche ce
qui pour moi constitue de bons
chronos dès que je me teste.
Et ce soir c'est l'entraînement
du club de course à pied cette
fois ci. J'organise un 16x400m.
Passé l'appréhension de me
blesser car je ressens toujours
une douleur sur ma déchirure
et quelques boules apparaissent
d'ailleurs à chaque effort, je
prends tout de même un peu
de vitesse pour retrouver du
jus mais surtout du plaisir
dans une foulée aérienne,
légère et efficace. En même
temps je dois gérer les conseils
aux gars et filles, la retenue,
et surtout les assauts des
petits jeunes. Quelle joie cette
jeunesse pleine de fougue et
de forme. Maintenant c'est
clair, forme ou pas forme j'ai
une belle petite brochette de
jeunes bien vifs qu'il va me
falloir développer plus encore
tout en gérant mon inéluctable
perte de performance au fil des
années à venir. Heureusement
il me reste l'atout maître : ma
tête car pas question de poser
les armes fasse à la fougue.
Plus que jamais je vais me
servir de ma technique et de
ma capacité de gestion pour
les empêcher de flamber
comme je ne me serai pas
gêner de le faire à leur âge ...
14 mars 2011
J'ai mal aux cannes dès
le lever.
Une bonne et une mauvaise
nouvelle en quelque sorte,
car j'éprouve du plaisir à me
dire que mon corps me rappelle
que j'ai produit un vrai effort et
en même temps ressentir de
la fatigue après avoir couru
26km, certes au milieu de 2
jours chargés physiquement,
ne me ressemble pas et signifie
donc sans le moindre doute
que je suis loin, très loin d'avoir
mon niveau physique habituel.
Le constat est là, je sais donc
ce qu'il me reste à faire, mais
je n'en gâche pas pour autant
mon plaisir d'avoir couru sans
me blesser plus, enfin je pense.
Du coup je me montre raisonnable,
si si, pour ce jour avec une petite
sortie récup de 40mn seulement.
13 mars 2011
Je me lève avec
un mal de cuisse.
Ca commence mal, mais surtout
je n'ai couru qu'1h30 hier et ai
nagé sans les jambes je ne devrai
pas avoir mal !?!? Probablement
que j'ai bien travaillé avec le pullboy
entre les cuisses hier et que je me
suis bien raidi. Encore plus probable
je suis fatigué ces derniers temps,
donc la récup est plus longue. Bon,
j'accompagne quand même le club
à Cloyes pour un trail. Et bien
entendu pas question de regarder
les copains courir, alors tant pis
je prends le risque et hop
mon Cookie, ma tenue et
mes baskets et me voilà prêt
pour 26 bornes. Pas de bol ça
commence rapidement mal
car au bout de 5km je suis
complètement désséché !
6 ravitos annoncés au départ
m'ont convaincu de partir sans
rien contrairement à d'habitude
car avec 2 ou 3 ravitos me
suffisent largement. Pas de
bol le premier était trop planqué
pour mon attention (mais pas
que moi à priori) et du coup
je résiste comme je peux
jusqu'au presque 11ème km
pour boire, vitesse chutant
chaque minute. Mais bon
ce n'est pas la faute de
l'organisation, c'est la mienne !
Arrive enfin ce fameux ravito
où tant pis pour la course,
je m'arrête et ingurgite 3
verres. C'est reparti pour
la partie que je préfère :
des bois, enfin, et une bonne
côte cette année que le
parcours a été inversé.
Au fil des km je retrouve
du jus, l'eau fait son effet.
Malheureusement je dois
rapidement relever le pied
car à peine j'arrive sur mon
allure normale, mon mollet
me rappelle à l'ordre. Bon je
ne vais pas me plaindre vu
que j'arrive à courir et que je
n'ai pas mal dès lors que je
lève le pied. Tout à coup
j'aperçois devant moi au loin
un coureur qui après avoir
bu jète sa bouteille d'eau
au beau milieu des bois.
Il n'en faut pas plus pour me
remonter comme une pendule
et tant pis pour mon mollet,
foi de Chorgnon je vais lui
reprendre ces 200 à 250m
d'avance et je vais lui dire ce
que je pense. Il me faut veiller
à mon mollet tout en réussisant
à revenir sur lui, ce que je fais
et lui lâche le fond de ma pensée.
Je suis repris par 2 coureurs dont
Bruno du club alors je fais en
sorte qu'il puisse finir au mieux,
cela me motive d'être là pour
lui filer quelques conseils pour
progresser dans le combat.
Ca me ravive, et comme je dois
gérer mon mollet je m'amuse
à rester bien à l'abri sur les talons
du 2ème coureur. Même si je ne
suis pas à ma vitesse habituelle
je me sens revivre à jouer durant
la course. Malheureusement je
commets un double faute : au
21ème km je prends un gel pour
avoir suffisamment de sucre pour
le final, sauf que je fais tomber
mon tube de gel vide alors que
je veux le remettre dans ma
poche arrière. Ni une ni deux, je
m'arrête net, fais demi-tour, me
baisse et me relève pour repartir
alors que les autres on poursuivi.
Gros coup physique car c'est
violent un effort comme celui là
et mentalement je n'ai ni envie,
ni même honnêtement les moyens
physiques de fournir l'effort pour
les reprendre. Pire je croyais qu'il
y avait encore un ravitaillement
mais non et un gel énergétique
sans eau ça coupe complètement
la respiration. J'ai l'impression
d'avoir une langue de boeuf
tellement j'ai soif. Les 5 derniers
km me paraissent du coup de
nouveau très long. Enfin jusqu'à
1km de la fin car mon fameux
jeteur de bouteille revient à mes
côtés et là quoi qu'il arrive, mal
au mollet ou pas, je me promets
qu'il ne passera pas. Résultat
moi qui me croyais cuit, je lui
colle 45s sur un km. Voilà un
bon entraînement. Je ne me suis
pas blessé, même si j'ai plein de
petites boules encore au niveau
de ma déchirure au mollet. Enfin
concernant ma course, pas d'excuse
de ravito, de blessure, ou de je ne
sais quoi. Je n'avais de toute façon
pas l'entraînement et la forme pour
faire mieux. L'avantage de telles
situation c'est qu'en étant objectif
sur son niveau il n'y a pas mieux
pour se remotiver et se remettre
au travail. Et je vais m'y remettre
ça c'est certain. D'ailleurs en
attendant de pouvoir recourir
c'est direction la piscine ce soir
pour 1h30 d'entraînement tout à
la force des bras comme depuis
des semaines. Ca développe la
caisse, ça ne crée pas de
traumatisme et cela me permet
de travailler sans utiliser mon
mollet blessé. Enfin il me tarde
de renager correctement pour
revenir jouer avec les copains
du Triathlon dans la ligne d'eau
où ça dépote.
12 mars 2011
Le repos certes c'est important
mais il y a aussi des impératifs
et des lois de la nature à
respecter alors ce matin après
un petit déj familial je pars
"promener" le chien. Je file
disons 1h30 car il en a besoin.
Par contre j'ai une douleur très
gênant sur le haut du mollet
depuis que je me suis levé,
au moment de partir le doute
n'existe même pas : je vais
tout faire Polé-Polé* comme
ils disent en Tanzanie
(*doucement-doucement).
Après 30mn, je ne sens
presque plus la douleur,
enfin tant que je n'accélère
pas. Cela dit je ne sais pas
si je suis fatigué ou si c'est
psychologique comme je
le pense, mais de toute
manière je n'ai pas de jus
du tout pour tenter d'aller
plus vite. Heureusement
ce petit tour d'un peu plus
d'1h30 en campagne et
surtout dans les bois à
fait un bien fou à mon chien
et ... à son maître. Qu'il est
bon de sentir ces odeurs,
d'écouter ces bruits si
typiques, ... Aussitôt
arrivé je file chez mon
ami et médecin, Alain,
car si j'attends en général
bien longtemps avant d'aller
consulter là j'ai vraiment une
boule et une irritation et
comme j'ai beaucoup d'objectifs
cette année, pas question de
jouer au docteur et de les
rater pour avoir trop tardé. Et
comme je le lui dit à chaque
fois, j'ai trouvé une nouvelle
fois le moyen d'avoir quelque
chose d'extrêmement bizarre
qu'il ne peut identifier, même
si le constat de la boule et de
la douleur ne font aucun doute.
A force je ne sais plus si je
dois en rire, enfin je vais
continuer quand même car
cela ne changera pas le
problème. Et après avoir fait
du sport dans mon jardin avec
le motoculteur, direction la
piscine pour compenser mon
manque d'entraînement en
maintenant tant bien que mal
une condition physique générale
convenable pour reprendre le
plus facilement possible lorsque
viendra enfin le temps de recourir.
1h30 à la force des bras comme
toujours pour me muscler le haut.
11 mars 2011
Après ma désillusion
d'hier,
je décide qu'une nouvelle fois
aujourd'hui ce sera repos
complet pour ne pas
compromettre ma guérion.
10 mars 2011
Je dois bien l'admettre
j'ai
désormais peur de rechuter
comme bien souvent lorsque
je n'ai réussi à contenir mes
pulsions ... coureuses, alors
je me rappelle quotidiennement
par quel chemin je suis passé
l'année dernière pour m'en
convaincre si par mégarde je
reprenais la même voie. Bien,
je suis donc "raisonnable", pour
autant je n'ai pas la prétention
d'être capable de changer de
nature et il me faut bien quand
même trouver un paliatif pour
me dépenser et surtout me
sentir bien dans ma tête. Alors
le "médicament" habituel
s'appelle électrosimulateur
durant une heure, puis parce
que ce paliatif ne saurait être
suffisant je m'organise une
séance vélo d'appartement.
Décidément que des choses
que je n'aime pas, et pourtant
quel bien cela peut procurer
lorsque l'on n'est passé pas
loin de ne rien pouvoir faire !
L'avantage du vélo d'appart,
c'est que le primaire que je
suis ne saurait se lancer dans
un sprint ou un effort violent
du simple fait qu'un camarade
attaque devant moi ou qu'une
côte m'apparaisse suffisament
raide pour mériter une attaque.
Et pourtant malgré cette raison
gardée, je termine mon heure
de vélo à allure régulière avec
une douleur réveillée au mollet.
Comme quoi bien m'a pris de
ne pas sortir courir ou faire du
vrai vélo, mais malheureusement
aussi voici la preuve que je suis
tout sauf guéri et qu'il va me falloir
patienter encore avant de retrouver
la plénitude de mes moyens. SIC !
09 mars 2011
Aujourd'hui c'est repos
! Je
progresse tant mieux car j'ai
conscience qu'il ne faut pas
repartir trop vite pour ne pas
rechuter de suite. Mais je dois
aussi l'avouer, jamais je ne me
suis senti aussi fainéant et
fatigué qu'aujourd'hui du coup
le repos tombe à pic ...
08 mars 2011
Ce midi c'est natation
pour
maintenir comme toujours mon
niveau physique sans pour autant
courir. Ca se passe pas trop mal
et le plus naturellement du monde
à force de nager toutes ces dernières
semaines je me sens de plus en
plus à l'aise. Et comme 1h de
natation ne me suffit pas je me
rajoute 2h30 de séance d'électro
simulateur intense histoire de me
sentir apaisé. Tellement apaisé
que c'est décidé ce soir je
décide de retourner à l'entraînement.
Aller, je retente
l'entraînement
avec le club car cela me manque
trop. Je travaille d'abord beaucoup
sur moi pour me raisonner et
me dire que je ne suis là que
pour prendre l'air et me retester
en course à pied. Heureusement
pour moi j'ai prévu un 2x3000m
rapide après un long échauffement
et du travail de foulée donc rien
qui ne soit haut dans les tours.
Pour autant je dois me retenir
tout de même car voyant que
je n'ai pas mal j'ai une envie
dévorante de pousser un peu
pour retrouver mon allure
normale, mais je résiste même
si je fais toute la séance en
tête. Et pour une fois je ne
chante pas que j'ai vaincu le
signe indien car j'attends le
retour ce soir pour juger de
ma capacité à courir sans
plus avoir de douleur; Bien
m'en prend car lors des
exercices de foulées et de
musculation je ressens une
petite gêne au mollet qui
m'invite à arrêter de suite.
Comme quoi j'ai bien fait d'être
vigilant et surtout d'arrêter
avant que la douleur ne se
propage. Et donc ce soir c'est
belles chaussettes de contention
et glace sur le mollet ...
07 mars 2011
Sacré défi
ce soir : résister
au sport ! C'est évident, j'en ai
besoin tout comme il est évident
que j'ai repris trop tôt en tout
cas pour ne pas risquer de
me blesser plus et retarder
ma guérison. Alors je résiste
tout en espérant que les heures
tournent le plus vite possible
car qu'il soit 19h, 22h ou 23h30,
j'ai toujours cette forte envie de
sortir en moi. Allez mon brave
Ludo, 1h20 d'électrosimulation
sera ton pain de ce jour et
rien de plus. Sic !!
06 mars 2011
Bon ça a tenu hier,
et après une
bonne longue nuit réparatrice
après ces derniers jours
fatiguants, c'est clair je vais
tenter une sortie un peu plus
longue pour savoir où j'en suis
avec ma déchirure. Guéri en
4 semaines ? Cela ferait 6
semaines de gagnées, et ça
me plairait évidemment. Et
comme j'ai prévu de profiter de
mes enfants je l'accompagne
sur son duathlon. En attendant
il faut que je trouve du temps
pour courir du coup je le
dépose avec son club et
file au hasard sans même
savoir où. Un village, puis
un autre au hasard, jusqu'à
ce que je me dise que je
pourrai pousser encore plus
loin pour aller jusqu'au
château de Chambord. Un
bel objectif pour donner
envie, même si je n'en
manque pas. Vent de face
tout l'aller, ça tombe bien
comme ça je vais en plus
forcer un peu. Un grand tour
du parc et du magnifique
château avant de repartir
malheureusement sans le
vent dans le dos et surtout
sous un fort soleil qui a fait
son apparition. Je surchauffe
car comme un idiot je suis
parti sans eau. Même Cookie
tire la langue avec cette
chaleur. Enfin l'un comme
l'autre on tient et on se
motive pour tenir le rythme.
Me voilà 2h15 plus tard
avec 30 km au compteur
et surtout mal nulle part.
Je pense immédiatement
à mon ami Alain, médecin,
en me disant que j'ai réussi
à me rétablir plus vite que
prévu. Dommage que j'ai
eu la prétention de flamber
un peu, car 1h plus tard, le
corps bien froid je ressens
une vive douleur au mollet
et peine à marcher. Pas de
miracle donc et j'espère ne
pas avoir amplifié la blessure.
Et comme ça m'agace, pas
question d'en rester là, donc
je file le soir à la piscine pour
une séance d'1h20 à la force
des bras pour le coup où je
me donne pour travailler le
haut du corps, un peu la
vitesse, la technique et
l'hypoxie. Voilà ce soir je
me sens bien, comme quoi
entre 3 et 4h de sport par
jour c'est vraiment une dose
idéale pour se sentir bien ...
05 mars 2011
La journée s'annonce
encore
pire que celle d'hier en terme
de temps et fatigue mais pas
question de s'abandonner.
Mieux j'en profite pour faire
ma première tentative de
reprise de la course à pied. Je
suis à Paris avec ma petite
femme et Yan chez notre
cousine, alors réveil à 6h
du mat et hop j'embarque
Yan pour une sortie by night
dans le bois de Boulogne.
Tout en endurance mais
une heure par un froid
glacial mais pour un grand
plaisir de lui faire découvrir
ce plaisir du réveil en
courant et de voir le jour
se lever comme la vie faire
surface au fil des minutes.
Je fais tout de même très
attention à bien rester en
endurance basse pour ne
pas risquer la blessure.
Nous partions pour 1h de
sortie et nous voici à la
porte au bout de 59mn57s.
Ca c'est une journée qui
s'annonce bonne !! Mais
la vraie bonne nouvelle
c'est surtout que je n'ai
ressenti ni douleur ni même
gêne durant toute la sortie.
Intérieurement je jubile à
l'idée de me lancer demain
sur une plus grande sortie.
04 mars 2011
A Paris toute la journée
de
très tôt le matin jusqu'à point
d'heure la nuit, ça ne sent pas
bon pour ma condition physique.
Mais c'était sans compter
sur ma capacité à trouver une
solution même quand c'est
bien compromis. Résultat
je me retrouve en caleçon
dans le minibus avec tout
le monde et me fait une
petite séance d'électro-
simulation de 2h. Bon au
moins psychologiquement
ma journée sera bonne,
d'autant que finalement
rester plus de 10h debout
non stop ça complète
quelque part la mini séance.
03 mars 2011
Après une nouvelle
journée
récup pour revenir fort, d'ailleurs
je me surprends moi-même à
les respecter, je ne fais que
de l'électrosimultation pour
assurer un minimum mais
je l'avoue ça commence à
me peser quand même comme
paliatif et du coup je fais court
car j'ai besoin de prendre l'air
et de tater le sol avec mes pieds.
1er mars 2011
Mon planning est chargé
et
comme toujours je veux tout
et ne pas avoir à choisir alors
je m'adapte ! Du coup ce midi
c'est 45mn de natation, toujours
à la force des bras pour ne pas
risquer la surblessure avec tout
de même une bonne séance en
hypoxie et une séance vitesse
pour bien faire tourner le moulin.
Et le soir 45mn de vélo en
endurance histoire de compléter
la charge qui me manquait ce
midi. Toujours pas de douleur à
vélo, ça c'est une bonne nouvelle.
27 février
2011
Mis en appétit par
ma journée
d'hier, je ne peux faire autrement
que me programmer une séance
vélo ce matin. Et comme le groupe
du triathlon a sa sortie hebdomadaire,
je les rejoints mais avec mon VTT,
pour être sûr de ne pas être tenté
de les accrocher et me reblesser
plus vite qu'il faut pour l'écrire.
2h30 de sortie avec un bon gros
vent de face, bien de chez nous
et quelques tours avec le groupe au
départ avant qu'ils ne s'enflamment
comme prévu et me voici de retour
bien rincé pour apprécier la sortie.
Je m'impose malgré tout une
petite séance musculation à
mon arrivée histoire de capitaliser
sur cette bonne fatigue et preuve
que j'ai bien roulé, je peine et
tremble pour finir mes séances
d'abdo comme de travail des
quadriceps. Enfin il me reste
heureusement le défi de ne pas
craquer pour tout faire ...
Bon il semblerait que j'ai trouvé
dans mon vélo mon allié pour
revenir en forme lorsque je
serai guéri car j'ai tout de
même fait toute la séance vélo
en appuyant et tirant comme
un malade sur la jambe gauche
et en ayant la jambe droite
digne d'une marionnette qui
suit le mouvement qu'on veut
bien lui donner sans faire le
moindre effort. Ah n'oublions
pas les étirements histoire de
me prémunir pour la suite.
26 février
2011
Je tiens plus, allez ça
fait 2
semaines et demie que je
tiens cela suffit et dépasse
déjà tout ce que je n'ai jamais
été capable de faire en terme
de récupération. Bon même
si voudrai courir, je vais rester
raisonnable et enfourcher mon
vélo de route. Il pleut ? Alors
là ça ne risque pas de m'arrêter
en temps normal, mais là, hihihi.
Je n'y vois rien avec l'eau sur
mes lunettes, pas grave ! Je
sens que je glisse, pas grave !
Mes freinages sont de plus en
plus longs, pas grave ! Le vent
souffle fort et est à 2 doigts de
m'envoyer tout seul dans le
décor avec mes roues en cardone
qui prennent bien le vent, pas
grave je soude mes mains au
guidon et serre encore plus les
cuiisses. Un semi-remorque me
double en klaxonnant et m'envoie
faire un tour 1m à droite dans les
gravillons, euh là ça commence
à faire beaucoup et je l'avoue,
j'ai peur ! Bon demi-tour, je vais
trouver autre chose à faire et là
plaf, je crève ! Comme quoi il
était temps que j'arrête cette
sortie qui s'annonçait galère.
Retour au bercail et ... j'enfourche
mon VTT pour une séance où
j'accompagne ma petite femme
à qui j'avais prévu une séance
vélo et j'en profite pour m'allumer
tout seul à la moindre difficulté
qui se présente, puis revient
comme mon Cookie le fait
habituellement lorsqu'il court
à mes côtés. Je fais tout de
même attention à ne pas forcer
avec mon mollet droit et résultat
je tiens 2h. Ca c'est bon. J'ai
même réussi à monter quelques
murs avec la roue arrière qui
patine en ne me servant que
de ma jambe gauche. Et bien
voilà ! Toutes mes salutations
à la médecine ... enfin pour
aujourd'hui car je déchanterai
peut-être demain. Et comme
quand tout va bien je n'arrive
plus à me raisonner, je me fais
une petite 1/2h de musculation
à suivre, puis le soir, 1h30
d'entraînement avec le groupe
compet du triathlon en faisant
tout le programme mais juste
à la force des bras. Déjà que
je ne suis pas un excellent
nageur, dans ces conditions
et avec un pull-boy entre les
jambes que je trouve de plus
en plus difficile à tenir au fil
des aller-retours, je me défonce
bien comme j'aime en donnant
tout ce que je peux mettre
pour tenter de suivre malgré
tout. Et ultime joie de la journée,
je ressors avec des crampes
aux pieds, de mettre tellement
tendu pour tenir ce pull-boy et
d'avoir voulu maintenir le rythme.
Yes, yes, et yes !!!
25 février
2011
Je vais tenir, je vais
tenir.
J'augmente la dose, histoire
de me consoler et 2h40 plus
tard j'ai cette sensation d'avoir
fait ce que je pouvais pour la
situation en travaillant mes
quadriceps toujours et mes
abdominaux. En espérant
qu'ils s'en rappellent le
moment venu de m'y remettre.
24 février
2011
Franchement c'est dur !
Ne plus
prendre ni l'air ni le temps de
s'évader et de "respirer"
intellectuellement me manque
terriblement. Enfin contre
mauvaise fortune, bon coeur !
Alors je marche un peu et me
console en me disant que
si je n'avais pas cette terrible
bête à électricité, mon corps
ne bougerait pas du tout. Allez
2h00 d'électrosimulation et au
moins j'ai les quadriceps qui
me remercient ...
23 février
2011
J'ai perdu mon guide, mais
pas
ma voie ! "Ma" mémé est morte
aujourd'hui, elle qui depuis tout
petit a toujours guidé mes pas
et ma vision du monde. Si toute
mon enfance j'ai cru que ce serait
un moment impossible tellement
elle était pleine de vie et de bien-
veillance pour les autres, c'est
malheureusement possible.
On connait tous des gens qui
parlent de ce qu'il faut faire dans
la vie, moi j'ai eu l'immense
chance de connaître une personne
qui ne causait pas et qui agissait !
Elle a traversé tous les déserts,
fait le tour de toutes les montagnes
et gravis tous les sommets avec
moi, me guidant dans l'effort, le
besoin de me dépasser en toute
circonstance et l'envie de partager.
Même si tu n'es plus là, je ne
quitterai jamais la voie que tu
as tracé dans ma vie et mon
esprit. Mémé je te l'ai déjà dit :
Je t'aime, Mémé Merci, Mémé
demain soir je te dirai encore à
demain, parce qu'au plus profond
de moi tu ne mourras jamais !
22 février
2011
Heureusement aujourd'hui
il y a
piscine, et comme j'ai la cocotte
qui commence à bouillir entre
mon manque d'endorphines et le
boullot qui m'occupe, ça tombe
bien pour me faire retomber la
température ... Alors 50mn de
crawl, plaquettes, dos et sprints
à la force des bras, forcément
ça soulage. Je me fais par la
même occasion une bonne
séance de 10mn d'hypoxie
histoire de développer mes
capacités sur le sujet même
si je suis plutôt naturellement
bien aidé sur le sujet.
21 février
2011
Pas d'eau, donc pas le
choix !
2h30 d'électrosimulation pour
compenser mon incapacité à
faire du sport. Vivement que ça
se termine car ça commence
à me taper le ciboulot tout ça !
20 février
2011
A défaut de courir
ou faire du
vélo, je poursuis mes séances
avec mon appareil à faire sauter
sur place sans bouger. Je stimule
tout ce que je peux en me disant
qu'à mon retour dans les baskets
mes muscles auront moins mal
car je compte bien rattaquer
pied au plancher dès que
possible. Et comme ce soir,
il y a entraînement natation
au club de tri, je file au bassin
car ça je peux le faire, même
sans les jambes et c'est tellement
meilleur de se bouger. 1h de
nage à la force des bras en
exercices multiples et me
voilà requinqué pour la soirée.
18 février
2011
Pas le choix c'est toujours
le
même menu : contention, glace
et électrosimulateur. Pas rigolo,
mais toujours mieux que rien.
2h20 d'endurance puis 40mn
de fractionné, enfin pour mes
quadriceps puisque l'appareil
ne s'occupe évidemment que
d'un seul muscle à la fois.
17 février
2011
Journée très
amusante pour moi
aujourd'hui puisque je suis reçu
puis interviewé par 120 collégiens
sur mes activités, mes courses,
... et plein de questions très
amusantes. Intéressant d'ailleurs
d'ouvrir les yeux sur mes plaisirs
à travers les questions de ces
petits jeunes. Moins amusante :
ma soirée sans baskets, mais
avec mon électrosimulateur
comme paliatif durant 1h40.
Quand je fais ça, j'ai l'impresion
de me mettre sous perfusion
en guise de repas. Ca aide
à survivre, mais qu'est ce que
ce n'est pas agréable !!
16 février
2011
Mêmes maux, mêmes
remèdes !
Enfin à la natation près car la
piscine n'est pas ouverte
aujourd'hui. Du coup j'augmente
la durée et l'intensité de ma
séance d'électrosimulateur pour
passer à 3h dont 1h d'explosivité.
Bof pour les sensations, mais
bon pour la tête de ne pas avoir
l'impression de s'abandonner.
15 février
2011
Dès le matin c'est
chaussettes
de contention et glace pour
faire diminuer l'hématome de
ma déchirure. Bon c'est bien
mais je ne vais pas non plus
passer mes semaines à ne
rien faire. Alors je m'enquille
2h10 d'électrosimulation pour
travailler mes cuisses sachant
que je ne peux faire aucun sport
pour elles sans mes mollets.
Et si l'electrosimulateur est un
outil merveilleux quand on est
blessé, il n'en reste pas moins
sans émotion ni endorphines !
Alors direction la piscine pour
une heure de natation à l'aide
des bras uniquement. J'ai
heureusement l'habitude donc
pas de souci et ... waouah
quel bonheur de se bouger.
14 février
2011
Après 2 jours à
ne rien faire du
tout et à me mettre de la glace
le plus souvent possible sur le
mollet, la nouvelle tombe lorsque
je vais voir Alain, mon médecin :
déchirure musculaire ! Bon je ne
suis malheureusement pas surpris
cela correspond à ce que je
ressentais, la douleur était trop
vive pour qu'il en soit autrement.
Et forcément à la question "J'en
ai pour combien de temps ?" bien
que je le sache, la réponse tombe
comme un coup de massue sur
la tête : 8 à 12 semaines ! Alors
comme toujours j'ai compris 4 à
6 dans le pire des cas, mais une
chose est sure : adieux les perf sur
semi et marathons de printemps
que j'avais prévu. En revanche je
compte toujours exploser mon
record sur 100km et relever tous
mes défis à suivre, aussi je vais
cette fois ci respecter le temps
de repos qui sera nécessaire
et rebondir sur une autre forme
d'entraînement même si sans
une jambe, le spectre des sports
possible se limite rapidement ...
En attendant, à l'occasion de la
Saint-Valentin je souhaite à tous
les amoureux ... de la vie, une
excellente fête !!
12 février
2011
Le réveil est terrible.
Impossible
de marcher maintenant. Non
mais je vais finir par ne plus me
croire moi même à force d'enchaîner
sans cesse les blessures les plus
improbables. Je traîne la jambe
comme je peux. Evidemment la
décision de poursuivre le repos
total n'est pas longue à prendre
même si je me sens déjà en
manque d'air comme un poisson
qui vient de terminer ces 5
premières minutes à l'air libre ...
11 février
2011
La ça ne sent pas
bon du tout !
Incroyable, à peine remis me
revoici blessé. J'ai tellement
mal au mollet que je ne supporte
même pas de m'effleurer. Bon
pas de panique car je n'ai pas
envie de retomber dans la
galère, donc pas de sport du
tout de la journée comme ça
je suis persuadé que je vais
reguérir vite et reprendre (plus
modérément) mon chemin vers
l'entraînement poussé !
10 février
2011
La douleur d'hier soir
s'est faite,
plus présente et plus vive au fil
des heures hier soir et ce matin
j'ai réellement mal. Pire, elle me
rappelle exactement la douleur
que je ressentais l'année dernière
à la même époque et qui m'avait
obligé à arrêter de courir durant
des mois. Clairement j'ai peur,
et pourtant je crois toujours en
ma chance alors adieu sortie
à allure endurance haute comme
prévu pour une petite sortie d'1h
en endurance basse, voire très
basse. Au bout de 5mn j'hésite
même à faire demi tour car
la douleur est réellement vive.
Je décide malgré tout de me
faire du bien à la tête et finis
ma séance comme prévu
tout en veillant à ne pas
aller trop vite pour ne pas
amplifier le mal. Arrivé à la
maison c'est tout juste si je
réussis à marcher. Je me
traite du coup tout l'après
midi avec de la glace tout
en me collant une séance
d'1h40 d'électrosimulateur
pour compenser car il n'est
pas question de déjà oublier
mes objectifs de l'année !!
09 février
2011
Je suis en manque de vitesse,
je ne cesse de le dire alors ce
soir je m'arrange pour retrouver
sur la piste le club de triathlon
cette fois ci. Au programme un
10x500m, c'est très bien pour
moi et courir sur piste me
change un peu, même si je
ne suis pas un fan des tours
façon rat de laboratoire. Je
suis parti en ayant faim et
clairement je suis un peu mou
ce soir. Evidemment 2 fractionnés
en 2 jours ce n'est pas idéal pour
le corps lorsqu'il n'est plus habitué
mais cela n'enlève rien du tout
à mon plaisir d'être là et de
tourner sur cette piste. Seule
ombre au tableau je ressens
à mi-exercice une gêne au
niveau du mollet droit, donc
je lève un peu le pied histoire
de ne pas me blesser car il
est clair que pour mon niveau
actuel la charge est importante.
08 février
2011
L'entraînement du
club me tarde,
car je vais enfin pouvoir reprendre
des séances un peu rapide avec
le groupe pour me tester. Je n'ai
pas la patience d'attendre encore
une semaine comme je me l'étais
promis à mon retour d'Oman. Un
petit 14x400m, ça va remettre
tout le monde en forme !! Pas
de bol au bout de la 3ème
fraction je me vautre en courant
dans les pieds de Guillaume
qui saute Cookie en train de
s'amuser avec nous, mais que
je ne vois pas et écrase comme
une crèpe. Résultat, un genou
et les 2 mains en sang. Bon
ça continue, je vais vraiment
m'appeler Pierre Richard si
ça continue. Mais le pire et
le meilleur sont à venir. Je fais
toujours en sorte de taquiner
les jeunes pour qu'ils donnent
le meilleur d'eux-mêmes car
ils ont un potentiel énorme et
là pas question de parler bobo
ou reste de blessure, mais bien
de manque d'entraînement :
je n'arrive pas à les suvire à
toutes les fractions. Il n'en faut
pas plus pour me remotiver et
retrouver les ressources pour
puiser au plus profond de moi
et surenchérir et placer quelques
attaques pour remporter quelques
séries, en particulier celles dans les
côtes ou tout le monde s'essouffle.
Ca c'est de l'entraînement ! D'ailleurs
je suis tellement pris dans le jeu
que j'en oublie de compter où nous
en sommes et reste toujours prêt
à donner encore un peu plus sur
la prochaine fraction. Bon la bonne
et la mauvaise nouvelle c'est
clairement que ces petits jeunes
ont non pas un potentiel mais de
grandes capacités et qu'il va m'être
dur de les contenir lorsque je les
aurai bien façonné, tout en sachant
qu'il n'y a pas meilleur moyen de
retrouver la forme qu'en se frottant
à aussi bon voire meilleur que soi.
07 février
2011
Je suis tellement agacé
par
une nouvelle du soir que lorsque
je pars courir en exutoire, j'en
oublie complètement l'échauffement
et attaque pied au plancher. Je
pars pour 50mn car j'ai plein de
choses à faire encore et au bout
de 5mn je m'accorde 10mn de
plus, puis 10mn de plus ... Bref
je dois me faire violence pour
arrêter ma sortie au bout de 1h20.
Le pire c'est que j'ai dû courir
à la vitesse d'un semi-marathon
au taquet tout du long sans m'en
rendre compte et malheureusement
sans prendre plaisir à regarder le
décor ou m'amuser avec mon
chien. Enfin le plus important
n'en reste pas moins que si je
ne digère toujours pas la nouvelle
je suis au moins calmé ...
06 février
2011
Couché à
4h30 après une très
longue journée, forcément je
suis un peu fatigué comme tous
mes camarades ce matin,
en regardant barrières, tables,
chaises, barnums, ... à nettoyer,
porter et ramener à sa place à
l'autre bout du village. Mais
encore une fois l'entrain et le
collectif font que la fatigue est
déjà oubliée au bout de 5mn.
Et puis une après midi dans
les bois pour nettoyer toute
trace de notre passage ça
oxygène. Autant dire que le
soir entre le grand bol d'oxygène
et la fatigue accumulée, il ne
me faut pas longtemps pour
plonger inexorablement le
nez sur mon ordinateur ...
05 février
2011
C'est le grand jour pour
notre
organisation avec le Raidnight41
qui se déroule ce soir. Pour ma
part si bien entendu j'aurai préféré
être dans les bois avec le peloton
plutôt que derrière un micro à
commenter la course, je n'oublie
pas que j'ai eu ma petite dose
de bois puisque j'y étais de 10
à 17h. Certes pas pour courir,
mais presque puisqu'il fallait
rajouter de la signalisation ici,
poser des balises là, sauter
pour attraper une branche,
tailler des arbres bizarrement
tombés au beau milieu de
notre parcours ... Un grand
bol d'oxygène quoi avant une
soirée qui s'est avérée être
un véritable succès !!!
04 février
2011
Après 2 jours lessivés
par toutes
mes activités et sans sport du
tout du tout (mais si c'est possible)
me voici enfin de retour dans mes
bois, même si ce n'est pas pour
un entraînement spécifique mais
pour préparer la course de
samedi. Ouf je respire !!
01 février
2011
La sortie club du mardi
soir
est remodelée pour faire un
entraînement et une vérification
du parcours balisé de nuit. 1h50
à partager en groupe le plaisir
de ces sensations hors du
commun de la course de nuit
dans les bois, où les oreilles
et les pieds deviennent des
yeux. Il fait un froid glacial,
c'est super pour courir mais
dommage pour le parcours
qui ressemble plus à un pierrier
qu'à un champ de boue comme
je le rêve pour notre course.
Mais bon, le dégèle est annoncé
donc nous devrions retrouver
juste à temps notre patogeoire
à sangliers. En attendant j'en
profite pour faire du fond durant
toute la semaine puisque je
n'ai aucune douleur et rattaquerai
enfin la vitesse d'ici 10 jours maxi.
31 janvier
2011
En cette période
pré Raidnight41,
je cumule besoin personnel et
obligation d'organisation en
m'octroyant avec Yan une petite
sortie nocture de 2h dans les
bois à courir, balises à la main
pour finaliser le parcours; Avec
mon fidèle Cookie bien sûr,
tout aussi heureux que moi de
retrouver mes baskets et nos bois.
30 janvier
2011
Le retour en France est
frisqué
puisque nous passons de 37°
au plus chaud à -4°, comme
s'il était besoin de nous
rappeler que l'aventure était
finie. Quelques chaleureuses
accolades et chacun repart
retrouver les siens. Et je ne
boude pas ce moment de plaisir
et de partage bien évidemment.
18h un réveil interne sonne en
moi. Il est l'heure d'aller à la
piscine avec le club de triathlon,
mais pas de panique ce n'est
qu'un rappel et je privéligie
évidemment un apéro en
famille à regarder les photos
à cette séance. De toute
manière après réflexion c'est
mieux ainsi puisque ma plaie
à la cuisse n'est toujours pas
guérie et donc pas sèche.
20 janvier
2011
Pas le temps de courir,
ni
même le temps de faire mon
sac, mais tout va bien je me
sens complètement serein.
Tout est question de confiance
et de priorités. Aussi cette nuit
ce sera la surprise lorsque je
ferai ma liste puis mon sac
pour voir s'il ne me manque
rien. Humm du bonheur ce
petit stress qui me transporte
un peu plus sur la course ...
19 janvier
2011
Direction Tours pour aller
voir
mon médecin du sport qui
doit pratiquer sur ma déchirure
musculaire que je traîne depuis
maintenant plus de 3 mois suite
à mon accident au Tibet, une
dernière séance de mésothérapie.
C'est ce que l'on appelle du
juste à temps à 2 jours du départ
et pourtant je reste confiant. Ma
bonne étoile va une nouvelle
fois me faire un beau cadeau,
c'est certain. En attendant sur
la table, j'oublie un peu ma
chance lorsqu'il me pique et
lorsqu'il découvre ma plaie à
la cuisse qu'il décide de soigner
par la même occasion. Enfin
une fois terminé, c'est de
nouveau l'inquiétude qui me
gagne, car le muscle réagit
toujours de la même façon
avec une boule douloureuse.
"Et pas de sport ce soir, juste
de la glace dessus !". Oui,
oui pour la glace, par contre
pour le sport ça ne va pas
être possible pour ma petite
tête. Alors aussitôt arrivé,
je me sens obligé d'aller
promener mon chien et plus
sérieusement d'aller courir
pour tester si la douleur
est supportable et si cela
risque de bien se passer ou
non pendant le raid. Je rejoins
le club de triathlon après 20mn
d'échauffement où j'accélère
juste sur 3000m de piste pour
tester mes sensations. La
piste est gelée, et je souris à
l'idée de glisser dans un virage
et de me gauffrer avec ma
chance du moment, mais
heureusement il n'en est rien.
La bonne nouvelle, c'est que
même si je n'ose pas aller
à fond, je réussis tout de
même à accélérer correctement
sans brûlure si ce n'est sur
ma plaie au niveau de la
cuisse. Bon allez un petit
tour en ville pour récupérer
et direction la maison après
1h de course qui m'aura bien
rassuré !!
18 janvier
2011
Evidemment pas question
d'aller
nager ce midi, tant pis pour ma
condition physique, mais avec
mes plaies, j'ai inventé un
nouveau sport : l'enlèvement
des tulles gras asséchés dans
la plaie et remplacement par
un autre en moins de 15mn.
Sans pleurer en plus. Bon
sérieux ça va être agaçant
cette histoire c'est sûr, mais
bon ça ve faire quand même.
D'ailleurs pour me rassurer
je participe à l'entraînement
du soir que j'organise pour le
club. Un bon petit fractionné
court et bien violent suivi de
10mn de travail de pied et
bonne nouvelle ça me gêne,
mais ça tient !! D'ailleurs à
chaque accélération j'en suis
à penser à ma plaie qui me
brûle à l'extérieur de la cuisse,
à me retenir pour ma déchirure
à l'intérieur de la cuisse qui me
taquine toujours et à ma bande
qui est censée maintenir mes
pansements mais qui ne rêve
que de finir sur mes chevilles.
Au moins ça m'occupe l'esprit.
La bonne nouvelle dans tout
ça reste quand même que
j'ai pu faire tout l'entraînement
et pu courir assez rapidement
sans pour autant aller à bloc.
17 janvier
2011
Bon ça brûle
ces changements
de pansements qui aiment ma
peau à se fusionner avec. J'ai
fait assez d'âneries pour cette
semaine donc je ne vais pas
courir histoire de ne pas
augmenter les plaies. Et puis
la piscine c'est pas une bonne
idée je crois ... En attendant
me revoilà avec une floppée
de crèmes et pansements
en tous genres grâce mon
ami Alain qui a bien voulu
me prendre en urgence pour
traiter ça et faire sécher la
plaie au plus vite. Car dans
le désert une plaie ouverte
ça risque d'être agréable ...
Et l'ami Bernard qui sera
notre médecin à Oman de
me dire que je lui fais penser
à Pierre Richard dans la
Chèvre, mais c'est qu'il n'a
pas tort en regardant tous
les trucs incroyables qui
m'arrivent avant chaque
départ. Enfin heureusement
les films de Pierre Richard
se terminent toujours bien.
16 janvier
2011
Il me démange d'aller
sortir
4 ou 5h avec mon sac à dos
pour savoir si je tiendrai, mais
c'est mentalement que je tiens
en m'interdisant cette sortie
et en rejoignant le groupe du
Triathlon qui organise sa 1ère
sortie route de l'année pour
une petite ballade de 80km.
Ca me convient parfaitement
pour travailler mon endurance
sans risque. Enfin ... 9h, nous
partons en groupe. C'est sympa
de rouler comme ça, cela me
change de mes sorties solo
habituelles l'été. Après avoir
perdu quelques membres du
groupe sur crevaison puis
fatigue, nous finissons notre
boucle à bonne allure à 7.
Et à chaque village le même
jeu : classement au point
selon l'ordre d'arrivée au
panneau. Alors déjà que
je suis très endurant mais
pas rapide, en plus je ne
connais pas du tout le
coin où nous roulons ce
qui fait qu'à chaque départ
au sprint j'ai 2 à 3m de
retard plus de l'élan à
reprendre sur ceux qui
viennent de me poser.
Mais en même temps
cela m'amuse beaucoup
et ne m'empêche pas de
tout mettre pour en reprendre.
Jusqu'au 70ème km environ,
où je pense apercevoir un
village au loin et où j'attaque
le premier. Tout à droite et
tout à bloc. Je sprinte comme
un dératé et alors que je me
serre bien sur la droite de
la route pour ne pas gêner
ceux qui me suivent s'ils
voulent ou peuvent me doubler
et qu'ils ne prennent pas de
risque avec les voitures en
contre-sens, j'aperçois ma
roue arrière !?!?!?!? J'ai juste
le temps de penser "tiens
c'est bizarre, j'ai ma roue
arrière à droite, c'est pas
bon ça" et hop je pars pour
une glissade de 10m sur le
bitume lancé à la louche
à 50km/h. En voulant trop
bien faire en me serrant ma
roue arrière à glissé sur le
bord de la route qui était 3cm
plus bas que le bitume. Patrice
qui me suivait à la même allure
n'a que le temps de penser
à comment il va tomber et
me fonce dessus pour faire
un soleil qui mériterait un 10/10
si cela avait été amusant.
Résultat plus de peau pour
moi sur la cuisse et une
clavicule cassée pour Patrice
ce qui est évidemment plus
gênant. Bon et bien voilà, je
me disais que je ne pouvais pas
partir sans avoir une boulette
juste avant le départ, maintenant
c'est fait !! C'est dingue cette
guigne qui me suit, comme si
ma déchirure musculaire n'était
pas suffisante pour le Raid d'Oman.
Enfin je ne vais pas pleurer et
plutôt regarder le bon côté des
choses, puisque je ne me suis
rien cassé et que je peux tout
de même partir faire mon Raid.
15 janvier
2011
Après 2 jours de
repos histoire
d'assurer au niveau de ma
déchirure que je ressens
toujours, je m'y remet
aujourd'hui mais uniquement
en natation histoire d'avoir
une condition physique
globale correcte, sans pour
autant risquer la sur-blessure.
Et même si je ne suis pas
un nageur performant, j'aime
beaucoup ces séances avec
le groupe de Triathlon car
on ne voit pas passer les
1h30 d'efforts en tous genres.
Il m'arrive même de ressentir
mes abdos frémir, ce qui
est vraiment bon signe quant
à l'intérêt de la séance.
12 janvier
2011
Ce soir c'est Fabrice que
je
sors de nuit dans les bois et
boue jusqu'aux chevilles. La
course de nuit que nous
organisons étant toute proche
il devient urgent de tout revérifier
et noter. Evidemment dans ces
conditions là on 'est pas au
taquet loin s'en faut, mais
pourtant quel pied la nuit dans
les bois. Sans parler de ces
2 gros chevreuils débusqués
et sortis à toutes jambes
devant notre nez, mon chien
aux trousses, ou encore ces
lièvres et autres chouettes qui
nous chantent l'ambiance de
la forêt by night. Finalement 1h
de course tranquille, ça change.
11 janvier
2011
Entraînement du club
oblige je
suis présent, mais je l'avoue je
n'ai pas grande envie de me
bouger comme d'habitude car
je me lasse de cette douleur
qui ne veut pas me quitter.
Et cela ne s'arrange pas alors
que je ne suis pas capable de
suivre tout le monde comme
d'habitude en raison de la
douleur trop vive pour que j'ai
envie de poursuivre l'effort
gratuitement. Enfin l'important
reste le moment passé avec
le groupe et de toute façon
de fractionné pyramidal même
si je n'ai pu le faire à bloc
comme à l'accoutumée, il
n'a pas pu me faire de mal.
10 janvier
2011
Certes je suis heureux
d'avoir
réussi à courir tout le cross hier
mais je dois l'avouer aujourd'hui
je ne suis pas certain que cela
ait été raisonnable, car j'ai
désormais 3 testicules, enfin
façon de parler bien sûr, car je
sens une boule qui se ballade
sur ma blessure et qui outre le
fait qu'elle me gêne, m'inquiète.
Aussi aujourd'hui pas d'excès,
une toute petite séance en
endurance de 50mn histoire
de me dégourdir les jambes et
prendre l'air avec mon chien,
fait parfaitement l'affaire.
09 janvier
2011
ATTENTION LA PAGE A JOUR
CHANGE IL S'AGIT DESORMAIS
DU DESERT OMAN RAID.
Aujourd'hui ce sont les
Championnats Départementaux
de Cross auxquels j'ai inscrit
plusieurs membres du club, je
me sens donc ... obligé de
courir avec eux pour représenter
au mieux le club, même si
médecins et conscience m'invitent
à ne pas courir étant donné ma
blessure et mon hématome. OK
j'irai doucement mais je le fais
en endurance. Après m'être
échauffé sur 2 courses en
accompagnant nos jeunes
sur leur course, vient enfin
ma course. Ca part vite comme
toujours mais je rafole de ce
jeu où il faut aller vite, bluffer,
relancer, se placer, attaquer
alors que l'on est déjà à bloc,
... Alors je trouve le juste
équilibre et de toute façon
dès que je pousse de trop
pour passer un concurrent
je suis aussitôt rappelé à
l'ordre et me calme. Cela
dit je suis heureux car même
sans pouvoir jouer avec tous
mes arguments, un seul
coureur réussira à me doubler
sans que je ne puisse le
reprendre et en remonte
pas mal sur ces 8,9km
courus à fond dans la boue.
Je finis 10ème en 33mn17s,
ce qui suffit amplement à
mon bonheur, même si durant
la course et plus encore après
ma douleur s'est réveillé. J'ai
même l'impression d'avoir un
coeur à la place du muscle
tellement je sens le sang
pousser. Enfin ça a tenu c'est
l'essentiel et pour la tête c'est
bon de faire un petit peu de
vitesse même si ce n'est pas
encore à bloc. Et comme j'ai
une très forte envie de partir
au Sultanat d'Oman dans les
meilleures conditions, je file
ce soir à la piscine pour une
séance d'1h30 de natation avec
le groupe compet du club de
triathlon histoire de travailler
des allures intenses. Ouah
quel bonheur cette journée,
dommage qu'elle se termine
car je partirais bien pour un
pratiquer un dernier sport ...
08 janvier
2011
Toujours aussi mal, toujours
avec de la glace mais cette fois
je ne résiste plus. Allez il faut
que j'aille promener mon chien
et mes baskets. Allez c'est
parti pour une petite balade
tranquille car je connais le
risque. D'ailleurs au bout de
30mn je suis à 2 doigts de
m'arrêter sur place tellement
cela me fait mal, mais
finalement en ralentissant
la douleur disparait peu à
peu. Bon et bien voilà j'ai
trouvé la solution pour tenir
et dès que j'accélère le rythme
je suis rappelé à l'ordre aussi
tôt. Alors is physiquement ce
n'est pas l'intensité dont je
rêvais, au moins après 2h10
de promenade à 15km/h j'ai
repris plaisir à l'endurance.
Et comme je pars dans moins
de 2 semaines et que je ne
suis absolument pas prêt
physiquement il me faut
à minima retrouver un peu
de ma condition physique
générale pour en profiter.
Allez hop 1h30 de natation
ce soir avec le club de
triathlon et me voilà rassasié
pour aujourd'hui.
07 janvier
2011
J'ai un paquet dans le
pantalon
à rendre jaloux n'importe quel
mec, et pourtant jamais mon
bigorneau n'a été si petit ...
Et pour cause je me balade
la moitié de la journée avec
un bloc de glace dans mon
caleçon. Non non je ne suis
pas en manque de froid polaire,
c'est juste pour diminuer le gros
hématome sur mon muscle
déchiré qui me fait mal comme
jamais. Bon je croise les doigts
pour que cela fonctionne car
je n'ai jamais eu aussi mal
que depuis que je me suis
fait faire cette séance de
mésothérapie. Du coup cela
me calme pour la journée et
j'en oublie mon envie quotidienne
de sortir promener mon chien.
06 janvier
2011
J'ai envie, j'ai envie,
j'ai envie ...
d'aller courir et je ne peux réfreiner
une telle envie. Et pourtant quelle
déception ! C'est extrêmement
rare chez moi mais malgré la
joie que je me faisais d'aller
promener mon chien et mes
baskets, je ne prends aucun,
mais alors aucun plaisir.
Pourtant je pars tard après
avoir pris le temps de dîner
en famille, donc sans regret
sur ma vie familiale, mais ça
ne vient pas. Le temps ? Non
même s'il n'est pas gai ? La
digestion ? Peut-être mais
pourtant j'ai l'habitude de ces
situations. La douleur ? Non
car si elle est là et bien là même
j'ai l'habitude de gérer et ce
n'est pas le gros hématome
apparu depuis la piqure qui
a changé quoi que ce soit.
Quoi alors ? Je n'en sais rien
sinon j'aurai corrigé le tir.
Peut-être tout simplement
la fatigue car tout me semble
difficile ce soir qu'il s'agisse
de monter des marches, une
côte ou d'accélérer sur le plat
pour une vitesse pourtant
basse. Bon le mieux c'est de
ne pas perdre mon temps et
mon énergie avec ça, c'est
une journée sans comme cela
arrive parfois et puis demain
sera un autre jour et j'ai bien
l'intention d'y être meilleur.
Il y a tout de même une bonne
nouvelle à cette journée, puisque
j'ai validé mon inscription de
façon définitive au Désert
Raid d'Oman, un raid dans
la montagne et dans les dunes
du Sultanat d'Oman pour un
départ très prochainement
puisque je partirai le 21/01
prochain. 2 semaines pour
me préparer et surtout me
remettre de ma blessure, voilà
de quoi me motiver à guérir
encore plus vite que prévu.
05 janvier
2011
Mes craintes d'hier ont
eu raison
de mon insatiable envie de courir.
Résultat des courses je me
contente de 50mn de vélo d'appart
à allure modérée pour que ma
tête ne vienne pas m'énerver
toute la soirée à me rabacher
que je n'ai pas fait de sport
de toute la journée ...
04 janvier
2011
Pas de sport oui, mais
pas de
sport du tout non ce n'est pas
possible. Allez ce midi direction
la piscine pour une petite séance
4 nages d'1h complètement
orientée renforcement musculaire
et développement des capacités
respiratoires. J'ai toujours
l'impression d'avoir 6 ans lorsque
je suis dans la piscine à m'amuser
comme un gamin et à me replonger
dans mon enfance où chaque
semaine lorsque mon père me
ramenait de la piscine je me
disais que j'avais passé un super
moment. Et ce soir direction les
bois pour une séance trail
nocturne avec le groupe pour
le premier entraînement de la
saison. Si le bruit, les odeurs,
le sol sont merveilleux, je dois
quand même avoué que je suis
gêné par une douleur là où le
médecin du sport m'a fait son
injection. Je ressens une boule
qui me presse et surtout qui
me fait peur puisque j'avais
complètement oublié la douleur
lorsque je trottais lentement.
Bref je profite du bonheur du
groupe mais reste inquiet tout
de même pour mon avenir
très proche ... dans le désert.
03 janvier
2011
Pas de course à
pieds ce jour,
ni de sport tout court. Mais pas
d'inquiétude tout va bien, je suis
allé voir comme prévu mon
médecin du sport qui m'a
soigné ma déchirure non
résorbée depuis mon accident
au Tibet une nouvelle fois par
mésothérapie. La mauvaise
nouvelle c'est que je suis
interdit de sport durant 10 jours.
Mais les bonnes sont que après
un "mais docteur ce n'est pas
possible", j'ai le droit de faire
du sport sans jamais forcer
pendant ces 10 jours, que
mon problème d'adducteur n'est
qu'une simple conséquence
de ma déchirure puisqu'elle a
lieu au niveau de l'attache de
celui-ci, et enfin que je suis
autorisé à courir mon petit
raid dans le désert au Sultanat
d'Oman fin janvier. YEESSSS !!!
02 janvier
2011
Lorsqu'il faut concilier
tous
les impératifs, il n'y a pas
plus fort que moi. Alors
aujourd'hui pour me rendre
chez la marraine de ma fille
à 40km, faire ma sortie que
je n'ai pu faire et faire un
cadeau à mon chien pour
son anniversaire, je pars en
courant sur la route devançant
ma famille qui partira plus
tard en voiture et me reprendra.
Et comme j'ai peur que ma
petite femme ne parte trop
tôt, j'accélère le rythme à
peine l'échauffement terminé.
Les 18 premiers km sont
magiques, car je cours à la
vitesse que je décide qu'il
s'agisse de 15, 16 ou 17 km/h
même si je n'ai pas la force
d'aller plus vite en raison
de ma gêne musculaire et
tout autant de mon manque
d'entraînement. D'ailleurs
c'est ce dernier qui me fait
inexorablement baisser le
rythme sur les 4 km suivants.
Je manque cruellement
d'entraînement mais je ne
bouderai certainement pas
mon plaisir d'avoir pu courir
22km en 1h30, depuis le
temps que cela ne m'était
plus arrivé. Hop la fin en
voiture et sous la douche
aussitôt arrivé chez la
marraine et voilà un planning
parfaitement respecté. Un
petit mal de cuisses me
confirme que j'ai bien travaillé,
je suis aux anges. Il ne me
reste plus qu'à croiser les doigts
pour que demain le médecin du
sport m'autorise à me ré-entraîner
dur et à partir dans 3 semaines
dans le désert d'Oman et 2011
commencera à merveille !!
1er janvier
2011
Après avoir eu beaucoup
de
mal à émerger et à remettre
mon intestin en état de
fonctionnement normal, je
pars pour une marche d'1h30
en famille qui sera ma seule
sortie du jour. Enfin à 17h,
je me demande si ... mais
non j'ai promis. A 18h, quand
même ça serait bien si ... mais
non j'ai promis. A 18h30, oui
mais si j'y allais juste un petit
moment ... mais non j'ai promis.
19h, Chérie je suis désolé mais
il faut vraiment que j'y aille car
je vais péter un câble à ne
penser qu'à ça, et puis même
si je ne crois en rien, ne pas
courir le premier jour de l'année
serait de mauvaise augure pour
l'année. Et me voilà parti dans
le noir pour une séance tranquille
et pourtant tellement vivifiante.
Comme quoi le bonheur c'est
simple comme un jogging d'1h...
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